Il n’est pas trés loin ce temps où, pour moi, gérer ses émotions est une langue étrangère. Voire, barbare. J’ai tant de mal toutes ces années durant. L’impression vive et répétée de n’être qu’un ovni social. Les autres semblent savoir faire. Pourquoi pas moi? Et pourtant. J’aurais tant aimé savoir ce que je sais maintenant. J’étais doté d’une hypersensibilité.
Nous sommes dans une société, un système, où savoir gérer ses émotions relève de l’injonction. En toute situation, et ce dans tous les domaines de nos vies, ordre nous est donné de gérer nos émotions.
Puisqu’un tel ordre nous est donné, c’est donc qu’il y a une, ou des raisons, à cela. Partant, la question se pose de l’utilité de gérer ses émotions. J’évoque cette question à propos d’une façon adaptée à notre environnement social, affectif, professionnel, etc. Et, pour répondre à cette question, il m’apparait nécessaire de prendre en compte l’impact de nos émotions sur certains éléments de nos vies respectives.
Ne pas gérer ses émotions n’est pas sans conséquences
Sur le plan social, une recherche universitaire prouve que les personnes qui ont du mal à gérer leurs émotions ont des relations de moins bonnes qualités. Elles ont moins d’amis. Et plus de conflits. Elles sont moins appréciées par leur entourage. Imaginez une personne qui est constamment en colère. Ou qui ne fait que s’apitoyer sur son sort. Aimerez-vous sa compagnie? Je pense que non.
Sur le plan sanitaire, il est démontré qu’en raison du stress, gérer ses émotions de façon inappropriée conduit à des troubles tels que l’asthme. Les maladies cardiovasculaires. Le diabète. Et même le cancer.
Si vous avez du mal à adopter la bonne méthode pour gérer ses émotions, vous avez moins de chance d’être heureux. Et si vous accumulez des sensations, et des attitudes, négatives, vous êtes finalement vidé(e) de votre énergie. Physique et morale. Énergie indispensable à votre bien-être.
Ne pas réussir à gérer ses émotions fait baisser vos performances dans tous les domaines de votre vie. Qu’il s’agisse de scolarité. De l’université. D’un contexte professionnel. Affectif. Sentimental. Familial. Économique). Bien gérer ses émotions, c’est s’attacher à une certaine qualité comportementale. C’est ressentir de la satisfaction dans la plupart des choses que vous entreprenez.
Je souhaite vous aider à atteindre cet objectif. A produire de la qualité comportementale. A en éprouver du plaisir. En conséquence, je vous invite à prendre connaissance de 4 exercices qui participent à bien gérer ses émotions.
Je vous rappelle que les émotions expriment votre ressenti intérieur. Elles sont des réactions mentales susceptibles de vous rendre otage de certaines difficultés. Mais, avec un minimum d’effort, vous maitrisez certaines émotions qui améliorent votre qualité de vie.
Gérer ses émotions: Comprendre un cheminement
Vos émotions sont l’expression extérieure de ce qui se passe à l’intérieur de vous. Les émotions positives sont celles qui se produisent alors que vous vous sentez bien. A contrario, les émotions négatives sont celles qui se produisent alors que vous vous sentez mal.
Qu’elles soient positives ou négatives, essayez d’accepter vos émotions. Laissez-les se manifester. Cela vous offre la possibilité de mieux les exploiter à votre profit.

Les émotions servent souvent à identifier vos besoins. Elles servent aussi à vous positionner. A adopter un comportement d’acceptation ou de rejet. Elles expriment vos sensations. De bien et de mal. De plaisir ou de douleur.
Par exemple, la peur est un déclic du corps pour signaler l’éventualité, ou l’imminence, d’un danger. Si vous reconnaissez que toutes vos émotions sont utiles, alors vous les traitez avec plus de tolérance. Vous les exploitez avec plus de facilité.
Gérer ses émotions: Relax Max!
Pour bien gérer ses émotions, il vous faut, surtout et avant tout, être et demeurer calme. Petit exercice pour ce faire. Placez une main sur votre ventre. Inspirez profondément par le nez en comptant jusqu’à cinq. Sentez votre ventre se soulever alors que vous inspirez. Expirez par la bouche en comptant de nouveau jusqu’à cinq. Sentez votre ventre redescendre alors que vous expirez. Je parle de cet exercice de relation dans cette vidéo Youtube: « Stress et angoisses – Comment éviter une crise de panique« .
Cet exercice de relaxation vous aide à mieux analyser votre sensation. Son origine. Ses manifestations psychiques et physiques. Son évolution. Après cette analyse, donnez un nom à votre émotion. Est-ce de la colère? De la culpabilité? Ou de l’angoisse? Voire de la tristesse? Ou de la peur?
Vous ressentez plusieurs émotions à la fois? Prenez le temps de clairement les identifier. Ensuite, séparez les. Distinguez les les unes des autres. Ne les niez pas. En les acceptant, vous gagnez en autorité. En pouvoir. Comme en capacité à mieux les dompter.
Gérer ses émotions: Une analyse objective
Pendant 15 minutes, écrivez à propos de ce que vous ressentez. Soyez honnête avec vous-même quand vous écrivez. Plus vous êtes honnête, plus vous êtes en mesure de contrôler vos émotions. En écrivant, il vous est plus aisé d’avoir un regard objectif sur les situations qui sont à l’origine de vos troubles.
Au cours de votre rédaction, vérifiez que vous n’avez pas pris votre perception négative des choses pour la réalité. Voyez combien ce que vous écrivez est basé sur des faits objectifs. Ou combien cela ne correspond qu’à votre point de vue. En lisant les détails de vos sentiments couchés sur papier, il vous est plus facile de détecter certaines pensées erronées. Puis, de les rectifier si besoin.
Maintenant, écrivez une réponse à une ou des questions que vous vous posez. Supposez que vous adressez cette réponse à un(e) ami(e). Cette personne de confiance que vous informez de vos craintes. En retour, vous bénéficiez de ses conseils. Dans votre réponse, soyez indulgent(e) envers vous-même. Analysez rationnellement ce que vous écrivez. Partez uniquement des faits pour vous prodiguer des conseils avisés. Et bienveillants.
Si vous le souhaitez, enregistrez-vous. Quand vous avez fini d’exprimer à haute voix vos ressentis émotionnels, écoutez l’enregistrement. Décelez tous les propos non constructifs. Puis reprenez l’enregistrement jusqu’à 3 fois.
Relisez, ou réécoutez, votre réponse. Puis, mettez la de côté, et distrayez-vous. Après une bonne nuit de sommeil, reprenez votre réponse. Cette fois, vous l’abordez avec un esprit plus objectif.
Gérer ses émotions: Pourquoi la colère est-elle utile?
La colère est une émotion taboue. On nous recommande, dès notre plus jeune âge, d’apprendre à la contrôler et à la cacher. La vie en société impose effectivement que nous apprenions tous à contrôler notre colère. En tous cas, jusqu’à un certain point.
Néanmoins, nous la considérons trop souvent comme une émotion purement néfaste, alors qu’elle a de nombreuses utilités. Même si nous avons intégré très tôt que nous devions cacher notre colère, c’est une émotion utile, notamment dans nos rapports sociaux.
La première utilité de la colère, c’est de nous permettre de poser certaines limites aux autres. En nous mettant en colère au bon moment, nous prévenons l’autre qu’il doit arrêter ce qu’il est en train de faire ou de dire.
Évidemment, l’utilité de la colère est alors intrinsèquement liée avec l’usage que l’on en fait et sa fréquence. Quelqu’un qui ne contrôle pas sa colère et éructe en permanence ne peut pas se servir de cette émotion pour tracer des limites.
Les personnes en face ne peuvent pas comprendre qu’elles ont franchi une limite puisqu’elles ont l’habitude de recevoir des réponses colériques en permanence.
À quoi sert la colère?
Si la colère joue un rôle dans nos interactions sociales, cela n’explique pas clairement son utilité. Comme tous les traits génétiques, physiques et psychologiques d’une espèce, la colère a été conservée parce qu’elle est utile.
Avec la peur, c’est une des émotions qui nous donne le courage et l’énergie nécessaire pour nous défendre.

Quand elle est bien employée, la colère est un moteur puissant qui a permis à certains de mener des combats grandioses. En revanche, quand on ne l’emploie pas correctement ou que l’on n’arrive pas à l’exprimer comme il faut, la colère peut exploser et se retourner contre nous.
Ainsi, certaines personnes trop timides se laissent marcher dessus sans oser exprimer leur colère. En conséquence de quoi, la colère s’amasse et rejaillit plus tard, trop fort, au mauvais moment et souvent sur la mauvaise personne.
Un excellent moyen de s’affirmer
Depuis près de 30 ans que je pratique la thérapie comportementale et le coaching comportemental, j’ai rencontré beaucoup de patients confrontés à des problèmes d’affirmation d’eux mêmes.
Le plus souvent, ces personnes ont accumulé une pléiade d’émotions qu’elles ont toutes les peines du monde à exploiter. Ainsi, à la longue, elles subissent plus qu’elles n’agissent. Jusqu’au jour où la coupe est pleine et qu’elles expriment, parfois avec véhémence pour ne pas écrire avec violence, toutes leurs émotions accumulées et refoulées.
Or, le problème le plus fréquent est que vos interlocuteurs ne comprennent pas ce qui motive un tel déferlement de colère, surtout s’il est véhément et incontrôlé. Du coup, à force d’émotions refoulées, ces gens perdent soudain le contrôle d’eux-mêmes et, ce faisant, perdent dans le même temps toute crédibilité.
A preuve, elles n’obtiennent que peu voire pas ce qu’elles exigent tout d’un coup. Tout au plus, elles terrorisent leur entourage, lequel a tôt fait de se protéger en faisant corps devant de telles déferlantes émotionnelles.
Cela signifie qu’elle vont vous déconsidérer en groupe suivant un vieux principe: c’est plus facile à plusieurs que tout seul. Que retenir de ces éléments? Oui, la colère est une excellente façon de s’affirmer. D’exprimer son désaccord. Encore faut-il le faire avec objectivité et respect de l’autre.
Or, pour être objectif(ve), respectueux(se) et respecté(e), il faut apprendre des techniques de communication qui sont assez simples mais que vous ne pouvez pas inventer. En effet, comment savoir faire quelque chose que vous n’avez pas appris?
Partant, il faut aussi, et surtout, apprendre et comprendre pourquoi vous êtes en colère. Cela signifie prendre acte de sa propre responsabilité dans ce cheminement émotionnel et relationnel.
Pourquoi se met-on en colère?
La colère est donc utile pour établir des relations plus saines avec les autres, mais elle doit aussi nous permettre de mieux comprendre ce qui se passe en nous. Comme je l’ai écrit, la colère témoigne d’une insatisfaction et d’une frustration.
Elle signale à la personne qui la ressent qu’elle doit agir avant d’atteindre un point de rupture.
La colère nous permet donc de prendre soin de nos émotions et nous aide à comprendre quand il est nécessaire pour nous d’évacuer ce dont on doit se débarrasser.
Pourquoi avons-nous de la colère en nous?
Certaines personnes ont parfois l’impression qu’elles sont tout le temps en colère. Elles se sentent rongées par la colère et ont du mal à supporter de devoir vivre avec cette émotion. En effet, la colère est utile, mais elle fatigue et use souvent les nerfs.
Or, quand on ne parvient pas à l’évacuer, que ce soit en criant ou en partant courir en forêt, elle devient épuisante et handicapante. Quand la colère devient omniprésente et impossible à gérer, c’est bien souvent qu’elle est liée à d’autres problèmes de gestion des émotions.
La colère est une émotion simple et brute qui manque souvent de nuance. En fait, elle est généralement le moyen le plus simple et le plus immédiat pour notre psyché d’exprimer une émotion plus complexe que l’on refuse d’entendre.
On dit alors souvent que la colère cache quelque chose. Et, pour écrire une petite métaphore, la colère c’est un peu comme le rejet d’une chose toxique.
Un peu comme un vomissement, quand le corps rejette des aliments qu’il ne peut pas digérer et qui ne sont pas bons pour lui.
Que cache la colère?
La colère peut cacher bien des choses, mais on peut souvent toutes les résumer par la peur et le doute. Le fonctionnement du cerveau humain est très complexe, mais la colère est souvent le signe d’une peur profonde, parfois enfantine, et mal gérée.
D’ailleurs, les personnes colériques réagissent souvent de la pire manière possible quand elles craignent d’être abandonnées, critiques ou de perdre l’amour ou le respect de quelqu’un.

Beaucoup de travaux en psychologie relient la peur et la colère de manière très profonde dans notre inconscient. Tant et si bien que beaucoup de professionnels suggèrent à leur patient de s’interroger chaque fois qu’ils se mettent en colère et de se demander ce qui peut bien leur faire si peur pour qu’ils réagissent ainsi.
Ensuite, en travaillant sur sa peur, on parvient à calmer sa colère et à l’utiliser à son profit.
Comprendre le mécanisme de la colère
La colère correspond à une accumulation d’émotions diverses liées à une situation spécifique ou à diverses situations. Dès lors, cette émotion de rejet d’une situation est l’expression d’une limite.
Il est donc important de comprendre que la colère répond à une mécanique particulière. En effet, la plupart du temps, pour des raisons éducatives ou par peur de perdre la reconnaissance, les personnes ressentent de la colère mais ne l’expriment pas.
Dès lors, on accumule comme des strates, des couches, de frustrations qui peuvent se muer en ressentiment. Lequel mène à un comportement égocentrique puis victimologique.
Ce qui signifie que l’on rumine à propos de personnes ou de situations dont on se dit victime mais à propos desquelles on a pas agi, tout en considérant les autres comme seuls responsables de nos souffrances alors que, in fine, on y a soi même participé.
On est donc complice, ou otage, de ses propres frustrations. Le processus induit par la colère pose donc la question de savoir à quel moment il convient d’exprimer son désaccord d’une situation donnée.
Pour ce faire, il est nécessaire d’être honnête tant vis à vis de ses propres émotions que du respect de soi même.
Quand ce mécanisme n’est pas clairement identifié et que l’on agit pas – rapidement – en conséquence, nos émotions nous débordent et nous font avoir un comportement inversement proportionnel à l’effet désiré.
Pour être clair, si une personne est submergée par sa colère parce-qu’elle en nie la réalité, qu’elle l’a faite taire, elle prend le risque d’être dépassée par elle. De ne plus la contrôler. Dis simplement, cela se résume en une phrase: « Faire mal quand on a plus de mots ».
Il est donc vital d’apprécier sa colère pour ce qu’elle est. Le seul problème réside dans la façon d’exprimer ses émotions et, ainsi, de satisfaire ses besoins en matière d’affirmation de soi.
En effet, s’affirmer et, partant, se respecter soi comme l’autre, permet de conserver l’estime de soi puisque, ainsi, on partage la réalité de son besoin en essayant de le satisfaire au mieux dans le respect de ses limites propres comme dans le respect de l’autre.
Dès lors, si l’on souhaite qu’une personne change de comportement à notre égard, nous ne pouvons pas exiger qu’elle change. Si nous voulons que les gens changent il nous appartient de changer.
Quels besoins s’expriment par la colère?
Puisque la colère exprime très souvent une peur profonde, on la considère généralement comme la preuve d’un besoin d’être rassuré(e). D’ailleurs, c’est sans doute pour cela que la colère est aussi honteuse dans nos sociétés.
Au-delà du dialogue qu’elle vient rompre, elle exprime une peur, et donc une faiblesse exploitable par la personne en face. Bien sûr, la colère exprime parfois des besoins beaucoup plus primaires et faciles à identifier.
Beaucoup de personnes ont des tendances colériques quand elles ont très faim ou qu’elles sont très fatiguées. D’ailleurs, une bonne hygiène de vie permet généralement de réduire les crises de colère.
En dormant et en mangeant mieux, vous prenez soin de votre système nerveux et vous limitez les crises de colère liées à la peur. Vous pouvez aussi faire un travail sur la réalité de vos émotions et, ainsi, vous éviter les affres de troubles anxieux divers.
Partant, retrouver la sérénité à laquelle vous aspirez. Et en matière de sérénité, je pense à l’impérieuse nécessité de sa faire plaisir, de ressentir du plaisir.
Gérer ses émotions: Pourquoi n’arrive t’on pas à se faire plaisir?
Avoir une passion, ou au moins un hobby est essentiel dans notre équilibre personnel. S’offrir régulièrement du temps que l’on consacre uniquement à nous-mêmes, notamment à travers certaines activités que l’on aime, nous aide à rester équilibrés.
Pourtant, nombreuses sont les personnes à ne pas réussir à s’offrir ces moments de plaisir. Pas seulement par manque de temps, mais aussi, et souvent, parce qu’elles culpabilisent quand on s’occupe de soi.
Les raisons qui vous empêchent de vous faire plaisir sont nombreuses, en plus de varier beaucoup d’une personne à l’autre. Parfois, elles changent même à l’intérieur d’une seule personne au fil du temps.
Néanmoins, nos psychés fonctionnent à peu près toutes de la même manière, ce qui peut nous aider à comprendre pourquoi nous n’arrivons parfois pas à nous faire plaisir. La timidité, le manque de confiance en soi et une faible estime de soi-même sont parmi les raisons les plus fréquentes.
Quand on est timide et que l’on manque de confiance en soi, on a du mal à s’imposer face au monde.

On préfère alors bien souvent suivre les autres, voire vivre par procuration à travers eux. En conséquence de quoi, on les fait systématiquement passer avant nous. C’est un comportement fréquent et problématique chez certains parents vis-à-vis de leur enfant.
Certaines personnes ont également peur de se rencontrer elles-mêmes et de se reconnecter à leurs plaisirs et à leurs passions. On le remarque notamment chez des personnes qui ont eu l’habitude toute leur vie de s’occuper des autres.
Quand elles ont enfin l’occasion de prendre soin d’elles, elles ne savent pas comment faire et tentent plutôt de trouver quelqu’un dont s’occuper. Enfin, certaines personnes aiment également se donner une position de victime.
Dans ce cas-là, elles ne s’occupent jamais d’elle et toujours des autres pour ensuite se plaindre de n’avoir jamais de temps pour elle. Ce processus est souvent inconscient et pénible à supporter pour l’entourage.
Gérer ses émotions: Avoir du mal à se faire plaisir
Certains bourreaux de travail sont totalement incapables de prendre du repos et du temps pour eux. Parfois, la raison est à chercher parmi les causes que nous venons d’évoquer juste avant. Souvent, on doit aussi considérer la piste d’un trouble anxieux.
Effectivement, le travail est une source d’angoisse pour de nombreuses personnes. Chez celles qui souffrent d’anxiété pathologique, travailler en permanence permet de se rassurer et d’oublier son inquiétude constante.
Surtout, les bourreaux de travail sont incapables d’arrêter de travail, car dès qu’ils prennent du repos, ils culpabilisent et s’inquiètent pour leur travail.
On comprend alors rapidement comment l’incapacité à prendre du temps pour soi peut être liée au burn-out, qu’elle en soit une des causes ou une des conséquences collatérales.
Gérer ses émotions: Pourquoi toujours vouloir faire plaisir aux autres
L’incapacité de se faire plaisir se traduit aussi généralement par une incapacité à dire non, la recherche d’approbation ou encore le besoin de reconnaissance. Nous sommes si préoccupés par le bonheur et bien-être des autres que l’on est prêt à se mettre dans des situations difficiles et inconfortables pour leur faire plaisir.
En tout cas, c’est ce que l’on se dit à soi-même. En réalité, il s’agit davantage d’une peur pathologique de la désapprobation des autres. Avoir peur du regard des autres est normal et courant.
En revanche, quand l’idée de déplaire à quelqu’un nous pousse à aller à l’encontre de nos propres intérêts, c’est qu’il y a un problème. La frontière est particulièrement fine entre la gentillesse et une forme de soumission irrationnelle aux caprices des autres.
D’autant plus que l’affirmation de votre caractère et de vos envies participe à vous entourer de personnes qui vous respectent et vous apprécient vraiment.
Se faire plaisir: Pourquoi pensez-vous plus aux autres qu’à vous?
Là encore, on ne peut pas déclarer une raison unique et commune à chacun. En revanche, on peut observer certaines redondances qui aident à comprendre non pas les personnes, mais les personnalités.
Ainsi, cette tendance à vouloir toujours faire plaisir aux autres se retrouve chez les personnes qui ont reçu une éducation particulière. Les parents qui ont recours à la culpabilité et au chantage affectif apprennent à leurs enfants à craindre leur mécontentement.
De même, un enfant qui grandit dans la violence physique et psychique ne bâtit pas une bonne estime de lui-même et apprend à échapper à la violence en faisant plaisir à son parent à tout prix.
Ce genre de tendance se développe parfois à l’âge adulte si on est confronté à une personne particulièrement violente et manipulatrice. Dans le couple ou au travail, on peut rapidement apprendre à se laisser piétiner pour avoir un tout petit peu de paix.
En l’espèce, je pense au harcèlement moral comme au harcèlement sexuel. Ce genre d’habitude se transfère alors rapidement à l’ensemble de nos relations. Enfin, d’une manière générale, avoir une mauvaise estime de soi nous pousse à considérer que les autres ne nous aimeront pas s’ils savent qui nous sommes vraiment.
Dès lors, on craint de s’affirmer et de s’opposer à eux.
Même donner un avis peu clivant, mais divergent, semble impossible, tant on a peur de déplaire et de perdre la sympathie de la personne en face de soi.
Gérer ses émotions: Pourquoi est-ce important de se faire plaisir?
Se faire plaisir est absolument essentiel à l’équilibre physique et psychique de n’importe quel individu. De longues périodes sans penser à vous risquent de détériorer votre santé mentale et physique.
Si vous n’évacuez pas périodiquement les tensions et le stress, cela affectera la qualité de votre sommeil, de votre alimentation et de votre condition physique en général. Vous faire plaisir améliore également vos relations sociales.
En vous offrant des moments qui n’appartiennent qu’à vous, vous êtes ensuite plus disponible pour les autres. En vous affirmant davantage, votre présence est aussi plus agréable et enrichissante pour les autres.
Vous devez apprendre à offrir plus que vos services désintéressés aux autres: offrez-leur aussi votre personnalité et tout ce qu’elle contient d’original, quitte à courir le risque de ne pas plaire à tous.

Gérer ses émotions: Comment arriver à se faire plaisir?
Malheureusement, décider de se faire plaisir ne suffit pas toujours à vaincre ce qui nous empêche de nous faire plaisir. Nous l’avons vu, avoir du mal à se faire plaisir est – souvent – le symptôme de difficultés personnelles beaucoup plus importantes.
Voilà pourquoi on conseille toujours d’aller consulter un professionnel, psychiatre, psychologue ou comportementaliste. Même si vous pensez pouvoir vous en sortir seul, n’hésitez pas à demander de l’aide pour avancer plus vite.
Gérer ses émotions: S’appuyer sur une personne de confiance
Y-a-t-il une personne de confiance à qui vous pouvez ouvrir votre cœur? De préférence une personne qui connait des épreuves similaires aux vôtres? Et qui, dans tous les cas, est bienveillante.
Choisissez un moment opportun pour discuter de ce qui vous arrive avec cette dernière. Elle sait vous comprendre? Vous réconforter à la faveur de ses propres expériences? Profitez-en.
Le simple fait de décrire vos émotions vous libère. Cela nourrit votre bien-être mental et physique. Le témoignage de cette personne de confiance vous aide surtout à apprécier votre expérience avec une note plus gaie. Plus motivante. C’est un excellent moyen pour gérer ses émotions.
Gérer ses émotions: L’arbre des causes
Imaginons que vous soyez victime de troubles de l’endormissement. Ou de troubles du sommeil. Dés lors, faites l’inventaire des émotions qui vous empêchent d’avoir un sommeil reposant et réparateur.
Détectez toutes les causes probables qui les entretiennent. Listez toutes les actions qui, à votre sens, peuvent transformer cette situation de façon positive. Puis agissez conformément à ce que vous identifiez comme solution pour changer votre situation.
Si toutes vos tentatives pour vous libérer de certaines émotions s’avèrent inefficaces, prenez la décision d’aller de l’avant. Convainquez-vous d’avoir fait de votre mieux. Et tirez des leçons de vos erreurs – de bonne foi -, et de ces épreuves.
Pour faire encore mieux pour vous, allez plus loin encore. Utilisez les bons outils. Des outils objectifs. A cette fin, utilisez un programme thérapeutique en ligne pour traiter ces questions.
Là où il vous est difficile de découvrir la véritable source de certaines excitations, ce programme thérapeutique et comportemental en ligne vous aide de façon particulièrement efficace. Il vous permet d’apprécier votre situation d’une façon plus objective. Il vous aide à gérer vos émotions de façon efficace.
Pour accéder à ce programme thérapeutique en ligne, cliquez sur l’image ci-dessous.
Gérer ses émotions: 6 disciplines surprenantes
La bonne gestion des émotions se définit par votre capacité à pouvoir vous contrôler. A vous lâcher à bon escient. Et cela s’apprend. Vous pouvez faciliter la gestion de vos émotions en utilisant les disciplines ci-après.
Gérer ses émotions avec le yoga
Comment ne plus vous laisser emporter par des réactions primaires? En pratiquant le yoga! Cette discipline aide à mieux respirer pour assurer l’harmonie du corps et de l’esprit. Afin de se sentir mieux dans sa peau, le yoga propose des exercices respiratoires. Ils sont à pratiquer cinq à dix fois de suite.
Par exemple, la respiration haletante. C’est une série de petites inspirations en continu,. Suivie d’une expiration profonde. Il y a aussi la respiration sanglotante. Elle consiste en des inspirations qu’on bloque par paliers. Il y a bien d’autres techniques que je vous laisse le soin de découvrir.
Gérer ses émotions avec le tir à l’arc
Le tir à l’arc permet de mieux se concentrer. Ce sport offre la possibilité de faire abstraction de tout ce qui vous entoure pour ne fixer que votre cible. Faire le vide autour de soi pour ne se concentrer que sur l’objectif. C’est une excellente discipline pour savoir prendre de la distance. Mettre un frein à tout ce qui vous pollue pour ne vous concentrer que sur un point. L’essentiel.
Gérer ses émotions avec l’aïkido
L’Aïkido est un art martial transformé en un véritable art de vivre. Il a la vertu d’aider à gérer les agressions. L’aïkido apprend notamment à supprimer la crainte d’une agression. Comment?
En se servant de la force de votre adversaire pour vous défendre. L’aïkido recherche la pureté du geste et de l’esprit. Christian Tissier, professeur renommé d’Aïkido (septième dan) estime qu’avec cette discipline, je cite : «On apprend à être celui qui ne gagne pas. Il y a une vraie noblesse, même dans l’échec».
Gérer ses émotions avec le chant
Le chant a une vertu thérapeutique connue. Notamment dans la vie quotidienne, face aux réactions agressives. Quand vous êtes énervé(e), apprenez à faire des vocalises. Çà calme. La vocalise est une pratique qui consiste à chanter sans articuler des paroles. Sans nommer les notes.
Par des exercices répétés, vous parvenez à réduire les contractions musculaires . Celles-là mêmes qui génèrent de la tension. De l’épuisement. Et d’autres émotions. En ce qui me concerne, je passe ma vie à chanter. A chantonner. Même en sourdine. Tout le temps. Partout,. Et par tous les temps.
Gérer ses émotions en pratiquant l’apnée
L’apnée consiste à suspendre votre respiration sous l’eau,. Malgré la pression. Pour y parvenir, il faut travailler votre sang-froid. Apprendre à maîtriser votre peur. Hors de l’eau, l’apnée aide à prendre du recul. Cela facilite des réactions émotionnelles plus calmes et réfléchies.
Gérer ses émotions en jouant au poker
Oui, je sais, Cela peut paraître un peu fou. Au poker, plus les mises sont élevées, plus les sensations sont fortes. Et plus il faut savoir les masquer. Le poker est recommandé pour apprendre à se contrôler à 100%.
Le principe de triomphe dans ce jeu est de savoir faire croire à son adversaire qu’il a un jeu différent de celui qu’on tient entre les mains. C’est un jeu des manipulateurs. Les joueurs estiment que la table de poker est une école de la vie. D’aucuns tiennent le propos suivant: «le contrôle de soi sert au contrôle des autres». A méditer.
Gérer ses émotions avec un programme comportemental en ligne
J’espère que cet article, comme les conseils dont vous venez de prendre connaissance vous aident à mieux gérer ses émotions. Je me permets de vous rappeler que Le Programme Thérapeutique et Comportemental en Ligne ARtUS vous est accessible.
C’est un outil créé pour vous aider à traiter n’importe quel type d’angoisse, de phobie, d’anxiété ou de toc. Partant, un moyen simple, efficace, et à la portée de tous pour gérer ses émotions.
Savoir gérer ses émotions est, bien évidemment, important pour l’équilibre mentale de chacun(e) d’entre nous. Mais il est une particularité qui peut rendre cet exercice difficile.
J’ai nommé l’hypersensibilité ou le fait d’être une personnalité hypersensible. Je vous en parle juste en-dessous.
Gérer ses émotions: L’hypersensibilité
L’hypersensibilité désigne une sensibilité plus haute que la moyenne. On ne doit pas la confondre avec l’hyperémotivité, même si les deux peuvent cohabiter. L’hypersensible n’est pas seulement touché(e) par des émotions plus fortes que la moyenne.
Il ou elle est également hypersensible aux stimulations, comme les lumières ou les bruits trop fort. Alors que le sujet est de plus en plus à la mode, comment savoir si l’on est vraiment hypersensible?
Gérer ses émotions: Comment reconnaître un hypersensible?
Comme son nom l’indique, l’hypersensibilité a une sensibilité plus importante que la moyenne. Les stimulations physiques et psychologiques ont un impact plus important sur les personnes hypersensibles.
Ainsi, on les désigne souvent comme des personnes intelligentes et attentives, mais également toujours à fleur de peau, irritables et parfois même lunatiques. Depuis quelques années, l’hypersensibilité est devenue le nouveau sujet à la mode.
Les livres de célébrités qui s’autoproclament hypersensibles fleurissent et le grand public s’en empare.

Résultat, toute l’attention qu’attire l’hypersensibilité empêche certains patients de découvrir la cause réelle de leurs difficultés. En effet, l’hypersensibilité est un phénomène répandu et qui touche des millions d’êtres humains.
En revanche, sa définition est souvent si large qu’elle permet en fait de désigner n’importe quel être humain anxieux et surmené.
Elaine Aron, une psychologue spécialiste de l’hypersensibilité précise notamment que l’introversion et la timidité sont trop souvent confondues avec l’hypersensibilité.
Comment fonctionne un hypersensible?
La première chose à comprendre, c’est que la science n’est pas encore parvenue à définir clairement un type homogène d’hypersensible. Ainsi, chaque patient diagnostiqué hypersensible a dans les faits un profil différent et des comportements variés.
Reconnaître un hypersensible sur la simple base de son fonctionnement et de son témoignage n’est pas forcément possible. Si on doit résumer le fonctionnement d’un hypersensible, on peut dire qu’il s’agit d’individus qui peinent à traiter correctement la quantité d’informations qu’ils reçoivent.
Cette difficulté de traitement n’est pas due à une difficulté neurologique ou mentale, mais bien parce qu’ils reçoivent trop d’informations. Cet excès de ressenti peut avoir des conséquences variables sur les individus qui en souffrent.
Certains sombrent dans la dépression quand d’autres se noient dans les occupations. Dans tous les cas, l’excès d’informations dépasse l’hypersensible et le submerge, même quand il ne s’en rend pas compte.
À terme, cela l’use nerveusement et peut rendre ses interactions avec l’extérieur difficiles. Comme il supporte mal les stimulations importantes et prolongées, il a souvent besoin de beaucoup de temps seul au calme pour se retrouver.
Hypersensibilité et troubles anxieux
L’hypersensibilité pose plusieurs questions délicates, notamment parce que le risque de la confondre avec un trouble anxieux est important. Les personnes souffrant d’anxiété vivent dans l’inquiétude permanente.
Or, la peur aiguise nos sens et fatigue nos nerfs à mesure qu’elle stimule nos sens.
Résultat, les personnes anxieuses s’isolent, apprécient le calme et la solitude, exactement comme les hypersensibles. En plus, une personne souffrant d’hypersensibilité aurait davantage de chances de développer un trouble anxieux avec le temps.
Autant de lien difficile à démêler entre les deux problèmes.
Gérer ses émotions: Quelle est la cause de l’hypersensibilité?
La cause exacte de l’hypersensibilité n’est pas connue. Elaine Aron, la spécialiste de la question, suggère que l’hypersensibilité a des origines génétiques. Elle se transmettrait donc de génération en génération sans que l’on sache exactement comment puisque le gène en question n’a pas été identifié.
La préservation d’un tel trait génétique suggère qu’il n’est pas dangereux pour la santé et que l’hypersensibilité serait même utile pour la survie de l’espèce. D’un autre côté, les recherches de cette psychologue suggèrent également que l’environnement joue un rôle dans le développement de l’hypersensibilité.
Les personnes ayant vécu une enfance violente et certains traumatismes très jeunes développeraient un rapport à la réalité différent.
En construisant des barrières pour se protéger dès leur plus jeune âge, ces patients développent difficilement les filtres nécessaires pour gérer certaines stimulations et les émotions qui les accompagnent.
Aujourd’hui, la thèse selon laquelle l’hypersensibilité est le résultat d’une histoire personnelle fait davantage consensus. C’est également une thèse qui la rapproche du fonctionnement des troubles anxieux, même si l’hypersensibilité n’est pas considérée comme un trouble ou une pathologie.
Gérer ses émotions: L’hypersensibilité est-elle une pathologie?
Non, l’hypersensibilité n’est pas une pathologie. Ce n’est pas un trouble psychique et ce n’est pas non plus une maladie mentale. Les personnes qui souffrent d’hypersensibilité prennent généralement la mesure de leur différence au début de leur vie d’adulte.
Au fil des ans, ils apprennent à mieux s’adapter pour combler les difficultés émotionnelles qui résultent de leur hypersensibilité. L’hypersensibilité n’est pas non plus une maladie physiologique ou neurologique.
Les personnes qui semblent en souffrir ne présentent aucun trouble du fonctionnement neurologique ou psychique. Rien dans le fonctionnement de leur organisme ne permet de comprendre cette hypersensibilité.

En revanche, l’hypersensibilité peut provoquer des maladies avec le temps si elle est mal gérée. D’abord parce que certains hypersensibles développent des formes légères de paranoïa. On les appelle les «sensitifs de Kretschmer».
Ensuite, parce que l’hypersensibilité favorise les dépressions et le développement de trouble anxieux. Heureusement, l’hypersensibilité peut être très bien vécue par beaucoup de personnes.
Même celles qui ont plus de difficultés vivent des vies normales grâce à l’aide d’une thérapie.
Gérer ses émotions: Quel métier peut-on faire quand on est hypersensible?
On peut difficilement conseiller une liste de métiers qui conviendraient à tous les hypersensibles puisque chacun a son histoire personnelle. En revanche, les hypersensibles ont souvent besoin de donner un sens à leur travail et ne supportent pas de se sentir inutiles ou pas suffisamment appréciés.
Ils devront donc écouter leur cœur et travailler durement pour accéder au métier qui leur plaît. On pourra également leur conseiller de choisir des métiers qui leur offrent un environnement de travail calme.
Paradoxalement, on retrouve beaucoup d’hypersensibles dans les métiers d’art, notamment de la scène. Les hypersensibles y excellent souvent, mais ce ne sont pas les environnements les plus favorables à une bonne santé mentale.
En matière de santé mentale, ce qui, je le reconnais, me fait sourire, je suis un hypersensible. J’eusse apprécié les métiers de l’art mais la vie a fait que je me suis destiné au métier de l’art thérapeutique.
Ainsi, ce qui me rendait vulnérable est devenu une force.s émotions
Gérer ses émotions: Quel professionnel consulter quand on est hypersensible?
On conseille très souvent aux hypersensibles de se faire suivre par un professionnel, même pendant les périodes ou tout va bien. La psychothérapie, sur le long terme, permet de développer un rapport plus équilibré au monde et à ses stimulations.
Les hypersensibles peuvent alors mener des vies parfaitement normales, voire souvent plus riches que la moyenne. On conseille également le recours à la thérapie comportementale aux hypersensibles qui souffrent de troubles induits par leur situation.
Certains hypersensibles, par exemple, ont d’importantes difficultés à regarder dans les yeux ceux qui leur parlent. Un comportementaliste peut travailler précisément sur des problèmes ciblés de ce genre.