Le présent article a pour vocation de vous offrir une méthode qui a fait ses preuves pour vaincre les ruminations mentales.
En effet, si j’en crois les témoignages de personnes qui ont souffert d’anxiété, les angoisses qui vous accablent à ce sujet sont rendues possibles grâce à des symptômes d’anxiété que vous trainez depuis un certain temps.
Dès lors, il s’agit de déprogrammer votre cerveau, de vous aider à cesser de focaliser sur quelque chose qui relève de ces pensées qui tournent en boucle. Il convient donc de ne pas en perdre le contrôle alors que vous tentez de vous rassurer.
A l’inverse, le sentiment d’impuissance à vaincre ces obsessions génère une situation stressante laquelle, parfois, aboutit au trouble panique, ce qui vous fait penser que votre santé mentale est en cause.
Ces cycles ruminatoires sont des pensées obsédantes impossibles à faire taire. Dès que vous n’êtes plus concentré(e) sur une tâche, elles reviennent. Parfois, elles vous empêchent même de vous concentrer.
Vous les tournez et les retournez dans tous les sens, multipliant les scénarios et les analyses, sans parvenir à vous rassurer.
Ce qu’il est aussi convenu d’appeler des pensées obsessionnelles est pénible, mais il existe une solution pour arrêter de ruminer.
Techniques pour arrêter de ruminer
La rumination mentale et l’idée fixe ne sont pas exactement la même chose. On pourrait considérer l’idée fixe comme l’un de ses moteurs. Quand je parle d’idée fixe, j’entends que le cerveau tourne en boucle sur la même pensée.
Une rumination anxieuse peut regrouper plusieurs idées fixes et occuper un patient anxieux pendant des jours, voire des semaines ou des mois.
Une thérapie menée par un(e) professionnel(le) ou le suivi d’un programme thérapeutique en ligne est le meilleur moyen de ne plus souffrir d’anxiété d’anticipation et, par extension, de ces ces pensées obsessives et, ainsi, ne plus ruminer.
Avec un peu d’entraînement, la plupart de mes patients parviennent à vivre en paix avec leurs tendances anxieuses et les pensées négatives qu’elles provoquent.
Pour arrêter de ruminer, je vous conseille d’agir en trois étapes :
Étape 1 – Prendre conscience de la rumination
C’est la première étape, et elle est essentielle.
Essayez de prendre conscience du décalage entre votre inquiétude et la réalité. Il n’est pas normal d’être obsédé(e) par un événement anodin, sans conséquence, encore à venir, ou bien même imaginaire.
Étape 2 – Revenir à la réalité
Après avoir pris conscience de vos ruminations, vous devez analyser la situation froidement. Revenez à la réalité en regroupant les faits concrets et réels à votre disposition.
Ne vous perdez pas en hypothèses et ne laissez pas les ruminations produire des craintes imaginaires. Tenez-vous-en à ce qui est réellement arrivé.
Étape 3 – Penser à soi
Aussi surprenant que cela puisse paraître, le sujet anxieux est souvent exclu des considérations produites par la rumination.
Vous vous inquiétez de l’opinion des autres en ruminant chacune de leurs remarques, mais vous oubliez de considérer ce que vous pensez et ce que vous ressentez.
Souvent, une rumination tourne autour de quelqu’un que vous n’appréciez même pas, mais dont le comportement et les avis vous obsèdent.
Existe t’il un médicament pour ne plus ruminer ?
Quand quelqu’un est envahi par ses pensées en boucle, la consultation médicale est, généralement, le premier pas vers une tentative de soins.
Ou vous consultez un médecin généraliste ou vous consultez un médecin psychiatre. Agir ainsi s’appelle une première intention et, dans ce domaine, le traitement le plus habituel est à la fois constitué d’anxiolytiques et d’antidépresseurs.
Oui, mais voilà, ce n’est que d’une faible utilité, voire d’aucune en plus de vous faire courir le risques d’effets secondaires importants.
Il n’existe donc pas de traitement médicamenteux contre ce problème sans que, pour autant, le médecin généraliste ou le médecin psychiatre soient mis en cause en vous prescrivant une ordonnance de bromazépam ou d’antidépresseurs.
Il en est exactement de même en ce qui concerne les vertiges liés à l’anxiété. Aucun médicament ne peut traiter une sensation ébrieuse, seul un travail sur l’anxiété permet d’éliminer ce problème.
Il existe cependant un traitement naturel de l’anxiété dont toute rumination est un symptôme.
Comment stopper une pensée obsessionnelle ?
Je ne nie pas que, peut-être, vous trouverez des ébauches de réponses à vos réflexions en boucle . Mais jamais LA réponse qui tue toutes les questions que vous vous posez. Le risque est donc que, plus vous allez vous poser de questions plus il y a aura de réponses possibles.
Plus il y aura de nouvelles questions – puisque vous n’aurez pas trouvé de réponses satisfaisantes -, plus il y aura de nouvelles réponses, plus il y aura de nouvelles réponses, et plus il y aura de nouvelles questions, et ainsi de suite.
Vous serez alors victime de ruminations croissantes. CQFD.
Pour stopper ces cycles ruminatoires, il vous faut donc bloquer la réponse et pas la question.
C’est trés important de faire cette différence.
Comment définitivement arrêter de ruminer ?
En cherchant à vous sécuriser, vous entrez dans un cycle obsessionnel. C’est donc cela qu’il s’agit de neutraliser. Ce sont ces ruminations qu’il faut stopper. Malheureusement, il est à craindre que le seul fait de prononcer la phrase présentée dans cette vidéo soit insuffisant à mettre un terme à vos pensées.
Pour autant, il existe bel et bien une solution définitive pour neutraliser ruminations et pensées obsessionnelles.
Quelles sont les causes des pensées obsessives ?
Les recherches comportementales et psychiatriques relient actuellement les ruminations à deux causes essentielles :
- Différents types de syndromes paranoïaques.
- Les ruminations comme symptômes de troubles anxieux.
La frontière entre les deux est parfois poreuse puisque les personnes dites sensitifs de Kretschmer (un syndrome léger de paranoïa) sont presque toujours atteintes d’un trouble anxieux. En fait, l’anxiété induit un état d’inquiétude permanente.
Cette peur constante active l’attention sans arrêt et le patient analyse à l’excès tout ce qui lui arrive. Il va donc s’attacher à des détails insignifiants pour les autres et les ruminer longuement. Plus il les tourne et les retourne dans son esprit, plus une histoire anxiogène se construit autour de ces détails.
Il en résulte presque toujours une grande souffrance psychique, une fatigue émotionnelle et une phobie associée à des idées noires.
Pourquoi ruminez-vous tout le temps ?
Si vous ruminez constamment, vous souffrez donc d’anxiété.
Si ressasser une chose ou une autre est parfaitement normal, et même sain dans certaines situations, vos réflexions vous permettent d’analyser et de résoudre une situation difficile.
Quand vous êtes préoccupé(e), vous êtes naturellement obsédé(e) par le problème qui vous occupe. Dès lors, vos pensées et vos questions obsédantes ont pour fonction de vous rassurer puisque, i, fine, vous cherchez à reprendre le contrôle.
Malheureusement, certaines personnes perdent le contrôle de leurs pensées. Alors, on parle de ruminations anxieuses à partir du moment où ces ruminations deviennent une source de souffrance.
Le problème à résoudre n’est même plus à l’origine du processus. Ces pensées négatives peuvent s’attacher à n’importe quel événement, même le plus anodin. Elles ne permettent plus de résoudre le problème et vos pensées tournent inutilement en boucle.
Le tout produit une fatigue émotionnelle et physique parfois intense. Pour certains spécialistes, ce processus provient d’un décalage entre la réalité et la perception que le patient en a.
Les ruminations sont donc plus fréquentes chez celles et ceux qui ont tendance à s’isoler facilement et à fuir les confrontations directes à la réalité. Ces comportements sont typiques de personnalités anxieuses.
Effectivement, plus vous voulez contrôler quelque chose qui vous échappe pire est l’angoisse, pire le sujet est facteur de tensions.
Ainsi, imaginez que vous grimpez à une corde puis, qu’à un moment, vous glissez. Si vous vous retenez trop longtemps à la corde tout en glissant, vous allez vous brûler les paumes des mains et tomber violemment.
Avec les ruminations, c’est pareil. Plus vous essayez de vous rassurer, moins vous y arrivez, plus importante est la tension nerveuse correspondante et plus dure sera la chute émotionnelle.
Un facteur de dépression
Plus vous pensez et imaginez des comportements qui vous sécurisent, plus vous imaginez des réponses pour vous sécuriser moins vous allez en trouver, et plus vous serez victime de tensions internes voire angoisses parce-que votre mal-être va aller croissant.
Plus vous ruminez – on entend par ruminations, le fait de n’avoir de cesse de penser à quelque chose et en se posant tout un tas de questions pour s’assurer du meilleur comportement possible -, plus vous alimentez vos ruminations.
Moins vous trouvez de réponses à vos questions, plus vous nourrissez vos pensées obsessionnelles. Dès lors, vous ne faites que penser à l’objet de votre inquiètude sans pouvoir, jamais, l’apaiser ou le contrôler.
En réagissant de cette façon, vous enrichissez ce que l’on appelle un comportement compulsif, un toc.
Vous ne pouvez pas résister à la pression de l’envie de vous poser la question tout en perdant le contrôle des questions comme des réponses, lesquelles, pourtant, ont vocation à vous sécuriser.
Par exemple, si vous souffrez d’arythmie cardiaque, un symptôme d’anxiété appelé extrasystoles, il est évident que vous allez ruminer en ce qui votre état de santé et les dangers que vous courrez.
Dans votre souci incontrôlé de sécurité, vous rechercherez des éléments sécurisante et, malgré toute votre bonne volonté, ce comportement est voué à l’échec puisqu’il nourrit vos troubles anxieux au point, parfois, d’en devenir déprimé ou dépressif.
La fatigue psychique induite par l’anxiété peut provoquer une dépression, tandis que le syndrome dépressif peut également favoriser l’apparition de divers troubles anxieux. De fait, ce type de difficultés est trés présent chez les personnes anxieuses, mais aussi chez les patients souffrant de dépression.
Dans un état dépressif, il est très fréquent de retrouver la présence d’idées fixes et obsédantes qui alimentent la fatigue physique et psychique.
D’ailleurs, les états dépressifs provoqués par des traumatismes s’alimentent parfois exclusivement de ruminations plus ou moins violentes.
Pour venir à bout définitivement de ces cycles ruminatoires, il ne suffit donc pas d’appliquer quelques bons conseils au quotidien. Il faut entamer une thérapie comportementale qui réglera définitivement le problème.
Ressources
Que ce soient des livres, des sites web ou des applications, il existe différentes ressources pour répondre à votre besoin.
Je vous invite à en prendre connaissance ci-dessous tout en vous précisant que ces outils ne font que calmer vos ruminations et ne les traitent pas.
Par ailleurs, vois constaterez qu’il y ait souvent fait état de la thérapie cognitive et comportementale laquelle obtient 10 résultats sur 17 en 2 ans en moyenne alors que mon approche thérapeutique (systémique Palo Alto) vous promet 16 cas résolus sur 17 en moins de 3 mois.
Les livres
- « Se libérer de l’anxiété« par David D. Burns – Ce livre propose des techniques cognitives et comportementales pour soigner les ruminations.
- « Vaincre les Pensées Obsessionnelles » par Éric Albert – Un guide pratique sur la thérapie cognitive et comportementale.
- « Lâcher prise : La clé de la transformation intérieure« par Guy Finley – Ce livre offre des conseils sur la façon de surmonter les pensées intrusives en cultivant le lâcher-prise.
Études scientifiques
- « Les ruminations mentales » de Jacques Van Rillaer – Université de Louvain – Association Française pour l’Information Scientifique – AFIS
Les sites web
- Psycho-Ressources (psycho-ressources.com) – Ce site propose des articles et des ressources sur divers troubles mentaux.
- SOS Suicide (sos-suicide.org) – Cette organisation propose un soutien en ligne et par téléphone pour les personnes confrontées à des pensées intrusives.
Les applications
- MindDoc (minddoc.com) – MindDoc est une application qui utilise des techniques de thérapie cognitivo-comportementale pour aider à gérer les pensées anxieuses et obsessionnelles.
- Petit Bambou (petitbambou.com) – Cette application propose des exercices de méditation et de pleine conscience qui peuvent aider à calmer l’esprit.