Peur de Conduire : Surmonter l’Amaxophobie

Les causes de la peur de conduire sont multiples. Ce peut-être lié à un traumatisme, à un accident de voiture, ou au fait d’avoir assisté à un carambolage qui nous aura marqué. Ce peut-être aussi à cause d’une peur projective, celle d’avoir un accident et d’en assumer les conséquences, voire de mourir ou de blesser ses proches.

C’est le cas de certaines personnes qui souffrent de la phobie de conduire sur voies rapides.

Dans la même veine, l’une des causes peut être la crainte de faire une crise de panique au volant et, partant, de perdre le contrôle de son automobile. Autant de raisons qui justifient ce que l’on appelle communément : l’amaxophobie.

Enfin, certaines dispositions génétiques ou culturelles peuvent expliquer la peur au volant. Quoiqu’il en soit, toutes ces causes sont des symptômes qui masquent le vrai problème.

Malgré cela, des solutions existent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous trouverez une technique comportementale efficace pour ne plus avoir peur de conduire dans la seconde partie de cet article.

Enfin, une prise en charge adaptée et personnalisée comme avec la thérapie comportementale issue du modèle Palo Alto (approche brève orientée solutions), permet non seulement de vaincre la peur de conduire mais aussi d’identifier quelle est la vraie raison à cette amaxophobie (lire en fin d’article).

Les causes de la peur de conduire

La peur de conduire et toutes les peurs liées à la conduite sont très majoritairement liées à un événement traumatisant. Beaucoup de rescapés de graves accidents de la route ont ensuite très peur de monter dans une voiture.

C’est aussi le cas chez ceux qui perdent un proche dans un accident de la route. En cela, la peur de prendre le volant se nourrit souvent de troubles anxieux, notamment d’un syndrome du stress post-traumatique.

Parfois, la peur de conduire apparaît chez des patients n’ayant jamais eu d’accident grave ou perdu un proche à la suite d’un carambolage. La phobie de la conduite naît alors souvent grâce à l’existence d’un trouble de l’anxiété généralisé.

Les patients qui en souffrent ont de fortes probabilités de développer des phobies variées au cours de leur vie. Une mauvaise expérience sur la route, même anodine, peut suffire au développement de la peur irrationnelle.

Pour mémoire, les troubles anxieux et les phobies qui les accompagnent se développent généralement chez les personnes ayant des dispositions génétiques et évoluant dans un environnement anxiogène.

Fondamentalement, s’agissant d’une association de la génétique aux comportements, qu’il soit permis d’émettre de fortes réserves. Pour autant, en matière d’héritage comportemental et, partant, d’éducation, des parents anxieux transmettent leurs visions du monde à leur enfant.

Ils l’éduquent alors dans un environnement rempli de peurs et d’inquiétudes.

Ainsi, je me rappelle de cette patiente terrorisée à propos des transports publics. Sa mère n’avait eu de cesse de lui répéter des années durant que les hommes, je cite : « …sont tous des violeurs…« .

Quand on conduit, il est convenu que vous devez agir de façon responsable. Cela signifie que nous sommes responsable de notre conduite au sens où nous respectons le Code de la Route. Comme au sens où nous faisons attention aux autres, gens et véhicules, dans un rayon de 360°.

Si nous sommes victime de peur de conduire, et donc d’une certaine angoisse ou anxiété à l’idée de la responsabilité qui est la nôtre à chaque fois que vous prenons une décision. Il en est ainsi et à plus forte raison quand la vie des autres est en jeu.

La peur de faire une crise de panique ou une crise d’angoisse en voiture relève du même type de problème.

Pour preuve, il suffit d’observer les réactions parfois très violentes qu’ont certains conducteurs au moindre petit accrochage ou à la moindre faute de conduite d’un autre automobiliste. Souvenons-nous : ce n’est jamais de sa faute à soi, c’est toujours de la faute de l’autre !

La peur d’être agressé.e et tenu.e pour responsable d’un tel événement a de quoi angoisser préventivement quiconque a peur de conduire. De fait, être responsable d’un accident, même mineur, nécessite que l’on rende des comptes, que l’on soit comptable de l’événement, ce qui majore d’autant la crainte de conduire.

Pour éviter ce type de désagrément, certains conducteurs essaient de déléguer la conduite automobile à d’autres collaborateurs. Ce peut être une parade à l’amaxophobie mais elle reste provisoire et ne fonctionne pas toujours

En effet, les personnes sollicitées pour prendre le volant en nos lieux et place ne sont pas toujours disponibles ou n’ont pas toujours envie de conduire. Ce type de situation oblige à surseoir à un déplacement, ou à trouver une solution différente. Parfois, obligation est faite de prendre le volant et, partant, d’affronter ses peurs.

Il est acquis que plus nous cherchons à éviter quelque chose plus nous l’enrichissons. Dès lors, plus nous avons peur d’être au volant, plus mal nous conduisons, plus le risque accidentogène est élevé puisque la peur de perdre le contrôle s’accroit d’autant.

peur de conduire : angoisse au volant, amaxophobie.

Signes et symptômes de l’amaxophobie

L’amaxophobie se caractérise par différentes manifestations, tant sur le plan psychologique que physique. Les symptômes psychologiques incluent :

  • Une peur débordante ou sans fondement logique à l’idée de conduire ou de voyager en tant que passager.
  • Une appréhension forte qui apparaît avant ou au cours de l’acte de conduire.
  • Une tendance à éviter de se retrouver au volant ou des tentatives de restreindre ces moments autant que possible.
  • Un mal-être significatif impactant la vie quotidienne, les interactions sociales ou l’activité professionnelle.

Sur le plan physique, il est possible de ressentir :

  • Des battements de cœur accélérés, de la transpiration, des tremblements, des vertiges, des nausées ou la nécessité de vomir.
  • Un sentiment de compression thoracique, une sensation de nœud à la gorge, des difficultés respiratoires ou une impression de suffocation.
  • Des montées de chaleur, des frissons, des picotements ou une perte de sensibilité dans certaines parties du corps.
  • Une peur extrême de perdre le contrôle, de sombrer dans la folie ou de faire face à une issue fatale.

Autant de symptômes à la phobie de conduire qui s’expriment par les 2 blocages ci-après.

Amaxophobie : la peur d’avoir peur

La peur de la perte de maîtrise de soi constitue un facteur aggravant de la peur de conduire. Une fois n’est pas coutume, nul n’est besoin de tenter de se sécuriser ou d’objectiver. Les personnes concernées sont confrontées à un double blocage.

Blocage N°1

Si elles conduisent et que les choses se passent mal, elles doivent assumer. Alors, elles essaient de ne pas conduire ou se forcent à conduire. Ainsi, elles deviennent parfois dangereuses pour elles-mêmes comme pour les autres.

Blocage N°2

Si elles ne conduisent pas, elles se ferment la porte de la satisfaction de leurs objectifs ou, à tout le moins, en rendent la réalisation plus difficile voire douloureuse. Elles subissent d’autant plus un conflit intra psychique qu’elles sont victimes de culpabilité.

Dans les deux cas, ces personnes aspirent à être parfaites et responsables mais malgré leurs multiples tentatives, elles n’y arrivent pas. Alors, comment agir en pareille situation pour se déstresser ?

Peur de conduire : que faire quand on la phobie de conduire ?

Exercice pour déstresser au volant

  1. Si vous êtes victime de peur de conduire, n’essayez surtout pas de vous forcer à conduire. Tant que vous n’aurez pas trouvé votre solution à votre angoisse sur la route, utilisez d’autres modes de locomotion.
  2. Faites la liste de tout ce qui vous fait peur à propos de votre peur de conduire.
  3. Classez chaque information en lui attribuant une note de 0 à 5.
  4. Classez chaque information par ordre d’importance. Partez du problème perçu qui a la note la plus forte jusqu’à celui qui détient la note la moins importante.
  5. Chaque jour, tranquillement installé(e) chez vous, imaginez que vous êtes au volant et qu’il vous arrive tout ce que vous redoutez.
  6. Dans votre imaginaire, pendant l’exercice, ne cherchez surtout pas à éviter le problème. Cela signifie que vous ne devez surtout pas imaginer que des solutions vont sortir d’un chapeau. Vous n’allez pas échapper à ce mauvais pas. Le pire que vous craignez doit vous arriver au cours de cet exercice.
  7. Chaque jour, après le premier exercice, toujours confortablement installé(e) chez vous, en sécurité, imaginez maintenant que vous prenez le volant et que tout se passe très bien. Que vous êtes détendu(e), que vous naviguez sans problème dans le flot de la circulation. Imaginez que votre conduite est idéale, que nous ne souffrez d’aucun symptôme de peur de conduire ou d’angoisse au volant. Faites cet exercice pendant 2 ou 3 jours, et recommencez le ensuite aussi souvent que vous en éprouvez le besoin.
  8. Au terme du 3eme jour, allez dans votre voiture. Installez vous au volant puis, imaginez la même chose que dans l’exercice précédent (point 7 ci-dessus). Faites cela pendant 10 minutes. Ensuite, descendez de voiture et rentrez chez vous. Cet exercice là, suivez le aussi pendant 10 minutes.
  9. Au terme de ces 3 jours, retournez à votre auto. Mais, cette fois là, démarrez le moteur et installez vous au volant. Les mains sur le volant, imaginez que vous conduisez sans difficultés aucune (tout en laissant le moteur tourner pendant quelques minutes). Vous pouvez accélérer et freiner si vous le souhaitez. Mais, attention, vous ne devez pas passer les vitesses.
  10. Trois jours plus tard, ré installez vous en voiture. Démarrez le moteur puis, les yeux fermés, passez les vitesses, freinez, accélérez, comme si vous conduisiez sur la route. Dès lors, imaginez que vous êtes sur la route, vraiment. Que tout se passe très bien, que vous ne souffrez d’aucune angoisse sur la route et encore moins de peur de conduire. Faites cet exercice pendant trois jours consécutifs.
  11. Trois jours plus tard, retournez à votre auto. Démarrez le moteur mais, gardez les yeux ouverts. En effet, vous allez quitter la place de parking pour rouler 50 mètres. Ensuite, revenez à votre place initiale puis rentrez chez vous. Faites cela pendant 3 ou 4 jours.
  12. Et ainsi de suite 50 mètres par 50 mètres. Jusqu’à ce que vous conduisiez de façon naturelle. Ainsi, vous sortirez vainqueur de votre stress au volant.

Petite précision : ne faites cet exercice que si vous vous vous sentez en mesure le le suivre. Ne vous forcez pas. Si vous n’êtes pas prêt(e), n’en faites pas un problème. Dans le cas contraire, vous ne ferez que rajouter à la difficulté à moins que vous ayez plaisir à vous faire du mal.

Comment se débarrasser de la peur de conduire ?

L’amaxophobie, ou la peur de conduire, peut provenir de différentes causes telles qu’un traumatisme vécu lors d’un accident, une appréhension de perdre le contrôle ou encore un échec à l’examen du permis de conduire.

Cette phobie peut engendrer tant des symptômes physiques que psychologiques, affectant sérieusement le quotidien des individus touchés.

Cependant, il est important de savoir qu’il existe des stratégies efficaces pour surmonter l’amaxophobie, parmi lesquelles :

  • L’approche systémique de Palo Alto, approche stratégique et brève orientée solutions, aide à changer les schémas de pensée et de comportement face à la conduite.
  • La thérapie par réalité virtuelle qui offre une exposition graduelle et maîtrisée aux situations routières craintes.
  • L’hypnose, une méthode permettant de se détendre, de gagner en assurance et de dépasser les barrières émotionnelles.
  • Les pratiques de détente comme la respiration profonde, la méditation ou le yoga, pouvant aider à atténuer l’anxiété et à apaiser l’esprit.

En cas d’amaxophobie, il est vivement recommandé de consulter un spécialiste de la santé mentale qui pourra vous guider et vous orienter vers la thérapie la mieux adaptée.

Rappelez-vous que la crainte de prendre le volant n’est pas insurmontable. Vous avez la capacité de vaincre cette peur grâce à votre détermination, votre courage et le support professionnel adéquat.

Peur de conduire et amaxophobie : réponses aux questions

1. Comment se débarrasser de la peur de conduire ?

Pour vaincre la peur de conduire, il est essentiel d’adopter une approche progressive :

  1. Identifier la cause : analyse des situations spécifiques qui déclenchent cette peur (embouteillages, autoroutes, intersections).
  2. Apprendre des techniques de relaxation : respiration profonde, méditation ou cohérence cardiaque avant et pendant la conduite. Ce n’est pas la solution mais cela aide à objectiver.
  3. Accompagnement : envisager une thérapie comportementale de type Palo Alto (stratégique et brève orientée solutions) pour surmonter les blocages.

2. Pourquoi ai-je peur de conduire ?

La plupart des causes de la peur de conduire (amaxophobie) sont les suivantes :

  • Accident passé : un traumatisme ou une expérience négative peut déclencher cette peur.
  • Manque de confiance : la peur de faire une erreur ou de ne pas être à la hauteur alimente l’anxiété.
  • Anticipation négative : imaginer des scénarios catastrophiques augmente la peur.
  • Personnalité anxieuse : les personnes sujettes à l’anxiété généralisée ou perfectionnistes sont plus vulnérables à l’angoisse au volant.

3. C’est quoi le syndrome de l’autoroute ?

Le syndrome de l’autoroute désigne une sensation d’angoisse ou d’inconfort ressentie sur les voies rapides. Ce syndrome s’exprime de la façon suivante :

  • Vertiges ou impression de perte de contrôle.
  • Peurs irrationnelles : sauter du véhicule ou provoquer un accident (ce qui fait écho à la phobie d’impulsion)
  • Tension musculaire ou hyper vigilance.

Ce syndrome est souvent lié à l’amaxophobie elle-même issue d’une mauvaise expérience antérieure.

4. Comment être à l’aise en conduite ?

Pour être à l’aise en conduite et gagner en confort, il convient de se comporter de diverses façons :

  1. Se préparer mentalement : respirer profondément avant de prendre le volant (respiration ventrale).
  2. Connaitre son véhicule : se familiariser avec les commandes et le gabarit de la voiture.
  3. Prendre son temps : éviter les horaires stressants ou les routes compliquées.
  4. Pratiquer régulièrement la conduire automobile : la répétition réduit l’appréhension.
  5. Visualiser le succès : imaginer un trajet fluide et sans encombre, et son bien-être au volant.

5. Quelle est la phobie des amaxophobes ?

L’amaxophobie est la peur de conduire. Elle se manifeste par une anxiété intense, des ruminations sur les dangers potentiels, voire l’évitement total de la conduite.

Elle peut être liée à un accident, à un manque d’expérience ou à une anxiété généralisée.

6. Comment vaincre l’amaxophobie ?

Pour surmonter l’amaxophobie, il faut envisager de :

  1. S’exposer progressivement : je suis assez contre cette façon de procéder mais je vous en parle quand même. Exemple : commencer par conduire dans des endroits familiers à faible trafic.
  2. Thérapie comportementale : identifier et neutraliser les pensées négatives liées à la conduite.
  3. Apprendre la relaxation : utiliser des techniques comme la respiration abdominale pour apaiser l’anxiété.
  4. Soutien thérapeutique : travaille avec thérapeute spécialisé dans les peurs liées à la conduite. Enfin, travailler avec un moniteur d’auto-école pour reprendre des cours de conduite est totalement inapproprié (la seul présence du moniteur constitue un biais).

7. Pourquoi la peur de conduire ?

La peur de conduire peut être due à :

  • Des traumatismes : accidents ou expériences effrayantes.
  • A un manque de pratique : une pause prolongée dans la conduite peut générer de l’appréhension.
  • Anxiété sociale : la peur d’être jugé par d’autres conducteurs.
  • Hyper vigilance : es concentrer excessivement sur les risques au lieu de ses capacités à gérer la situation.

8. Comment vaincre l’angoisse au volant ?

Pour vaincre l’angoisse au volant, il est possible d’envisager les ressources ci-après :

  1. La préparation mentale : essayer de se détendre avant de conduire, en respirant profondément.
  2. La planification des trajets : privilégier des itinéraires moins stressants ou familiers.
  3. Une pratique graduelle de la conduite : conduire régulièrement pour renforcer sa confiance.
  4. Un soutien émotionnel : partager ses peurs avec un proche ou un thérapeute.

9. Pourquoi fais-je des crises d’angoisse en voiture ?

Les crises d’angoisse au volant peuvent être causées par les éléments suivants :

  • Peurs spécifiques : perte de contrôle, accidents, embouteillages.
  • Hyper vigilance : observer chaque détail des conditions de circulation ou de la conduite automobile (la sienne comme celle des autres conducteurs) en pensant au pire.
  • Anticipation : penser à la conduite avant même de prendre le volant peut déclencher l’angoisse.

10. Pourquoi ai-je l’anxiété au volant ?

L’anxiété au volant provient souvent de tout ou partie des problèmes suivants :

  • Stress accumulé : lié à la route ou à d’autres aspects de la vie.
  • Peurs irrationnelles : vision catastrophique des risques réels.
  • Surcharge sensorielle : sons, vitesse, et concentration simultanée augmentent la pression.

11. Comment enlever l’angoisse de conduire ?

  1. Respirer profondément : calmer son système nerveux avant et pendant la conduite.
  2. Éviter la perfection : accepter que des erreurs mineures sont normales.
  3. Mise en pratique : conduire dans des zones calmes pour bâtir sa confiance.
  4. Aide professionnelle : envisager une thérapie ou un coaching.

12. Pourquoi j’angoisse quand je conduis ?

L’angoisse en voiture peut être liée à :

  • Peurs anticipatoires : imaginer des scénarios négatifs avant de prendre le volant.
  • Expériences passées : accidents ou critiques reçues.
  • Manque d’automatismes : un manque d’expérience rend chaque décision plus stressante.

13. Comment se débarrasser du stress de conduite ?

Pour se débarrasser du stress de la conduite, il faut essayer de satisfaire quelques règles simples :

  • Planifier son trajet : éviter les heures de pointe ou les routes compliquées.
  • Utiliser des applications GPS : ces calculateurs de trajets réduisent l’incertitude en nous guidant.
  • Pratique la relaxation : essayer de calmer son corps et son esprit avant de conduire.

14. Pourquoi ai-je l’anxiété au volant ?

L’anxiété au volant peut être causée par les fais suivants :

  • Traumatismes : une mauvaise expérience en voiture.
  • Manque de pratique : l’irrégularité renforce l’appréhension.
  • Anticipation excessive : penser constamment aux risques de la conduite automobile génère du stress.

Ressources externes

  • Étude PANIC – Dossier Anxiété de la conduite – Observatoire National Interministériel de la Sécurité Routière

Phobie d’Impulsion : Surmonter la Peur de Faire du Mal

La phobie d’impulsion, ou peur de faire du mal aux autres ou de se faire du mal, repose sur un schéma simple et désarmant.

Cette peur du passage à l’acte apparait après que vous ayez maintes fois tenté de contrôler angoisses et anxiété, sans succès. Alors, vous vous en voulez, vous vous comparez aux autres, et vous vous dévalorisez.

Autant de comportements qui aggravent le manque de confiance en soi et explique cette impression permanente de se sentir mal.

Un jour, contre toute attente, une pensée intrusive vous traverse : vous avez la soudaine idée de faire du mal à l’un de vos proches ou à vous même.

Dès  lors, pris(e) de panique, vous avez peur de passer à l’acte et faites tout pour que cela n’arrive pas. Vous êtes alors victime d’un trouble obsessionnel puisque vous ne pensez plus qu’à çà.

A compter de ce moment, vous essayez de contrôler toute éventualité de passage à l’acte et, dans le même temps, êtes victime d’un toc.

Mais, plus vous essayez de contrôler votre phobie, plus vous enrichissez la peur de passer à l’acte ce qui justifie une peur irrationnelle de perdre le contrôle au même titre que la phobie de vomir.

Dès lors, ce type de phobie revêt un caractère de obsessionnel ce qui explique que ce type de phobie soit classée parmi les troubles obsessionnels compulsifs.

En effet, si passer à l’acte n’était pas un problème, ces personnes n’auraient pas peur, trouveraient leur comportement légitime, et ne s’inquièteraient pas sans cesse.

Dès lors, vous n’avez de cesse de vous poser la question de savoir comment soigner une phobie de ce type.

Y a t’il un médicament qui soigne ce trouble obsessionnel ?

Depuis plus de 30 ans que je consulte, la plupart des personnes victimes de phobie obsessionnelle a consulté tous les médecins et spécialistes possible : psychiatre, psychologue, psychothérapeute, et j’en passe.

Dans la plupart des cas, la réponse a été double : suivi thérapeutique et médicaments. Je parle là de prescriptions d’antidépresseurs et d’anxiolytiques.

Si ces prescriptions se comprennent de la part du corps médical, elles sont, la plupart du temps, totalement inadaptées.

En effet, quand un médecin identifie la bonne molécule pour traiter un symptôme d’angoisse, ou un symptôme d’anxiété, cela ne fait que contenir le dit symptôme donc, cela ne résout pas le problème.

Il en va de même en ce qui concerne les traitements médicamenteux. Comme ce sont des médicaments qui ont pour fonction de faire disparaitre les symptômes d’anxiété traitent la surface du et les symptômes de dépression, ils ne sont que de peu voire d’aucune efficacité pour traiter la phobie d’impulsion.

Pour mémoire, je vous rappelle que prendre des médicaments sans effectuer un travail thérapeutique est dénué d’intérêt et de sens. C’est d’ailleurs comme cela que des gens se voient prescrire ce type de médicament depuis des années sans que leur état émotionnel n’ait évolué.

Moi j’écris çà, j’écris rien.

Comment vaincre une phobie d’impulsion rapidement ?

Nous avons vu que les médicaments ne sont pas la panacée pour traiter ce trouble obsessionnel puisqu’ils traitent l’anxiété mais pas le symptôme, en plus de vous imposer leurs divers effets secondaires et un problème de dépendance même si le corps médical s’en défend.

La psychologie clinique ou la psychanalyse vont vous prendre des années. Avec le temps, ces deux approches thérapeutiques vous aideront – sous réserves – à comprendre le lien qui pourrait exister entre votre histoire de vie et les phobies d’impulsions mais cette éventualité est hypothétique.

L’hypnose de type ericksonnienne est une démarche thérapeutique intéressante mais tout le monde n’est pas suggestible et l’expérience me montre que c’est loin de fonctionner dans le traitement de la phobie d’impulsion. Ce n’est pas moi qui assène cette réalité, je ne fais que m’appuyer sur ce que mes patients m’ont rapporté.

Nous avons aussi vu et compris que tenter de se rassurer et, partant, de rationaliser, n’était pas une méthode appropriée pour guérir un tel symptôme d’anxiété puisque cela accroit les manifestations et enrichit les troubles obsessionnels.

Reste l’approche systémique de Palo Alto. En effet, cette approche stratégique brève et orientée solution est de plus en plus préconisée entre autres par la sécurité sociale puisqu’elle offre 16 cas résolus su 17 en moins de 3 mois.

Dans le cadre de ce mode thérapeutique, le ou la patient(e) n’est jamais exposé(e) à son problème et il n’est jamais demandé aux personnes intéressées de se confronter à l’objet de leur phobie.

La thérapie comportementale repose sur un protocole qui se résume en 4 phases :

  1. Contextualisation : Pour le patient, il s’agit d’utiliser des outils d’analyse mécaniques trés simples qui lui permettent d’avoir une vison trés objective de son problème et de son mécanisme interne. L’exploitation des données issues de cette analyse permet au patient, avec l’aide du thérapeute, de concevoir une stratégie d’intervention et, ainsi, de mettre en place une solution progressive.
  2. Stratégie d’intervention et exercices thérapeutiques : Le ou la patient(e) expérimente divers exercices sous l’autorité du thérapeute. Ces exercices s’appuient sur la stratégie initialement envisagée au terme de la période de contextualisation. Il est important de préciser que ces tâches thérapeutiques ne passent jamais par des exercices d’exposition.
  3. Évaluation : Régulièrement, une évaluation thérapeutique est mise en place de sorte à s’assurer des bénéfices de la stratégie thérapeutique d’une part, et des exercices thérapeutiques d’autre part. Si besoin, le thérapeute comportemental initie des recadrages thérapeutiques qui ont pour fonction de permettre au patient de rester focalisé sur son travail thérapeutique et de maintenir une dynamique de résolution.
  4. Consolidation : Une fois que les solutions ont été mises en places et qu’elles ont été éprouvées dans le temps, le thérapeute et le patient conviennent d’une stratégie de consolidation qui permet de s’assurer, une fois cette pensée obsessive neutralisée, que celle-ci ne cède pas la place à un autre symptôme et que, partant, la solution s’inscrit dans la durée.

Causes et origines de la phobie d’impulsion

Bien qu’on en parle de plus en plus, cette phobie est encore mal connue quoique trés répandue. Cependant, son classement parmi les toc est relativement récent et ne fait pas encore parfaitement consensus.

La science n’a donc pas encore définitivement tranché la question des origines d’une telle phobie. Certaines études poussent à considérer les différentes comorbidités très souvent observées.

Dans beaucoup de cas, la peur panique de perdre le contrôle vient justement d’un désir inhabituel de contrôle. Beaucoup de patients ont vécu un événement traumatisant ou se trouvent dans une situation difficile où ils subissent l’autorité et le désir des autres. ce qui, à titre d’exemple dans un autre registre, justifie la phobie du travail.

Ils souhaitent donc inconsciemment reprendre le contrôle de leur vie et ont très peur de le perdre à nouveau. Ce qu’ils craignent également, c’est de laisser libre cours à toutes les émotions violentes qui les traversent.

Phobie d'impulsion : peur de faire du mal aux autres et pensées obsessionnelles

Les phobies d’impulsions concernent environ 3% de la population, et se caractérisent, avant tout, par ce qu’il est convenu d’appeler des pensées intrusives.

Dès lors, ces phobies sont caractérisées par une peur intense et persistante de faire du mal aux autres tout en ayant aucune une intention réelle de le faire.

Il est donc important de comprendre pourquoi on a ces phobies. Grâce aux éléments ci-après, vous pourrez mieux comprendre ce qui les motive sachant que ces dernières sont référencées au titre des phobies les plus fréquentes.

Des prédispositions génétiques

Un certain nombre de recherches ont apporté la preuve que certains publics présentent une prédisposition génétique à développer des troubles anxieux et, par conséquent, ce symptôme d’anxiété que constitue cette peur de commettre des actes violents et irréversibles.

Ainsi, des facteurs héréditaires influencent la réactivité du cerveau face à des stimuli anxieux et un jouent un rôle dans le déclenchement de ces peurs irrationnelles.

Des expériences traumatisantes

Des événements passés ayant constitué un choc psychologique jouent un rôle dans l’apparition de ce type de phobie.

Par exemple, des situations de violence intrafamiliales créent une association entre la peur et le fait de faire du mal à autrui.

En matière d’expérience traumatisante, vous pouvez aussi vous être senti(e) humilié(e) pendant que vous preniez la parole en public et, partant, en concevoir une glossophobie aggravée par une peur de commettre l’irréparable.

Pensez à vous à quelques minutes de prendre la parole en public alors que vous êtes fortement stressé(e) et que vous avez peur de jeter le pupitre sur lequel vous allez vous appuyez parce que vous êtes convaincu(e) que votre présentation sera nulle et que vous serez débordé(e) par vos émotions (j’en parle parce-qu’un patient me l’avait raconté).

Un conditionnement social

Notre environnement social et culturel influence la façon dont vous concevons nos pensées et nos actions.

Des normes et des attentes sociales sont susceptibles de renforcer la peur de causer du tort à un(e) personne proche, ce qui en amplifie les conséquences imaginaires, le plus souvent fortement négatives.

Dans un autre registre, c’est exactement comme si vous aviez toutes les difficultés du monde à répondre à cette question : « phobie du dentiste que faire ? »

L’anxiété généralisée

Les personnes souffrant d’anxiété du fait d’une histoire de vie personnelle « lourde » sont susceptibles de développer des phobies d’impulsion.

Ainsi, l’anxiété chronique entraîne une hypersensibilité aux pensées négatives et un manque de contrôle sur les ruminations mentales, ce qui alimentent les phobies dont nous parlons lesquelles sont susceptibles d’être aggravées par des crise d’angoisses nocturnes.

Dès lors, les uns nourrissent les autres.

Les pensées intrusives

La phobie d’impulsion, également connue sous le nom de trouble obsessionnel-compulsif (toc), affecte de nombreuses personnes – environ 3 % – entre 25 et 50 ans.

Elle se caractérise par des pensées intrusives et récurrentes qui provoque une grande anxiété et un sentiment de peur intense. Ces pensées souvent est de nature violente, ce qui peut être extrêmement perturbant pour ceux qui en sont affectés au point d’être responsables d’angoisse la nuit.

Ces pensées intrusives ne pas pas le reflet de qui sommes nous en réalité. Elles ne représente pas nos véritables désirs ou intentions.

Au contraire, ces pensées sont le résultat d’un dysfonctionnement du cerveau et, par conséquent, de désordres psychologiques et chimiques.

Ainsi, un certain nombre d’éléments contribuent à l’apparition de ces pensées intrusives, notamment :

  1. Les pensées intrusives s’expriment – parfois – à cause de désordres chimiques liés à des neurotransmetteurs comme la sérotonine.
  2. Des événements traumatisants comme des abus physiques sexuels créent des pensées intrusives. En effet, ces expériences traumatisantes laissent des cicatrices émotionnelles profondes et influencent la façon dont nous nous percevons et dont nous « vivons » les autres.
  3. Le stress chronique et l’anxiété excessive sont responsables des symptômes de cette peur obsessive et des pensées intrusives. Les situations stressantes de la vie quotidienne créent un terrain favorable à l’apparition de ces pensées obsessionnelles.

Il est important de noter que les pensées intrusives sont multi factorielles et s’expriment aussi chez des personnes qui ne souffrent pas de phobie d’impulsion. Pour autant, ces pensées envahissantes provoquent une grande détresse émotionnelle.

Il est essentiel de comprendre que les pensées intrusives ne sont pas dangereuses et ne sont que le produit de divers symptômes de troubles anxieux.

Un doute constant

Dans la mesure où vous lisez cet article, c’est qu’il est probable que vous souffriez de phobie d’impulsion, et que vous soyez envahi(e) par des pensées négatives et leurs conséquences.

Vous vous inquiétez constamment du faire du mal à vos proches et votre esprit imagine les scénarios les plus sombres et, sans doute, vous demandez-vous pourquoi vous pensez toujours au pire.

Vous trouverez ci-après quelques explications non exhaustives qui vous expliquent pourquoi vous -même ou d’autres personnes souffrez de ce problème :

  1. Les personnes atteintes de cette phobie sont constamment en alerte et en recherche de signaux de danger. Cette hyperactivité de l’esprit peut être liée à une combinaison d’éléments génétiques, de l’environnement et d’expériences de vie. L’esprit – le cerveau – est constamment en mode survie, à anticiper les situations dangereuses et leurs conséquences négatives. Cela vous pousse à imaginer les pires scénarios possibles, dans le but de vous protéger vous et vos proches.
  2. Cette peur constante de passer à l’acte est responsable d’une incertitude permanente. Alors, vous exercez un contrôle absolu sur vos pensées et vos actions, de peur de passer de la pensée au geste sous l’effet d’une pulsion. Ce doute constant, cette peur de l’incertitude vous pousse à imaginer toutes les conséquences possibles d’un passage à l’acte de sorte à l’éviter et, ainsi, prévenir toute situation dangereuse. Mais ces focalisations sur le pire scénario renforce l’anxiété et les pensées intrusives.
  3. Les personnes victimes d’une telle phobie ressentent souvent un biais de négativité. Cela signifie qu’elles sont en permanence à l’affût d’événements négatifs ou menaçants par opposition aux événements positifs. Par réflexe – biais de négativité -, l’esprit est naturellement attiré par les dangers potentiels et leurs conséquences néfastes, ce favorise le fait de penser au pire.
  4. L’anxiété anticipatoire est aussi un des aspects clé de cette phobie. Vous anticipez les situations anxiogènes ce qui favorise une réponse anxieuse. Cette anticipation permanente aggrave votre anxiété et le cycle de pensées obsessionnelles.
  5. Ces mêmes pensées et la peur du passage à l’acte sont responsables d’une sorte de cercle vicieux, celui du pire. Plus vous essayez de supprimer ces pensées, plus vous aggravez leurs forces et leur intensité. En conséquence, lutter contre ces pensées renforce leur persistance. La peur de faire du mal aux autres vous pousse à lutter contre vos pensées intrusives, mais cette résistance ne fait qu’amplifier votre anxiété. C’est un cycle difficile à vivre. Il est important de comprendre que ces pensées ne traduisent nullement vos intentions réelles. Soit écrit en passant, la thérapie comportementale est votre meilleur atout pour définitivement traiter les phobies d’impulsion.

Phobie d’impulsion : une solution efficace et durable

La phobie d’impulsion s’inscrit dans une réalité psychique poignante, incarnant la crainte irrationnelle de succomber à un geste impulsif, réfractaire aux valeurs profondes de l’individu, menaçant de ravager son existence ou celle d’autrui.

Elle peut avoir des racines biologiques, génétiques, psychologiques, afférentes à l’environnement familial ou social, et porte le potentiel de bouleverser l’équilibre de vie personnelle, professionnelle et sociale de celui ou celle qui se trouve dans ses griffes.

La phobie d’impulsion se traduit par des pensées envahissantes, une anxiété profonde, des rituels compulsifs et par un comportement d’évitement manifeste.

Le traitement de ce trouble, pourtant, n’est pas hors de portée ; une thérapie ciblée et adaptée comme l’approche systémique de Palo Alto peut atténuer, voire effacer les symptômes, en reformulant les pensées, en pacifiant les émotions et en modifiant le comportement du patient.

Si vous ressentez les symptômes de la phobie d’impulsion, ou si vous côtoyez quelqu’un dans cet état, prenez l’initiative de solliciter l’aide d’un professionnel de santé mentale.

Il pourra vous offrir un diagnostic éclairé, un traitement personnalisé ainsi qu’un suivi méticuleux. Sachez que vous n’êtes pas seul, que des solutions existent pour vous défaire de cette peur de passer à l’acte, pour recouvrer la paix et la liberté.

Face à ces phobies d’impulsion, l’approche comportementale systémique issue du modèle de Palo Alto, offre une solution très satisfaisante.

Cette thérapie brève orientée solutions se concentre sur la compréhension et la modification des interactions et des schémas comportementaux qui maintiennent les pensées intrusives et, partant, la peur de faire du mal aux autres ou de se faire du mal à soi.

Plutôt que de se focaliser uniquement sur les pensées elles-mêmes, cette approche analyse les contextes relationnels et les réactions qui les entourent d’une part et, grâce à une stratégie éprouvée, permet de rapidement lâcher prise quant à sa peur de passer à l’acte.

Témoignages de résolution

De nombreux témoignages soulignent l’efficacité de l’approche comportementale.

Par exemple, une patiente, après plusieurs séances, a pu identifier les situations déclenchantes et les comportements qui alimentaient ses phobies.

Grâce à des techniques spécifiques, elle a appris à réduire l’impact de ses pensées intrusives et à retrouver une vie plus sereine.

Un autre témoignage relate comment un patient, par le biais de l’approche comportementale systémique, a non seulement réussi à neutraliser ses pensées d’impulsion, mais a également amélioré ses relations interpersonnelles en modifiant ses schémas de communication.

Phobie d’impulsion : le témoignage de Marie

Marie a 34 ans. Elle a commencé à souffrir de phobies d’impulsion il y a environ cinq ans. Ses pensées intrusives tournaient autour de sa peur de blesser ses proches. Cette situation l’a énormément angoissée et perturbée.

Après avoir essayé différentes approches sans succès, Marie s’est tournée vers l’approche comportementale systémique du modèle de Palo Alto. Elle a suivi un programme de thérapie sur 4 mois avec un thérapeute spécialisé dans cette méthode (votre serviteur).

Marie témoigne :

« Au début, j’avais du mal à croire que cette méthode fonctionnerait pour moi, car rien d’autre n’avait marché auparavant. Mais dès les premières séances, j’ai commencé à comprendre comment mes interactions et mes réactions contribuaient à maintenir mes pensées intrusives.

Frédéric m’a aidée à identifier les schémas comportementaux négatifs et à les modifier. Par exemple, j’ai appris à ne pas éviter certaines situations et à exploiter mes pensées anxieuses pour contrôler ma phobie.

En deux mois, j’ai vu une amélioration significative. Mes phobies d’impulsion ont disparu et j’ai retrouvé une vie plus sereine. Aujourd’hui, je peux dire que je suis libérée de ces pensées qui me paralysaient.« 

Phobie d’impulsion : le témoignage de Thomas

Thomas a 45 ans et souffre de phobie d’impulsion depuis son adolescence. Ses pensées intrusives se manifestaient souvent par la peur de crier des obscénités en public ou de commettre des actes inappropriés. Ces pensées l’ont empêché de vivre sereinement et ont affecté sa carrière professionnelle.

Thomas a découvert l’approche comportementale systémique lors d’une conférence sur la santé mentale. Il a décidé de tenter cette méthode après avoir échoué avec d’autres formes de thérapie, et a commencé un programme intensif de trois mois.

Thomas partage son expérience :

« J’ai toujours eu peur que mes pensées intrusives deviennent réalité, ce qui m’a conduit à éviter de nombreuses situations sociales et professionnelles. La thérapie systémique m’a apporté une nouvelle perspective. J’ai appris que mes réactions face à ces pensées étaient ce qui les amplifiait.

Grâce à une stratégie particulièrement efficace, Frédéric Arminot m’a aidé à neutraliser mes pensées de façon naturelle. Après trois mois de thérapie, j’ai remarqué une réduction drastique de mes phobies d’impulsion.

J’ai repris le contrôle de mes pensées et cette approche a véritablement changé mon existence. Je recommande vivement la thérapie comportementale à toute personne confrontée à des phobies d’impulsion.« 

Phobie d’impulsion : réponses aux questions fréquentes

La phobie d’impulsion, bien qu’elle est terrifiante par certains aspects, est un phénomène courant chez les personnes anxieuses ou perfectionnistes.

Avec une thérapie adaptée de type comportementale (approche brève orientée solutions/Pal Alto) et, parfois, un traitement médicamenteux, il est tout à fait possible de la neutraliser définitivement comme précédemment expliqué.

Pour l’heure, je vais réponse aux questions les plus fréquemment posées au sujet de la peur de passer à l’acte, de ce toc d’impulsion.

1. Comment reconnaître une phobie d’impulsion ?

La phobie d’impulsion se caractérise par une peur intense et irrationnelle de perdre le contrôle et de commettre un acte grave ou dangereux (blesser quelqu’un, se faire du mal, etc.).

Les personnes concernées ressentent des pensées intrusives violentes ou immorales qu’elles trouvent effrayantes. Ces pensées s’accompagnent souvent des symptômes ci-après :

  • Angoisse extrême.
  • Ruminations.
  • Évitement des situations où elles pourraient « agir » leurs peurs.
    Cependant, il est important de noter que les personnes qui souffrent de phobie d’impulsion ne passent jamais à l’acte. En effet, leurs pensées vont à l’encontre de leurs valeurs profondes.

2. Comment stopper la phobie d’impulsion ?

Pour diminuer la phobie d’impulsion:, il faut agir de la façon suivante :

  1. Suivre une thérapie comportementale systémique et stratégique (Palo Alto approche brève orientée solutions). Elle donne d’excellents résultats en 2 mois environ.
  2. Accepter ses pensées : reconnaitre qu’elles ne sont que des pensées, pas des intentions d’agir.
  3. Utiliser des techniques de relaxation : respiration profonde, méditation, cohérence cardiaque.
  4. Éviter l’évitement : plus on fuit pire c’est. Rappelons nous de la métaphore du fantôme. Plus on veut lui échapper, plus il fait de bruit et nous poursuit.

3. Pourquoi souffre-je de phobie d’impulsion ?

La phobie d’impulsion peut avoir plusieurs causes :

  • TOC (Trouble Obsessionnel Compulsif) : forme spécifique de TOC liée à des obsessions intrusives.
  • Personnalité perfectionniste : les personnes très scrupuleuses ou sensibles au bien et au mal sont plus vulnérables aux phobies d’impulsions.
  • Traumatismes ou stress prolongé : ils augmentent l’anxiété et la sensibilité aux pensées intrusives.
  • Dysfonctionnements neurologiques : un déséquilibre de la sérotonine peut favoriser l’apparition des TOC et des phobies.

4. Quel antidépresseur pour phobie d’impulsion ?

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) sont souvent prescrits pour traiter les TOC, y compris la phobie d’impulsion.

En voici quelques exemples :

  • Sertraline.
  • Fluoxétine.
  • Paroxétine.

Ces médicaments agissent en réduisant l’intensité des pensées intrusives et en apaisant l’anxiété associée. Ils sont exclusivement prescrits par un médecin traitant ou un psychiatre.

5. Comment s’appelle la peur de faire du mal ?

La peur de faire du mal, intentionnellement ou non, est une forme de phobie d’impulsion, parfois appelée TOC de type « impulsif ».

6. Pourquoi ai-je peur de faire du mal aux autres ?

La peur de faire du mal aux autres est souvent causée par les éléments suivants :

  • TOC impulsif : les pensées intrusives font imaginer des scénarios terrifiants.
  • Hypersensibilité morale : les personnes très soucieuses de ne pas nuire aux autres peuvent sur interpréter leurs pensées.
  • Stress ou culpabilité : une anxiété élevée amplifie la crainte de causer involontairement du tort à autrui.

7. Comment calmer une crise de phobie d’impulsion ?

Pour calmer une crise de phobie d’impulsion, voici comment il faut agir :

  1. Respirer profondément : inspirer pendant 4 secondes, retenir sa respiration 4 secondes, et expirer lentement.
  2. Mise à distance des pensées : il faut toujours conserver à l’esprit que nos pensées ne définissent pas qui nous sommes.
  3. Ancrage : se concentrer sur ses sens (ex. : toucher un objet froid, décrire son environnement).
  4. Exercices de pleine conscience : observer ses pensées sans jugement, comme si elles passaient devant nous.

8. Pourquoi ai-je peur de blesser les gens ?

La peur de blesser les autres découle souvent d’une interprétation excessive des pensées intrusives. Cette hypersensibilité peut être renforcée par :

  • Un stress élevé ou une personnalité perfectionniste.
  • Des expériences passées où l’on s’est senti responsable de torts infligés à une tierce personne (réels ou imaginés).

Ces pensées sont fréquentes chez les personnes bienveillantes et ne reflètent pas une intention réelle.

9. Comment se débarrasser de la phobie d’impulsion ?

Vous trouverez ci-après quelques points d’appuis pour vous débarrasser de la phobie d’impulsion :

  • Suivre une thérapie comportementale : travailler sur la gestion des pensées et des réactions émotionnelles.
  • Approche d’acceptation : les pensées intrusives sont normales et n’impliquent pas de danger.
  • Rééducation cognitive : apprendre à déjouer puis à neutraliser les schémas mentaux négatifs.
  • Médication : les ISRS peuvent être utiles pour réduire les obsessions si elles sont invalidantes.
    Une prise en charge régulière avec un professionnel de santé est essentielle.

10. Qu’est-ce que le TOC impulsif ?

Le TOC impulsif est une forme de trouble obsessionnel compulsif où la personne est hantée par des pensées intrusives, souvent violentes ou immorales.

Ces pensées provoquent une forte anxiété, mais elles vont à l’encontre des valeurs de la personne. Les compulsions associées sont responsables de multiples vérifications ou de rituels mentaux pour « contrôler » les pensées.

11. Comment savoir si on souffre de phobie d’impulsion ?

Les signes principaux de la phobie d’impulsion sont les suivants :

  • Pensées intrusives violentes ou immorales, ressenties comme étrangères ou inappropriées.
  • Angoisse intense et peur de passer à l’acte, bien que cela soit contraire à sa volonté.
  • Évitement des situations ou des objets associés à ces pensées (couteaux, foules, etc.).
  • Ruminations et recherche constante de réassurance.

12. Pourquoi souffre-je de phobie d’impulsion ?

La phobie d’impulsion est liée à des facteurs comme :

  • Une hyper activité cognitive : tendance à analyser ou à amplifier des pensées normales.
  • Des stress ou des traumatismes : ceux-ci peuvent déclencher des obsessions.
  • Des prédispositions génétiques : une histoire familiale empreinte de TOC ou d’anxiété augmente les risques.
  • Une sensibilité morale élevée : les personnes très attentives à leurs valeurs morales sont plus vulnérables.

Ressources

Agoraphobie : Vaincre la Peur des Espaces Publics

Pour guérir de l’agoraphobie, ou soigner une personne agoraphobe, il existe plusieurs méthodes :

Toutes sont intéressantes mais aucune ne donne des résultats aussi satisfaisants, efficaces et durables que la thérapie comportementale issue du Modèle Palo Alto.

Entendons nous bien.

Je ne critique ni ne discrédite aucune de ces pratiques thérapeutiques. J’écris simplement que la plupart des patients qui me consultent les ont quasiment toutes essayé sans résultats satisfaisants ou probants. Il en est de même en ce qui concerne les exercices de respiration ou de méditation.

On attaque trop souvent l’agoraphobie sous un angle très intellectuel, trop peut-être, alors que c’est, plus simplement, sous l’angle d’un symptôme d’anxiété qu’il faut l’aborder et le traiter.

Je vous en parle tout de suite en évoquant un cas clinique, celui de Michèle, une grande agoraphobe.

Il est 15H. Je sais que je vais avoir à m’occuper d’une personne qui souffre d’agoraphobie, la peur des lieux publics. Je me sens en pleine forme alors que, habituellement, j’ai un « passage » plutôt difficile en début d’après-midi.

Une consultation thérapeutique vient de prendre fin. Je raccompagne un patient et suis d’autant mieux que cette personne et moi avons définitivement résolu un problème de ruminations qui la handicapait.

Il a tout essayé, sans succès. Là, pour le coup, on a frappé fort. Plus de crise d’angoisse, plus de stress toxique, un vrai retour pérenne à la confiance en soi. Mon métier a parfois de ces satisfactions que j’aime à retenir.

Le cas de la personne suivante est pas mal non plus et, en termes de complexité, je vais être servi.

Dans quelques minutes, je vais recevoir une femme particulièrement dynamique, laquelle, pour autant, et de façon assez surprenante, souffre d’agoraphobie, la peur des lieux publics, des lieux grands ouverts.

Cette dame est donc agoraphobe, ce qu’il ne faut pas confondre avec l’ochlophobie qui est la peur de la foule.

Causes et origines de l’agoraphobie

Les causes de l’agoraphobie sont multiples. J’ai envie d’écrire qu’elles dépendent de la personne et du contexte sachant que, la plupart du temps, l’agoraphobie est une sorte de cheminement, d’aboutissement tout comme, dans un autre registre, les symptômes de l’acrophobie.

En effet, être agoraphobe est le propre des personnes anxieuses. Les causes de l’agoraphobie sont liées à une sorte de rétrécissement de la zone de confort de la personne qui souffre d’anxiété.

Ainsi, après avoir vécu diverses crises d’angoisse, voire des crises de panique ou des symptôme de spasmophilie sans crise à l’extérieur de sa zone de confort, l’anxieux revient à son point de départ. C’est à dire chez lui ou dans tout autre lieu dans lequel il se sent en sécurité.

Tout comme la phobie professionnelle, les causes de l’agoraphobie peuvent aussi survenir à la suite d’un choc. Un décès, un accident, la fin d’une relation sentimentale ou sociale, la perte d’un emploi.

L’agoraphobie est donc une façon de réagir au monde dans lequel, désormais, l’agoraphobe se sent en inconfort, en insécurité.

Qui a peur des lieux publics ?

La personne agoraphobe est une personne trés anxieuse.

Depuis fort longtemps, elle ressent des stress qui la marquent tant émotionnellement que physiquement. J’entends par là que ces stress rajoutés les uns aux autres laissent des séquelles.

Dès lors, la personne a toutes les raisons d’avoir peur de faire une attaque de panique. Elle redoute toute confrontation à des situations stressantes or, comme je l’explique plus bas dans cet article, tout évitement enrichit le problème.

Bien évidemment, ces situations d’expositions sont forts anxiogènes ce qui n’est pas sans conséquences sur la vie de la personne agoraphobe laquelle, en situation d’enfermement, peut aller jusqu’à avoir peur de faire du mal.

Les files d’attentes, les transports publics, en bref, tout ce qui relève comme le précise la traduction en grec de, je cite: « la place de la peur du marché » conditionne le comportement agoraphobique.

De l’évitement, et encore de l’évitement.

Les agoraphobes font donc tout pour rester chez eux, comme enfermés dans leur propre vie avec toutes les conséquences psycho-sociales que l’on puisse craindre. Peu voire pas d’échanges avec l’extérieur, peu ou pas de vie culturelle et, par conséquent, une vie sociale réduite à sa plus simple expression.

S’en suivent des conséquences pénibles sur la vie familiale puisque la personne agoraphobe ne peut partager des sorties communes avec ses proches. Mais au fait, l’agoraphobie, c’est quoi au juste ?

Définition de l’agoraphobie, la peur des lieux publics

Il s’agit maintenant de comprendre ce qu’est l’agoraphobie et, à cette fin, je vais m’appuyer sur l’exemple d’une patiente.

Michèle a une cinquantaine d’années, elle est voyante, médium me précise t-elle, et elle ne reçoit jamais ses consultants et ne travaille qu’à l’aide d’internet.

Je ne vous cache pas être impressionné.

Je reçois une femme assez autoritaire qui ne s’en laisse pas compter. Elle m’informe être venue avec son chaperon, son mari. L’idée d’être seule à l’extérieur la terrifie et elle ne peut envisager cette épreuve comme bien d’autres qu’accompagnée.

Je lui demande de me raconter la dernière fois où elle a été confrontée à sa peur des lieux publics. En effet, l’agoraphobie ne doit pas être confondue avec la peur de la foule.

Cette dernière s’appelle l’ochlophobie. Cela tombe bien, le dernier exemple douloureux remonte à la veille. Elle souhaitait acheter des vêtements. Or, que ce soit dans un magasin de ville ou dans un centre commercial, le problème est le même me dit-elle.

Va pour le centre commercial. A la seule idée de s’y rendre, Michèle est prise d’une angoisse croissante laquelle devient, in situ, un trouble panique. Je lui demande alors de me préciser les symptômes de son agoraphobie.

Les symptômes physiques de l’agoraphobie

Les symptômes de l’agoraphobie sont les suivants :

  • Transpiration forte,
  • Accélération du rythme cardiaque,
  • Envie de vomir,
  • Boule d’angoisse,
  • Difficulté à respirer, à trouver son air,
  • Oppression de la cage thoracique,
  • Souffle court.

Les symptômes psychiques de l’agoraphobie

Les symptômes psychiques les plus courants sont :

  • Impossibilité de se raisonner,
  • Envie irrésistible de fuir,
  • Mise en place de stratégies d’évitement pour se protéger de toute situation anxiogène.

J’en reviens à Michèle, ma patiente.

Ensemble, nous explorons ses réactions quand elle est confrontée aux symptômes de l’agoraphobie. Elle confirme ce que je pense, mais je ne m’aventure pas à lui préciser que les symptômes de l’agoraphobie qu’elle me décrit sont assez communs.

Je sens chez elle une telle colère que je m’abstiens d’exprimer cette considération. Je me contente d’accuser réception, à la suite de quoi, je lui demande ce qu’elle a fait pour trouver une solution à son agoraphobie.

Ne pas confondre agoraphobie et ochlophobie

L’agoraphobie est plus développée chez les femmes que chez les hommes, surtout entre 18 et 35 ans.

L’agoraphobie est une peur – parfois panique – des espaces ouverts. Il s’agit alors d’une réaction physique et émotionnelle à une situation génératrice d’une peur incontrôlée.

A ce propos, il ne faut pas confondre cette peur avec une autre. L’agoraphobie n’est pas la peur de la foule. La peur panique de la foule est désignée sous un vocable un peu surprenant : l’ochlophobie.

Les symptômes de l’ochlophobie sont presque similaires à ceux de l’agoraphobie à ceci près qu’au contact de la foule, les 5 sens de la personne ochlophobe sont hypersensibles et sollicités.

Ces 5 sens sont les suivants :

  1. Visuel,
  2. Auditif,
  3. Kinesthésique (le toucher),
  4. Olfactif,
  5. Gustatif.

Ce qui donne : VAKOG.

Nous ne sommes pas ici sur une notion d’espace, mais de contact. Or, de la même façon que dans le cas de l’agoraphobie, la personne qui souffre d’ochlophobie a comme réflexe de mettre en place des comportements contra phobiques.

Autant écrire que la pratique de l’évitement est un grand classique dans le cas de ces phobies.

Être agoraphobe

Une question d’environnement

Ce qui différencie l’agoraphobie de l’ochlophobie ce sont deux éléments très importants en matière comportementale :

  1. Le contexte,
  2. et l’environnement.

C’est important de le préciser car ce sont eux qui déterminent la stratégie comportementale qui favorise, et facilite, le traitement de l’agoraphobie ou la façon de traiter l’ochlophobie.

Dans les deux cas, il est important d’identifier les tentatives de solutions que les personnes concernées mettent en place pour éviter leur problème.

Grâce au travail mené en amont, il est fréquent de découvrir que l’ochlophobie, tout comme l’agoraphobie, est un « lieu » dans lequel un traumatisme initial est né.

Pour autant, ce n’est pas le problème le plus important que d’identifier ni le lieu ni ce qu’il a pu s’y passer.

Le problème est ailleurs, dans le traumatisme lui-même, lequel s’exprime dans cette peur des espaces ouverts, dans cette peur de la foule, dans cette peur des lieux publics.

Partant, éliminer ces deux phobies est généralement simple.

Agoraphobie et double contrainte

Michèle m’explique que lorsque elle est en voiture, à destination d’un endroit ou d’un autre, elle se sent oppressée. Elle essaie donc de retrouver son air et se force à pratiquer des exercices de respiration ce qui ne lui est pas d’une grande aide, elle le reconnait.

Pendant ce temps là, et une fois arrivés à destination, son mari attend patiemment à ses côtés. Plus tard, j’apprends que celui-ci ne s’aventure jamais à contraindre son épouse à sortir de la voiture.

Il a du avoir des expériences difficiles à ce propos et je pense qu’il a souvent du se faire engueuler de façon un peu verte :).

Au bout d’un certain temps, elle s’oblige à sortir de sa voiture pour y rentrer de nouveau à cause d’une crise d’angoisse naissante. Elle attend que ça se calme et me précise que, lasse d’attendre, elle se fait violence et sort de nouveau.

C’est vaillamment, bien que de façon vaine, qu’elle lutte contre son agoraphobie. Une fois en dehors de la voiture, Michèle regarde brièvement autour d’elle. Hier, c’était mercredi et une sortie au centre commercial régional était prévue.

Or, le centre commercial est plein de monde et, en plus, il fait beau. La sensation de chaleur l’oppresse et accentue ses symptômes d’étouffement. Michèle est proche de l’attaque de panique.

Elle me dit que son mari est là, silencieux qu’il lui tend la main de façon bienveillante. Elle refuse cette aide, et commence à monter les marches qui mènent à l’entrée principale du centre commercial.

Ses jambes se font de plus en plus lourdes. Elle réfléchit à ce qu’elle devra faire, ou pourra faire, si ses symptômes d’agoraphobie s’aggravent. Elle échafaude des plans d’évitement tout en pensant à sa frustration si sa peur de la foule l’empêche de faire ses achats.

Un sentiment de honte et d’impuissance

Revenons à la porte du centre commercial.

Michèle est là, comme pétrifiée. Son mari est en léger retrait. Elle a beau essayé de se convaincre de passer la porte du centre commercial, elle est comme sidérée.

L’idée même de traverser le centre par trois fois la fait transpirer plus encore. Les gouttes sèchent aussi vite que l’air frais caresse son front. Elle fait un pas puis, de nouveau, se trouve bloquée du côté de l’entrée.

Elle regarde les gens entrer et sortir. Elle est d’autant plus furieuse de ne pouvoir dépasser son agoraphobie qu’elle a l’impression de se donner en spectacle. En plus, elle craint que des gens la reconnaissent.

Agoraphobie: sentiment d'impuissance

En réagissant de la sorte, elle alimente une série de symptômes tant physiques que psychiques. Michèle essaie de se contrôler mais anticipe ses symptômes et de masquer sa terrible impression de se donner en spectacle.

Effectivement, l’agoraphobie se nourrit de la peur d’être jugé(e), de mal faire, et d’avoir à faire face au jugement des autres. Par définition, un jugement est discriminatoire.

La peur d’être jugé(e)

Plus haut, je vous expliquais que cette patiente affiche un certain tempérament. Si l’on s’intéresse de plus près aux activités professionnelles de cette dame, on s’aperçoit que sa photo est clairement affichée sur son site internet.

Elle donne une image d’elle fière, sûre d’elle, comme si elle voulait nous faire passer un message du genre : « A moi, on ne la fait pas« . La façon qu’elle a de se présenter sur son site web, et ce regard qu’elle plante dans l’objectif, résonnent comme une provocation, une façon de se présenter comme forte.

Presque dominante. Mais, dans la réalité il n’en n’est rien.

Cette femme est vulnérable et n’a de cesse d’essayer de cacher son problème d’agoraphobie. Elle veut donner l’illusion d’une femme sûre d’elle. C’est d’ailleurs comme cela qu’elle « domine » son compagnon. Mais la réalité est bien différente : elle a peur du jugement des autres.

Le temps passe et sa confiance en elle est de plus en plus éprouvée. La phobie dont elle est victime la handicape dans sa vie de tous les jours ce qui n’est pas sans répercussions sur sa vie sociale, affective, professionnelle, économique, et sentimentale.

Elle veut trouver une solution, soit. C’est bien pour satisfaire cet objectif qu’elle me consulte : elle veut changer.

Moi, la question que je me pose en l’écoutant c’est : « Le veut-elle vraiment ce changement ?« .

Elle ne me le dit pas, elle me l’assène, puis me met en demeure de l’aider. « Waouh« , lui dis-je. « Je ne fais pas de miracles« . Je lui réponds avoir besoin de son aide. Comment ?

En m’expliquant comment elle fait pour résoudre son problème de peur des lieux publics et comment elle fait depuis tout ce temps puisque cela fait des années que cela dure. C’est là qu’elle me présente la série d’erreurs que font son compagnon comme ses proches.

Bien malgré eux, presque sur ordre, ils accumulent les comportements les plus inappropriés avec un(e) agoraphobe.

Pourquoi devient-on agoraphobe ?

Il y a de multiples raisons qui peuvent expliquer, ou justifier, qu’une personne devienne agoraphobe.

Initialement, une personne agoraphobique est anxieuse et n’a pas eu peur des lieux publics du jour au lendemain. La plupart du temps, considérant que l’agoraphobie est un symptôme d’anxiété, cette peur des lieux clos s’est construite au fur et à mesure du temps.

Il est évident que la cause de l’agoraphobie est propre à chaque agoraphobe mais, dans la plupart des cas, on peut imaginer sans peine qu’une personne est devenue agoraphobe à la suite d’un traumatisme.

C’est exactement comme une personne qui souffre de symptômes d’aquaphobie. La peur de l’eau ou la peur dans l’eau émerge sur la foi d’un traumatisme, même minime.

Traumatisme vécu directement par la personne intéressée, ou traumatisme perçu du fait d’une situation que d’autres lui auront raconté, ou à propos de laquelle elle aura lu, vu pu entendu des informations qui l’auront fortement angoissé s’identifiant au problème d’une part, et anticipant si d’aventure cela lui arrive d’autre part.

Comme toute personne anxieuse, l’agoraphobe a peur de perdre le contrôle et se sent rapidement, comme étouffé(e), dans un lieu dans lequel il ou elle craint de ne pas avoir d’angle de fuite ou, à tout le moins, de moyens de se protéger.

On peut donc imaginer que la raison pour laquelle on devient agoraphobe fait écho à la peur d’être enfermé(e), à celle de ne pouvoir fuir et se protéger, et aussi à la peur de la mort comme, sans doute à d’autres motifs spécifiques à chaque agoraphobe.

In fine, se poser la question de pourquoi on devient agoraphobe me semble inappropriée.

En effet, dans le système dans lequel nous sommes, il faut toujours que nous sachions expliquer pourquoi une chose ou une autre a lieu. Dès lors, tous, nous devrions savoir expliquer pourquoi nous avons perdu la maitrise.

Se poser la question de pourquoi devient-on agoraphobe est donc une mauvaise question, une question qui entrave ou, à tout le moins, ralentit, la façon de soigner l’agoraphobie.

Dès lors, ne vaut-il pas mieux se préoccuper de comment agir de sorte à ce qu’un(e) patient(e) ne soit plus agoraphobe et, partant, cesser d’exiger des comportements rationnels de la part d’une personne qui ne gère plus ses émotions ?

Nous pouvons donc affirmer que l’on devient agoraphobe parce-qu’un trouble anxieux s’est fixé sur ce symptôme comme un coquillage sur un rocher et qu’il est donc inutile de demander à une moule pourquoi elle est là.

Elle y est, un point c’est tout.

Ceci étant écrit pour éviter chez les proches de personnes agoraphobes essaient de bien faire en rationalisant ou en intellectualisant autour de la peur des lieux clos.

Et, à ce propos, il convient de se protéger de tout comportement inadapté. C’est ce que je vous explique ci-après.

L’agoraphobie est-elle une maladie mentale ?

Autant l’écrire tout de suite, l’agoraphobie n’est en aucun cas une maladie mentale au sens psychiatrique du terme.

Alors, bien sûr, d’aucuns diront que le trouble panique et l’agoraphobie ont parfois pour conséquences qu’une personne relève de la MDPH (Maison Départementale Pour Personnes Handicapées). Mais, en ce cas, il s’agit du résultat d’une d’association de symptômes plus graves et handicapants.

L’agoraphobie est le symptôme d’un trouble anxieux. C’est à dire le truchement par lequel l’anxiété s’exprime. D’une certaine façon, c’est la conséquence d’un autre problème, le vrai problème, un peu comme un mode d’expression.

Du coup, il arrive que la personne agoraphobe se voit prescrire des médicaments de type anti psychotique, antidépresseurs, anxiolytiques pour soigner l’agoraphobie mais pas seulement. Ce type de prescription médicamenteuse est le plus souvent associée à d’autres problèmes psy.

Dès lors, si on isole le comportement agoraphobe lui-même de tout autre problème psychiatrique grave, je ne pense pas qu’il soit possible d’affirmer que l’agoraphobie est une maladie mentale.

Comment se comporter avec un(e) agoraphobe ?

La plupart du temps, les proches de personnes agoraphobiques pensent qu’il faut rassurer ces dernières, les sécuriser, et les convaincre que tout va bien se passer.

En toute bonne foi, c’est comme s’ils forcent la personne qui a peur de l’eau à s’extraire de sa zone de confort , la berge ou le rivage, et à rentrer progressivement dans l’eau en lui assénant qu’il ne va rien lui arriver.

Quand cela ne fonctionne pas, certains se mettent en colère, d’autres minimisent le problème et d’autres, au contraire, jettent l’éponge (tout en se plaignant en silence).

Certains vont jusqu’à culpabiliser l’agoraphobe lequel, bien évidemment, se sent incompris(e). Du coup, il ou elle se force à sortir ce qui aggrave la peur de la crise, partant, à force de tenter de se contrôler, la crise arrive, et là, boum !

Crise de panique précédée ou accompagnée de tous les symptômes de l’agoraphobie tels que présentés précédemment. Pour accompagner une personne agoraphobe dans la gestion de l’agoraphobie, il ne faut jamais contraindre, ou obliger, la personne à sortir.

Un(e) agoraphobe a peur des lieux publics

Il ne faut jamais la forcer à… se forcer.

Alors, comment se comporter avec un(e) agoraphobe ?

  1. Quand vous envisagez de sortir, pour aller où que ce soit, il ne faut surtout pas vous en empêcher
  2. Vous proposez à la personne qui a peur des lieux publics de sortir avec vous (tout en sachant que cela va la mettre en difficulté).
  3. Il y a de fortes chances pour que la personne agoraphobe refuse.
  4. Vous accusez réception de ce refus et confirmez que vous allez dehors.
  5. Vous ne faites aucune remarque, ni ne tentez de convaincre la personne de sortir.
  6. Une fois dehors, vous vivez votre vie, sans vous préoccuper de la personne qui reste enfermée chez elle, dans sa zone de confort.
  7. Si cette personne vous téléphone pendant que vous êtes à l’extérieur, vous ne répondez pas
  8. Vous la laissez vous transmettre un message vocal ou un SMS.
  9. Vous répondez par SMS en étant trés factuel (« tout va bien« , « je rentre plus tard que prévu« , « on s’amuse bien« , etc.).
  10. En résumé, vous vivez votre vie sans faire de l’isolement de l’agoraphobique un problème. En bref, vous confrontez cette personne à la réalité et aux conséquences de ses comportements d’évitement. Comme dirait l’autre: « c’est son choix » qu’elle le reconnaisse ou non.

Pourquoi agir ainsi ?

Les erreurs à ne pas faire quand on est agoraphobe

Rassurer la personne ne fait qu’aggraver son comportement d’évitement. La culpabiliser renforce ses peurs en plus d’éventuellement générer des conflits. Ne rien dire, c’est se rendre complice. Donc…

… Le mieux à faire consiste à adopter un comportement qui contraint – indirectement – la personne à prendre acte de son isolement et ce d’autant plus qu’en vivant votre vie, vous mettez fin à une sorte de prise d’otages.

« Je ne sors pas parce-qu’elle ne sort pas« . A moins que vous tiriez profit de rester enfermé(e) avec cette personne ?

En effet, il y a un bénéfice caché dans l’agoraphobie : se protéger de la peur, et la personne concernée vous retient en otage dans sa peur.

En modifiant votre comportement habituel, vous mettez en place une réaction vertueuse chez ce proche qui souffre de la peur des lieux publics.

Vous déclenchez chez elle l’envie – le désir – de changement. Elle ressent l’envie de mettre fin à son isolement puisqu’elle se retrouve totalement seule. Mais, bien sur c’est insuffisant. Il faut faire plus, il faut agir.

Ce qui pose la question de comment traiter l’agoraphobie.

Faire face aux rechutes et aux défis du quotidien

L’agoraphobie, bien que traitable, exige un engagement continu et une motivation sans faille.

Il est fréquent de rencontrer des périodes de rechute, durant lesquelles les symptômes peuvent réapparaître ou s’aggraver. Ces moments difficiles peuvent être provoqués par du stress, des changements significatifs dans votre vie, des problèmes de santé ou les effets secondaires de certains médicaments.

Face à ces rechutes, il est crucial de rester positif et de ne pas se blâmer. Continuez d’employer les techniques apprises en thérapie, telles que des exercices de respiration, de relaxation, la pleine conscience, l’exposition ou la restructuration cognitive.

N’hésitez pas à solliciter du soutien auprès de votre thérapeute, de votre médecin ou de vos proches. Prendre soin de soi est aussi essentiel : adoptez un mode de vie sain, faites régulièrement de l’exercice, accordez-vous des loisirs, fixez-vous des objectifs atteignables et célébrez vos succès.

Comment traiter l’agoraphobie ?

Je continue donc avec Michèle, ma patiente agoraphobe. Ensemble, nous identifions le thème de ses tentatives de solution. Michèle est dans le contrôle, elle n’accepte pas cette situation.

Michèle refuse son agoraphobie prétextant qu’elle est une femme énergique qui ne supporte pas de perdre le contrôle. C’est du moins ce qu’elle me dit.

Pour autant, il lui est de plus en plus difficile de maitriser une anxiété galopante. Je demande donc à Michèle quelle serait la plus petite des choses, et la première des choses, qui serait pour elle un indicateur de mieux être.

Elle me répond que ce serait de pouvoir arpenter les centres commerciaux sans être victime de crise de panique liée à son agoraphobie.

Je lui oppose que je comprends bien son désir mais, considérant la gravité de ses symptômes d’anxiété issus de son agoraphobie, je lui dit que cela me semble un peu trop ambitieux.

En agissant de la sorte, j’utilise le même type de stratégie que j’évoque dans le chapitre précédent. Je vois bien que je l’agace mais elle fini par me dire que la plus petite chose signe d’une amélioration serait de rentrer dans un lieu comme un centre commercial sans avoir aussi peur, sans se sentir bloquée par son agoraphobie.

Ensemble, nous évoquons alors ce qui pourrait l’aider à vaincre l’agoraphobie : les médicaments, l’hypnose ou, pour finir, la thérapie comportementale ?

Les médicaments anti dépresseurs ou anxiolytiques

L’agoraphobie ayant comme conséquences les attaques de panique, la plupart des médecins prescrivent des antidépresseurs ainsi que des anxiolytiques.

Je comprends fort bien cette démarche médicale qui consiste à aider le patient à ne plus supporter les symptômes de l’agoraphobie. Pour autant, se contenter de prescrire des médicaments à une personne agoraphobique, c’est comme de proposer à un malade alcoolique de boire moins d’alcool ou d’encourager un voleur à voler moins en lui disant que c’est le meilleur moyen de satisfaire ses besoins.

Cela ne sert pas à grand chose en plus de le déresponsabiliser quant à la prise en charge.

De même, soigner l’agoraphobie avec des médicaments n’est sérieusement envisageable qu’à compter du moment où, dans le même temps, la personne consulte un thérapeute qui pratique l’hypnose ou la thérapie comportementale.

En effet, dans une 1ère intention, il ne s’agit pas de savoir pourquoi la personne est agoraphobe, mais comment se débarrasser de l’agoraphobie.

 

Comment soigner l'agoraphobie facilement?

Les bêta-bloquants

Les bêta-bloquants sont des médicaments agissant principalement sur le cœur et les vaisseaux sanguins, en réduisant la fréquence cardiaque, la pression artérielle et le rythme respiratoire.

Utilisés dans le traitement de l’hypertension, de l’angine de poitrine et de certains troubles du rythme cardiaque, ils peuvent également servir dans la gestion de l’agoraphobie.

 

En effet, ils aident à diminuer les symptômes physiques de l’anxiété tels que palpitations cardiaques, tremblements, transpiration excessive et essoufflement.

Le propranolol et l’aténolol sont parmi les bêta-bloquants les plus couramment employés pour l’agoraphobie.

Leur administration doit être surveillée par un professionnel de santé qui ajustera la dose et la durée du traitement selon les besoins spécifiques du patient.

Les effets secondaires potentiels incluent fatigue, vertiges, troubles digestifs, perturbations du sommeil ou aggravation de l’asthme.

L’hypnose pour vaincre l’agoraphobie

A propos de Michèle, mon idée, ou plutôt ma stratégie, c’est de jouer sur les paradoxes. C’est à dire de prescrire des symptômes d’angoisses, ou d’aggraver la névrose d’angoisse dont la peur de la foule est un symptôme.

Cela peut paraître très surprenant mais c’est en aggravant la situation perçue (stress perçu) que le cerveau arrive la plupart du temps à réguler son système de perception face à la conviction d’un danger plus fort.

A cette fin, je prescris à Michèle des exercices issus de l’approche comportementale. En effet, il est possible de soigner l’agoraphobie grâce à des techniques issues du langage hypnotique.

Attention : il ne s’agit pas à proprement parler d’hypnose telle que vous en avez peut-être déjà entendu parler. Je parle là d’hypnose ericksonienne.

En l’espèce, cela relève plutôt de messages – très spécifiques – adressés au cerveau dans certaines conditions, et de certaines façons. Ainsi, cela vient perturber les modalités réactives émotionnelles.

C’est ce que l’on appelle en thérapie comportementale générer de l’entropie. Cela signifie générer du désordre pour retrouver l’équilibre, l’ordre.

En règle générale, pendant les 3 ou 4 premiers jours, le cerveau résiste.

A ce moment, le patient a l’impression que ses symptômes d’agoraphobie s’aggravent. Si tel est le cas, c’est un signe très encourageant qui laisse penser que la solution à l’agoraphobie est en chemin.

En effet, devant un afflux massif d’informations toutes plus négatives les unes que les autres, le cerveau est confronté à un système – une mécanique – qui lui échappe parce que non seulement les symptômes s’aggravent mais, en plus, ils échappent au contrôle du cerveau lui même.

De fait, le cerveau essaye de réguler son propre système. Il substitue aux informations externes (langage hypnotique) les informations qu’il maitrise et se met alors dans une telle situation de détresse telle qu’il finit par réguler son propre système.

Le cerveau régule et limite la portée des informations initiales.

La prescription de symptômes

Pour arriver à un tel résultat, vous pratiquez une méthode paradoxale.

Cela signifie que plutôt que de tenter de limiter le problème, vous l’aggravez. Ainsi, vous ajoutez des informations plus douloureuses que celles que la réalité vous donne.

La vitesse de traitement des informations s’accélère au rythme à 800 à l’heure (c’est une image). Alors, le cerveau essaie de diminuer la vitesse pour réguler son système. Dans le même temps, vous avez l’impression que votre cerveau file à 1000 à l’heure (importance de vos symptômes).

De facto, devant le danger, le cerveau reprend la maitrise en neutralisant la totalité des informations – les symptômes -. Cela le ramène à 100, c’est à dire à une vitesse normale de fonctionnement. Et là, tout redevient normal : le cerveau met fin aux troubles générés par l’agoraphobie.

Encore faut-il avoir envie du changement induit grâce à cette stratégie comportementale. En effet, cesser d’aller mal signifie commencer à aller mieux.

Partant, il faut accepter de perdre les bénéfices cachés de l’agoraphobie, et devenir responsable soit, autonome.

Quand le changement fait peur

C’est exactement ce que je propose à ma patiente comme solution à l’agoraphobie dont elle souffre. Elle acquiesce, et nous prenons congés non sans avoir fixé un nouveau rendez-vous.

Michèle me posera un lapin, je ne la reverrais pas ni n’en entendrais plus parler. Ni d’elle, ni de son agoraphobie. C’est bien dommage.

Je pense que, comme beaucoup de mes patients, l’agoraphobie avait pour elle un avantage. Malheureusement, je n’ai pas eu le temps de découvrir de quoi il s’agit. Dans le cas contraire, nous aurions pu, totalement et définitivement, soigner la névrose d’angoisse de cette femme.

Si Michèle l’avait voulu, il eut été très simple de soigner l’agoraphobie de façon définitive et ceci, quels que soient les raisons qui motivent cette peur des espaces publics, la fameuse genèse du problème.

Je précise cela car l’agoraphobie, ou la peur des espaces ouverts, est issue de problèmes constitués dans l’enfance. Comme beaucoup de symptômes d’angoisses ou d’anxiété au sujet desquels, grâce à la thérapie comportementale, il est très facile de se sortir de l’agoraphobie.

Comment soigner l’agoraphobie ?

Depuis près de 30 ans que je pratique la thérapie comportementale, beaucoup de personnes agoraphobes m’ont consulté après avoir essayé bien des techniques thérapeutiques.

Médicaments, hypnose, psychiatre, psychologue, psychanalyse, et psychothérapies diverses.

Si beaucoup de ces personnes reconnaissent avoir compris un certain nombre de choses en lien avec leur problème, la plupart d’entre elles n’ont pas trouvé de solution pérenne à leur peur des lieux publics.

L’angoisse demeure présente et la panique n’est jamais bien loin. Quand ces personnes me consultent, ou utilisent le programme comportemental en ligne que j’ai conçu pour traiter l’agoraphobie, elles sont souvent en bout de ligne.

Découragées après avoir tout essayé.

Je fais donc – un peu – office de pompier de service. Le thérapeute sur lequel on compte après avoir tout essayé, la dernière chance.

Alors, si vous souhaitez vous éviter cet écueil, je vous invite à cliquer sur l’image ci-dessous. Vous accéderez ainsi à une solution à l’agoraphobie laquelle vous garantit 95% de résultats en moins de 3 mois.

Réponses aux questions fréquentes liées à l’agoraphobie

1. C’est quoi une personne agoraphobe ?

Une personne agoraphobe est un homme ou une femme qui ressent une peur intense et irrationnelle dans des lieux ou situations où elle se sent vulnérable parce qu’incapable de s’échapper.

Cela concerne tout autant les espaces publics, les transports en commun, ou même des endroits familiers si la personne s’y trouve seule.

L’agoraphobie peut très conséquemment limiter la mobilité et la vie sociale. Elle s’accompagne souvent d’attaques de panique, ce qui renforce l’évitement de ces situations.

2. Comment calmer une crise d’agoraphobie ?

Pour calmer une crise d’agoraphobie, il faut essayer de suivre les préconisations ci-après :

  1. Respiration contrôlée : inspirer lentement par le nez pendant 4 secondes, retenir son souffle 4 secondes, puis expirer lentement. Exercice à suivre 3 fois de suite en espaçant chaque respiration contrôlée d’une minute.
  2. Rester ancré(e) dans l’instant présent : fixer un point précis et mentalement décrire son environnement pour mieux se l’accaparer.
  3. S’éloigner ou se tenir à distance : essayer de rejoindre un espace calme et sécurisé.
  4. Chercher du soutien : parler à une personne de confiance si vous êtes accompagné(e).
    Sur le long terme, des thérapies comme la thérapie comportementale issue du Modèle Palo Alto (thérapie brève) sont à même de vous aider à réduire la fréquence des crises jusqu’à totalement les faire disparaitre.

3. Qu’est-ce qui provoque l’agoraphobie ?

Les facteurs déclenchants de l’agoraphobie sont multiples :

  • Attaques de panique répétées : une crise dans un lieu spécifique peut entraîner une peur persistante de revivre l’expérience.
  • Traumatismes : un événement stressant ou dangereux dans un espace public peut déclencher cette peur.
  • Prédisposition génétique et tempérament : les personnes sensibles ou anxieuses ont un risque plus élevé.
  • Modèles d’apprentissage : si un proche manifeste des comportements d’évitement similaires, cela influence des comportements agoraphobiques.

4. Est-ce que l’agoraphobie est reconnue par la MDPH ?

Oui, l’agoraphobie est reconnue par la MDPH comme un trouble invalidant, en particulier lorsqu’elle limite fortement les déplacements et l’autonomie.

Pour obtenir une reconnaissance par la MDPH, il faut constituer un dossier avec des certificats médicaux qui détaillent la gravité des symptômes et leurs conséquences sur la vie quotidienne.

Cette reconnaissance permet de bénéficier d’aménagements ou de droits spécifiques, comme l’Allocation aux Adultes Handicapés (AAH).

5. Comment s’appelle la peur de sortir de chez soi ?

La peur de sortir de chez soi, surtout lorsqu’elle est associée à la crainte des espaces publics ou à des situations perçues comme incontrôlables, s’appelle l’agoraphobie.

Dans les cas les plus sévères, cela entraîne un repli sur soi au point de rester isolé(e) à son domicile. Il est important de différencier l’agoraphobie d’autres troubles comme l’anxiété sociale qui a des déclencheurs différents.

6. Comment s’appelle la peur de la foule ?

La peur intense de la foule s’appelle l’ochlophobie.

Elle se distingue de l’agoraphobie car elle est spécifiquement liée à la crainte des grands rassemblements et du désordre qui peut y régner.

Cette phobie de la foule provoque des symptômes comme des palpitations, une transpiration excessive, ou une envie urgente de s’échapper.

7. Pourquoi je ne supporte plus la foule ?

Ne plus supporter la foule peut être dû à un(e) :

  • Stress accumulé : les environnements bondés augmentent la surcharge sensorielle (bruit, proximité, mouvement constant).
  • Mauvaise expérience passée : une bousculade ou une situation de panique peut provoquer une peur durable.
  • Anxiété sociale ou phobie : la peur d’être observé(e) ou jugé(e) peut aggraver le malaise.
  • Hypersensibilité : certaines personnes sont naturellement plus sensibles au bruit et au chaos.

8. Comment vaincre la peur de la foule ?

Pour surmonter la peur de la foule, il convient de respecter les recommandations suivantes :

  1. Exposition progressive : je suis farouchement opposé aux exercices d’exposition comme ceux préconisés en TCC (thérapie cognitive et comportementale). L’approche systémique de Palo Alto offre des solutions bien plus respectueuses du patient, et donne d’excellents résultats en quelques jours seulement.
  2. Techniques de relaxation : apprendre à calmer son système nerveux avec la respiration ou la méditation.
  3. Planification : il est nécessaire d’identifier les lieux ou les événements où vous pouvez plus aisément vous sentir à l’aise et dans le contrôle de vos émotions. Fréquentez exclusivement ces lieux et pratiquer les exercices préconisés en thérapie brève orientée solutions (Palo Alto).
  4. Accompagnement thérapeutique : une suivi thérapeutique comportemental adapté et personnalisé aide à comprendre et modifier les pensées irrationnelles liées à la peur de la foule. A ce sujet, n’hésitez pas à vous intéresser au Programme ARtUS lequel vous garantit 95% de résultats en moins de 3 mois.

Ressources externes

Peur et phobie : quelle est la différence ?

Peur et phobie sont deux émotions qui, bien qu’étroitement liées, présentent des différences significatives.

Comprendre ces différences est vital pour identifier et traiter ces sentiments de manière appropriée. Cet article va explorer ce qu’est la peur, ce que sont les phobies, et en quoi elles diffèrent l’une de l’autre.

Nous terminerons en évoquant l’approche comportementale systémique du modèle Palo Alto en tant que solution efficace pour gérer les peurs handicapantes que sont les phobies.

Qu’est-ce que la peur ?

La peur est une émotion naturelle et universelle qui joue un rôle crucial dans notre survie. Elle est déclenchée par une menace perçue, soit réelle, soit imaginaire. La peur prépare notre corps à répondre au danger par le biais du mécanisme de lutte ou de fuite. Ce mécanisme augmente la vigilance, accélère le rythme cardiaque, et prépare les muscles à l’action.

Différentes peurs possibles

  1. Peur de l’inconnu : elle est souvent liée à des situations nouvelles ou incertaines : déménager dans une nouvelle ville ou commencer un nouveau travail peut déclencher une peur de l’inconnu.
  2. Peur des hauteurs (acrophobie) : Bien que souvent confondue avec une phobie, la peur des hauteurs peut être une réponse naturelle à un danger potentiel. Regarder en bas depuis un bâtiment très élevé peut provoquer des vertiges et de l’anxiété.
  3. Peur des animaux : c’est une peur courante comme la peur des serpents, des araignées ou la cynophobie. Elle est souvent peurs sont basée sur des expériences passées ou des histoires entendues.
  4. Peur de l’échec : elle est liée à l’anticipation de ne pas réaliser des objectifs importants comme des examens, des projets professionnels ou des compétitions sportives.
  5. Peur de la maladie : avec l’augmentation des informations sur diverses maladies, beaucoup de personnes développent une peur de contracter des maladies graves, comme le cancer ou des infections virales (ex : COVID) ce qui confine à l’hypocondrie (phobie des maladies).


En quoi la peur peut-elle être un problème ?

Bien que la peur soit une émotion normale, elle peut devenir problématique lorsqu’elle est excessive ou irrationnelle. Une peur persistante peut interférer avec la vie quotidienne et les activités courantes.

Par exemple, une personne avec une peur excessive des hauteurs peut éviter de prendre l’ascenseur ou d’aller dans des bâtiments aux étages élevés, limitant ainsi sa mobilité et ses opportunités.

La peur peut également conduire à un stress chronique, affectant la santé mentale et physique. Le stress continu peut affaiblir le système immunitaire, augmenter la pression artérielle et contribuer à des troubles tels que l’anxiété et la dépression.

Qu’est-ce qu’une phobie ?

Une phobie est une forme de peur extrême et irrationnelle. Contrairement à la peur qui est une réponse à une menace identifiable, une phobie est souvent disproportionnée par rapport à la menace réelle.

Les phobies sont classifiées comme des troubles anxieux et peuvent causer une détresse et une gêne significatives. Si cela vous intéresse, vous trouverez la liste des phobies.

Exemples de phobies

  1. Agoraphobie : peur des espaces ouverts ou des endroits où il pourrait être difficile de s’échapper. Cette phobie peut entraîner une évitement des lieux publics ou des situations sociales, confinant parfois les individus à leur domicile.
  2. Claustrophobie : peur des espaces clos. Les personnes atteintes peuvent éviter les ascenseurs, les tunnels ou même les pièces petites et sans fenêtres.
  3. Aérophobie : La peur de voler. Cette phobie peut empêcher une personne de voyager par avion, limitant ainsi ses possibilités de déplacement et ses opportunités professionnelles ou personnelles.
  4. Émétophobie : peur de vomir laquelle peut conduire à des comportements d’évitement, comme éviter certains aliments ou situations sociales où il pourrait y avoir des vomissements.
  5. Phobie sociale : La peur des situations sociales où l’on pourrait être jugé ou embarrassé. Cela concerne la peur de parler en public (la glossophobie), de manger devant les autres, ou même de rencontrer de nouvelles personnes.
peur et phobie, les différences : homme qui a peur

En quoi les phobies peuvent-elles être un problème ?

Les phobies peuvent limiter la capacité d’une personne à fonctionner normalement au travail, à l’école, dans des situations sociales ou affectives.

Ainsi, une personne atteinte de phobie sociale peut éviter les interactions avec les autres, ce qui entraîne progressivement isolement et solitude. Les phobies peuvent également provoquer des crises de panique caractérisées par une peur intense et des symptômes physiques comme des palpitations, des tremblements, et des sueurs.

Ces crises peuvent survenir de façon soudaine et inattendue ce qui augmentant la détresse de la personne concernée et, souvent, l’incompréhension de son entourage, ce qui aggrave le problème.

Différence entre peur et phobie

Nature et intensité

La principale différence entre la peur et la phobie réside dans la nature et l’intensité de la réaction.

La peur est une réaction naturelle et proportionnelle à une menace identifiable. Par exemple, avoir peur d’un chien qui aboie fort et montre les dents est une réaction naturelle. En revanche, une phobie est une réaction extrême et irrationnelle, souvent disproportionnée par rapport à la menace réelle. Par exemple, une personne avec une phobie des chiens peut paniquer en voyant un chiot inoffensif.

Durée et persistance

La peur est généralement temporaire et disparaît lorsque la menace perçue est écartée. Une phobie, cependant, est persistante et peut durer des années. Les personnes atteintes de phobies continuent d’éprouver une peur intense et irrationnelle même en l’absence de menace directe.

Impact sur la vie quotidienne

Alors que la peur peut parfois être un problème, elle ne cause généralement pas de perturbations significatives dans la vie quotidienne.

En revanche, les phobies peuvent gravement interférer dans le quotidien. Par exemple, une personne avec une phobie des hauteurs peut refuser des emplois nécessitant de travailler dans des bâtiments élevés ou éviter des activités sociales impliquant des lieux élevés.

Réponse physiologique

La réponse physiologique à la peur est généralement proportionnelle à la menace perçue et diminue lorsque la menace est passée. Avec une phobie, la réponse physiologique est souvent excessive et génère des symptômes physiques susceptibles de déclencher une attaque de panique même en l’absence de menace directe.

Traitement et gestion

La peur peut être apaisée par des techniques de relaxation et des stratégies d’adaptation.

En revanche, les nécessitent souvent une intervention thérapeutique pour être traitées efficacement. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC), l’exposition graduelle et d’autres méthodes thérapeutiques sont souvent nécessaires pour aider les personnes à surmonter leurs phobies.

N’oublions cependant pas que d’après une étude de l’INSERM, la TCC ne résout que 10 cas sur 17 en 2 à 3 ans.

peur ou phobie la différence : phobie de l'engagement

L’approche comportementale systémique, modèle Palo Alto

Pourquoi cette approche est efficace

L’approche comportementale systémique issue du modèle Palo Alto est une méthode particulièrement efficace pour traiter les peurs handicapantes et les phobies.

Cette approche se concentre sur les interactions et les comportements problématiques au sein des relations et des systèmes sociaux. Elle vise à identifier les schémas comportementaux dysfonctionnels et à intervenir de manière ciblée pour les modifier.

Application pratique

Le modèle Palo Alto peut être appliqué à divers types de peurs et de phobies. En travaillant avec un thérapeute,ou à l’aide d’un programme en ligne, il est possible d’apprendre à identifier les déclencheurs spécifiques de la peur ou des phobies de sorte à mettre en place des stratégies pour les neutraliser. Cette approche collaborative et contextuelle offre des solutions personnalisées et efficaces (95% de résultats en moins de 3 mois).

Avantages de cette méthode

Cette méthode est particulièrement bénéfique car elle considère la personne dans son environnement global, prenant en compte non seulement les symptômes, mais aussi les interactions et les contextes qui contribuent aux peurs et aux phobies.

En modifiant les schémas comportementaux et en améliorant les relations interpersonnelles, cette approche permet de traiter les causes profondes des peurs et des phobies, offrant ainsi des résultats durables et personnalisés.

Conclusion

Bien que la peur et les phobies soient toutes deux des réactions émotionnelles à des menaces perçues, elles diffèrent en termes de nature, d’intensité, de durée et d’impact.

La peur est une réaction naturelle et proportionnelle à une menace identifiable, tandis qu’une phobie est une réaction excessive et irrationnelle à une menace perçue, souvent sans base réelle.

Les phobies peuvent gravement interférer avec le fonctionnement quotidien d’une personne et nécessitent souvent une intervention thérapeutique pour être traitées efficacement.

L’approche comportementale systémique, une approche brève orientée solutions, offre des outils efficaces pour mettre un terme définitif aux peurs handicapantes comme aux phobies.

En résumé, que ce soit pour des peurs courantes comme la peur des hauteurs ou des phobies spécifiques comme la phobie sociale, il est crucial de reconnaître et de comprendre ces émotions pour mieux les appréhender puis les bloquer de façon constructive et pérenne.

En faisant le choix d’une approche thérapeutique adaptée comme l’approche systémique, chacun peut trouver des moyens simples et vraiment efficaces pour surmonter ses peurs et ses phobies et, ainsi, améliorer sa qualité de vie.



Ressources

Phobie scolaire : mythe ou réalité ?

Enfant, j’ai beaucoup souffert à l’école. Je ne parle pas de phobie scolaire à proprement parler mais, pour moi, l’école s’est trouvée être un lieu peuplé d’inter actions particulières lesquelles, la plupart du temps, m’échappent encore aujourd’hui.

Pouvoirs et contre pouvoirs, c’est ce à quoi je pense quand je revisite ma scolarité. Une remise en question constante de la territorialité. L’école est un lieu d’autant de douleurs que je suis un hypersensible, donc victime de troubles anxieux, et, à ma connaissance, pour l’éducation nationale, phobie scolaire, troubles anxieux, refus scolaire anxieux, sont des gros mots même si les intéressés s’en défendent.

Les enjeux scolaires, le comportement de certains enseignants comme celui de certains élèves sont autant de facteurs d’une douleur indicible.

Jusqu’à tard, j’ai souffert d’un symptôme d’anxiété persistante, d’une sorte de peur constante qui m’a rendu inventif en matière de comportement d’évitement. Mal pris en charge, elle m’accompagnera des années durant et même au delà de ma scolarité quand il s’agissait d’aller au travail.

Il y a l’école, le système pédagogique, certains des membres de l’éducation nationale, certains enseignants, des élèves et des parents aussi lesquels sont autant de facteurs potentiellement anxiogènes qui alimentent la phobie scolaire. Pourquoi ?

Parce-que même s’ils le dénient, beaucoup d’entre eux sont dans l’incapacité d’appréhender le problème, voire, ils ne font aucun cas de la phobie scolaire si ce n’est d’inviter les élèves en souffrance à, par exemple, pratiquer la relaxation ce qui, à mon époque, n’existait pas.

Alors, autant le savoir tout de suite, oui, la phobie scolaire est à prendre très au sérieux, et non, ce n’est pas un caprice d’enfant ou d’ado boutonneux. C’est une vraie névrose phobique aux conséquences parfois dramatiques.

Contexte et prise en charge de la phobie scolaire

J’entends déjà les politiques hurler au scandale. Sans doute vont-ils s’empresser de nous préciser que les équipes pédagogiques sont formées à la prise en charge de la phobie scolaire. Ce n’est pas faux mais c’est loin d’être vrai.

Le plus souvent, leurs interventions mettent l’enfant ou l’adolescent dans un système de contraintes qui ne fait qu’alimenter la phobie scolaire au lieu de la traiter de façon adaptée.

Pour moi, il ne s’agit pas d’écrire que c’est peine perdue que de demander des aménagements à l’établissement scolaire dans lequel votre enfant se trouve.

Je demande juste que l’on m’explique comment aider un enfant à traiter sa phobie scolaire et ce, alors que le système lui même ne prend nullement en compte combien il doit changer de l’intérieur partant, évoluer. Le mammouth qu’est notre système scolaire est l’un des facteurs de la souffrance de certains de nos enfants lequel, parfois, justifie un comportement de phobique social.

In fine, c’est exactement le même postulat quand des personnes essaient de fantasmer sur une solution à un problème dentaire et qu’ils aspirent à se dire : »J’ai vaincu ma peur du dentiste« .

Certains enseignants et des parents, dont beaucoup adhérents à des associations de parents d’élèves fort orientées politiquement, l’institution, bref, tous et chacun à leur façon, attachés à leur pré carré, sont pour une bonne partie responsables de la phobie scolaire de certains élèves lesquels, avant de l’être, sont des enfants.

Il ne s’agit pas que de leur faire ingurgiter des programmes. Il s’agit de les considérer, de les reconnaître, ces enfants. Ce qui revient au même type de problèmes que dans le monde du travail : l’absence de considération et l’absence de reconnaissance.

Il me semble évident que la responsabilité ne peut en incomber qu’au seul système ou, de façon exclusive, à certaines personnes. Bon nombre de parents sont responsables de la phobie scolaire de leur enfant. En effet, l’école est le lieu de confrontation de toutes les angoisses et, tout comme la famille, c’est la grand place de l’anxiété puisque c’est souvent en leur sein que les enfants apprennent à cultiver la peur de l’échec.



Doit-on prendre la phobie scolaire au sérieux ?

Je peux vous assurer que la phobie scolaire n’est pas un problème ponctuel. On ne peut pas s’offrir le luxe de le minorer, de le négliger. Que votre enfant fasse une crise de larmes une fois au sujet de la chose scolaire, c’est tout à fait normal. Mais quand les crises se répètent, et deviennent plus intenses, il est obligatoire de réagir. A ce propos, il convient de prendre la mesure d’un certain nombre de symptômes, voire de leur dimension répétitive.

La phobie scolaire n’est pas à proprement parler une maladie, et il est vraiment imprudent de la traiter comme telle. Elle est plutôt la conséquence directe d’un ensemble de facteurs difficiles à cerner comme ceux qui justifieraient la timidité et la peur de rougir.

C’est une angoisse difficile à comprendre et à déterminer. Les causes de ces angoisses sont multiples et variées. Elles sont classées en 2 catégories :

  • Environnementales,
  • et individuelles.

La phobie scolaire n’est pas un mythe

Il est un fait certain : la phobie scolaire est un problème auquel il convient d’accorder la plus grande attention dans le mesure où il exprime une sensation d’insécurité.

La phobie scolaire n’est donc pas un mythe mais une réalité, et il ne suffit pas d’écrire ou de communiquer sur la phobie scolaire ni sur le harcèlement scolaire comme l’a récemment fait Monsieur Gabriel Attal pour faire croire qu’elle est prise en charge.

D’ailleurs, la seule solution proposée par cet ancien ministre de l’éducation nationale devenu 1er ministre a été d’accroître les sanctions juridiques en matière de harcèlement scolaire alors qu’il s’agit d’éduquer les mentalités.

La phobie scolaire ne relève aucunement d’un caprice d’enfant. C’est une vrai douleur, un vrai problème dont l’institution ne prend pas la mesure, ou alors seulement de façon technocratique.

Cela repose sur un réel et patent manque de moyens financiers et pédagogiques et aussi un manque de désir de doter le cadre scolaire de vrais moyens de prise en charge psychologique. Il en va aussi de positionnements politiques ce que, bien sur, les intéressés nieront.

Adresser les enfants victime de phobie scolaire dans les CMP, ou à des psychologues scolaires, est une funeste plaisanterie, comme si la réponse psychiatrique ou psychologique était la seule possible. En effet, pathologiser un refus scolaire anxieux est le meilleur moyen de l’aggraver.

Dans le même temps, il ne suffit pas d’aménager le temps scolaire ou de contacter la médecine scolaire quand elle existe encore ce qui est de moins en moins le cas. Il s’agit d’éduquer les enseignants à la phobie scolaire, et aussi les élus locaux, et les parents. De les informer précisément de  la nécessité de prise en charge adaptée et de ne pas se contenter de petits arrangements entre amis ou classes sociales.

Les problèmes relationnels facteurs de phobie scolaire

Ainsi, il est notoire que des enfants qui souffrent de problèmes relationnels, ou des problèmes de comportement, expriment les problèmes familiaux au sein de l’établissement scolaire.

Certains enfants font une véritable crise de panique quand il est l’heure de se rendre à l’école. Peu ou mal entendus et compris, ces enfants se retrouvent fréquemment otages d’incompréhensions, tant institutionnelles que familiales.

Dès lors, je parle d’angoisse d’abandon, d’angoisse de séparation, de peurs mal identifiées et aussi de harcèlement comme de violences diverses. Mais, comme cela s’exprime au sein de la scolarité, c’est donc à l’institution de prendre cela en charge.

Force est de constater que si des actions sont menées, elles sont le plus souvent inadaptées à la réalité du besoin. Nous demeurons dans un cadre dument établi et normatif dont il ne convient pas de sortir. Alors, le problème demeure.

Si je l’écris avec tant de force, c’est parce que je conserve en mémoire les propos de ces enfants qui viennent pour soigner leur phobie scolaire. Tout comme je garde à l’esprit le désarroi de ces parents insistants quant au fait que si l’institution propose des aides, elles sont le plus souvent tellement circonstanciées et générales.

De fait, elles sont inadaptées, comme stériles, et rationalisent à outrance sur le sentiment de danger que ces enfants éprouvent.

Le faux investissement des institutions à propos de la phobie scolaire

Phobie scolaire et harcèlement

Il n’y a que trop d’enfants déscolarisés, ou en échec scolaire, du fait de cette phobie scolaire. Pourquoi, à l’instar des pays nordiques, notre système ne fait-il pas ce qu’il faut pour traiter la phobie scolaire à bras le corps ? Le traitement du refus scolaire anxieux est-il une question d’argent ?

Imaginez le nombre de consultations dont peuvent bénéficier ses enfants en proie à la phobie scolaire avec le million d’euros qu’était accusé d’avoir détourné un homme politique qui se présentait aux élections présidentielles de mai 2017.

J’ai compté. Cela fait 12 500 consultations qui permettent, en moyenne, de soigner 1785 élèves. Çà ne fait pas tout, mais c’est loin d’être rien.

Ne vaut-il pas mieux employer le temps et l’argent à réfléchir à se doter de vrais moyens pour agir ? Ce même temps consacré au nom à donner à un ballon. Ainsi, ce temps dilapidé finit, au terme de palabres, d’argent et d’énergie outrageusement dépensées, par accoucher du mot « référentiel bondissant » pour nommer un ballon, et ce n’est pas une plaisanterie.

Nonobstant mes considérations autant personnelles que professionnelles, j’essaie d’apporter ma pierre à l’édifice. Dès maintenant, je vais vous expliquer de quoi il retourne en matière de symptômes de ce trouble phobique, des comportements à adopter, et de traitement de la phobie scolaire.

Définition et symptômes de la phobie scolaire

Comme je l’écris souvent, la phobie se comprend comme une peur irrationnelle que l’on éprouve vis-à-vis d’un objet précis, ou d’un sujet.

Dans le cas de la phobie scolaire, l’enfant ou l’adolescent ressent une crainte irraisonnée à l’idée de se rendre à l’école. Pour des motifs divers, il est très angoissé, voire anxieux face à cette éventualité. Ce qui peut aller jusqu’à provoquer chez lui des crises de panique.

L’expression de cette phobie scolaire se manifeste de diverses façons. Chaque enfant est unique et, d’un individu à l’autre, les symptômes sont différents.

Toutefois, il importe de reconnaître les signaux d’alarme de ce refus scolaire anxieux afin de réagir en conséquence. Voici quelques symptômes courants de la phobie scolaire :

  • Tremblements,
  • Convulsions,
  • Sueurs,
  • Pleurs,
  • Nausées et peur de vomir,
  • Maux de tête,
  • Maux de ventre,
  • Sensation d’étouffement,
  • Douleur à la poitrine,
  • Troubles de l’endormissement,
  • Cauchemars,
  • Troubles du sommeil,
  • Irritabilité, parfois colère ou violences,
  • Manque de confiance en soi,
  • Mésestime de soi,
  • Peur de parler en public,
  • Etc.

En général, la crise d’anxiété correspondante ne dure pas. L’enfant se sent mieux au bout de quelques minutes. Ensuite, pour faire plaisir, et pour se défaire de la pression environnementale, il promet d’aller à l’école le jour suivant. Mais, le lendemain, la crise se reproduit et tout le monde de raisonner autour de lui.

La vérité, c’est que l’angoisse excessive de l’enfant vis-à-vis de l’école augmente au jour le jour. Si rien n’est envisagé de façon stratégique, et adaptée, cette phobie scolaire ne fait que croitre et s’aggraver, au point de générer une rupture sociale et relationnelle puisqu’ils subissent une anxiété anticipatoire laquelle peut aboutir à une attaque de panique avec agoraphobie.

En effet, les enfants atteints de phobie scolaire, et qui ne sont pas pris efficacement en charge, finissent par quitter l’école. Ils souffrent alors de désocialisation, de dépression, ce qui, bien évidemment, gâche leur vie et leur avenir.

Harcèlement et refus scolaire anxieux

Le harcèlement scolaire et les brimades à l’école sont dangereux pour le bien-être des enfants. Quand un enfant redoute de revivre de telles situations, il peut finir par développer une phobie scolaire qui s’exprime par une forme de besoin renouvelé d’isolement. Mais dans la réalité des faits, son trouble est plutôt lié à un choc post-traumatique lequel peut l’amener à mettre fin à ses jours, nous l’avons encore récemment vu du fait de suicides de trés jeunes adolescents.

Réseaux sociaux et phobie scolaire

Autant que vous en soyez informés, ce doit être mon âge, mais je considère les réseaux sociaux comme d’innommables bouses !

La montée en puissance des réseaux sociaux a transformé la façon dont les jeunes interagissent, communiquent et perçoivent le monde qui les entoure.

Alors que ces plateformes offrent une connectivité instantanée et des possibilités de partage sans précédent, elles peuvent également exercer une influence profonde sur le bien-être mental des jeunes.

Parmi les nombreux défis auxquels sont confrontés les adolescents et les enfants aujourd’hui, la phobie scolaire se démarque comme un problème de santé mentale croissant. Dès lors, Eexaminons de plus près le lien complexe entre l’utilisation des réseaux sociaux et la phobie scolaire.

Évolution des réseaux sociaux et conséquences

Les réseaux sociaux ont considérablement évolué au fil des ans, offrant une variété de plateformes telles que Facebook, Instagram, Snapchat et TikTok, où les jeunes peuvent interagir, partager du contenu et se connecter avec leurs pairs.

Cependant, cette omniprésence numérique comporte des risques, notamment l’exposition à des normes de beauté irréalistes, la pression pour obtenir des likes et des followers, ainsi que le cyberharcèlement, le trolling, ou encore le chantage sexuel pour ne citer que lui.

Autant de problèmes de comportements asociaux qui peuvent expliquer une phobie scolaire.

Impact des réseaux sociaux sur la phobie scolaire

La phobie scolaire se caractérise par une peur intense et persistante d’aller à l’école, souvent associée à des symptômes physiques tels que des maux de tête, des nausées et des douleurs abdominales. Les réseaux sociaux peuvent aggraver cette anxiété de plusieurs manières :

  1. Pression sociale : Les jeunes peuvent ressentir une pression sociale pour maintenir une certaine image en ligne, ce qui peut entraîner des sentiments d’insécurité et d’inadéquation par rapport à leurs pairs ce qui peut les amener à créer des rituels qui s’apparentent à des troubles obsessionnels, ce que l’on appelle plus communément des troubles obsessionnels compulsifs, pour se protéger. Ce qui, bien évidemment génère un résultat inversement proportionnel à l’effet désiré puisqu’un tel comportement alimente des réactions phobiques.
  2. Comparaison négative : La tendance naturelle à comparer sa propre vie à celles des autres est amplifiée sur les réseaux sociaux, où les utilisateurs partagent souvent des moments sélectionnés de leur vie qui peuvent sembler idéalisés.
  3. Cyberharcèlement : Le harcèlement en ligne peut avoir des conséquences dévastatrices sur la santé mentale des jeunes, contribuant à l’anxiété sociale et à la peur de retourner à l’école.
  4. Distraction et procrastination : Passer trop de temps sur les réseaux sociaux peut entraîner une diminution de la concentration et de la productivité, ce qui peut rendre l’idée d’aller à l’école encore plus stressante pour certains jeunes.

Stratégies de prévention

Pour aider les jeunes confrontés à la phobie scolaire exacerbée par les réseaux sociaux, des stratégies d’intervention et de prévention sont essentielles :

  1. Éducation et Sensibilisation : Il est important d’éduquer les jeunes sur les effets néfastes potentiels des réseaux sociaux sur leur santé mentale et de les encourager à adopter une utilisation plus équilibrée et consciente de ces plateformes et des objectifs marketing de ces dernières.
  2. Encadrement Parental : Les parents peuvent jouer un rôle crucial en surveillant et en guidant l’utilisation des réseaux sociaux par leurs enfants, en créant des limites de temps et en favorisant des discussions ouvertes sur les défis en ligne.
  3. Soutien Psychologique : Les jeunes souffrant de phobie scolaire peuvent bénéficier d’un soutien psychologique professionnel pour identifier et traiter les causes sous-jacentes de leur anxiété, ainsi que pour développer des stratégies de gestion du stress.
  4. Promotion d’un Environnement Scolaire Inclusif : Les écoles peuvent mettre en place des programmes visant à promouvoir un environnement scolaire inclusif et bienveillant, où les élèves se sentent en sécurité et soutenus dans leur développement social et émotionnel.

Pour une utilisation saine des réseaux sociaux

Alors que les réseaux sociaux continuent de jouer un rôle central dans la vie des jeunes, il est impératif de reconnaître et de comprendre leur impact sur la santé mentale, y compris leur lien avec la phobie scolaire.

En sensibilisant, en éduquant et en fournissant un soutien approprié, il est possible de promouvoir une utilisation plus saine et équilibrée des réseaux sociaux, contribuant ainsi au bien-être mental et émotionnel des jeunes générations.

L’angoisse vis à vis d’un(e) professeur(e)

Il y a des enseignants extra ordinaires. Mais, je vous le confirme, certains professeurs sont vraiment difficiles à vivre et se comportent particulièrement mal avec les enfants. Ainsi, humiliations et mépris sont leur carburant.

Si votre enfant est confronté à un tel enseignant, la crainte de devoir le subir au quotidien ou, pire, toute l’année, est tellement douloureuse et anxiogène que cela risque de provoquer une phobie scolaire.

Les causes individuelles sont plutôt liées à l’enfant lui-même, à son vécu antérieur, comme à sa vie de famille.

Les origines ou causes individuelles sont :

  • La phobie sociale, ou la peur de l’autre.
  • L’anxiété de séparation.
  • Les troubles « Dys » : dyslexie, dyspraxie, dysphasie.
  • Les troubles de la concentration : TDHA, Hyperactivité.

La phobie scolaire est aussi la conséquence d’un autre problème psychologique, en particulier d’un trouble du comportement comme le trouble des conduites. On entend par là un ou des comportements qui ne respectent pas les autres. Le harcèlement est l’un d’entre eux.

Comme vous le constatez, il n’est pas facile d’identifier la raison pour laquelle un enfant souffre de phobie scolaire, partant, de refus scolaire anxieux. Cependant, n’ignorez pas les difficultés de votre enfant. Ne le contraignez pas à se rendre à l’école s’il vous dit que cela lui est difficile, voire impossible. A l’inverse il courre un risque dépressif.

N’encouragez pas non plus son absentéisme. Permettez lui de rester à la maison à la condition que, avec vous, il cherche une solution à sa phobie scolaire.

Sachez faire preuve de mesure, observez, communiquez, posez des questions et prenez des décisions avec l’enfant et pas seulement en ne tenant compte que de votre propre besoin. Ne cherchez pas à être rassuré ou à satisfaire votre emploi du temps.

Comment aborder une phobie scolaire ?

Le plus important n’est pas de coller une étiquette sur la difficulté de votre enfant. Le plus important, c’est d’en parler avec lui ou avec elle, comme avec son père ou sa mère, voire ses camarades de classe et enfin, les professeurs. Si nécessaire, n’hésitez pas à contacter la médecine scolaire.

En fonction de tous ces éléments, consultez un coach comportemental avec votre enfant. Si vous ne savez pas ni où ni comment en trouver, adressez moi un mail. En fonction de là où vous habitez, je vous orienterais au mieux des intérêts de votre enfant.

Il faut agir dès que le problème se fait jour. Soyez à l’affût de signes qui puissent vous renseigner. Plus tôt un diagnostic est établi, mieux votre enfant est pris en charge. Ainsi, plus vite, et bien, il met un terme à sa phobie scolaire. C’est comme un cancer : lus tôt c’est diagnostiqué, plus c’est facile à soigner.

Dans le cas d’un problème d’adaptation à l’école lié à un trouble comme la dyslexie, il faut cesser d’envoyer votre enfant à l’école classique. Il a besoin d’étudier dans un centre adapté à son besoin. Si vous n’en avez pas à proximité, renseignez-vous auprès d’un orthophoniste ou d’un psychomotricien.

Si la phobie scolaire de l’enfant est plutôt due à un trouble du comportement, c’est cela qu’il faut traiter pour l’apaiser, pour qu’il reprenne sereinement le chemin de l’école.

Mais je vous déconseille fortement, même s’il s’agit d’un adolescent, d’accepter la prise de médicament, ou de le faire être hospitalisé, sauf à ce qu’il coure un vrai danger : le suicide.

Les médicaments entraîne une dépendance précoce chez l’enfant. Une hospitalisation, même dans un but thérapeutique, est souvent la source d’une autre angoisse.

Dès lors, je ne suis pas convaincu que psychiatre et psychologue soient les plus à même d’aider un enfant à lutter contre l’anxiété si ce n’est en lui opposant des considérations rationnelles et intellectuelles. J’en veux pour preuve une exposition graduelle qui est souvent contre-productive.

Comment traiter une phobie scolaire ?

La solution la plus adaptée pour  traiter la phobie scolaire est l’approche systémique de Palo Alto, une approche brève orientée solutions.

Il faut en effet aider l’enfant à changer la perception qu’il a de sa relation avec les autres. Il s’agit de l’aider à aborder sa vie de manière positive. Progressivement, il se sentira mieux et pourra, à sa propre demande, retourner à l’école.

Si la source de la phobie scolaire provient d’une situation de harcèlement, ou d’un souci avec l’un des enseignants, je vous conseille de le signaler à la direction de l’école, voire, de prévenir l’inspecteur d’académie, ou le rectorat mais pas seulement.

En effet, si votre enfant est traumatisé, il y a de fortes chances que d’autres enfants le soient aussi. Il importe que l’école prenne ses responsabilités et mette fin à ces déconvenues. N’hésitez pas à prendre conseil auprès d’un(e) avocat(e) spécialisé(e). Il, ou elle, est là pour vous soutenir juridiquement et saura quoi dire et comment faire à ces propos.

Si vous souhaitez apporter votre témoignage, ou me demander un conseil, ou une adresse, n’hésitez pas à utiliser la zone des commentaires en dessous de cet article.

Une toute dernière chose quand aux conséquences de la phobie scolaire.

N’oubliez jamais que la plupart du temps, les enfants victimes de phobie scolaire, retourne ce problème contre eux mêmes. En effet, ils se sentent incapables de supporter et encore moins de résoudre ce conflit intra psychique.


Peur des trous : comment s’en débarrasser ?

La peur des trous est une phobie méconnue et pourtant plus courante qu’on ne le croit : c’est la trypophobie. C’est une phobie handicapante mais qui se soigne facilement grâce à l’approche systémique de Palo Alto (approche brève et stratégique orientée solution).

La trypophobie est une peur panique et irrationnelle des trous. La plupart des patients ont des réactions extrêmes devant des surfaces couvertes de petits trous, comme les nids d’abeille, par exemple.

Cependant, certains patients ont simplement peur de tous les trous qu’ils peuvent croiser, quelle que soit leur taille et peu importe leur nombre.

Dans tous les cas, une question s’impose, celle de savoir comment ne plus avoir peur des trous.

Définition de la trypophobie

La trypophobie est une peur irrationnelle que des scientifiques ont décrite pour la première fois en 2005. La science sait donc peu de choses à son sujet et, malgré son nom scientifique, elle n’est pas encore officiellement classée comme une phobie.

Pourtant, les personnes qui en souffrent ont parfois des réactions typiques de la phobie allant jusqu’à la crise de panique. La trypophobie est avant tout la phobie des surfaces sur lesquelles on retrouve de nombreux trous rapprochés, souvent dans des formes géométriques particulières.

On cite souvent comme exemple les nids d’abeille, mais le gruyère est un objet souvent évoqué par les patients qui souffrent de cette phobie. La mousse de savon ou de shampoing quand elle forme de nombreuses petites bulles peut aussi être très effrayante.

Cependant, certaines formes de la trypophobie semblent suggérer l’existence d’une phobie des trous un peu plus large et littérale. Les patients sont alors très effrayés par les surfaces qui contiennent des trous.

Cette peur semble exacerbée quand le trou correspond à une blessure ou une infection sur la peau de quelqu’un. Comme la trypophobie est encore mal connue, on ne sait pas bien si elle existe sous différentes formes ou s’il s’agit de deux phobies différentes.



Les causes de la phobie des trous

Depuis sa découverte, la trypophobie a beaucoup intéressé les chercheurs car ses origines pourraient être héréditaires. Certains scientifiques pensent que la phobie des trous est un héritage de nos ancêtres très lointains chez qui la peur de certains prédateurs était absolument vitale.

La peur de ces trous rapprochés s’expliquerait par la peur nécessaire des araignées et de leurs yeux, des pieuvres et de leurs tentacules, des serpents et des motifs de leurs écailles. D’autres chercheurs pensent que l’on ne doit pas forcément remonter aussi loin pour trouver les causes héréditaires de la trypophobie.

Beaucoup de maladies infectieuses et parasitaires de la peau produisent des effets semblables à l’apparence des objets provoquant la trypophobie. Cette peur serait donc une réaction tout à fait normale et que l’on pourrait qualifier de trypophobie quand elle devient excessive.

D’un autre côté, les recherches sur les autres phobies suggèrent qu’elles sont avant tout provoquées par l’environnement et les expériences traumatiques. Les chercheurs peinent à identifier un traumatisme récurrent à l’origine de la trypophobie.

Ils imaginent alors qu’elle apparaît surtout chez les personnes anxieuses, car la phobie est un trouble anxieux répandu. À ce titre, l’hypothèse principale allant dans ce sens estime que la trypophobie apparaît comme les autres phobies.

Un patient développe une personnalité anxieuse à cause de son environnement, puis l’anxiété non traitée se fixe sur des objets particuliers jusqu’à provoquer une phobie. L’angoisse pourrait alors réactiver des circuits neuronaux très anciens dans notre cerveau reptilien – ou prétendu tel – et réveiller ainsi des peurs ancestrales de prédateurs.

Comme souvent, cette phobie serait alors le symptôme d’un autre problème : l’anxiété ce qui induit un sentiment d’insécurité comme, par exemple, quand une personne a la phobie du vent.

La trypophobie

Les symptômes de la trypophobie

La trypophobie est une phobie si particulière qu’on la reconnait facilement. En fait, elle présente tous les symptômes typiques d’une phobie, mais l’objet à l’origine de la crise de phobie est facilement identifiable.

Ainsi, une personne souffrant de trypophobie réagit chaque fois qu’elle se trouve confrontée à un objet ou à l’image d’un objet correspondant à ses peurs.

Comme je l’ai déjà écrit, il s’agit toujours d’objet dont la surface présente de nombreux petits trous, généralement dans une forme géométrique plus ou moins organisée, comme une éponge par exemple.

La réaction phobique est alors plutôt classique et les symptômes sont bien connus. D’abord, le patient est saisi d’une peur irrationnelle et impossible à raisonner.

Ensuite, son rythme cardiaque s’accélère, il sue, hyperventile, ressent des vertiges et des nausées. Il peut même parfois vomir ou s’évanouir. Dans les cas les plus graves, le patient souffre de véritables attaques de panique.

La phobie étant une peur irrationnelle, elle se caractérise aussi parfois par l’absence de l’objet de la phobie. En d’autres termes, la simple pensée de l’objet de la peur suffit à provoquer la réaction phobique.

C’est généralement la marque des phobies les plus sévères ce qui me fait penser à ce patient qui associait sa phobie du dentiste aux trous que celui-ci pouvait faire en dévitalisant une dent.

Un jour, par souci de communiquer avec son patient, son dentiste avait pris un cliché du trou ainsi réalisé pour soigner la dent, et ce trou noir et béant avait littéralement terrorisé le patient qui avait ensuite rencontré toutes les peines du monde pour continuer à être soigné.

Une phobie rare

La trypophobie n’a jamais été scientifiquement définie avant 2005. Ce n’est pas parce que la science se désintéresse des phobies, bien au contraire. C’est plutôt parce que la trypophobie est une phobie rare.

Peu de personnes en souffrent, même si le malaise face aux surfaces avec plein de petits trous semble assez largement répandu. Depuis la découverte de la trypophobie, le nombre de cas recensé chaque année va croissant.

C’est un phénomène fréquent avec la découverte d’une nouvelle maladie. D’abord, parce que ceux qui en souffrent trouvent enfin une définition à leur mal-être.

Ensuite, parce que l’arrivée d’une nouvelle opportunité diagnostique favorise les erreurs pendant les premières années.

Traitements de la trypophobie

Comme toutes les phobies, la trypophobie n’est pas une fatalité. Beaucoup de patients souffrant de phobies se sentent très seuls et démunis face à leurs peurs. Pourtant, les phobies se soignent très bien.

Certaines thérapies permettent même de s’en débarrasser en quelques semaines seulement.

La psychanalyse

La psychanalyse a été la première solution vraiment efficace contre les phobies. En prenant le temps d’explorer votre psyché avec un professionnel, vous reprenez progressivement le contrôle sur vos difficultés et vos traumatismes.

Pour les personnes anxieuses, qu’elles aient développé des phobies ou non, la psychanalyse est un soutien qui leur permet d’avancer et de combattre l’anxiété.

Le seul défaut de cette thérapie, c’est qu’elle demande un investissement personnel et financier de plusieurs années (souvent plus de 10 ans).

Vaincre la phobie des trous

L’approche stratégique et brève orientée solution

L’approche systémique de Palo Alto est une solution beaucoup plus rapide et beaucoup plus efficace contre l’anxiété et les phobies. Elle se concentre précisément sur un problème en particulier et vous aide à analyser et objectiver vos peurs irrationnelles pour vaincre définitivement la phobie.

Cette approche brève orientée solution soigne plus de 95 % des personnes phobiques en quelques semaines seulement. L’approche stratégique vous permet d’améliorer rapidement votre vie et ainsi, de retrouver confiance et autonomie.



Références