Agoraphobie : Vaincre la Peur des Espaces Publics

Pour guérir de l’agoraphobie, ou soigner une personne agoraphobe, il existe plusieurs méthodes :

Toutes sont intéressantes mais aucune ne donne des résultats aussi satisfaisants, efficaces et durables que la thérapie comportementale issue du Modèle Palo Alto.

Entendons nous bien.

Je ne critique ni ne discrédite aucune de ces pratiques thérapeutiques. J’écris simplement que la plupart des patients qui me consultent les ont quasiment toutes essayé sans résultats satisfaisants ou probants. Il en est de même en ce qui concerne les exercices de respiration ou de méditation.

On attaque trop souvent l’agoraphobie sous un angle très intellectuel, trop peut-être, alors que c’est, plus simplement, sous l’angle d’un symptôme d’anxiété qu’il faut l’aborder et le traiter.

Je vous en parle tout de suite en évoquant un cas clinique, celui de Michèle, une grande agoraphobe.

Il est 15H. Je sais que je vais avoir à m’occuper d’une personne qui souffre d’agoraphobie, la peur des lieux publics. Je me sens en pleine forme alors que, habituellement, j’ai un “passage” plutôt difficile en début d’après-midi.

Une consultation thérapeutique vient de prendre fin. Je raccompagne un patient et suis d’autant mieux que cette personne et moi avons définitivement résolu un problème de ruminations qui la handicapait.

Il a tout essayé, sans succès. Là, pour le coup, on a frappé fort. Plus de crise d’angoisse, plus de stress toxique, un vrai retour pérenne à la confiance en soi. Mon métier a parfois de ces satisfactions que j’aime à retenir.

Le cas de la personne suivante est pas mal non plus et, en termes de complexité, je vais être servi.

Dans quelques minutes, je vais recevoir une femme particulièrement dynamique, laquelle, pour autant, et de façon assez surprenante, souffre d’agoraphobie, la peur des lieux publics, des lieux grands ouverts.

Cette dame est donc agoraphobe, ce qu’il ne faut pas confondre avec l’ochlophobie qui est la peur de la foule.

Causes et origines de l’agoraphobie

Les causes de l’agoraphobie sont multiples. J’ai envie d’écrire qu’elles dépendent de la personne et du contexte sachant que, la plupart du temps, l’agoraphobie est une sorte de cheminement, d’aboutissement tout comme, dans un autre registre, les symptômes de l’acrophobie.

En effet, être agoraphobe est le propre des personnes anxieuses. Les causes de l’agoraphobie sont liées à une sorte de rétrécissement de la zone de confort de la personne qui souffre d’anxiété.

Ainsi, après avoir vécu diverses crises d’angoisse, voire des crises de panique ou des symptôme de spasmophilie sans crise à l’extérieur de sa zone de confort, l’anxieux revient à son point de départ. C’est à dire chez lui ou dans tout autre lieu dans lequel il se sent en sécurité.

Tout comme la phobie professionnelle, les causes de l’agoraphobie peuvent aussi survenir à la suite d’un choc. Un décès, un accident, la fin d’une relation sentimentale ou sociale, la perte d’un emploi.

L’agoraphobie est donc une façon de réagir au monde dans lequel, désormais, l’agoraphobe se sent en inconfort, en insécurité.

Qui a peur des lieux publics ?

La personne agoraphobe est une personne trés anxieuse.

Depuis fort longtemps, elle ressent des stress qui la marquent tant émotionnellement que physiquement. J’entends par là que ces stress rajoutés les uns aux autres laissent des séquelles.

Dès lors, la personne a toutes les raisons d’avoir peur de faire une attaque de panique. Elle redoute toute confrontation à des situations stressantes or, comme je l’explique plus bas dans cet article, tout évitement enrichit le problème.

Bien évidemment, ces situations d’expositions sont forts anxiogènes ce qui n’est pas sans conséquences sur la vie de la personne agoraphobe laquelle, en situation d’enfermement, peut aller jusqu’à avoir peur de faire du mal.

Les files d’attentes, les transports publics, en bref, tout ce qui relève comme le précise la traduction en grec de, je cite: “la place de la peur du marché” conditionne le comportement agoraphobique.

De l’évitement, et encore de l’évitement.

Les agoraphobes font donc tout pour rester chez eux, comme enfermés dans leur propre vie avec toutes les conséquences psycho-sociales que l’on puisse craindre. Peu voire pas d’échanges avec l’extérieur, peu ou pas de vie culturelle et, par conséquent, une vie sociale réduite à sa plus simple expression.

S’en suivent des conséquences pénibles sur la vie familiale puisque la personne agoraphobe ne peut partager des sorties communes avec ses proches. Mais au fait, l’agoraphobie, c’est quoi au juste ?

Définition de l’agoraphobie, la peur des lieux publics

Il s’agit maintenant de comprendre ce qu’est l’agoraphobie et, à cette fin, je vais m’appuyer sur l’exemple d’une patiente.

Michèle a une cinquantaine d’années, elle est voyante, médium me précise t-elle, et elle ne reçoit jamais ses consultants et ne travaille qu’à l’aide d’internet.

Je ne vous cache pas être impressionné.

Je reçois une femme assez autoritaire qui ne s’en laisse pas compter. Elle m’informe être venue avec son chaperon, son mari. L’idée d’être seule à l’extérieur la terrifie et elle ne peut envisager cette épreuve comme bien d’autres qu’accompagnée.

Je lui demande de me raconter la dernière fois où elle a été confrontée à sa peur des lieux publics. En effet, l’agoraphobie ne doit pas être confondue avec la peur de la foule.

Cette dernière s’appelle l’ochlophobie. Cela tombe bien, le dernier exemple douloureux remonte à la veille. Elle souhaitait acheter des vêtements. Or, que ce soit dans un magasin de ville ou dans un centre commercial, le problème est le même me dit-elle.

Va pour le centre commercial. A la seule idée de s’y rendre, Michèle est prise d’une angoisse croissante laquelle devient, in situ, un trouble panique. Je lui demande alors de me préciser les symptômes de son agoraphobie.

Les symptômes physiques de l’agoraphobie

Les symptômes de l’agoraphobie sont les suivants :

  • Transpiration forte,
  • Accélération du rythme cardiaque,
  • Envie de vomir,
  • Boule d’angoisse,
  • Difficulté à respirer, à trouver son air,
  • Oppression de la cage thoracique,
  • Souffle court.

Les symptômes psychiques de l’agoraphobie

Les symptômes psychiques les plus courants sont :

  • Impossibilité de se raisonner,
  • Envie irrésistible de fuir,
  • Mise en place de stratégies d’évitement pour se protéger de toute situation anxiogène.

J’en reviens à Michèle, ma patiente.

Ensemble, nous explorons ses réactions quand elle est confrontée aux symptômes de l’agoraphobie. Elle confirme ce que je pense, mais je ne m’aventure pas à lui préciser que les symptômes de l’agoraphobie qu’elle me décrit sont assez communs.

Je sens chez elle une telle colère que je m’abstiens d’exprimer cette considération. Je me contente d’accuser réception, à la suite de quoi, je lui demande ce qu’elle a fait pour trouver une solution à son agoraphobie.

Ne pas confondre agoraphobie et ochlophobie

L’agoraphobie est plus développée chez les femmes que chez les hommes, surtout entre 18 et 35 ans.

L’agoraphobie est une peur – parfois panique – des espaces ouverts. Il s’agit alors d’une réaction physique et émotionnelle à une situation génératrice d’une peur incontrôlée.

A ce propos, il ne faut pas confondre cette peur avec une autre. L’agoraphobie n’est pas la peur de la foule. La peur panique de la foule est désignée sous un vocable un peu surprenant : l’ochlophobie.

Les symptômes de l’ochlophobie sont presque similaires à ceux de l’agoraphobie à ceci près qu’au contact de la foule, les 5 sens de la personne ochlophobe sont hypersensibles et sollicités.

Ces 5 sens sont les suivants :

  1. Visuel,
  2. Auditif,
  3. Kinesthésique (le toucher),
  4. Olfactif,
  5. Gustatif.

Ce qui donne : VAKOG.

Nous ne sommes pas ici sur une notion d’espace, mais de contact. Or, de la même façon que dans le cas de l’agoraphobie, la personne qui souffre d’ochlophobie a comme réflexe de mettre en place des comportements contra phobiques.

Autant écrire que la pratique de l’évitement est un grand classique dans le cas de ces phobies.

Être agoraphobe

Une question d’environnement

Ce qui différencie l’agoraphobie de l’ochlophobie ce sont deux éléments très importants en matière comportementale :

  1. Le contexte,
  2. et l’environnement.

C’est important de le préciser car ce sont eux qui déterminent la stratégie comportementale qui favorise, et facilite, le traitement de l’agoraphobie ou la façon de traiter l’ochlophobie.

Dans les deux cas, il est important d’identifier les tentatives de solutions que les personnes concernées mettent en place pour éviter leur problème.

Grâce au travail mené en amont, il est fréquent de découvrir que l’ochlophobie, tout comme l’agoraphobie, est un “lieu” dans lequel un traumatisme initial est né.

Pour autant, ce n’est pas le problème le plus important que d’identifier ni le lieu ni ce qu’il a pu s’y passer.

Le problème est ailleurs, dans le traumatisme lui-même, lequel s’exprime dans cette peur des espaces ouverts, dans cette peur de la foule, dans cette peur des lieux publics.

Partant, éliminer ces deux phobies est généralement simple.

Agoraphobie et double contrainte

Michèle m’explique que lorsque elle est en voiture, à destination d’un endroit ou d’un autre, elle se sent oppressée. Elle essaie donc de retrouver son air et se force à pratiquer des exercices de respiration ce qui ne lui est pas d’une grande aide, elle le reconnait.

Pendant ce temps là, et une fois arrivés à destination, son mari attend patiemment à ses côtés. Plus tard, j’apprends que celui-ci ne s’aventure jamais à contraindre son épouse à sortir de la voiture.

Il a du avoir des expériences difficiles à ce propos et je pense qu’il a souvent du se faire engueuler de façon un peu verte :).

Au bout d’un certain temps, elle s’oblige à sortir de sa voiture pour y rentrer de nouveau à cause d’une crise d’angoisse naissante. Elle attend que ça se calme et me précise que, lasse d’attendre, elle se fait violence et sort de nouveau.

C’est vaillamment, bien que de façon vaine, qu’elle lutte contre son agoraphobie. Une fois en dehors de la voiture, Michèle regarde brièvement autour d’elle. Hier, c’était mercredi et une sortie au centre commercial régional était prévue.

Or, le centre commercial est plein de monde et, en plus, il fait beau. La sensation de chaleur l’oppresse et accentue ses symptômes d’étouffement. Michèle est proche de l’attaque de panique.

Elle me dit que son mari est là, silencieux qu’il lui tend la main de façon bienveillante. Elle refuse cette aide, et commence à monter les marches qui mènent à l’entrée principale du centre commercial.

Ses jambes se font de plus en plus lourdes. Elle réfléchit à ce qu’elle devra faire, ou pourra faire, si ses symptômes d’agoraphobie s’aggravent. Elle échafaude des plans d’évitement tout en pensant à sa frustration si sa peur de la foule l’empêche de faire ses achats.

Un sentiment de honte et d’impuissance

Revenons à la porte du centre commercial.

Michèle est là, comme pétrifiée. Son mari est en léger retrait. Elle a beau essayé de se convaincre de passer la porte du centre commercial, elle est comme sidérée.

L’idée même de traverser le centre par trois fois la fait transpirer plus encore. Les gouttes sèchent aussi vite que l’air frais caresse son front. Elle fait un pas puis, de nouveau, se trouve bloquée du côté de l’entrée.

Elle regarde les gens entrer et sortir. Elle est d’autant plus furieuse de ne pouvoir dépasser son agoraphobie qu’elle a l’impression de se donner en spectacle. En plus, elle craint que des gens la reconnaissent.

Agoraphobie: sentiment d'impuissance

En réagissant de la sorte, elle alimente une série de symptômes tant physiques que psychiques. Michèle essaie de se contrôler mais anticipe ses symptômes et de masquer sa terrible impression de se donner en spectacle.

Effectivement, l’agoraphobie se nourrit de la peur d’être jugé(e), de mal faire, et d’avoir à faire face au jugement des autres. Par définition, un jugement est discriminatoire.

La peur d’être jugé(e)

Plus haut, je vous expliquais que cette patiente affiche un certain tempérament. Si l’on s’intéresse de plus près aux activités professionnelles de cette dame, on s’aperçoit que sa photo est clairement affichée sur son site internet.

Elle donne une image d’elle fière, sûre d’elle, comme si elle voulait nous faire passer un message du genre : “A moi, on ne la fait pas“. La façon qu’elle a de se présenter sur son site web, et ce regard qu’elle plante dans l’objectif, résonnent comme une provocation, une façon de se présenter comme forte.

Presque dominante. Mais, dans la réalité il n’en n’est rien.

Cette femme est vulnérable et n’a de cesse d’essayer de cacher son problème d’agoraphobie. Elle veut donner l’illusion d’une femme sûre d’elle. C’est d’ailleurs comme cela qu’elle “domine” son compagnon. Mais la réalité est bien différente : elle a peur du jugement des autres.

Le temps passe et sa confiance en elle est de plus en plus éprouvée. La phobie dont elle est victime la handicape dans sa vie de tous les jours ce qui n’est pas sans répercussions sur sa vie sociale, affective, professionnelle, économique, et sentimentale.

Elle veut trouver une solution, soit. C’est bien pour satisfaire cet objectif qu’elle me consulte : elle veut changer.

Moi, la question que je me pose en l’écoutant c’est : “Le veut-elle vraiment ce changement ?“.

Elle ne me le dit pas, elle me l’assène, puis me met en demeure de l’aider. “Waouh“, lui dis-je. “Je ne fais pas de miracles“. Je lui réponds avoir besoin de son aide. Comment ?

En m’expliquant comment elle fait pour résoudre son problème de peur des lieux publics et comment elle fait depuis tout ce temps puisque cela fait des années que cela dure. C’est là qu’elle me présente la série d’erreurs que font son compagnon comme ses proches.

Bien malgré eux, presque sur ordre, ils accumulent les comportements les plus inappropriés avec un(e) agoraphobe.

Pourquoi devient-on agoraphobe ?

Il y a de multiples raisons qui peuvent expliquer, ou justifier, qu’une personne devienne agoraphobe.

Initialement, une personne agoraphobique est anxieuse et n’a pas eu peur des lieux publics du jour au lendemain. La plupart du temps, considérant que l’agoraphobie est un symptôme d’anxiété, cette peur des lieux clos s’est construite au fur et à mesure du temps.

Il est évident que la cause de l’agoraphobie est propre à chaque agoraphobe mais, dans la plupart des cas, on peut imaginer sans peine qu’une personne est devenue agoraphobe à la suite d’un traumatisme.

C’est exactement comme une personne qui souffre de symptômes d’aquaphobie. La peur de l’eau ou la peur dans l’eau émerge sur la foi d’un traumatisme, même minime.

Traumatisme vécu directement par la personne intéressée, ou traumatisme perçu du fait d’une situation que d’autres lui auront raconté, ou à propos de laquelle elle aura lu, vu pu entendu des informations qui l’auront fortement angoissé s’identifiant au problème d’une part, et anticipant si d’aventure cela lui arrive d’autre part.

Comme toute personne anxieuse, l’agoraphobe a peur de perdre le contrôle et se sent rapidement, comme étouffé(e), dans un lieu dans lequel il ou elle craint de ne pas avoir d’angle de fuite ou, à tout le moins, de moyens de se protéger.

On peut donc imaginer que la raison pour laquelle on devient agoraphobe fait écho à la peur d’être enfermé(e), à celle de ne pouvoir fuir et se protéger, et aussi à la peur de la mort comme, sans doute à d’autres motifs spécifiques à chaque agoraphobe.

In fine, se poser la question de pourquoi on devient agoraphobe me semble inappropriée.

En effet, dans le système dans lequel nous sommes, il faut toujours que nous sachions expliquer pourquoi une chose ou une autre a lieu. Dès lors, tous, nous devrions savoir expliquer pourquoi nous avons perdu la maitrise.

Se poser la question de pourquoi devient-on agoraphobe est donc une mauvaise question, une question qui entrave ou, à tout le moins, ralentit, la façon de soigner l’agoraphobie.

Dès lors, ne vaut-il pas mieux se préoccuper de comment agir de sorte à ce qu’un(e) patient(e) ne soit plus agoraphobe et, partant, cesser d’exiger des comportements rationnels de la part d’une personne qui ne gère plus ses émotions ?

Nous pouvons donc affirmer que l’on devient agoraphobe parce-qu’un trouble anxieux s’est fixé sur ce symptôme comme un coquillage sur un rocher et qu’il est donc inutile de demander à une moule pourquoi elle est là.

Elle y est, un point c’est tout.

Ceci étant écrit pour éviter chez les proches de personnes agoraphobes essaient de bien faire en rationalisant ou en intellectualisant autour de la peur des lieux clos.

Et, à ce propos, il convient de se protéger de tout comportement inadapté. C’est ce que je vous explique ci-après.

L’agoraphobie est-elle une maladie mentale ?

Autant l’écrire tout de suite, l’agoraphobie n’est en aucun cas une maladie mentale au sens psychiatrique du terme.

Alors, bien sûr, d’aucuns diront que le trouble panique et l’agoraphobie ont parfois pour conséquences qu’une personne relève de la MDPH (Maison Départementale Pour Personnes Handicapées). Mais, en ce cas, il s’agit du résultat d’une d’association de symptômes plus graves et handicapants.

L’agoraphobie est le symptôme d’un trouble anxieux. C’est à dire le truchement par lequel l’anxiété s’exprime. D’une certaine façon, c’est la conséquence d’un autre problème, le vrai problème, un peu comme un mode d’expression.

Du coup, il arrive que la personne agoraphobe se voit prescrire des médicaments de type anti psychotique, antidépresseurs, anxiolytiques pour soigner l’agoraphobie mais pas seulement. Ce type de prescription médicamenteuse est le plus souvent associée à d’autres problèmes psy.

Dès lors, si on isole le comportement agoraphobe lui-même de tout autre problème psychiatrique grave, je ne pense pas qu’il soit possible d’affirmer que l’agoraphobie est une maladie mentale.

Comment se comporter avec un(e) agoraphobe ?

La plupart du temps, les proches de personnes agoraphobiques pensent qu’il faut rassurer ces dernières, les sécuriser, et les convaincre que tout va bien se passer.

En toute bonne foi, c’est comme s’ils forcent la personne qui a peur de l’eau à s’extraire de sa zone de confort , la berge ou le rivage, et à rentrer progressivement dans l’eau en lui assénant qu’il ne va rien lui arriver.

Quand cela ne fonctionne pas, certains se mettent en colère, d’autres minimisent le problème et d’autres, au contraire, jettent l’éponge (tout en se plaignant en silence).

Certains vont jusqu’à culpabiliser l’agoraphobe lequel, bien évidemment, se sent incompris(e). Du coup, il ou elle se force à sortir ce qui aggrave la peur de la crise, partant, à force de tenter de se contrôler, la crise arrive, et là, boum !

Crise de panique précédée ou accompagnée de tous les symptômes de l’agoraphobie tels que présentés précédemment. Pour accompagner une personne agoraphobe dans la gestion de l’agoraphobie, il ne faut jamais contraindre, ou obliger, la personne à sortir.

Un(e) agoraphobe a peur des lieux publics

Il ne faut jamais la forcer à… se forcer.

Alors, comment se comporter avec un(e) agoraphobe ?

  1. Quand vous envisagez de sortir, pour aller où que ce soit, il ne faut surtout pas vous en empêcher
  2. Vous proposez à la personne qui a peur des lieux publics de sortir avec vous (tout en sachant que cela va la mettre en difficulté).
  3. Il y a de fortes chances pour que la personne agoraphobe refuse.
  4. Vous accusez réception de ce refus et confirmez que vous allez dehors.
  5. Vous ne faites aucune remarque, ni ne tentez de convaincre la personne de sortir.
  6. Une fois dehors, vous vivez votre vie, sans vous préoccuper de la personne qui reste enfermée chez elle, dans sa zone de confort.
  7. Si cette personne vous téléphone pendant que vous êtes à l’extérieur, vous ne répondez pas
  8. Vous la laissez vous transmettre un message vocal ou un SMS.
  9. Vous répondez par SMS en étant trés factuel (“tout va bien“, “je rentre plus tard que prévu“, “on s’amuse bien“, etc.).
  10. En résumé, vous vivez votre vie sans faire de l’isolement de l’agoraphobique un problème. En bref, vous confrontez cette personne à la réalité et aux conséquences de ses comportements d’évitement. Comme dirait l’autre: “c’est son choix” qu’elle le reconnaisse ou non.

Pourquoi agir ainsi ?

Les erreurs à ne pas faire quand on est agoraphobe

Rassurer la personne ne fait qu’aggraver son comportement d’évitement. La culpabiliser renforce ses peurs en plus d’éventuellement générer des conflits. Ne rien dire, c’est se rendre complice. Donc…

… Le mieux à faire consiste à adopter un comportement qui contraint – indirectement – la personne à prendre acte de son isolement et ce d’autant plus qu’en vivant votre vie, vous mettez fin à une sorte de prise d’otages.

Je ne sors pas parce-qu’elle ne sort pas“. A moins que vous tiriez profit de rester enfermé(e) avec cette personne ?

En effet, il y a un bénéfice caché dans l’agoraphobie : se protéger de la peur, et la personne concernée vous retient en otage dans sa peur.

En modifiant votre comportement habituel, vous mettez en place une réaction vertueuse chez ce proche qui souffre de la peur des lieux publics.

Vous déclenchez chez elle l’envie – le désir – de changement. Elle ressent l’envie de mettre fin à son isolement puisqu’elle se retrouve totalement seule. Mais, bien sur c’est insuffisant. Il faut faire plus, il faut agir.

Ce qui pose la question de comment traiter l’agoraphobie.

Faire face aux rechutes et aux défis du quotidien

L’agoraphobie, bien que traitable, exige un engagement continu et une motivation sans faille.

Il est fréquent de rencontrer des périodes de rechute, durant lesquelles les symptômes peuvent réapparaître ou s’aggraver. Ces moments difficiles peuvent être provoqués par du stress, des changements significatifs dans votre vie, des problèmes de santé ou les effets secondaires de certains médicaments.

Face à ces rechutes, il est crucial de rester positif et de ne pas se blâmer. Continuez d’employer les techniques apprises en thérapie, telles que des exercices de respiration, de relaxation, la pleine conscience, l’exposition ou la restructuration cognitive.

N’hésitez pas à solliciter du soutien auprès de votre thérapeute, de votre médecin ou de vos proches. Prendre soin de soi est aussi essentiel : adoptez un mode de vie sain, faites régulièrement de l’exercice, accordez-vous des loisirs, fixez-vous des objectifs atteignables et célébrez vos succès.

Comment traiter l’agoraphobie ?

Je continue donc avec Michèle, ma patiente agoraphobe. Ensemble, nous identifions le thème de ses tentatives de solution. Michèle est dans le contrôle, elle n’accepte pas cette situation.

Michèle refuse son agoraphobie prétextant qu’elle est une femme énergique qui ne supporte pas de perdre le contrôle. C’est du moins ce qu’elle me dit.

Pour autant, il lui est de plus en plus difficile de maitriser une anxiété galopante. Je demande donc à Michèle quelle serait la plus petite des choses, et la première des choses, qui serait pour elle un indicateur de mieux être.

Elle me répond que ce serait de pouvoir arpenter les centres commerciaux sans être victime de crise de panique liée à son agoraphobie.

Je lui oppose que je comprends bien son désir mais, considérant la gravité de ses symptômes d’anxiété issus de son agoraphobie, je lui dit que cela me semble un peu trop ambitieux.

En agissant de la sorte, j’utilise le même type de stratégie que j’évoque dans le chapitre précédent. Je vois bien que je l’agace mais elle fini par me dire que la plus petite chose signe d’une amélioration serait de rentrer dans un lieu comme un centre commercial sans avoir aussi peur, sans se sentir bloquée par son agoraphobie.

Ensemble, nous évoquons alors ce qui pourrait l’aider à vaincre l’agoraphobie : les médicaments, l’hypnose ou, pour finir, la thérapie comportementale ?

Les médicaments anti dépresseurs ou anxiolytiques

L’agoraphobie ayant comme conséquences les attaques de panique, la plupart des médecins prescrivent des antidépresseurs ainsi que des anxiolytiques.

Je comprends fort bien cette démarche médicale qui consiste à aider le patient à ne plus supporter les symptômes de l’agoraphobie. Pour autant, se contenter de prescrire des médicaments à une personne agoraphobique, c’est comme de proposer à un malade alcoolique de boire moins d’alcool ou d’encourager un voleur à voler moins en lui disant que c’est le meilleur moyen de satisfaire ses besoins.

Cela ne sert pas à grand chose en plus de le déresponsabiliser quant à la prise en charge.

De même, soigner l’agoraphobie avec des médicaments n’est sérieusement envisageable qu’à compter du moment où, dans le même temps, la personne consulte un thérapeute qui pratique l’hypnose ou la thérapie comportementale.

En effet, dans une 1ère intention, il ne s’agit pas de savoir pourquoi la personne est agoraphobe, mais comment se débarrasser de l’agoraphobie.

 

Comment soigner l'agoraphobie facilement?

Les bêta-bloquants

Les bêta-bloquants sont des médicaments agissant principalement sur le cœur et les vaisseaux sanguins, en réduisant la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le rythme respiratoire.

Utilisés dans le traitement de l’hypertension, de l’angine de poitrine et de certains troubles du rythme cardiaque, ils peuvent également servir dans la gestion de l’agoraphobie.

 

En effet, ils aident à diminuer les symptômes physiques de l’anxiété tels que palpitations cardiaques, tremblements, transpiration excessive et essoufflement.

Le propranolol et l’aténolol sont parmi les bêta-bloquants les plus couramment employés pour l’agoraphobie.

Leur administration doit être surveillée par un professionnel de santé qui ajustera la dose et la durée du traitement selon les besoins spécifiques du patient.

Les effets secondaires potentiels incluent fatigue, vertiges, troubles digestifs, perturbations du sommeil ou aggravation de l’asthme.

L’hypnose pour vaincre l’agoraphobie

A propos de Michèle, mon idée, ou plutôt ma stratégie, c’est de jouer sur les paradoxes. C’est à dire de prescrire des symptômes d’angoisses, ou d’aggraver la névrose d’angoisse dont la peur de la foule est un symptôme.

Cela peut paraître très surprenant mais c’est en aggravant la situation perçue (stress perçu) que le cerveau arrive la plupart du temps à réguler son système de perception face à la conviction d’un danger plus fort.

A cette fin, je prescris à Michèle des exercices issus de l’approche comportementale. En effet, il est possible de soigner l’agoraphobie grâce à des techniques issues du langage hypnotique.

Attention : il ne s’agit pas à proprement parler d’hypnose telle que vous en avez peut-être déjà entendu parler. Je parle là d’hypnose ericksonienne.

En l’espèce, cela relève plutôt de messages – très spécifiques – adressés au cerveau dans certaines conditions, et de certaines façons. Ainsi, cela vient perturber les modalités réactives émotionnelles.

C’est ce que l’on appelle en thérapie comportementale générer de l’entropie. Cela signifie générer du désordre pour retrouver l’équilibre, l’ordre.

En règle générale, pendant les 3 ou 4 premiers jours, le cerveau résiste.

A ce moment, le patient a l’impression que ses symptômes d’agoraphobie s’aggravent. Si tel est le cas, c’est un signe très encourageant qui laisse penser que la solution à l’agoraphobie est en chemin.

En effet, devant un afflux massif d’informations toutes plus négatives les unes que les autres, le cerveau est confronté à un système – une mécanique – qui lui échappe parce que non seulement les symptômes s’aggravent mais, en plus, ils échappent au contrôle du cerveau lui même.

De fait, le cerveau essaye de réguler son propre système. Il substitue aux informations externes (langage hypnotique) les informations qu’il maitrise et se met alors dans une telle situation de détresse telle qu’il finit par réguler son propre système.

Le cerveau régule et limite la portée des informations initiales.

La prescription de symptômes

Pour arriver à un tel résultat, vous pratiquez une méthode paradoxale.

Cela signifie que plutôt que de tenter de limiter le problème, vous l’aggravez. Ainsi, vous ajoutez des informations plus douloureuses que celles que la réalité vous donne.

La vitesse de traitement des informations s’accélère au rythme à 800 à l’heure (c’est une image). Alors, le cerveau essaie de diminuer la vitesse pour réguler son système. Dans le même temps, vous avez l’impression que votre cerveau file à 1000 à l’heure (importance de vos symptômes).

De facto, devant le danger, le cerveau reprend la maitrise en neutralisant la totalité des informations – les symptômes -. Cela le ramène à 100, c’est à dire à une vitesse normale de fonctionnement. Et là, tout redevient normal : le cerveau met fin aux troubles générés par l’agoraphobie.

Encore faut-il avoir envie du changement induit grâce à cette stratégie comportementale. En effet, cesser d’aller mal signifie commencer à aller mieux.

Partant, il faut accepter de perdre les bénéfices cachés de l’agoraphobie, et devenir responsable soit, autonome.

Quand le changement fait peur

C’est exactement ce que je propose à ma patiente comme solution à l’agoraphobie dont elle souffre. Elle acquiesce, et nous prenons congés non sans avoir fixé un nouveau rendez-vous.

Michèle me posera un lapin, je ne la reverrais pas ni n’en entendrais plus parler. Ni d’elle, ni de son agoraphobie. C’est bien dommage.

Je pense que, comme beaucoup de mes patients, l’agoraphobie avait pour elle un avantage. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de découvrir de quoi il s’agit. Dans le cas contraire, nous aurions pu, totalement et définitivement, soigner la névrose d’angoisse de cette femme.

Si Michèle l’avait voulu, il eut été très simple de soigner l’agoraphobie de façon définitive et ceci, quels que soient les raisons qui motivent cette peur des espaces publics, la fameuse genèse du problème.

Je précise cela car l’agoraphobie, ou la peur des espaces ouverts, est issue de problèmes constitués dans l’enfance. Comme beaucoup de symptômes d’angoisses ou d’anxiété au sujet desquels, grâce à la thérapie comportementale, il est très facile de se sortir de l’agoraphobie.

Comment soigner l’agoraphobie ?

Depuis près de 30 ans que je pratique la thérapie comportementale, beaucoup de personnes agoraphobes m’ont consulté après avoir essayé bien des techniques thérapeutiques.

Médicaments, hypnose, psychiatre, psychologue, psychanalyse, et psychothérapies diverses.

Si beaucoup de ces personnes reconnaissent avoir compris un certain nombre de choses en lien avec leur problème, la plupart d’entre elles n’ont pas trouvé de solution pérenne à leur peur des lieux publics.

L’angoisse demeure présente et la panique n’est jamais bien loin. Quand ces personnes me consultent, ou utilisent le programme comportemental en ligne que j’ai conçu pour traiter l’agoraphobie, elles sont souvent en bout de ligne.

Découragées après avoir tout essayé.

Je fais donc – un peu – office de pompier de service. Le thérapeute sur lequel on compte après avoir tout essayé, la dernière chance.

Alors, si vous souhaitez vous éviter cet écueil, je vous invite à cliquer sur l’image ci-dessous. Vous accéderez ainsi à une solution à l’agoraphobie laquelle vous garantit 95% de résultats en moins de 3 mois.

Réponses aux questions fréquentes liées à l’agoraphobie

1. C’est quoi une personne agoraphobe ?

Une personne agoraphobe est un homme ou une femme qui ressent une peur intense et irrationnelle dans des lieux ou situations où elle se sent vulnérable parce qu’incapable de s’échapper.

Cela concerne tout autant les espaces publics, les transports en commun, ou même des endroits familiers si la personne s’y trouve seule.

L’agoraphobie peut très conséquemment limiter la mobilité et la vie sociale. Elle s’accompagne souvent d’attaques de panique, ce qui renforce l’évitement de ces situations.

2. Comment calmer une crise d’agoraphobie ?

Pour calmer une crise d’agoraphobie, il faut essayer de suivre les préconisations ci-après :

  1. Respiration contrôlée : inspirer lentement par le nez pendant 4 secondes, retenir son souffle 4 secondes, puis expirer lentement. Exercice à suivre 3 fois de suite en espaçant chaque respiration contrôlée d’une minute.
  2. Rester ancré(e) dans l’instant présent : fixer un point précis et mentalement décrire son environnement pour mieux se l’accaparer.
  3. S’éloigner ou se tenir à distance : essayer de rejoindre un espace calme et sécurisé.
  4. Chercher du soutien : parler à une personne de confiance si vous êtes accompagné(e).
    Sur le long terme, des thérapies comme la thérapie comportementale issue du Modèle Palo Alto (thérapie brève) sont à même de vous aider à réduire la fréquence des crises jusqu’à totalement les faire disparaitre.

3. Qu’est-ce qui provoque l’agoraphobie ?

Les facteurs déclenchants de l’agoraphobie sont multiples :

  • Attaques de panique répétées : une crise dans un lieu spécifique peut entraîner une peur persistante de revivre l’expérience.
  • Traumatismes : un événement stressant ou dangereux dans un espace public peut déclencher cette peur.
  • Prédisposition génétique et tempérament : les personnes sensibles ou anxieuses ont un risque plus élevé.
  • Modèles d’apprentissage : si un proche manifeste des comportements d’évitement similaires, cela influence des comportements agoraphobiques.

4. Est-ce que l’agoraphobie est reconnue par la MDPH ?

Oui, l’agoraphobie est reconnue par la MDPH comme un trouble invalidant, en particulier lorsqu’elle limite fortement les déplacements et l’autonomie.

Pour obtenir une reconnaissance par la MDPH, il faut constituer un dossier avec des certificats médicaux qui détaillent la gravité des symptômes et leurs conséquences sur la vie quotidienne.

Cette reconnaissance permet de bénéficier d’aménagements ou de droits spécifiques, comme l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).

5. Comment s’appelle la peur de sortir de chez soi ?

La peur de sortir de chez soi, surtout lorsqu’elle est associée à la crainte des espaces publics ou à des situations perçues comme incontrôlables, s’appelle l’agoraphobie.

Dans les cas les plus sévères, cela entraîne un repli sur soi au point de rester isolé(e) à son domicile. Il est important de différencier l’agoraphobie d’autres troubles comme l’anxiété sociale qui a des déclencheurs différents.

6. Comment s’appelle la peur de la foule ?

La peur intense de la foule s’appelle l’ochlophobie.

Elle se distingue de l’agoraphobie car elle est spécifiquement liée à la crainte des grands rassemblements et du désordre qui peut y régner.

Cette phobie de la foule provoque des symptômes comme des palpitations, une transpiration excessive, ou une envie urgente de s’échapper.

7. Pourquoi je ne supporte plus la foule ?

Ne plus supporter la foule peut être dû à un(e) :

  • Stress accumulé : les environnements bondés augmentent la surcharge sensorielle (bruit, proximité, mouvement constant).
  • Mauvaise expérience passée : une bousculade ou une situation de panique peut provoquer une peur durable.
  • Anxiété sociale ou phobie : la peur d’être observé(e) ou jugé(e) peut aggraver le malaise.
  • Hypersensibilité : certaines personnes sont naturellement plus sensibles au bruit et au chaos.

8. Comment vaincre la peur de la foule ?

Pour surmonter la peur de la foule, il convient de respecter les recommandations suivantes :

  1. Exposition progressive : je suis farouchement opposé aux exercices d’exposition comme ceux préconisés en TCC (thérapie cognitive et comportementale). L’approche systémique de Palo Alto offre des solutions bien plus respectueuses du patient, et donne d’excellents résultats en quelques jours seulement.
  2. Techniques de relaxation : apprendre à calmer son système nerveux avec la respiration ou la méditation.
  3. Planification : il est nécessaire d’identifier les lieux ou les événements où vous pouvez plus aisément vous sentir à l’aise et dans le contrôle de vos émotions. Fréquentez exclusivement ces lieux et pratiquer les exercices préconisés en thérapie brève orientée solutions (Palo Alto).
  4. Accompagnement thérapeutique : une suivi thérapeutique comportemental adapté et personnalisé aide à comprendre et modifier les pensées irrationnelles liées à la peur de la foule. A ce sujet, n’hésitez pas à vous intéresser au Programme ARtUS lequel vous garantit 95% de résultats en moins de 3 mois.

Ressources externes

Peur et phobie : quelle est la différence ?

Peur et phobie sont deux émotions qui, bien qu’étroitement liées, présentent des différences significatives.

Comprendre ces différences est vital pour identifier et traiter ces sentiments de manière appropriée. Cet article va explorer ce qu’est la peur, ce que sont les phobies, et en quoi elles diffèrent l’une de l’autre.

Nous terminerons en évoquant l’approche comportementale systémique du modèle Palo Alto en tant que solution efficace pour gérer les peurs handicapantes que sont les phobies.

Qu’est-ce que la peur ?

La peur est une émotion naturelle et universelle qui joue un rôle crucial dans notre survie. Elle est déclenchée par une menace perçue, soit réelle, soit imaginaire. La peur prépare notre corps à répondre au danger par le biais du mécanisme de lutte ou de fuite. Ce mécanisme augmente la vigilance, accélère le rythme cardiaque, et prépare les muscles à l’action.

Différentes peurs possibles

  1. Peur de l’inconnu : elle est souvent liée à des situations nouvelles ou incertaines : déménager dans une nouvelle ville ou commencer un nouveau travail peut déclencher une peur de l’inconnu.
  2. Peur des hauteurs (acrophobie) : Bien que souvent confondue avec une phobie, la peur des hauteurs peut être une réponse naturelle à un danger potentiel. Regarder en bas depuis un bâtiment très élevé peut provoquer des vertiges et de l’anxiété.
  3. Peur des animaux : c’est une peur courante comme la peur des serpents, des araignées ou la cynophobie. Elle est souvent peurs sont basée sur des expériences passées ou des histoires entendues.
  4. Peur de l’échec : elle est liée à l’anticipation de ne pas réaliser des objectifs importants comme des examens, des projets professionnels ou des compétitions sportives.
  5. Peur de la maladie : avec l’augmentation des informations sur diverses maladies, beaucoup de personnes développent une peur de contracter des maladies graves, comme le cancer ou des infections virales (ex : COVID) ce qui confine à l’hypocondrie (phobie des maladies).


En quoi la peur peut-elle être un problème ?

Bien que la peur soit une émotion normale, elle peut devenir problématique lorsqu’elle est excessive ou irrationnelle. Une peur persistante peut interférer avec la vie quotidienne et les activités courantes.

Par exemple, une personne avec une peur excessive des hauteurs peut éviter de prendre l’ascenseur ou d’aller dans des bâtiments aux étages élevés, limitant ainsi sa mobilité et ses opportunités.

La peur peut également conduire à un stress chronique, affectant la santé mentale et physique. Le stress continu peut affaiblir le système immunitaire, augmenter la pression artérielle et contribuer à des troubles tels que l’anxiété et la dépression.

Qu’est-ce qu’une phobie ?

Une phobie est une forme de peur extrême et irrationnelle. Contrairement à la peur qui est une réponse à une menace identifiable, une phobie est souvent disproportionnée par rapport à la menace réelle.

Les phobies sont classifiées comme des troubles anxieux et peuvent causer une détresse et une gêne significatives. Si cela vous intéresse, vous trouverez la liste des phobies.

Exemples de phobies

  1. Agoraphobie : peur des espaces ouverts ou des endroits où il pourrait être difficile de s’échapper. Cette phobie peut entraîner une évitement des lieux publics ou des situations sociales, confinant parfois les individus à leur domicile.
  2. Claustrophobie : peur des espaces clos. Les personnes atteintes peuvent éviter les ascenseurs, les tunnels ou même les pièces petites et sans fenêtres.
  3. Aérophobie : La peur de voler. Cette phobie peut empêcher une personne de voyager par avion, limitant ainsi ses possibilités de déplacement et ses opportunités professionnelles ou personnelles.
  4. Émétophobie : peur de vomir laquelle peut conduire à des comportements d’évitement, comme éviter certains aliments ou situations sociales où il pourrait y avoir des vomissements.
  5. Phobie sociale : La peur des situations sociales où l’on pourrait être jugé ou embarrassé. Cela concerne la peur de parler en public (la glossophobie), de manger devant les autres, ou même de rencontrer de nouvelles personnes.
peur et phobie, les différences : homme qui a peur

En quoi les phobies peuvent-elles être un problème ?

Les phobies peuvent limiter la capacité d’une personne à fonctionner normalement au travail, à l’école, dans des situations sociales ou affectives.

Ainsi, une personne atteinte de phobie sociale peut éviter les interactions avec les autres, ce qui entraîne progressivement isolement et solitude. Les phobies peuvent également provoquer des crises de panique caractérisées par une peur intense et des symptômes physiques comme des palpitations, des tremblements, et des sueurs.

Ces crises peuvent survenir de façon soudaine et inattendue ce qui augmentant la détresse de la personne concernée et, souvent, l’incompréhension de son entourage, ce qui aggrave le problème.

Différence entre peur et phobie

Nature et intensité

La principale différence entre la peur et la phobie réside dans la nature et l’intensité de la réaction.

La peur est une réaction naturelle et proportionnelle à une menace identifiable. Par exemple, avoir peur d’un chien qui aboie fort et montre les dents est une réaction naturelle. En revanche, une phobie est une réaction extrême et irrationnelle, souvent disproportionnée par rapport à la menace réelle. Par exemple, une personne avec une phobie des chiens peut paniquer en voyant un chiot inoffensif.

Durée et persistance

La peur est généralement temporaire et disparaît lorsque la menace perçue est écartée. Une phobie, cependant, est persistante et peut durer des années. Les personnes atteintes de phobies continuent d’éprouver une peur intense et irrationnelle même en l’absence de menace directe.

Impact sur la vie quotidienne

Alors que la peur peut parfois être un problème, elle ne cause généralement pas de perturbations significatives dans la vie quotidienne.

En revanche, les phobies peuvent gravement interférer dans le quotidien. Par exemple, une personne avec une phobie des hauteurs peut refuser des emplois nécessitant de travailler dans des bâtiments élevés ou éviter des activités sociales impliquant des lieux élevés.

Réponse physiologique

La réponse physiologique à la peur est généralement proportionnelle à la menace perçue et diminue lorsque la menace est passée. Avec une phobie, la réponse physiologique est souvent excessive et génère des symptômes physiques susceptibles de déclencher une attaque de panique même en l’absence de menace directe.

Traitement et gestion

La peur peut être apaisée par des techniques de relaxation et des stratégies d’adaptation.

En revanche, les nécessitent souvent une intervention thérapeutique pour être traitées efficacement. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), l’exposition graduelle et d’autres méthodes thérapeutiques sont souvent nécessaires pour aider les personnes à surmonter leurs phobies.

N’oublions cependant pas que d’après une étude de l’INSERM, la TCC ne résout que 10 cas sur 17 en 2 à 3 ans.

peur ou phobie la différence : phobie de l'engagement

L’approche comportementale systémique, modèle Palo Alto

Pourquoi cette approche est efficace

L’approche comportementale systémique issue du modèle Palo Alto est une méthode particulièrement efficace pour traiter les peurs handicapantes et les phobies.

Cette approche se concentre sur les interactions et les comportements problématiques au sein des relations et des systèmes sociaux. Elle vise à identifier les schémas comportementaux dysfonctionnels et à intervenir de manière ciblée pour les modifier.

Application pratique

Le modèle Palo Alto peut être appliqué à divers types de peurs et de phobies. En travaillant avec un thérapeute,ou à l’aide d’un programme en ligne, il est possible d’apprendre à identifier les déclencheurs spécifiques de la peur ou des phobies de sorte à mettre en place des stratégies pour les neutraliser. Cette approche collaborative et contextuelle offre des solutions personnalisées et efficaces (95% de résultats en moins de 3 mois).

Avantages de cette méthode

Cette méthode est particulièrement bénéfique car elle considère la personne dans son environnement global, prenant en compte non seulement les symptômes, mais aussi les interactions et les contextes qui contribuent aux peurs et aux phobies.

En modifiant les schémas comportementaux et en améliorant les relations interpersonnelles, cette approche permet de traiter les causes profondes des peurs et des phobies, offrant ainsi des résultats durables et personnalisés.

Conclusion

Bien que la peur et les phobies soient toutes deux des réactions émotionnelles à des menaces perçues, elles diffèrent en termes de nature, d’intensité, de durée et d’impact.

La peur est une réaction naturelle et proportionnelle à une menace identifiable, tandis qu’une phobie est une réaction excessive et irrationnelle à une menace perçue, souvent sans base réelle.

Les phobies peuvent gravement interférer avec le fonctionnement quotidien d’une personne et nécessitent souvent une intervention thérapeutique pour être traitées efficacement.

L’approche comportementale systémique, une approche brève orientée solutions, offre des outils efficaces pour mettre un terme définitif aux peurs handicapantes comme aux phobies.

En résumé, que ce soit pour des peurs courantes comme la peur des hauteurs ou des phobies spécifiques comme la phobie sociale, il est crucial de reconnaître et de comprendre ces émotions pour mieux les appréhender puis les bloquer de façon constructive et pérenne.

En faisant le choix d’une approche thérapeutique adaptée comme l’approche systémique, chacun peut trouver des moyens simples et vraiment efficaces pour surmonter ses peurs et ses phobies et, ainsi, améliorer sa qualité de vie.



Ressources

Phobie scolaire : mythe ou réalité ?

Enfant, j’ai beaucoup souffert à l’école. Je ne parle pas de phobie scolaire à proprement parler mais, pour moi, l’école s’est trouvée être un lieu peuplé d’inter actions particulières lesquelles, la plupart du temps, m’échappent encore aujourd’hui.

Pouvoirs et contre pouvoirs, c’est ce à quoi je pense quand je revisite ma scolarité. Une remise en question constante de la territorialité. L’école est un lieu d’autant de douleurs que je suis un hypersensible, donc victime de troubles anxieux, et, à ma connaissance, pour l’éducation nationale, phobie scolaire, troubles anxieux, refus scolaire anxieux, sont des gros mots même si les intéressés s’en défendent.

Les enjeux scolaires, le comportement de certains enseignants comme celui de certains élèves sont autant de facteurs d’une douleur indicible.

Jusqu’à tard, j’ai souffert d’un symptôme d’anxiété persistante, d’une sorte de peur constante qui m’a rendu inventif en matière de comportement d’évitement. Mal pris en charge, elle m’accompagnera des années durant et même au delà de ma scolarité quand il s’agissait d’aller au travail.

Il y a l’école, le système pédagogique, certains des membres de l’éducation nationale, certains enseignants, des élèves et des parents aussi lesquels sont autant de facteurs potentiellement anxiogènes qui alimentent la phobie scolaire. Pourquoi ?

Parce-que même s’ils le dénient, beaucoup d’entre eux sont dans l’incapacité d’appréhender le problème, voire, ils ne font aucun cas de la phobie scolaire si ce n’est d’inviter les élèves en souffrance à, par exemple, pratiquer la relaxation ce qui, à mon époque, n’existait pas.

Alors, autant le savoir tout de suite, oui, la phobie scolaire est à prendre très au sérieux, et non, ce n’est pas un caprice d’enfant ou d’ado boutonneux. C’est une vraie névrose phobique aux conséquences parfois dramatiques.

Contexte et prise en charge de la phobie scolaire

J’entends déjà les politiques hurler au scandale. Sans doute vont-ils s’empresser de nous préciser que les équipes pédagogiques sont formées à la prise en charge de la phobie scolaire. Ce n’est pas faux mais c’est loin d’être vrai.

Le plus souvent, leurs interventions mettent l’enfant ou l’adolescent dans un système de contraintes qui ne fait qu’alimenter la phobie scolaire au lieu de la traiter de façon adaptée.

Pour moi, il ne s’agit pas d’écrire que c’est peine perdue que de demander des aménagements à l’établissement scolaire dans lequel votre enfant se trouve.

Je demande juste que l’on m’explique comment aider un enfant à traiter sa phobie scolaire et ce, alors que le système lui même ne prend nullement en compte combien il doit changer de l’intérieur partant, évoluer. Le mammouth qu’est notre système scolaire est l’un des facteurs de la souffrance de certains de nos enfants lequel, parfois, justifie un comportement de phobique social.

In fine, c’est exactement le même postulat quand des personnes essaient de fantasmer sur une solution à un problème dentaire et qu’ils aspirent à se dire :”J’ai vaincu ma peur du dentiste“.

Certains enseignants et des parents, dont beaucoup adhérents à des associations de parents d’élèves fort orientées politiquement, l’institution, bref, tous et chacun à leur façon, attachés à leur pré carré, sont pour une bonne partie responsables de la phobie scolaire de certains élèves lesquels, avant de l’être, sont des enfants.

Il ne s’agit pas que de leur faire ingurgiter des programmes. Il s’agit de les considérer, de les reconnaître, ces enfants. Ce qui revient au même type de problèmes que dans le monde du travail : l’absence de considération et l’absence de reconnaissance.

Il me semble évident que la responsabilité ne peut en incomber qu’au seul système ou, de façon exclusive, à certaines personnes. Bon nombre de parents sont responsables de la phobie scolaire de leur enfant. En effet, l’école est le lieu de confrontation de toutes les angoisses et, tout comme la famille, c’est la grand place de l’anxiété puisque c’est souvent en leur sein que les enfants apprennent à cultiver la peur de l’échec.



Doit-on prendre la phobie scolaire au sérieux ?

Je peux vous assurer que la phobie scolaire n’est pas un problème ponctuel. On ne peut pas s’offrir le luxe de le minorer, de le négliger. Que votre enfant fasse une crise de larmes une fois au sujet de la chose scolaire, c’est tout à fait normal. Mais quand les crises se répètent, et deviennent plus intenses, il est obligatoire de réagir. A ce propos, il convient de prendre la mesure d’un certain nombre de symptômes, voire de leur dimension répétitive.

La phobie scolaire n’est pas à proprement parler une maladie, et il est vraiment imprudent de la traiter comme telle. Elle est plutôt la conséquence directe d’un ensemble de facteurs difficiles à cerner comme ceux qui justifieraient la timidité et la peur de rougir.

C’est une angoisse difficile à comprendre et à déterminer. Les causes de ces angoisses sont multiples et variées. Elles sont classées en 2 catégories :

  • Environnementales,
  • et individuelles.

La phobie scolaire n’est pas un mythe

Il est un fait certain : la phobie scolaire est un problème auquel il convient d’accorder la plus grande attention dans le mesure où il exprime une sensation d’insécurité.

La phobie scolaire n’est donc pas un mythe mais une réalité, et il ne suffit pas d’écrire ou de communiquer sur la phobie scolaire ni sur le harcèlement scolaire comme l’a récemment fait Monsieur Gabriel Attal pour faire croire qu’elle est prise en charge.

D’ailleurs, la seule solution proposée par cet ancien ministre de l’éducation nationale devenu 1er ministre a été d’accroître les sanctions juridiques en matière de harcèlement scolaire alors qu’il s’agit d’éduquer les mentalités.

La phobie scolaire ne relève aucunement d’un caprice d’enfant. C’est une vrai douleur, un vrai problème dont l’institution ne prend pas la mesure, ou alors seulement de façon technocratique.

Cela repose sur un réel et patent manque de moyens financiers et pédagogiques et aussi un manque de désir de doter le cadre scolaire de vrais moyens de prise en charge psychologique. Il en va aussi de positionnements politiques ce que, bien sur, les intéressés nieront.

Adresser les enfants victime de phobie scolaire dans les CMP, ou à des psychologues scolaires, est une funeste plaisanterie, comme si la réponse psychiatrique ou psychologique était la seule possible. En effet, pathologiser un refus scolaire anxieux est le meilleur moyen de l’aggraver.

Dans le même temps, il ne suffit pas d’aménager le temps scolaire ou de contacter la médecine scolaire quand elle existe encore ce qui est de moins en moins le cas. Il s’agit d’éduquer les enseignants à la phobie scolaire, et aussi les élus locaux, et les parents. De les informer précisément de  la nécessité de prise en charge adaptée et de ne pas se contenter de petits arrangements entre amis ou classes sociales.

Les problèmes relationnels facteurs de phobie scolaire

Ainsi, il est notoire que des enfants qui souffrent de problèmes relationnels, ou des problèmes de comportement, expriment les problèmes familiaux au sein de l’établissement scolaire.

Certains enfants font une véritable crise de panique quand il est l’heure de se rendre à l’école. Peu ou mal entendus et compris, ces enfants se retrouvent fréquemment otages d’incompréhensions, tant institutionnelles que familiales.

Dès lors, je parle d’angoisse d’abandon, d’angoisse de séparation, de peurs mal identifiées et aussi de harcèlement comme de violences diverses. Mais, comme cela s’exprime au sein de la scolarité, c’est donc à l’institution de prendre cela en charge.

Force est de constater que si des actions sont menées, elles sont le plus souvent inadaptées à la réalité du besoin. Nous demeurons dans un cadre dument établi et normatif dont il ne convient pas de sortir. Alors, le problème demeure.

Si je l’écris avec tant de force, c’est parce que je conserve en mémoire les propos de ces enfants qui viennent pour soigner leur phobie scolaire. Tout comme je garde à l’esprit le désarroi de ces parents insistants quant au fait que si l’institution propose des aides, elles sont le plus souvent tellement circonstanciées et générales.

De fait, elles sont inadaptées, comme stériles, et rationalisent à outrance sur le sentiment de danger que ces enfants éprouvent.

Le faux investissement des institutions à propos de la phobie scolaire

Phobie scolaire et harcèlement

Il n’y a que trop d’enfants déscolarisés, ou en échec scolaire, du fait de cette phobie scolaire. Pourquoi, à l’instar des pays nordiques, notre système ne fait-il pas ce qu’il faut pour traiter la phobie scolaire à bras le corps ? Le traitement du refus scolaire anxieux est-il une question d’argent ?

Imaginez le nombre de consultations dont peuvent bénéficier ses enfants en proie à la phobie scolaire avec le million d’euros qu’était accusé d’avoir détourné un homme politique qui se présentait aux élections présidentielles de mai 2017.

J’ai compté. Cela fait 12 500 consultations qui permettent, en moyenne, de soigner 1785 élèves. Çà ne fait pas tout, mais c’est loin d’être rien.

Ne vaut-il pas mieux employer le temps et l’argent à réfléchir à se doter de vrais moyens pour agir ? Ce même temps consacré au nom à donner à un ballon. Ainsi, ce temps dilapidé finit, au terme de palabres, d’argent et d’énergie outrageusement dépensées, par accoucher du mot “référentiel bondissant” pour nommer un ballon, et ce n’est pas une plaisanterie.

Nonobstant mes considérations autant personnelles que professionnelles, j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice. Dès maintenant, je vais vous expliquer de quoi il retourne en matière de symptômes de ce trouble phobique, des comportements à adopter, et de traitement de la phobie scolaire.

Définition et symptômes de la phobie scolaire

Comme je l’écris souvent, la phobie se comprend comme une peur irrationnelle que l’on éprouve vis-à-vis d’un objet précis, ou d’un sujet.

Dans le cas de la phobie scolaire, l’enfant ou l’adolescent ressent une crainte irraisonnée à l’idée de se rendre à l’école. Pour des motifs divers, il est très angoissé, voire anxieux face à cette éventualité. Ce qui peut aller jusqu’à provoquer chez lui des crises de panique.

L’expression de cette phobie scolaire se manifeste de diverses façons. Chaque enfant est unique et, d’un individu à l’autre, les symptômes sont différents.

Toutefois, il importe de reconnaître les signaux d’alarme de ce refus scolaire anxieux afin de réagir en conséquence. Voici quelques symptômes courants de la phobie scolaire :

  • Tremblements,
  • Convulsions,
  • Sueurs,
  • Pleurs,
  • Nausées et peur de vomir,
  • Maux de tête,
  • Maux de ventre,
  • Sensation d’étouffement,
  • Douleur à la poitrine,
  • Troubles de l’endormissement,
  • Cauchemars,
  • Troubles du sommeil,
  • Irritabilité, parfois colère ou violences,
  • Manque de confiance en soi,
  • Mésestime de soi,
  • Peur de parler en public,
  • Etc.

En général, la crise d’anxiété correspondante ne dure pas. L’enfant se sent mieux au bout de quelques minutes. Ensuite, pour faire plaisir, et pour se défaire de la pression environnementale, il promet d’aller à l’école le jour suivant. Mais, le lendemain, la crise se reproduit et tout le monde de raisonner autour de lui.

La vérité, c’est que l’angoisse excessive de l’enfant vis-à-vis de l’école augmente au jour le jour. Si rien n’est envisagé de façon stratégique, et adaptée, cette phobie scolaire ne fait que croitre et s’aggraver, au point de générer une rupture sociale et relationnelle puisqu’ils subissent une anxiété anticipatoire laquelle peut aboutir à une attaque de panique avec agoraphobie.

En effet, les enfants atteints de phobie scolaire, et qui ne sont pas pris efficacement en charge, finissent par quitter l’école. Ils souffrent alors de désocialisation, de dépression, ce qui, bien évidemment, gâche leur vie et leur avenir.

Harcèlement et refus scolaire anxieux

Le harcèlement scolaire et les brimades à l’école sont dangereux pour le bien-être des enfants. Quand un enfant redoute de revivre de telles situations, il peut finir par développer une phobie scolaire qui s’exprime par une forme de besoin renouvelé d’isolement. Mais dans la réalité des faits, son trouble est plutôt lié à un choc post-traumatique lequel peut l’amener à mettre fin à ses jours, nous l’avons encore récemment vu du fait de suicides de trés jeunes adolescents.

Réseaux sociaux et phobie scolaire

Autant que vous en soyez informés, ce doit être mon âge, mais je considère les réseaux sociaux comme d’innommables bouses !

La montée en puissance des réseaux sociaux a transformé la façon dont les jeunes interagissent, communiquent et perçoivent le monde qui les entoure.

Alors que ces plateformes offrent une connectivité instantanée et des possibilités de partage sans précédent, elles peuvent également exercer une influence profonde sur le bien-être mental des jeunes.

Parmi les nombreux défis auxquels sont confrontés les adolescents et les enfants aujourd’hui, la phobie scolaire se démarque comme un problème de santé mentale croissant. Dès lors, Eexaminons de plus près le lien complexe entre l’utilisation des réseaux sociaux et la phobie scolaire.

Évolution des réseaux sociaux et conséquences

Les réseaux sociaux ont considérablement évolué au fil des ans, offrant une variété de plateformes telles que Facebook, Instagram, Snapchat et TikTok, où les jeunes peuvent interagir, partager du contenu et se connecter avec leurs pairs.

Cependant, cette omniprésence numérique comporte des risques, notamment l’exposition à des normes de beauté irréalistes, la pression pour obtenir des likes et des followers, ainsi que le cyberharcèlement, le trolling, ou encore le chantage sexuel pour ne citer que lui.

Autant de problèmes de comportements asociaux qui peuvent expliquer une phobie scolaire.

Impact des réseaux sociaux sur la phobie scolaire

La phobie scolaire se caractérise par une peur intense et persistante d’aller à l’école, souvent associée à des symptômes physiques tels que des maux de tête, des nausées et des douleurs abdominales. Les réseaux sociaux peuvent aggraver cette anxiété de plusieurs manières :

  1. Pression sociale : Les jeunes peuvent ressentir une pression sociale pour maintenir une certaine image en ligne, ce qui peut entraîner des sentiments d’insécurité et d’inadéquation par rapport à leurs pairs ce qui peut les amener à créer des rituels qui s’apparentent à des troubles obsessionnels, ce que l’on appelle plus communément des troubles obsessionnels compulsifs, pour se protéger. Ce qui, bien évidemment génère un résultat inversement proportionnel à l’effet désiré puisqu’un tel comportement alimente des réactions phobiques.
  2. Comparaison négative : La tendance naturelle à comparer sa propre vie à celles des autres est amplifiée sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs partagent souvent des moments sélectionnés de leur vie qui peuvent sembler idéalisés.
  3. Cyberharcèlement : Le harcèlement en ligne peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé mentale des jeunes, contribuant à l’anxiété sociale et à la peur de retourner à l’école.
  4. Distraction et procrastination : Passer trop de temps sur les réseaux sociaux peut entraîner une diminution de la concentration et de la productivité, ce qui peut rendre l’idée d’aller à l’école encore plus stressante pour certains jeunes.

Stratégies de prévention

Pour aider les jeunes confrontés à la phobie scolaire exacerbée par les réseaux sociaux, des stratégies d’intervention et de prévention sont essentielles :

  1. Éducation et Sensibilisation : Il est important d’éduquer les jeunes sur les effets néfastes potentiels des réseaux sociaux sur leur santé mentale et de les encourager à adopter une utilisation plus équilibrée et consciente de ces plateformes et des objectifs marketing de ces dernières.
  2. Encadrement Parental : Les parents peuvent jouer un rôle crucial en surveillant et en guidant l’utilisation des réseaux sociaux par leurs enfants, en créant des limites de temps et en favorisant des discussions ouvertes sur les défis en ligne.
  3. Soutien Psychologique : Les jeunes souffrant de phobie scolaire peuvent bénéficier d’un soutien psychologique professionnel pour identifier et traiter les causes sous-jacentes de leur anxiété, ainsi que pour développer des stratégies de gestion du stress.
  4. Promotion d’un Environnement Scolaire Inclusif : Les écoles peuvent mettre en place des programmes visant à promouvoir un environnement scolaire inclusif et bienveillant, où les élèves se sentent en sécurité et soutenus dans leur développement social et émotionnel.

Pour une utilisation saine des réseaux sociaux

Alors que les réseaux sociaux continuent de jouer un rôle central dans la vie des jeunes, il est impératif de reconnaître et de comprendre leur impact sur la santé mentale, y compris leur lien avec la phobie scolaire.

En sensibilisant, en éduquant et en fournissant un soutien approprié, il est possible de promouvoir une utilisation plus saine et équilibrée des réseaux sociaux, contribuant ainsi au bien-être mental et émotionnel des jeunes générations.

L’angoisse vis à vis d’un(e) professeur(e)

Il y a des enseignants extra ordinaires. Mais, je vous le confirme, certains professeurs sont vraiment difficiles à vivre et se comportent particulièrement mal avec les enfants. Ainsi, humiliations et mépris sont leur carburant.

Si votre enfant est confronté à un tel enseignant, la crainte de devoir le subir au quotidien ou, pire, toute l’année, est tellement douloureuse et anxiogène que cela risque de provoquer une phobie scolaire.

Les causes individuelles sont plutôt liées à l’enfant lui-même, à son vécu antérieur, comme à sa vie de famille.

Les origines ou causes individuelles sont :

  • La phobie sociale, ou la peur de l’autre.
  • L’anxiété de séparation.
  • Les troubles “Dys” : dyslexie, dyspraxie, dysphasie.
  • Les troubles de la concentration : TDHA, Hyperactivité.

La phobie scolaire est aussi la conséquence d’un autre problème psychologique, en particulier d’un trouble du comportement comme le trouble des conduites. On entend par là un ou des comportements qui ne respectent pas les autres. Le harcèlement est l’un d’entre eux.

Comme vous le constatez, il n’est pas facile d’identifier la raison pour laquelle un enfant souffre de phobie scolaire, partant, de refus scolaire anxieux. Cependant, n’ignorez pas les difficultés de votre enfant. Ne le contraignez pas à se rendre à l’école s’il vous dit que cela lui est difficile, voire impossible. A l’inverse il courre un risque dépressif.

N’encouragez pas non plus son absentéisme. Permettez lui de rester à la maison à la condition que, avec vous, il cherche une solution à sa phobie scolaire.

Sachez faire preuve de mesure, observez, communiquez, posez des questions et prenez des décisions avec l’enfant et pas seulement en ne tenant compte que de votre propre besoin. Ne cherchez pas à être rassuré ou à satisfaire votre emploi du temps.

Comment aborder une phobie scolaire ?

Le plus important n’est pas de coller une étiquette sur la difficulté de votre enfant. Le plus important, c’est d’en parler avec lui ou avec elle, comme avec son père ou sa mère, voire ses camarades de classe et enfin, les professeurs. Si nécessaire, n’hésitez pas à contacter la médecine scolaire.

En fonction de tous ces éléments, consultez un coach comportemental avec votre enfant. Si vous ne savez pas ni où ni comment en trouver, adressez moi un mail. En fonction de là où vous habitez, je vous orienterais au mieux des intérêts de votre enfant.

Il faut agir dès que le problème se fait jour. Soyez à l’affût de signes qui puissent vous renseigner. Plus tôt un diagnostic est établi, mieux votre enfant est pris en charge. Ainsi, plus vite, et bien, il met un terme à sa phobie scolaire. C’est comme un cancer : lus tôt c’est diagnostiqué, plus c’est facile à soigner.

Dans le cas d’un problème d’adaptation à l’école lié à un trouble comme la dyslexie, il faut cesser d’envoyer votre enfant à l’école classique. Il a besoin d’étudier dans un centre adapté à son besoin. Si vous n’en avez pas à proximité, renseignez-vous auprès d’un orthophoniste ou d’un psychomotricien.

Si la phobie scolaire de l’enfant est plutôt due à un trouble du comportement, c’est cela qu’il faut traiter pour l’apaiser, pour qu’il reprenne sereinement le chemin de l’école.

Mais je vous déconseille fortement, même s’il s’agit d’un adolescent, d’accepter la prise de médicament, ou de le faire être hospitalisé, sauf à ce qu’il coure un vrai danger : le suicide.

Les médicaments entraîne une dépendance précoce chez l’enfant. Une hospitalisation, même dans un but thérapeutique, est souvent la source d’une autre angoisse.

Dès lors, je ne suis pas convaincu que psychiatre et psychologue soient les plus à même d’aider un enfant à lutter contre l’anxiété si ce n’est en lui opposant des considérations rationnelles et intellectuelles. J’en veux pour preuve une exposition graduelle qui est souvent contre-productive.

Comment traiter une phobie scolaire ?

La solution la plus adaptée pour  traiter la phobie scolaire est l’approche systémique de Palo Alto, une approche brève orientée solutions.

Il faut en effet aider l’enfant à changer la perception qu’il a de sa relation avec les autres. Il s’agit de l’aider à aborder sa vie de manière positive. Progressivement, il se sentira mieux et pourra, à sa propre demande, retourner à l’école.

Si la source de la phobie scolaire provient d’une situation de harcèlement, ou d’un souci avec l’un des enseignants, je vous conseille de le signaler à la direction de l’école, voire, de prévenir l’inspecteur d’académie, ou le rectorat mais pas seulement.

En effet, si votre enfant est traumatisé, il y a de fortes chances que d’autres enfants le soient aussi. Il importe que l’école prenne ses responsabilités et mette fin à ces déconvenues. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un(e) avocat(e) spécialisé(e). Il, ou elle, est là pour vous soutenir juridiquement et saura quoi dire et comment faire à ces propos.

Si vous souhaitez apporter votre témoignage, ou me demander un conseil, ou une adresse, n’hésitez pas à utiliser la zone des commentaires en dessous de cet article.

Une toute dernière chose quand aux conséquences de la phobie scolaire.

N’oubliez jamais que la plupart du temps, les enfants victimes de phobie scolaire, retourne ce problème contre eux mêmes. En effet, ils se sentent incapables de supporter et encore moins de résoudre ce conflit intra psychique.


Peur des trous : comment s’en débarrasser ?

La peur des trous est une phobie méconnue et pourtant plus courante qu’on ne le croit : c’est la trypophobie. C’est une phobie handicapante mais qui se soigne facilement grâce à l’approche systémique de Palo Alto (approche brève et stratégique orientée solution).

La trypophobie est une peur panique et irrationnelle des trous. La plupart des patients ont des réactions extrêmes devant des surfaces couvertes de petits trous, comme les nids d’abeille, par exemple.

Cependant, certains patients ont simplement peur de tous les trous qu’ils peuvent croiser, quelle que soit leur taille et peu importe leur nombre.

Dans tous les cas, une question s’impose, celle de savoir comment ne plus avoir peur des trous.

Définition de la trypophobie

La trypophobie est une peur irrationnelle que des scientifiques ont décrite pour la première fois en 2005. La science sait donc peu de choses à son sujet et, malgré son nom scientifique, elle n’est pas encore officiellement classée comme une phobie.

Pourtant, les personnes qui en souffrent ont parfois des réactions typiques de la phobie allant jusqu’à la crise de panique. La trypophobie est avant tout la phobie des surfaces sur lesquelles on retrouve de nombreux trous rapprochés, souvent dans des formes géométriques particulières.

On cite souvent comme exemple les nids d’abeille, mais le gruyère est un objet souvent évoqué par les patients qui souffrent de cette phobie. La mousse de savon ou de shampoing quand elle forme de nombreuses petites bulles peut aussi être très effrayante.

Cependant, certaines formes de la trypophobie semblent suggérer l’existence d’une phobie des trous un peu plus large et littérale. Les patients sont alors très effrayés par les surfaces qui contiennent des trous.

Cette peur semble exacerbée quand le trou correspond à une blessure ou une infection sur la peau de quelqu’un. Comme la trypophobie est encore mal connue, on ne sait pas bien si elle existe sous différentes formes ou s’il s’agit de deux phobies différentes.



Les causes de la phobie des trous

Depuis sa découverte, la trypophobie a beaucoup intéressé les chercheurs car ses origines pourraient être héréditaires. Certains scientifiques pensent que la phobie des trous est un héritage de nos ancêtres très lointains chez qui la peur de certains prédateurs était absolument vitale.

La peur de ces trous rapprochés s’expliquerait par la peur nécessaire des araignées et de leurs yeux, des pieuvres et de leurs tentacules, des serpents et des motifs de leurs écailles. D’autres chercheurs pensent que l’on ne doit pas forcément remonter aussi loin pour trouver les causes héréditaires de la trypophobie.

Beaucoup de maladies infectieuses et parasitaires de la peau produisent des effets semblables à l’apparence des objets provoquant la trypophobie. Cette peur serait donc une réaction tout à fait normale et que l’on pourrait qualifier de trypophobie quand elle devient excessive.

D’un autre côté, les recherches sur les autres phobies suggèrent qu’elles sont avant tout provoquées par l’environnement et les expériences traumatiques. Les chercheurs peinent à identifier un traumatisme récurrent à l’origine de la trypophobie.

Ils imaginent alors qu’elle apparaît surtout chez les personnes anxieuses, car la phobie est un trouble anxieux répandu. À ce titre, l’hypothèse principale allant dans ce sens estime que la trypophobie apparaît comme les autres phobies.

Un patient développe une personnalité anxieuse à cause de son environnement, puis l’anxiété non traitée se fixe sur des objets particuliers jusqu’à provoquer une phobie. L’angoisse pourrait alors réactiver des circuits neuronaux très anciens dans notre cerveau reptilien – ou prétendu tel – et réveiller ainsi des peurs ancestrales de prédateurs.

Comme souvent, cette phobie serait alors le symptôme d’un autre problème : l’anxiété ce qui induit un sentiment d’insécurité comme, par exemple, quand une personne a la phobie du vent.

La trypophobie

Les symptômes de la trypophobie

La trypophobie est une phobie si particulière qu’on la reconnait facilement. En fait, elle présente tous les symptômes typiques d’une phobie, mais l’objet à l’origine de la crise de phobie est facilement identifiable.

Ainsi, une personne souffrant de trypophobie réagit chaque fois qu’elle se trouve confrontée à un objet ou à l’image d’un objet correspondant à ses peurs.

Comme je l’ai déjà écrit, il s’agit toujours d’objet dont la surface présente de nombreux petits trous, généralement dans une forme géométrique plus ou moins organisée, comme une éponge par exemple.

La réaction phobique est alors plutôt classique et les symptômes sont bien connus. D’abord, le patient est saisi d’une peur irrationnelle et impossible à raisonner.

Ensuite, son rythme cardiaque s’accélère, il sue, hyperventile, ressent des vertiges et des nausées. Il peut même parfois vomir ou s’évanouir. Dans les cas les plus graves, le patient souffre de véritables attaques de panique.

La phobie étant une peur irrationnelle, elle se caractérise aussi parfois par l’absence de l’objet de la phobie. En d’autres termes, la simple pensée de l’objet de la peur suffit à provoquer la réaction phobique.

C’est généralement la marque des phobies les plus sévères ce qui me fait penser à ce patient qui associait sa phobie du dentiste aux trous que celui-ci pouvait faire en dévitalisant une dent.

Un jour, par souci de communiquer avec son patient, son dentiste avait pris un cliché du trou ainsi réalisé pour soigner la dent, et ce trou noir et béant avait littéralement terrorisé le patient qui avait ensuite rencontré toutes les peines du monde pour continuer à être soigné.

Une phobie rare

La trypophobie n’a jamais été scientifiquement définie avant 2005. Ce n’est pas parce que la science se désintéresse des phobies, bien au contraire. C’est plutôt parce que la trypophobie est une phobie rare.

Peu de personnes en souffrent, même si le malaise face aux surfaces avec plein de petits trous semble assez largement répandu. Depuis la découverte de la trypophobie, le nombre de cas recensé chaque année va croissant.

C’est un phénomène fréquent avec la découverte d’une nouvelle maladie. D’abord, parce que ceux qui en souffrent trouvent enfin une définition à leur mal-être.

Ensuite, parce que l’arrivée d’une nouvelle opportunité diagnostique favorise les erreurs pendant les premières années.

Traitements de la trypophobie

Comme toutes les phobies, la trypophobie n’est pas une fatalité. Beaucoup de patients souffrant de phobies se sentent très seuls et démunis face à leurs peurs. Pourtant, les phobies se soignent très bien.

Certaines thérapies permettent même de s’en débarrasser en quelques semaines seulement.

La psychanalyse

La psychanalyse a été la première solution vraiment efficace contre les phobies. En prenant le temps d’explorer votre psyché avec un professionnel, vous reprenez progressivement le contrôle sur vos difficultés et vos traumatismes.

Pour les personnes anxieuses, qu’elles aient développé des phobies ou non, la psychanalyse est un soutien qui leur permet d’avancer et de combattre l’anxiété.

Le seul défaut de cette thérapie, c’est qu’elle demande un investissement personnel et financier de plusieurs années (souvent plus de 10 ans).

Vaincre la phobie des trous

L’approche stratégique et brève orientée solution

L’approche systémique de Palo Alto est une solution beaucoup plus rapide et beaucoup plus efficace contre l’anxiété et les phobies. Elle se concentre précisément sur un problème en particulier et vous aide à analyser et objectiver vos peurs irrationnelles pour vaincre définitivement la phobie.

Cette approche brève orientée solution soigne plus de 95 % des personnes phobiques en quelques semaines seulement. L’approche stratégique vous permet d’améliorer rapidement votre vie et ainsi, de retrouver confiance et autonomie.



Références

Phobie des araignées : comment s’en débarrasser ?

Michelle Craske, Matthew Lieberman et Katharina Kircanski travaillent à l’Université de Californie à Los Angeles. Ils sélectionnent 88 personnes qui souffrent d’une phobie des araignées que l’on appelle : l’arachnophobie.

Ensuite, ils demandent à chaque personne de s’approcher d’une grande tarentule. Le plus qu’elles le peuvent. Et ceci, alors que celle-ci est placée dans un récipient ouvert à l’extérieur. Si ces cobayes le peuvent, ils touchent l’araignée. Je vous laisse imaginer la suite.

In fine, ce qu’il faut garder en mémoire à ce moment là, c’est que la vraie question qui est posée au cours de cette étude c’est de savoir comment traiter naturellement la peur des araignées.

Pour revenir à vous, je comprends que vous ayez peur des araignées.

L’utilité de cet animal n’est plus à prouver. Mais il est vrai que dans la conscience, ou l’inconscience, collective, les araignées sont associées à des animaux grégaires.

C’est sans doute lié au fait que cet animal rampe et progresse à notre insu. Dès lors, l’idée d’être chevauché par un tel animal génère des angoisses et des phobies assez époustouflantes.

Enfant, je me rappelle être souvent allé au Musée de l’Homme à Paris. Depuis, je suis admiratif de l’intérêt que lui portent les personnes qui font visiter ce musée.



Comment faire quand on est arachnophobe ?

Victime de la phobie des araignées, vous risquez de rencontrer un second problème qui renforce le premier.

En effet, vous courrez le risque d’être en présence de personnes qui se moquent de vous. Cela me désole mais vous ne pouvez pas y faire grand chose. Par contre, il y a un moyen de commencer à apaiser votre arachnophobie, c’est la présence d’une personne bienveillante à vos côtés.

Celle-là même qui vous épargne des remarques stupides du type : “C’est pas la petite bête qui va manger la grosse“. En pareille situation, sa présence à vos côtés vous aide à évacuer l’araignée sans rajouter à votre problème. Donc, plus besoin de hurler ce qui participe sans doute à vous aider à vous sentir moins seul, moins honteux aussi.

Pour autant, vous ne pourrez pas faire l’économie d’une solution définitive pour ne plus avoir peur des araignées. Je parle là de solution grâce à l’approche systémique de Palo Alto. C’est simple et çà peut vous changer la vie.

Comment gérer son arachnophobie ?

Il existe un premier moyen pour vaincre la peur des araignées. Sachant que vous avez peur, vous est-il possible d’identifier dans votre entourage une personne bienveillante ? Un homme ou une femme qui ne se moque pas de vous ou qui ne dénie pas votre phobie des araignées.

Dans l’affirmative, partagez votre peur avec elle et demandez lui son aide.

Par exemple, demandez lui si elle accepte de vérifier si, dans votre chambre, ou dans n’importe quel lieu dans lequel vous allez vous rendre, ou dans lequel vous êtes, de vérifier qu’il n’y ait pas des araignées et des toiles d’araignées ?

Si tel est le cas, demandez lui de les déplacer en dehors de la maison ou de la pièce voire de jouer à l’exterminateur.

Personnellement, je refuse de jouer les exécuteurs. Je m’arrange toujours pour attraper une araignée du mieux possible, quand c’est possible, puis de la mettre dans le jardin. Tout en retirant, ensuite, les toiles d’araignées.

Il m’arrive aussi de mentir alors que l’araignée s’est réfugiée je ne sais où. Alors, je retire seulement la toile.

Dans tous les cas, ce que j’ai remarqué c’est que fonctionner de la sorte prévient et évite les hurlements de la personne qui souffre d’arachnophobie. Ces hurlements étant un des multiples symptômes de la peur des araignées et une conséquence aussi.

Demandez de l'aide à une personne qui comprend votre peur des araignées

Comment soigner la phobie des araignées ?

Il est important de faire la différence : avoir peur des araignées ne constitue pas une phobie des araignées.

L’arachnophobie s’entend comme une peur bouleversante, comme quelque chose qu’il faut contrôler, d’où cette peur d’avoir peur de ne pas savoir contrôler.

La peur des araignées ne signifie pas perdre le contrôle. Cette peur peut s’entendre comme un dégoût profond mais pas comme une peur qui vous submerge au point de perdre la maitrise de soi.

Pour autant, la peur est surtout le fruit de l’imaginaire à propos de ce que l’on ne connait pas, au sujet de ce que l’on redoute le plus souvent sans savoir de quoi il retourne dans la réalité.

Qu’il s’agisse d’arachnophobie ou peur des araignées, peu importe la différence.

Dans les 2 cas, il s’agit d’une peur qui vous fait réagir et votre réaction est souvent disproportionnée au problème lui même. In fine, votre vrai problème n’est-il pas la peur elle même plus que l’araignée ? Ainsi, vous pourriez aussi avoir peur des clowns. Pour la petite histoire, cela s’appelle la coulrophobie!

C’est donc une phobie, une peur irraisonnée et handicapante. Dès lors, comment faire ?

Comment vaincre la peur des araignées ?

Dans ce blog, je publie beaucoup d’articles sur le traitement des phobies de toute nature. Je ne vais donc pas réinventer la roue.

Exprimer ses émotions au moment précis où l’on est confronté(e) à une peur aide à réduire cette dernière, selon une étude publiée dans la revue “Psychological Science“.

Une précision en passant : être arachnophobe ne signifie pas être un enfant dans un corps d’adulte.

Cela ne signifie pas se comporter de façon infantile. Cela ne signifie pas non plus qu’il faut avoir honte, et encore moins se sentir coupable. Nous avons tous des “trucs” à propos desquels nous ne sommes pas dans le plus grand confort.

Alors, en référence à l’évangile selon St Matthieu: “…avant de voir la paille qu’il y a dans mon œil, regarde la poutre qu’il y a dans le tien…“.

Comment ne plus avoir peur des araignées et retrouver confiance?

Pour être plus pragmatique, je ne suis pas favorable aux techniques d’exposition (cf. la tcc) ou de désensibilisation à la phobie des araignées. Vous pouvez toujours tenter la relaxation pour vous détendre mais, en ce dernier cas, cela ne sera que partie remise. La peur des tarentules reviendra.

Pour soigner la peur des araignées, je vous conseille fortement d’utiliser l’approche systémique de Palo Alto.

Cette approche stratégique et brève va changer votre quotidien, diminuer l’intensité de votre peur jusqu’à la faire disparaitre. Alors, pour la première fois peut-être, vous serez ravi(e) d’être un individu comme les autres :).

Ne faites pas comme cette patiente que sa phobie des araignées condamnait à rester à Paris, la capitale. Elle s’interdisait toute forme de voyages ce qui finit par générer une dépression. Elle eut toutes les peines du monde à aborder son travail thérapeutique estimant que c’était son enfance qui justifiait une telle peur.

Ce n’est qu’à compter du moment où elle a accepté de lâcher prise sur cette hypothèse qu’elle a pu amorcer un processus de changement.

Alors, voici mon dernier conseil pour vaincre la phobie des araignées : ne perdez pas votre temps en de vaines tentatives d’explications. Agissez maintenant !

Les causes de l’arachnophobie

La phobie des araignées est une vieille histoire chez les hommes puisque l’une des plus connues. Bien que ces charmantes bestioles rampantes aient un intérêt environnemental certain et prouvé, beaucoup de gens souffrent d’arachnophobie. Au delà de la vision de cet animal, je pense que cette phobie tient aux vieilles histoires racontées de ci, de là.

Ainsi, les gens s’affolent devant une tarentule. A tort, ils la pensent mortelle. L’araignée la plus dangereuse, au sens mortel du terme, est blanche, toute toute petite, presque transparente et, à ma connaissance, elle évolue dans le Sahara.

Alors, comment faire quand vous êtes victime d’arachnophobie ? Comment agir sachant qu’il est bien compréhensible que vous vous mettez à crier devant cet animal. Compréhensible que vous n’acceptiez pas de vous retrouver dans la même pièce que la bête.

La première des choses est d’accepter que vous avez peur. Qu’il est normal que vous soyez angoissé à l’idée de rencontrer une araignée. L’arachnophobie n’est pas une maladie mentale. Alors pourquoi en faire un problème ?

Plutôt que de fuir, pouvez-vous tout simplement dire aux personnes avec lesquelles vous vous trouvez, que vous souffrez d’arachnophobie ?

Exprimez votre peur sans exagération émotionnelle. Ainsi, vous bénéficierez de leur aide et de leur bienveillance.

Les symptômes de l’arachnophobie

Le premier des symptômes de l’arachnophobie est psychique.

En effet, la plupart des personnes qui ont la phobie des araignées commence à avoir peur avant même d’être en contact avec des araignées. Je parle de contact visuel. Pour elles, une araignée c’est dangereux.

Beaucoup de personnes phobiques des araignées redoutent d’en rencontrer en fonction des lieux dans lesquels elles se rendent. Un lieu de vacances, une maison à la campagne, une destination “exotique” où les araignées sont légion.

Les symptômes physiques de la peur des araignées sont, somme toute, assez classique : angoisse, peurs, tremblements, sueurs, hyperventilation. Donc, des symptômes relevant de la peur elle même laquelle peut être aggravée par une phobie plus générale, la phobie des insectes.

Comment appelle t’on une personne qui a peur des araignées ?

La peur des araignées se distingue en deux mots rattachés en un seul: arachnophobie. “Arachno” signifie araignée. “Phobe” ou “Phobie” est le mot consacré pour la peur et, plus spécifiquement pour toute forme de peur induisant un comportement d’évitement.

On dit d’une personne phobique qu’elle est “phobique” ou, plus littéralement “phobe”. Ce mot, comme celui de phobie désigne la peur, la crainte, le rejet. Par exemple, on dit d’une personne qui a peur de vomir qu’elle est émétophobe. Ou d’une personne qui a peur du sang qu’elle est hématophobe.

On dira donc d’une personne qui a la phobie des araignées qu’elle est arachnophobe. CQFD.

Enfin, la phobie des araignées a été savamment entretenue grâce ou à cause du film “Arachnophobie” réalisé par Frank Marshall en 1990.

Dans ce film, après avoir inoculé son venin au photographe d’une expédition entomologiste, une araignée d’une espèce inconnue, va se transporter du corps du photographe défunt vers d’autres humains et, dans le même temps, développer une nouvelle race d’araignées mortelles qui vont décimer les êtres humains.

Une telle fiction sur les araignées leur aura conféré un caractère plus dangereux encore puisque l’idée de mort y est omniprésente.

Film de Frank Marshall "Arachnophobie"

Cinéma et arachnophobie

A l’inverse du film de Frank Marshall, vous pouvez vous intéresser aux différents films intitulés “Spiderman” joués, entre autres acteurs, par Toby Maguire ou Andrew Garfield.

L’araignée y est présentée sous une forme bien plus positive.

En effet, dans ces thrillers qui traitent du combat des bons contre les méchants, l’araignée y est présentée comme un élément qui favorise la justice du fait des toiles qu’elle sait habilement utiliser pour combattre les méchants.

Peut-être cette version de la présentation de l’araignée sous une forme de justicier vous aidera t’elle à mieux vivre cette anxiété dont votre phobie est l’un des symptômes.

Peur des araignées et anxiété

Il ne faut pas se leurrer.

Que ce soit en France ou sous des latitudes aux températures plus élevées (pays d’Amérique du Sud, le Vénézuela par exemple, Israël, etc.), l’éventualité d’être confronté à des araignées est constante.

Il vous suffit d’un week-end en Normandie pour alimenter votre angoisse d’être face à une tarentule, si petite et inoffensive soit-elle. Cette peur est donc constamment alimentée, même de façon sourde. En effet, il suffit que vous changiez d’environnement pour que l’angoisse soit réactivée.

On peut donc dire que l’arachnophobie est un facteur d’anxiété au même titre que n’importe quelle phobie. En effet, c’est le hasard, et lui seul, qui vous exposera ou non à l’objet de votre phobie. La menace est donc donc permanente ce qui entretient l’anxiété.

Panique et arachnophobie

Quand j’avais 20 ans, j’ai fait mon service national dans la Marine Nationale. Cela m’a permis de visiter certains pays, et certains territoires d’Outre-mer, comme l’Ile de la Réunion.

Alors que des amis et moi profitions d’une permission d’une semaine, nous avions loué une voiture et visité l’ile. C’est comme cela que nous avons rencontré le cousin de l’un d’entre nous lequel nous a hébergé 48H.

Un soir, tard après le diner, nous entendîmes un hurlement de terreur. L’un de mes camarades faisait une crise de panique parce-que, dans sa chambre, à mi hauteur d’un mur, il y avait une araignée aussi grosse qu’un scorpion.

Nous eûmes toutes les peines du monde à calmer notre ami et à chasser la tarentule. Plus tard, redevenu calme, notre ami nous expliqua ce qui motivait une telle crise de panique. Pour lui, la taille de la bête était synonyme de mort. Donc, plus qu’une crise de panique, il s’agissait d’une angoisse de mort.

Cette expérience fut si violente que l’état de santé de notre ami en fut altéré pendant quelques jours. A ce propos, il n’eut de cesse de parler d’une horreur. Mais, heureusement, nonobstant son incompréhension de l’origine de sa phobie des araignées, notre voyage put continuer sous de meilleurs auspices.

Pourquoi les gens ont peur des araignées ?

La peur ds araignées est, le plus souvent une peur infantile.

Quand on est enfant, il y a un tas de choses qui nous entourent et que nous ne maitrisons pas. Du coup, le 1er critère pour apprécier une chose comme agréable ou désagréable c’est la vision que l’enfant en a.

Le second critère, c’est la réaction des autres, les autres enfants, les parents et d’autres adultes.

Ont-ils un air de dégoût ? Expriment t’ils de la peur ? Du rejet ? Poussent-ils des cris en appelant “Au secours” ?

Tout dépend de chacun, de la vision de chacun. L’enfant va se calquer sur la réaction d’une personne qu’il considère comme référente. Si l’adulte ou l’autre enfant crie ou ne dit rien, l’enfant va s’adapter.

La plupart du temps si l’enfant a peur, peut-être qu’un autre enfant lui démontrera qu’il n’a aucune raison d’avoir peur d’une araignée.

C’est donc sur la foi du comportement d’une personne faisant autorité que l’enfant commencera à avoir peur. Peur de ce qu’il ne connait pas, peur des phantasmes qu’il nourrit à propos de cet animal.

Ainsi, je me souviens d’une patiente terrorisée par les araignées. Elle avait peur qu’une araignée rentre par sa bouche puis descende jusqu’à l’estomac et, enfin, y fasse un nid.

Vous conviendrez qu’une telle peur a toutes les raisons de devenir une phobie.

La peur des araignées au travers de la toile d'araignée

Une telle peur ne saurait être celle d’un adulte qui se raisonne. C’est plus une peur d’enfant, une peur d’être pris au dépourvu, surpris. Une inquiétude sourde et latente qui fait surgir l’araignée de la lampe au-dessus de la table de la cuisine dans la maison de vos grands-parents, à la campagne.

Le “truc” qui sort du rondin de bois derrière lequel vous vous cachez pour jouer avec vos frères et sœurs.

En bref, une bête inhabituelle, étonnante, surprenante, inattendue, dont on ne sait jamais quand elle vient ni d’où elle vient et encore moins où elle va.

Dernière précision : une araignée ne pique pas, elle mord, ce qui, dans l’inconscient collectif, et à plus forte raison individuel, rend la réaction de rejet encore plus vive. Cette même anticipation qui favorise et entretient l’anxiété.

Les araignées ont-elles peur de nous ?

Quand je m’étais rendu au Musée de l’Homme, j’avais posé la question de savoir si les araignées avaient peur de nous. Comme on ne pose que des questions à propos desquelles on connait la réponse, oui, les araignées ont peur de nous.

N’avez-vous jamais remarqué la dextérité et la rapidité avec lesquelles n’importe quelle araignée fuit devant la présence trop proche d’un être humain ?

Alors, pourquoi les araignées ont-elles peur de nous ? Tout simplement parce-que pour elles nous sommes énormes et sources de dangers. En bref, nous sommes des prédateurs pour les araignées.

Peut-être me direz-vous mais certaines ne fuient pas et attaquent. C’est vrai, mais c’est uniquement pour se défendre comme le fait une guêpe que l’on tente d’éloigner ou de tuer.


Aphrophobie : comment surmonter la peur du sexe ?

La sexualité et l’intimité physique font l’objet de nombreuses phobies. Ces peurs pathologiques variées sont malheureusement souvent confondues. L’aphrophobie, par exemple, est avant tout la peur du désir sexuel, que ce soit le sien ou celui des autres.

Attention cependant, cette phobie n’a pas de lien avec une pulsion sexuelle agressive.

On confond souvent cette phobie du sexe avec l’haptophobie, c’est-à-dire la peur du contact physique, ou la génophobie, c’est-à-dire la peur du sexe. Dans cet article, vous trouverez donc quelques explications pour mieux comprendre la peur du désir sexuel.

Pour la petite histoire, celle d’expliquer la photo de cet article lié au désir, je n’ai pas choisi Aphrodite, la déesse de l’amour dans la mythologie grecque. J’ai préféré celle du fruit défendu : la figue.

En effet, Adam et Eve n’ont pas croqué la pomme mais… la figue !

Mais, peu importe. Le plus important n’est-il pas de savoir comment traiter la phobie du sexe ?

D’où vient l’aphrophobie ?

L’origine de la phobie diffère d’un patient à l’autre. Certaines phobies se développent à cause d’un trouble anxieux mal géré, mal diagnostiqué et jamais traité comme lorsqu’une personne est acrophobe. Néanmoins, le traumatisme reste l’origine la plus fréquente pour la majorité des phobies.

Dans le cas d’une aphrophobie, la cause traumatique la plus courante est un abus sexuel vécu dans l’enfance ou à l’adolescence.

Parfois, l’abus n’a pas besoin d’être physique. La rencontre avec un exhibitionniste ou la découverte brutale de la sexualité des parents peuvent suffire. Dans tous les cas, l’inconscient de la personne aphrophobe associe le désir à la violence du traumatisme.

Si on ne fait rien pour l’aider à gérer sa peur, c’est rapidement toute la sexualité qui pourra le gêner, voir le terroriser puisqu’elle peut aller jusqu’à avoir peur de soi même.

Quels sont les symptômes de la peur du désir sexuel ?

Comme pour toutes les phobies, les symptômes varient d’une personne à l’autre.

Pour que l’on ne considère plus le problème comme un trouble anxieux, mais une phobie, la peur handicape le patient, le rendant incapable de mener une vie sociale normale ou satisfaisante, par exemple.

D’une manière générale, l’aphrophobie provoque un sentiment de malaise devant toutes les paroles et tous les gestes associés à la séduction et à la sexualité. L’idée de pouvoir provoquer du désir, chez soi ou chez les autres, est parfaitement insupportable.

Voir des personnes s’adonner à ce genre d’activité sur un écran de cinéma peut également être difficile à supporter. Le patient aphrophobe évite toutes les situations de séduction potentielle.

La plupart d’entre eux refusent les contacts physiques et les situations d’intimité trop prolongée. Certains refusent même de serrer trop longuement la main de quelqu’un pour le saluer.

L’impact sur la vie sexuelle est considérable.

La majorité des aphrophobes sont sexuellement abstinents. Ils en souffrent car leur désir sexuel est normal. Malheureusement, ceux qui se forcent à assouvir ce désir n’ont pas une sexualité épanouie.

Dans certains cas extrêmes, les aphrophobes développent des habitudes sexuelles dangereuses et violentes, incapables de percevoir la limite entre désir et souffrance.

Pourquoi a-t-on peur du désir des autres ?

L’aphrophobie est une phobie complexe dont les manifestations multiples – que je viens de résumer – justifient bien qu’elle soit parfois confondue avec d’autres phobies sexuelles.

Même quand l’aphrophobie est bien identifiée, elle reste complexe car elle ne se manifeste pas toujours par la même peur du désir chez chaque patient. Certains ont davantage peur du désir des autres que du leur.

Généralement, ceux qui souffrent de la phobie du désir des autres sont ceux qui ont subi un abus sexuel dans leur jeunesse. Dès lors, on comprend facilement qu’ils puissent associer le désir d’une autre personne à un risque de violence.

Dans certaines de ces formes, la phobie du désir des autres s’accompagne d’une forte culpabilité. Le désir des autres dégoûte l’aphrophobe qui se sent pourtant responsable de son apparition.

Il ne parvient alors pas toujours à distinguer le désir des autres et le sien. En conséquence, il considère parfois que le désir des autres est un reflet de son propre désir qu’il n’avoue pas et culpabilise.

D’un point de vue psychique, l’aphrophobie tourne vite à la torture.

Pourquoi a-t-on peur de son désir ?

La peur de son propre désir n’est pas la plus courante au sein de l’aphrophobie, mais les cas sont suffisamment nombreux pour être considérés. Comme je viens de l’expliquer, cette peur de son propre désir provient souvent d’une confusion entre le désir des autres et son propre désir.

Les aphrophobes peuvent se laisser abuser physiquement, croyant qu’ils ont du désir sexuel puisque la personne en face en a. Résultat, l’aphrophobe associe son propre désir au malaise et à la souffrance.

Il est aussi à noter beaucoup de cas de phobie de son propre désir chez les fervents pratiquants religieux. Effectivement, certaines communautés répriment fortement le désir dès le plus jeune âge.

Alors, quand il se manifeste brusquement lors d’un événement traumatisant, par exemple surprendre ses parents en pleine activité sexuelle, il peut aboutir à l’apparition d’une phobie.

In fine, c’est un peu comme avec une personne qui souffre de façon obsessionnelle de délires de persécution. Dès lors, la question se pose de savoir comment déstabiliser un paranoïaque tout comme neutraliser un comportement aphrophobe.

Comment traiter la peur du désir sexuel ?

Si vous souffrez d’aphrophobie, rassurez-vous. Comme toutes les phobies, la peur du désir sexuel se soigne très bien. Les patients peuvent avoir recours à une psychothérapie classique ou se tourner vers des méthodes plus modernes.

L’EMDR en est une.

Cette technique thérapeutique a fait ses preuves contre de nombreuses phobies. Sinon,l’approche systémique de Palo Alto est actuellement reconnue comme la solution la plus rapide et la plus efficace contre les phobies.

La peur de faire l'amour, ou phobie du sexe

En objectivant les craintes à l’origine de la phobie, l’approcche stratégique et brève orientée solution apprend aux patients à faire disparaître leurs peurs définitivement.

Ainsi, plus de 95 % des patients guérissent en quelques semaines seulement. D’une manière générale, on conseille aux personnes souffrant d’une phobie sexuelle de consulter un sexologue avant, pendant et après une thérapie comportementale.

Une fois la phobie vaincue, le patient reconstruit ainsi, progressivement, un rapport épanoui à la sexualité.

Les autres phobies sexuelles courantes

Les phobies sexuelles sont nombreuses et se recoupent souvent. Ce n’est pas seulement par ignorance que les patients confondent différentes phobies. Elles ont effectivement des liens, des fonctionnements voisins et cohabitent parfois chez un seul patient.

Voici donc les plus courantes:

  • La génophobie : La phobie du sexe, plus précisément de l’acte sexuel.
    Le patient ne craint pas le désir sexuel ou la masturbation personnelle, mais seulement le rapport sexuel
    (avec ou sans pénétration selon les formes).
  • La gonadophobie : La peur des organes sexuels.
    Le patient a peur des organes (féminins et masculins), mais aussi de tout ce qui y est lié: sécrétions, poils, poils pubiens, etc.
    Cette phobie est facilement associée à une peur panique du sexe.
  • L’haptophobie : La peur du contact physique.
    Ce n’est pas une phobie sexuelle à proprement parler, mais elle est souvent due à des abus dans l’enfance et rend la sexualité très compliquée.

Quoiqu’il en soit, pour vaincre l’aphrophobie, je vous invite à cliquer sur le lien ci-après :

Comment vaincre l’aphrophobie ?

Il existe diverses manières de traiter la phobie du sexe à compter du moment où cela est vécu comme un problème. En effet, vous n’êtes pas obligé(e) que ce soit une phobie si vous ne ressentez aucun désir sexuel sans pour autant avoir peur d’en éprouver un a minima.

L’une des manières les plus conventionnelles consiste à consulter un psychiatre ou un(e) psychologue.

Dans le premier des cas, la psychiatrie, vous en serez quitte pour une prescription de médicaments de type anxiolytiques et antidépresseurs puisque votre phobie est, sans doute, un symptôme d’anxiété.

Dans le second cas, la psychologie clinique, vous mettrez des années à faire le lien entre votre problème et votre histoire de vie. C’est trés intéressant mais sachez quand même que le taux de résolution de cette approche thérapeutique n’est qu de 5 cas résolus sur 17 en 5 ans minimum.

Troisième voie, la plus simple et la plus rapide, l’approche systémique de Palo Alto. Elle a un taux de réussite supérieur à 95% en l’espace de 2 à 3 mois.