Qu’est-ce que l’angoisse de séparation ? Cela se résume à la peur de perdre quelque chose, quelqu’un ou plusieurs personnes (enfant, parent, compagne, compagnon, ou n’importe qui d’autre).

Les personnes concernées s’inquiètent alors d’être séparées de l’objet de leur intérêt parce qu’elles ne peuvent pas vivre sans lui.

Dès lors, l’angoisse de séparation fait écho à l’angoisse d’abandon.

En effet, l’angoisse de séparation et, partant, l’angoisse d’être seul(e) produit une peur incontrôlée qui, non seulement induit une dépendance, mais pousse à cette même dépendance.

Une angoisse de séparation repose donc sur une situation qui fait perdre la liberté de penser et d’agir par soi-même.

C’est un mal être qui fait de sa victime l’ombre de la personne ou de la chose dont elle ne veut pas se détacher.

La seule chose qui rassure la personne affectée, c’est la présence de ce à quoi elle tient, l’objet de son attachement. Chez les enfants, cette douleur de séparation se manifeste par un affolement lié à la peur de l’abandon, et de la solitude.

L’enfant a peur d’être délaissé, négligé, quitté, oublié ou abandonné par ses parents, au pire des cas, et ces enfants devenus adultes ne sont pas exempts de cette même peur si elle persiste, ni de la culpabilité qui l’accompagne.

Les groupes de soutien pour traiter l’angoisse de séparation

L’anxiété de séparation chez les adultes peut s’aggraver jusqu’au point d’engendrer des complications sociales et professionnelles. Voici quelques méthodes pour surmonter les troubles liés à l’angoisse de séparation.

Renseignez-vous dès que les symptômes de l’angoisse de séparation. Quand vous savez les reconnaître, vous pouvez mieux les combattre. Seul(e), il est à craindre que vous ne puissiez aboutir à un résultat concluant. Rejoindre un groupe de soutien ou un groupe de parole, peut s’avérer trés utile.

Le groupe de soutien permet à ses membres de partager leurs expériences (symptômes, sentiments, solutions appliquées…) entre eux, et d’y puiser la force nécessaire pour s’affranchir de leur problème. Votre médecin pourrait vous trouver un groupe de soutien près de chez vous. Je vous invite à en discuter-en avec lui.

Outre le groupe de soutien, un thérapeute spécialisé dans l’angoisse de séparation chez les adultes, ou un programme thérapeutique en ligne, peut vous être indispensable. Ils sont réputés pour vous recommander des techniques qui vont vous apaiser lorsque vous êtes inquiet.

La distraction cognitive pour calmer l’angoisse de séparation chez l’adulte

Pour calmer l’angoisse de séparation, il est nécessaire de neutraliser vos pensées négatives.

Dans un premier temps, tenez un journal dans lequel vous mentionnerez toutes les pensées négatives, les suppositions, et les croyances, qui vous hantent, et ce aussi souvent que vous vous retrouvez en situation de paniquer.

Deuxièmement, prenez la peine de remplacer ces pensées négatives par des pensées positives. Ainsi, vous parviendrez à vous calmer. À ce sujet, l’approche systémique de Palo Alto peut énormément vous aider. Votre médecin ou votre thérapeute sont à même de vous renseigner à ces sujets.

Enfin, divertissez-vous ! Pour éviter de ruminer les mêmes pensées négatives, soumettez votre esprit à d’autres occupations plus relaxantes.

Par exemple, vous pourriez vous adonner à votre passe-temps favori, ou vous concentrer sur une tâche que vous aviez laissée en suspens. Allez vous promener, ou faites un exercice sportif si cela vous chante. Ou alors, allez visiter un lieu quelconque ou allez au cinéma.

Traitement naturel de l’angoisse de séparation chez l’adulte

N’hésitez pas à pratiquer des techniques de relaxation et de gestion de vos émotions pour vous détendre.

La technique de respiration ventrale est une excellente façon pour soulager le stress. Quand vous sentez l’inquiétude monter en vous, inspirez lentement par le nez pendant 5 secondes.

Concentrez votre attention sur la perception que vous avez du mouvement de l’air pendant que vous respirez. Posez votre main sur votre poitrine pour la sentir se gonfler quand vous respirez.

Angoisse de séparation chez l'adulte : une solution efficace

Deuxièmement, faites de la méditation au moins cinq minutes par jour. Son but est de vous concentrer sur votre respiration tout en faisant le vide dans votre tête.

Asseyez-vous dans une position confortable et commencez quelques exercices de respiration. Concentrez votre attention sur votre respiration. Ne jugez pas toutes pensées que vous pourriez avoir dans cette posture, ne les rejetez pas non plus, et essayez de ne pas ressasser.

Troisièmement, visualisez ce qui est bien, bon, beau et agréable. Cela peut réduire votre effroi.

Commencez avec quelques minutes d’exercices de respiration et de méditation. Fermez les yeux et imaginez une situation calme et relaxante.

Par exemple, imaginez l’eau d’un fleuve qui ruisselle sans bruit aucun. Utilisez votre imagination pour vivre tous les détails possibles de cette expérience, et lorsque vous vous sentez vidé(e) de stress et rempli de paix, ouvrez les yeux.

Une solution contre-intuitive à l’angoisse de séparation chez l’adulte

Cette technique contre-intuitive consiste à exposer une personne à la chose dont elle a le plus peur. Dans le cas de l’angoisse de séparation, vous devez faire face à la peur de la séparation.

Vous allez mentalement vous exposer à une situation qui provoque de l’anxiété. Il y a plusieurs techniques. Vous pourriez commencer en pensant à la séparation d’avec vos proches pour décrire ce que vous ressentez.

Une fois cet exercice mental maitrisé, vous pourriez vous entraîner à être séparé(e) de votre maison ou de vos proches, sur des périodes qui augmentent de plus en plus, afin d’expérimenter ce que vous ressentez.

À défaut d’un spécialiste qualifié, demandez à vos proches de vous aider à pratiquer cet exercice d’exposition.

Pour commencer, demandez à votre proche de se tenir dans une autre pièce pendant que vous pratiquez les techniques de relaxation (respiration, médiation…), puis augmentez petit à petit la distance et le temps que vous passez loin de vos proches.

Vous pouvez aussi utiliser l’exercice du pire qui est lui des piliers du Programme thérapeutique en ligne ARtUS (lire en bas du présent article).

Une solution pratique à l’angoisse de séparation

Qu’il s’agisse d’une angoisse plus conventionnelle, ou d’une angoisse de séparation, il existe une stratégie simple et rapide pour soigner une angoisse de séparation.

Cette stratégie repose sur l’approche systémique de Palo Alto ou, pour être plus simple, sur l’approche comportementale dite stratégique et brève orientée solutions.

La stratégie utilisée est développée de façon très pratique dans un programme thérapeutique en ligne composé de 5 modules.

Chaque module contient un certain nombre d’exercices et de vidéos explicatives. A l’aide d’une cette méthode comportementale, vous êtes assuré(e) de trouver une solution à votre angoisse de séparation en moins de 8 semaines.

Comment ne plus avoir peur d’être livré(e) à soi même ?

D’une façon générale, il est trés facile de vaincre l’angoisse et, partant de soigner l’angoisse de séparation.

Cela repose sur des critères stratégiques et thérapeutiques et non nécessairement sur des critères de genèse du problème. Je m’explique.

Beaucoup de personnes s’interrogent quant aux causes historiques et familiales de leur angoisse de séparation.

C’est un comportement réflexe considéré comme normal mais, quand on est un enfant de 2 ou 3 ans, c’est une question sans réponse. Quand on est un adulte, c’est la même chose, qu’on interroge ou non son angoisse d’abandon.

Les raisons qui motivent l’une ou l’autre de ces angoisses sont multiples. Alors, tenter de répondre à la question du « pourquoi » n’a qu’un seul effet, celui d’alimenter des pensées obsessionnelles parce-que, in fine, on ne trouve jamais de réponses à une question qui n’a pas de sens.

Effectivement, si votre question avait un sens, vous lui auriez rapidement trouvé une réponse.

Il convient alors de comprendre le mécanisme de cette angoisse, son contexte, l’environnement dans lequel elle s’exprime et, partant, d’en définir les interactions. C’est à dire : « qu’est-ce qui fait que je réagis de cette façon et comment faire pour contrôler cette angoisse de séparation« .

Ainsi, on met en lumière les tentatives de solutions lesquelles alimentent le problème. A ce propos, le tout premier réflexe consiste à se rassurer ce qui a pour effet d’enrichir l’angoisse d’abandon ou de séparation.

Dès lors, il faut sortir de ce cercle toxique en mettant en place des techniques comportementales qui permettent à votre cerveau de cesser de réagir à de telles peurs d’une part, et de créer des ponts au-dessus des informations pathologiques de sorte à contraindre le cerveau à réguler son système d’alerte d’autre part.

Dans le même temps, sans que vous ayez besoin de « vous prendre la tête », cela va vous permettre de mettre en lumière pourquoi vous souffrez d’angoisse de séparation ou d’angoisse d’abandon. Vous allez donc gagner un temps fou et satisfaire la quadrature du cercle.

En répondant à la question : « comment résoudre mon problème ?« , vous répondez à la question : « pourquoi ais-je ce problème ?« . C’est ce que l’on appelle l’écologie du comportement. En faire le moins possible tout en produisant le plus de résultats possibles.

Ces techniques sont simples à utiliser et à mettre en place et donnent plus de 95% de résultats en moins de 3 mois.

Ressources


Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental).   Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats). A ce propos, je vous invite à prendre connaissance du programme thérapeutique en ligne que j'ai conçu : Le Programme ARtUS

    4 replies to "Quelle solution à l’angoisse de séparation chez l’adulte ?"

    • Frédéric Arminot

      Bonjour,

      Merci de vos encouragements, cela me touche beaucoup.

      Si je peux vous être utile, n’hésitez pas à me solliciter.

    • Laborde

      Bonjour, vos articles sont très intéressants

    • Frédéric Arminot

      Stéphane,

      Je vous ai adressé un mail pour vous expliquer comment traiter votre angoisse d’abandon mais je n’ai pas de nouvelles.

      Ce me semble important d’en avoir parce-que tant que nous n’aurez pas traité le problème de fond, vous pourrez toujours tenter, comme vous l’écrivez vous même, je vous cite: « …de rattraper le coup… », même si votre compagne vous « pardonne », à un moment ou un autre, vous retomberez dans les mêmes travers, avec les mêmes conséquences.

      Ce comportement relève du contrôle en espérant un changement chez l’autre mais pas nécessairement chez vous. Ce type de réaction de votre part risque d’être un tribut lourd à payer – de nouveau – pour vous.

      C’est juste une question de temps et de contexte.

      Mais vous faites comme bon vous semble. Cela vous appartient Stéphane.

    • Stéphane

      Bonjour Frédéric,
      Il y a quelques années, j’ai rencontré une femme qui me correspondait et avec qui chaque moment passé ensemble était synonyme de bonheur. Une fois les premiers mois passés, les disputes ont commencé et sont devenues de plus en plus violentes…
      Les raisons de ces disputes étaient, selon moi, un manque d’implication dans la relation, en opposition à des déclarations d’amour de sa part en avalanches. J’étais perdu, ne comprenais plus rien, et les disputes devinrent de plus en plus violentes. Les mois sont passés, et elle a fini par rompre. J’ai alors pensé que c’était de sa faute, qu’elle était folle, etc…
      Durant cette relation, je suis tombé en dépression, n’arrivait plus à trouver l’énergie nécessaire pour faire les petites choses du quotidien, etc… j’avais des sueurs froides, des palpitations, des tremblements, et des nausées.
      Le temps est passé, la dépression aussi. J’ai rencontré une femme avec qui ça s’est passé de manière moins chaotique, mais les violentes disputes étaient quand-même présentes. Ce qui s’est encore soldé par une rupture.
      Puis il y a un an, j’ai eu le coup de foudre pour une autre femme, plus jeune que moi. Ce n’est pas sa jeunesse et sa « fougue » qui m’ont plu, mais ses qualités intellectuelles. Je ne suis habituellement pas attiré par les jeunes femmes.
      L’histoire a commencé, et suit en tous points les mêmes étapes que la première que je vous ai racontée plus haut…
      Au début, j’ai mis ces conflits sur le dos de sa jeunesse, donc, de son immaturité. En parallèle, je devenais de plus en plus jaloux, suspicieux de tout, critique, invasif et insistant pour avoir des explications à ses actes. Je devenais donc vecteur de stress, et elle a commencé à prendre ses distances, ce qui n’a fait qu’empirer la situation à mon niveau, au point de retomber dans la dépression. Mais ces 2 histoires similaires mont fait réfléchir, et j’ai fini par y trouver un point commun: moi, mais aussi mes colères hystériques dans certaines situations. Ces memes coleres qui ont poussé mes ex a stopper nos relations. J’ai donc pensé que j’avais un « mauvais sens du recrutement » en amour, et que, de toute façon, il fallait mettre un terme à cette colere qui est en moi. Après tout, toutes mes histoires ont été soldées par un échec. J’ai donc decide d’y remédie en consultant.
      Je suis tombe sur une psychologue qui m’a apporté pas mal de pistes en peu de temps, dont une qui m’a ouverts les yeux: la peur est l’émotion qui régit ma vie. Je suis donc allé me renseigner sur comment contenir ou vaincre ces peurs qui me gâchent la vie. C’est ainsi qu’à travers mes recherches, mise en corrélation avec certains dires de ma psy, que je me suis rendu compte que j’avais une peur de l’abandon, qui, en plus de l’angoisse, se manifeste par de violentes colères, et que celle-ci avait ruiné toutes mes relations précédentes. Ainsi, j’ai aussi pu identifier une dépendance affective, qui va de paire avec ce type de peur. J’ai fait en sorte de la combattre, de voir les choses sous un autre angle et d’apporter du positif à ma relation. Ça a commencé par SMS, puis j’ai pu revoir mon amie et appliquer ces nouveaux principes, ainsi que lui présenter mon nouveau moi. Et je l’ai fait avec brio, j’étais très fier de moi, la rencontre fut un franc succès. Mais, quelques heures après, j’ai eu un problème et lui ait téléphoné pour solliciter son aide, à plusieurs reprises, sans succès. Je me suis donc rendu à l’endroit où je savais quelle était, et je suis rentré dans une colere noire. A ces yeux, j’ai tout fichu en l’air, et je la comprends.
      Actuellement, j’essaie de « rattraper le coup », mais je sens que je vais devoir fournir beaucoup. Je dois la voir prochainement et je suis terrifié à l’idée qu’elle me voie pour rompre, ou, pire, qu’elle me dise qu’elle a rencontré quelqu’un qui la rend plus heureuse. Satané peur de l’abandon !
      J’ai aussi peur d’être contrarié par un évènement qui me fasse me sentir inconsciemment abandonné, et de rentrer dans une violente colère.
      Au delà de ne pas perdre cette femme que j’aime, je veux me débarrasser de ces peurs qui génèrent ces colères et qui me pourrissent la vie.
      Avez-vous un ou plusieurs conseils à me prodiguer?

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