D’après certaines études, environ 3% de la population française souffre de toc, c’est à dire d’un trouble obsessionnel compulsif.

Cela signifie que près de 2 millions de personnes souffrent de troubles anxieux lesquels sont accompagnés d’obsessions. Leurs conséquences sont les troubles paniques, et la phobie sociale pour ne citer que les plus importants.

Cela en dit long sur l’état d’angoisse récurrent d’une partie de la population française et si l’on ramène ce chiffre à l’équivalent de la population mondiale, ces données donnent le vertige.

Dans le présent article, j’essaie de préciser la définition du toc et aussi de vous raconter l’histoire d’Amélie qui vit un mal-être profond.

Définition du toc

Un toc, ou trouble obsessionnel compulsif, est un trouble émotionnel qui s’exprime au travers de pensées récurrentes et intrusives qu’il est impossible de contrôler. Par exemple, c’est le cas des ruminations à caractère obsessionnel, ou des pensées obsessionnelles issus de la question de savoir comment surmonter un deuil.

Ainsi, une personne qui souffre de toc met en place toute une série de rituels ou de pensées qui deviennent obsessionnels afin de contrôler une peur allant ainsi jusqu’à se poser la question de comment se faire vomir quand il s’agit d’une peur d’être malade ou infecté. On peut donc parler de symptôme de l’anxiété quand on parle de troubles obsessionnels compulsifs.

Le trouble obsessionnel compulsif consiste donc en une action ou une pensée ou les deux dans des séquences répétées et incontrôlables. Ils ont vocation à rassurer la « victime ». A titre d’exemple, un toc s’exprime au travers de pensées liées à l’hygiène : le lavage des mains, le nettoyage de la maison, du linge, etc.

Un toc peut aussi s’exprimer par la disposition spécifique d’un certain nombre d’objets sur des meubles, une volonté précise d’un ordre précis des choses, ou encore le rangement, pour ne citer que ces trois exemples.

Le trouble obsessionnel compulsif peut aussi s’exprimer par des pensées liées à des séries de chiffres, c’est à dire de compter ou de décompter une série de nombres dans un certain ordre suivi d’un autre autre, ou de séquences particulières de chiffres à multiplier, additionner, soustraire, etc.

In fine, le toc existe en fonction de la personnalité de chacun. Il n’y pas de trouble obsessionnel compulsif plus représentatif que d’autres. Ces troubles s’expriment le plus souvent sur la foi d’éléments spécifiques liés à l’histoire de vie de chaque personne sachant que, pour la plupart d’entre eux, un toc commence à exister dès l’enfance.

Quelle est l’origine des toc ?

L’origine physiologique et neurologique des toc ou des troubles obsessionnels compulsifs n’est pas connue. L’approche psychologique et psychiatrique permet néanmoins de mieux comprendre l’origine des toc.

Les médecins et les comportementalistes classent les tocs parmi les troubles anxieux, des troubles psychiques provoqués par un traumatisme ou un environnement propice à l’angoisse.

Un toc se caractérise par deux aspects essentiels :

  1. La survenue de pensées obsessionnelles, incontrôlées et répétitives.
  2. Des gestes ou des comportements compulsifs pour apaiser les pensées obsessionnelles.

Sans la combinaison de ces deux éléments, on ne parle pas de troubles obsessionnels compulsifs. En revanche, les pensées obsessionnelles peuvent apparaître dans un trouble anxieux et mener progressivement à l’émergence de gestes compulsifs.

Quelles sont les causes des toc ?

La médecine ne connaît pas les causes physiologiques et neurologiques des toc. Certaines études suggèrent qu’un enfant a 8 % de chance de développer des toc si un de ses parents en souffre lui-même.

Dans la population générale, le risque n’est que de 2 %. L’origine partiellement génétique des toc est donc une hypothèse valable, mais dont la démonstration n’est pas encore définitive.

D’un point de vue psychologique, les toc auraient deux origines :

  • Un traumatisme,
  • Le développement progressif d’un trouble anxieux.

Certains traumatismes provoquent des troubles anxieux et des phobies. Dans l’histoire des patients qui souffrent de toc, on trouve souvent la présence d’un traumatisme important, parfois pendant l’enfance.

Pour reprendre grossièrement l’exemple de la porte fermée ou non, un cambriolage particulièrement traumatisant peut favoriser l’apparition d’un toc de ce genre. Par ailleurs, les tocs comptent parmi les nombreux troubles anxieux qu’un patient peut développer.

Or, les troubles anxieux ne surviennent pas seulement après un traumatisme. Parfois, l’éducation reçue chez les enfants provoque l’apparition de l’anxiété. Les violences physiques et psychologiques sont aussi une source fréquente, mais pas la seule.

Les enfants qui grandissent avec des parents eux-mêmes anxieux auront plus de chances de développer des troubles anxieux, parmi lesquels les tocs.

Pour information, j’ai écrit un article complémentaire sur les toc, article qui traite de tout ce qui concerne les troubles obsessionnels compulsifs.

Quels sont les symptômes des toc ?

Les symptômes des toc varient d’une personne à l’autre. Ci-après, vous trouverez une liste de ces symptômes de trouble obsessionnel compulsif. Leur nombre est très en deçà de la réalité. Attention : qui dit une personne, dit un ou plusieurs toc rattachés à l’histoire de cette même personne.

Les symptômes de trouble obsessionnel compulsif sont principalement basés sur la peur, et se fondent sur les facteurs suivants :

  • Maladie,
  • Incendie,
  • Perte de contrôle,
  • Hygiène,
  • Peur irrationnelle. Pour être mené à son terme, il faut qu’un acte soit précédé d’un certain nombre de rituels,
  • Toujours respecter le même cheminement de pensées et d’actes. Il s’agit de pouvoir envisager de faire une chose ou une autre,
  • Recherche de perfection en tous domaines.

En matière de symptômes de toc, le plus important à retenir est qu’il y a trouble obsessionnel compulsif à compter du moment où aucun acte n’est envisagé sereinement. Qu’il s’agisse d’un acte social, affectif, économique, etc. Il est obligatoirement précédé d’un certain nombre de rituels lesquels sont répétés à l’envi jusqu’à être parfaits.

Ces rituels, ou comportements compulsifs, rassurent la personne pour un temps. Mais, le plus souvent, un fond d’angoisses persiste ce qui amène la personne à reproduire ses comportements obsessionnels et ce jusqu’à entière satisfaction. Or, ce signe de satisfaction n’est jamais vraiment atteint.

Qu’est-ce qui provoque les toc ?

Les tocs sont des troubles anxieux. Leur première origine, c’est l’anxiété dont souffre le patient. Chez certaines personnes, cette anxiété provoque des troubles anxieux généralisés.

Chez d’autres, cela produit des phobies qui correspondent parfois à des traumatismes. Enfin, certains patients développent des tocs, c’est-à-dire des pensées obsessionnelles dont ils ne peuvent se débarrasser que temporairement en réalisant compulsivement certains gestes.

Par exemple :

  • S’assurer de la bonne fermeture à clé d’une porte (appartement, maison, voiture),
  • Nettoyer la poignée d’une porte de façon obsessionnelle,
  • Ranger en permanence,
  • Faire le ménage plusieurs fois par jour voire, sans discontinuer,
  • Etc.

Je me souviens d’une dame, devant chez moi, qui gare sa voiture. Je suis dehors avec mon chien que, comme d’habitude, j’attends… Mon regard se pose sur cette dame.

Je la vois sortir de sa voiture, fermer la porte conducteur, puis appuyer sur la télécommande pour fermer les portes de la voiture électroniquement. Jusque là rien que de trés commun. C’est après que ça se gâte.

Je pense qu’elle va longer sa voiture puis s’en aller. Eh bien non. Elle vérifie une première fois la fermeture de la porte côté conducteur, puis réalise la même chose une seconde fois. Ensuite, elle se dirige vers les portes arrières, les vérifie, c’est à dire qu’elle tente de les ouvrir alors qu’elles sont verrouillées.

Vues de ma place, elles sont bien fermées mais, contre toute attente, cette dame revient vers la porte avant puis vérifie encore. A un moment, elle rouvre les portes de sa voiture, puis les ferme de nouveau avec sa clé électronique.

Pour vérifier encore et encore.

J’ai fini par rentrer chez moi alors qu’elle recommençait. Là, vous pourriez vous interroger quant au fait que je ne suis pas allé la voir pour lui parler de ce qui semblait être son problème et je vous répondrais qu’alors que mon métier était écrit en toutes lettres sur la porte, elle ne m’a pas consulté.

D’ailleurs, je l’ai revu plusieurs fois, et elle ne m’a jamais sollicité. Peut-être cette dame s’était faite voler une précédente voiture et cela l’aura traumatisé ?

Je vous concède que ce que cette personne faisait n’était pas un toc de propreté mais j’ai souvent vu des hommes agir de même en nettoyant leur voiture. Dans les deux cas, il s’agit effectivement de toc de vérifications mais, mécaniquement, cela revient au même.

Comment faire la différence entre manie et toc ?

Les pensées obsédantes nous touchent tous un jour ou l’autre de notre vie. Quand on rencontre une difficulté personnelle ou professionnelle, nous ruminons naturellement de nombreuses pensées.

De même, nous avons tous ce que nous appelons parfois des manies, ces petits gestes du quotidien nous rassurent et participent à augmenter artificiellement notre sensation de contrôle sur le réel dont nous ne contrôlons pourtant pas grand-chose.

À bien des égards, nos petites manies quotidiennes se rapprochent des nombreuses superstitions que l’on retrouve dans toutes les cultures.

Comment traiter un toc de propreté?

Grâce à des gestes simples et des petites croyances du quotidien, nous parvenons à nous rassurer face à un monde que nous ne comprenons pas toujours. Néanmoins, quand les manies deviennent nombreuses et importantes, comment les différencier du toc ?

Pour le savoir, je vous suggère de consulter un professionnel de la santé mentale. Il ou elle peut poser un diagnostic. En revanche, ce diagnostic peut être réalisé facilement sans l’aide d’un professionnel.

En effet, si vos manies rendent votre quotidien difficile parce que vous ne pouvez plus vivre sans elles, alors vous souffrez sans doute d’anxiété, et de l’anxiété au toc, voire au toc d’hygiène, le chemin est court.

Par exemple, soyez vigilant(e) quant à la différence essentielle entre être rassuré(e) par un geste simple et paniquer quand on ne peut pas faire ce geste simple.

Les toc de contamination

A l’instar des tocs d’hygiène, la peur d’être contaminé(e) par un germe, une bactérie, des irradiations ou je ne sais quoi d’autre relève du même processus compulsif que les toc d’hygiène.

Un trouble obsessionnel compulsif lié à la peur d’être infecté(e) peut être déclenché par n’importe quoi à n’importe quel moment. Je me rappelle d’une patiente qui n’avait de cesse de laver le linge de sa famille par peur qu’il soit contaminé.

Son toc la poussait jusqu’à la contraindre à se changer trés régulièrement craignant que ses propres vêtements soient contaminés. Le problème étant qu’en lavant son propre linge, le linge qu’elle venait de laver pouvait avoir été potentiellement infecté lui aussi.

Bien que vivant dans une zone d’habitation non susceptible d’être irradiée, cette dame était convaincue du contraire. Elle anticipait donc chaque geste du quotidien ce qui faisait de sa vie un enfer.

Nous avons travaillé ensemble et, trés rapidement, nous sommes aperçus que ses toc étaient liés à une obsession du contrôle et de la peur du jugement. Entre la peur de mal faire, la peur de ne pas être à la hauteur, et j’en oublie, cette patiente anticipait sans cesse.

A tout vouloir contrôler, elle avait fini par devenir otage de ses peurs qu’elle pensait éloigner en contrôlant son environnement. Bien sûr, de tels comportements ont produit l’effet inverse : plus elle contrôlait, pire c’était.

Elle en est d’ailleurs devenue assez agressive avec ses proches lesquels étaient soumis à une sorte de diktat tant à propos de la peur d’une éventuelle contamination que de règles d’hygiène strictes à respecter.

Ce toc de contamination était d’autant plus sévère que cette personne doutait en permanence d’avoir fait ce qu’il faut pour éviter tout risque. Mais rien ne la rassurait jamais tant que de réitérer des comportements obsessionnels ce qui rajoutait au problème.

Cette dame a toujours refusé de lâcher prise. Le changement induit par l’éventualité de se débarrasser de ses tocs de contamination était pire que le problème lui même.

Aller bien, aller mieux, être plus sereine, lui faisait de nouveau craindre d’avoir du plaisir dans sa vie et d’y prendre goût. Partant, de ne plus contrôler, ou de ne plus se contrôler et, par extension, d’avoir des comportements irresponsables.

Elle ne s’accordait aucun droit au plaisir quel qu’il soit. Sa vie n’était que devoirs et obligations et, pour satisfaire une telle injonction, les troubles obsessionnels compulsifs de contamination avaient toute leur place, au même titre que le toc d’hygiène.


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Comment reconnaître les pensées obsessionnelles ?

Les pensées obsessionnelles qui caractérisent les toc sont des pensées incontrôlées et répétitives. Le patient qui les subit a conscience qu’elles sont irrationnelles, mais il ne contrôle pas leur apparition.

Quand la pensée obsessionnelle s’installe, le patient est incapable de l’ignorer.

Quand il tente de les repousser, elles augmentent jusqu’à forcer le patient à agir pour la calmer ou la contenir. A ce propos, on ne doit pas confondre les pensées obsessionnelles des toc avec les ruminations caractéristiques des personnalités anxieuses.

La pensée obsessionnelle s’intègre dans un toc parce qu’elle oblige le patient à réagir immédiatement et de manière compulsive pour calmer son obsession : par exemple, il vérifie qu’il a bien fermé sa porte ou en nettoyant plus que de besoin.

Comment reconnaître les gestes compulsifs des toc ?

On reconnaît les gestes compulsifs qui caractérisent le toc à leur capacité à calmer temporairement les pensées obsessionnelles. On ne doit pas confondre avec un simple tic. Le tic est un geste répétitif et incontrôlé qui n’est pas consciemment pensé par le patient.

Le geste compulsif du toc vient répondre à des pensées obsessionnelles bien précises. Malheureusement, le geste obsessionnel ne suffit jamais à calmer l’inquiétude du patient. On parle d’ailleurs de toc quand l’application de gestes compulsifs se répète de manière irrationnelle.

Par exemple, vérifier trois fois de suite que la porte est bien fermée est un signe caractéristique du toc. La personne qui en souffre est obsédée par cette question et ne parvient pas à se rassurer par une simple vérification.

Son obsession est telle qu’elle envisage toujours d’avoir pu se tromper.

toc et ruminations mentale

Un bénéfice caché

Ce qu’il convient de retenir, c’est qu’un trouble obsessionnel compulsif a pour vocation de rassurer la personne. Or, cette façon de se sécuriser finit par échapper au contrôle de l’intéressée bien que cette façon de faire fonctionne quelques temps.

Du coup, le quotidien de la personne s’en trouve durablement affecté et, de solution, cela devient un problème puis un réel handicap dans la vie quotidienne.

La prise en charge des troubles obsessionnels compulsifs est particulièrement difficile mais réussit dans la plupart des cas.

Encore une fois, il s’agit toujours d’une question de personne et de contexte. De fait, il subsiste une question à se poser à propos de ces toc. Quels risques sa victime prend à retrouver son autonomie ?

Puisque la personne cherche à se rassurer, c’est qu’il y a un bénéfice caché à agir de la sorte. Or, la personne devient otage, et esclave, de ce bénéfice.

Quand la propreté vire à l’obsession

Les troubles obsessionnels compulsifs (toc) prennent de nombreuses formes variées. Quand l’obsession concerne la propreté du corps, on parle alors de toc d’hygiène. Certaines personnes se lavent les mains en permanence quand d’autres se douchent entièrement et souvent plusieurs fois dans la même journée.

Le toc affecte durement la vie sociale, empêchant, notamment, les contacts physiques.

Les origines du toc d’hygiène

On ne connaît jamais l’origine exacte de l’anxiété parce qu’elle change d’une personne à l’autre. Pour ce qui me concerne, en ma qualité de comportementaliste, je sais d’expérience que le toc d’hygiène est toujours un écho à une problématique plus profonde.

Il est notoire que l’apparition de troubles anxieux chez une personne est souvent liée à un traumatisme ou à une éducation propice. La plupart du temps, des parents anxieux transmettent l’anxiété à leurs enfants en les inquiétant en permanence.

De même, un accident de la route est susceptible de produire une réaction anxieuse qui développera ensuite une phobie de conduire sur autoroute. Comme la phobie, les tocs surviennent donc souvent après un traumatisme.

Certaines victimes de viol développent des tocs d’hygiène parce qu’elles essayent de se débarrasser de la violence dont elles ont été victimes (se sentir sales, souillées, etc). En revanche, les tocs diffèrent de la phobie dans la mesure où on leur échappe plus difficilement.

Les toc d’hygiène n’ont pas nécessairement besoin d’une situation particulière pour apparaître. La phobie produit des stratégies d’évitement, alors que le toc provoque des gestes compulsifs.

Comment appelle-t-on une personne qui se lave tout le temps ?

Les personnes qui souffrent de tocs n’ont pas de nom en particulier dans le langage courant, même si on les qualifie parfois de maniaques, notamment quand elles sont obsédées par l’hygiène ou le rangement.

D’un point de vue médical, on parle parfois de personnalité anxieuse, de personnalités obsessives ou de personnalités compulsives. Les patients qui souffrent de tocs ne correspondent pas toujours au même type de personnalité.

D’ailleurs, certains ont même plusieurs types de personnalités qui se chevauchent et se recoupent. Fréquemment, l’anxiété provoque les obsessions qui entraînent elle-même les compulsions.

Est-ce grave d’avoir des toc d’hygiène ?

Les toc d’hygiène, ou troubles obsessionnels compulsifs liés à l’hygiène, ne semblent pas graves de prime abord. Pourtant, ils peuvent avoir des conséquences importantes à long terme. Quand on pense au toc d’hygiène, on est tenté de considérer qu’il n’y a pas de mal à rester le plus propre possible.

Après tout, on s’épargne beaucoup de maladies en étant vraiment soigneux et respectueux de son hygiène. Malheureusement, c’est oublier la souffrance psychique qui est à l’origine de ces pensées obsessionnelles et des gestes qu’elles produisent.

Les patients qui ont des tocs sont généralement dans une grande souffrance car ils subissent l’intrusion permanente de pensées obsédantes. L’impact des tocs sur la vie sociale et quotidienne est souvent très important.

Dans certains cas, les tocs ont également des conséquences sur la santé physique et physiologique. Dans le cas des tocs d’hygiène, le nettoyage répété et excessif abîme la peau.

J’ai le souvenir de la peau des mains, rouges et brûlées, ainsi que de l’odeur – forte – d’eau de javel, d’une femme de 50 ans qui se lavait le corps entier des dizaines de fois par jour avec ce produit oxydant et désinfectant.

Au-delà de la douleur que provoque une peau asséchée, c’est l’ensemble de l’équilibre du corps qui est mis en danger. Des plaies apparaissent et les infections peuvent se multiplier. D’une manière plus générale, les gestes compulsifs des tocs d’hygiène sont parfois exécutés de manière mécanique, irréfléchie et précipitée, partant, de façon trés anxieuse.

Résultat, ils sont à l’origine de nombreux accidents variés chaque année. Les tocs ne sont donc pas graves en eux-mêmes, mais ils ont des conséquences parfois dramatiques.

Existe t’il des traitements efficaces pour soigner un toc ?

Pour soigner un trouble obsessionnel compulsif, tout est une question de contexte et de personne. Mais il existe bel et bien un traitement des toc, un traitement efficace et durable.

Le traitement des troubles obsessionnels compulsifs n’est pas nécessairement long ni ingrat. Du fait de leur mécanisme, il est vrai que les toc sont souvent compliqués. Le travail consiste donc à comprendre comment s’organisent et vivent ces troubles obsessionnels compulsifs et ce, de façon précise.

Seule une contextualisation très fine favorise un tel niveau de compréhension. Ensuite, il convient d’être suffisamment créatif en matière de stratégie thérapeutique. C’est la particularité de l’approche comportementale pour éliminer définitivement les toc de façon progressive et naturelle, sans médicaments.

Il est important de préciser que les troubles obsessionnels compulsifs sont souvent le fruit d’une angoisse sourde laquelle s’est établie depuis fort longtemps.

Il est donc nécessaire de comprendre la mécanique du problème mais pas seulement. Autant que faire se peut, il faut identifier la genèse du problème parce qu’effectivement, le toc est souvent le symptôme d’un autre problème.

Pour traiter un toc, je mets à votre disposition mon programme thérapeutique et comportemental en ligne. C’est ma façon de satisfaire à mon engagement professionnel, c’est à dire de vous offrir tous les moyens de vaincre les troubles obsessionnels compulsifs.

N’essayez pas de guérir seul(e) et faites vous aider

Pour se débarrasser définitivement d’un toc, on doit d’abord aider le patient à vaincre les pensées obsessionnelles. C’est une étape délicate, car le patient a souvent l’impression de n’avoir aucun contrôle sur ces idées irrationnelles qui le submergent.

Certaines thérapies permettent d’apprendre à objectiver ses pensées pour reprendre le contrôle. À ce titre, on conseille toujours aux personnes qui souffrent de toc de consulter un professionnel comme un psychiatre, un psychanalyste ou un comportementaliste.

Dans tous les cas, on déconseille fortement d’essayer de guérir seul de ses toc. Les pensées obsessionnelles altèrent le rapport à la réalité du patient et il ne peut donc pas les affronter seul. De même, si vous souffrez de tocs très légers, vous ne devez pas les ignorer.

Les probabilités qu’ils empirent sont très élevées. L’anxiété, les troubles anxieux et les tocs évoluent en permanence et rarement dans le bon sens si on ne se fait pas aider. Un toc très léger est susceptible d’empirer jusqu’à vous rendre la vie impossible.

Les médicaments sont-ils efficaces ?

Contre les troubles obsessionnels compulsifs, plusieurs médicaments peuvent être utilisés. Généralement, ils sont tous regroupés en deux catégories :

  • Les anxiolytiques,
  • Les antidépresseurs.

Les anxiolytiques sont très efficaces mais leur effet est temporaire. Ils ont également de nombreux effets secondaires et ne soignent pas l’origine du problème. Ils n’apaisent l’angoisse ou les symptômes d’anxiété que de façon temporaire.

On utilise ce type de médicament surtout pour gérer les crises. Les antidépresseurs sont plus compatibles avec une prise sur le long terme. En revanche, tous les troubles anxieux et les toc ne sont pas liés à une dépression, ce qui signifie que vous devez être attentif(ve) aux effets des antidépresseurs pour ne pas en consommer inutilement.

Traitement des troubles obsessionnels compulsifs: la thérapie comportementale

Comment gérer les toc grâce à l’approche systémique de Palo Alto ?

Depuis plusieurs années, l’Assurance maladie et l’OMS considèrent les thérapies comportementales comme la meilleure solution contre les troubles anxieux. Les patients qui souffrent d’anxiété généralisée, de phobie ou de toc obtiennent de très bons résultats quand ils consultent un comportementaliste.

Plus de neuf patients sur dix sont définitivement soignés après quelques semaines de thérapie seulement.

L’approche stratégique et brève, qui est une approche comportementale, repose sur des exercices bien précis qui accompagnent le patient dans son parcours.

Dans un premier temps, la personne qui consulte doit apprendre à objectiver puis à neutraliser les pensées à l’origine de ses obsessions.

Ensuite, d’autres exercices la place mentalement dans des situations caractéristiques pour l’aider à les éradiquer, maintenant qu’il objective ses inquiétudes les plus fortes.

L’approche systémique de palo Alto est très efficace parce qu’elle cible un problème en particulier et c’est donc un excellent complément à une psychothérapie menée sur le long terme.

La psychothérapie permet d’explorer sa psyché pour y déceler l’origine de ses troubles et apprendre à mieux analyser son propre fonctionnement.

La psychothérapie ne cible pas les problèmes en particulier et laisse le patient plus libre d’explorer. Attention toutefois : je vous déconseille fortement de suivre une thérapie comportementale et une psychothérapie de type analytique en même temps.

Pourquoi ?

Tout simplement parce-que la première est opérationnelle – fonctionnelle – là où la seconde est normative. Il y a donc un fort risque de conflit intrapsychique.

Je vous rappelle que l’approche systémique de Palo Alto intervient sur le « comment » alors que la psychothérapie intervient sur le « pourquoi ». D’où une sorte de conflit d’intérêt et de loyauté.

Comment se débarrasser de troubles obsessionnels compulsifs ?

Contre les troubles obsessionnels compulsifs, l’approche comportementale systémique et stratégique reste la meilleure solution. Elle permet de vaincre de nombreux troubles anxieux en quelques semaines seulement.

La thérapie comportementale, stratégique et brève, est particulièrement efficace contre les tocs grâce aux outils thérapeutiques qu’elle utilise.

Puisqu’un toc se caractérise par la survenue intempestive de pensées obsédantes, le travail cognitif consiste à neutraliser les pensées obsédantes ou en les éliminant totalement ou par la mise en place de pensées plus constructives.

En ce qui me concerne, je préfère la première solution puisqu’elle est bien plus stratégique, facile et quantifiable (en termes de résultats acquis). Dans le cas du toc d’hygiène, le patient apprend des techniques comportementales pour contraindre son cerveau à ne pas sur réagir face à des stress divers.

Dans la même veine, sur la foi d’une stratégie adaptée au patient, la thérapie comportementale propose des exercices comportementaux spécifiques. Dans un premier temps, le thérapeute comportemental vous aide à classer les gestes compulsifs en les hiérarchisant.

Ensuite, vous commencez à travailler d’abord sur le geste que vous avez le plus de mal à combattre et, progressivement, vous apprenez à combattre tous les gestes compulsifs, du plus difficile au plus simple.

Pourquoi dans ce sens ? Tout simplement pour bénéficier de l’effet systémique d’un tel exercice. En commençant par travailler le geste compulsif le plus handicapant, et en le neutralisant, il interagit sur les troubles obsessionnels compulsifs de moindre intensité (les moins anxiogènes).

Chaque fois que vous avez neutralisé un toc d’hygiène, ou une situation anxiogène associée, vous passez à la suivante. En travaillant ainsi, grâce à un travail thérapeutique régulier et impliqué, les patients viennent à bout de leurs tocs en quelques semaines seulement, parfois même en quelques jours (je l’ai vécu).

Pour conclure, je vous rappelle que l’approche systémique dite stratégique et brève issue du modèle Palo Alto guérit plus de 95% des patients victimes de toc en quelques semaines seulement.

Cette thérapie stratégique et brève peut se suivre à distance, directement sur internet. A contrario, une psychothérapie de type psychologie est une approche trés différente.

Elle se déroule sur plusieurs années et ne cible pas directement le trouble anxieux. Elle consiste à explorer votre psyché pour vous aider à affronter vos difficultés. Il convient donc de faire un choix : comprendre « pourquoi » (psychologie : ça prend des années) ou agir sur le « comment » (approche comportementale : 2 à 3 mois).

Pour trouver une solution aux toc, je vous laisse donc faire le choix du mode thérapeutique qui vous convient.

Si vous êtes intéressé(e) par l’approche systémique de Palo Alto, je vous invite à bénéficier du protocole de thérapie comportementale que j’ai conçu pour vaincre les toc, et vous suggère de cliquer sur le lien ci-dessous :


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Article mis à jour le 12 novembre 2023 par Frédéric Arminot.


Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats). Pour en savoir +, je vous invite à prendre connaissance du protocole de résolution de problèmes en ligne que j'ai conçu. Si vous le souhaitez, vous pouvez aussi bénéficier de consultations thérapeutiques en cliquant sur ce lien : Consultations thérapeutiques

    6 replies to "Comment se débarrasser d’un toc ?"

    • Frédéric Arminot

      Bonsoir Marie,

      Je viens de vous adresser un mail pour en savoir plus et, ainsi, vous conseiller au mieux pour éliminer définitivement vos tocs et pas seulement les faire diminuer.

    • Marie

      Article très intéressant et surtout très complet .
      Mes tocs s ´étaient stabilisés voires diminués.
      Brusquement , ils ont redoublés d’intensité .
      J’ai l’impression d’avoir régressé .
      Comment faire pour apaiser mes tocs?

    • Frédéric Arminot

      Bonjour,

      Je vous ai envoyé un mail à ce propos. L’avez-vous reçu ?

      Dans l’affirmative, j’attends votre réponse pour vous orienter au mieux.

    • houda

      ma fille souffre de toc et elle refuse de se faire soigner

    • Merci Paul pour votre commentaire.

      N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions.

    • Paul

      Merci pour cet article intéressant !

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