Sans le savoir, j’ai longtemps souffert d’acrophobie. Pour autant, je ne m’en suis pas rendu compte tout de suite. Autant, me retrouver en haut de la Tour Eiffel n’était pas un problème, autant me retrouver sur la passerelle du téléphérique de l’aiguille du midi a été un drame! Mais, çà, c’était avant. Avant que je ne découvre les moyens de traiter mon acrophobie avec la thérapie comportementale.

Peut-être vous demandez-vous si vous souffrez d’acrophobie? A moins que vous ne vous soyez posé la question parce qu’il vous est déjà arrivé de ressentir une peur du vide importante, ou étonnante? Peut-être avez-vous remarqué que, depuis cette première fois, inattendue, vous continuez à souffrir d’acrophobie? Du coup, même si vous ne passez pas votre vie en haut des gratte ciel, ou sur le somment de l’Himalaya, vous vous posez la question de savoir à quoi tient votre acrophobie. En plus de vouloir soigner cette acrophobie dont vous êtes victime.

Alors, je m’en vais vous expliquer tout ce qui concerne cette peur du vide. C’est à dire, les symptômes de l’acrophobie, et comment soigner l’acrophobie. Mais, soyez tranquille. Avoir la peur des hauteurs ne signifie pas être malade (au sens médical du terme). C’est une peur sur laquelle nous allons deviser dès maintenant.

Définition de l’acrophobie

C’est une lapalissade que de l’écrire mais, dans acrophobie, il y a phobie. Les phobies sont généralement des peurs ou des craintes irraisonnées, hors de contrôle.

L’acrophobie est donc une crainte, une hantise, ou encore une peur extrême des hauteurs, et du vide. C’est l’une des phobies les plus communes, et les courantes. C’est un problème sérieux et handicapant, même si cette sensation de peur est irrationnelle.

Il existe tout un tas de gens contraints de refuser un emploi à cause de leur peur des hauteurs. L’idée même de se retrouver coincés dans le bureau au 24è étage d’une tour leur est insupportable. De la même façon, elles peuvent refuser d’aller voir un ami malade parce qu’il se trouve hospitalisé dans une chambre au 4e étage. La perception de la dite hauteur est propre à chaque individu. Ainsi, des gens peuvent ressentir les symptômes de l’acrophobie dès le 1er étage (environ 5 mètres), d’autres pas avant le 5è étage.

Dans la même veine, pour une personne qui souffre acrophobie, monter sur une échelle, ou en descendre, aller sur le balcon, ou encore regarder par la fenêtre, sont de véritables épreuves. Ces personnes vont donc tout faire pour éviter de se confronter à ce qui leur pose problème. Et, bien sur, comme j’ai coutume de l’écrire, plus le processus d’évitement est utilisé, plus c’est contre productif.

Les symptômes de l’acrophobie

Imaginez. Vous êtes en hauteur. Vous cherchez expressément à redescendre. Ou vous évitez de regarder vers le bas. Ou encore, vous cherchez à vous agripper, ou à vous accrocher, à quelqu’un ou à quelque chose.

Vous avez peur quand vous êtes en hauteur, et cela vous met dans une situation inconfortable. Alors, cela se confirme. Vous souffrez d’acrophobie.

L’acrophobie n’est pas le vertige. En effet, le vertige est l’un des symptômes de la peur du vide et de la hauteur. Le fait d’être en hauteur va engendrer une crise de panique chez la personne victime de cette phobie. On parle de crise de panique sur la foi des éléments suivants:

  • Vertige (sensation de rotation, tremblement des jambes)
  • Jambes qui flageolent
  • Accélération du rythme cardiaque
  • Étourdissement
  • Paralysie temporaire
  • Incapacité à se raisonner, à objectiver
  • Besoin irrépressible de fuir
La peur du vide se soigne comme n'importe quelle phobie

Les causes de l’acrophobie

Pour mieux comprendre l’acrophobie, il faut chercher à en connaitre sa source. Trois facteurs sont souvent à l’origine de cette peur du vide, ou des hauteurs:

  • Un ancien traumatisme (ex: chute pendant votre jeunesse)
  • Une défaillance de l’oreille interne

L’oreille interne joue un rôle primordial au niveau de la circulation des informations du cerveau aux membres, et par rapport à l’équilibre du corps. Si ce fonctionnement est affecté, il y a risques d’informations contradictoires au corps, aux muscles, à l’œil, et au cerveau.

Il y aura alors une confusion au niveau de l’organisme qui va réagir différente et, du coup, inadapté. Les informations reçues ne pourront plus être évaluées convenablement. Vous allez vous sentir déstabilisé.

C’est exactement ce qu’il m’est arrivé en haut de l’aiguille du Midi. Des amis, mon épouse et moi, attendions depuis un bon moment l’arrivée du téléphérique pour redescendre. Nous étions à plusieurs, perchés sur une passerelle en colimaçon. Je sentais la passerelle bouger latéralement. Sans doute le poids des personnes présentes, et le vent. J’ai senti que je me liquéfiais. Tout le monde s’est moqué de moi. Ce n’est qu’une fois redescends à Chamonix que j’ai retrouvé mon calme. Je suis sorti traumatisé de cette épreuve.

Pendant des années, j’étais mortifié à l’idée d’aller en hauteur. Je pense que, d’une certaine façon, j’avais honte de ne pas savoir maitriser ma peur. Je n’avais aucune raison d’avoir peur. Dans tous les endroits en hauteur, tout était savamment sécurisé. Et pourtant.

Des années plus tard, confronté aux conséquences de mon acrophobie, je me suis fait aidé par un confrère. Depuis lors, je sais quoi faire, et comment faire. Je ne ressens plus aucune anxiété, ni honte ou culpabilité, à l’idée de me trouver, debout sur mes pieds et mes jambes, à 3000 mètres de hauteur.

Acrophobie: Le symptôme d’un tempérament anxieux

L’acrophobie touche beaucoup plus les femmes que les hommes. Peut-être parce que les femmes ont naturellement tendance à être anxieuses. Une personne naturellement anxieuse est donc plus exposée à l’acrophobie que le reste de la population.

Il faut également signaler que, chez certaines personnes, la source de l’acrophobie provient des réactions de leurs parents, ou de leur entourage proche, vis-à-vis des hauteurs.

Les parents qui ont généralement peur des hauteurs donnent un modèle de réactions négatives et anxieuses à leurs enfants. Lesquels finissent par se l’approprier, et le reproduire. « Pourquoi, moi l’enfant, saurais-je gérer ce que mes parents n’arrivent pas à faire. Si eux n’y arrivent pas, moi non plus. S’ils ont peur, je ne peux qu’avoir peur ».

A leur tour, certains de ces enfants, devenus adultes, deviendront acrophobe. Ce qui, une fois n’est pas coutume, confirme combien l’éducation a sa part quant à la pathologie d’un individu.

De fait, traiter l’acrophobie repose sur des stratégies comportementales spécifiques à chacun.

Acrophobie: Les différents traitements

Il existe plusieurs méthodes pour traiter l’acrophobie:

  • Homéopathie
  • Hypnose
  • Kinésithérapie
  • Thérapie comportementale

Il est de notoriété publique que la thérapie comportementale est la méthode la plus efficace pour soigner les phobies. Elle est donc toute aussi efficace pour soigner l’acrophobie. L’approche comportementale vous amène à progressivement corriger, puis à éliminer vos pensées, et croyances erronées.

Dans l’approche comportementale, et de façon préalable, le thérapeute va essayer de vous amener à accepter votre acrophobie. En effet, et malheureusement, les personnes ayant peur du vide, donc souffrant d’acrophobie, sont souvent traitées de personnes faibles. Et, plus simplement, il est souvent dit d’eux qu’ils manquent de courage. Ils ont alors tendance à cacher la réalité de leur acrophobie, parce qu’ils en éprouvent de la honte (ex: votre serviteur).

C’est d’ailleurs comme cela que l’on entend beaucoup plus souvent parler de vertiges. C’est un peu comme les personnes qui disent être allergique au tabac pour justifier leur abstinence. Au lieu de simplement reconnaître qu’elles sont dépendantes au tabac (j’en parle en connaissance de cause, je le suis…). D’ailleurs, ne dit-on pas que le tabac est… un drogue?

La thérapie comportementale

Ensuite, le thérapeute comportemental va vous aider aider à décrire, et à déchiffrer, vos émotions. Identifier vos émotions va vous permettre de les anticiper. Puis, grâce à différentes techniques complémentaires (ex: relaxation), vous pourrez plus facilement changer de comportement en situation de stress ou de panique, et face à des situations d’exposition au vide, ou à des hauteurs conséquentes.

Par exemple, vous saurez mieux gérer une crise d’angoisse face au vide. Avec le temps, l’objectif est, bien sur, de neutraliser votre acrophobie. C’est à dire de ne plus le vivre comme un problème. C’est aussi mon cas. Je sais que je suis acrophobe, mais après l’aide d’un confrère, je ne le vis plus comme un problème. Je sais désormais quoi faire, et comment faire.

Quoiqu’il en soit, pour traiter l’acrophobie, vous pouvez vous référez à la thérapie comportementale en cabinet, ou recourir à un programme thérapeutique en ligne.

Dans l’intervalle, quand vous êtes exposé au vide, vous pouvez:

  • Respirer profondément
  • Garder les yeux ouverts plutôt que fermer
  • Soutenir une vision droite, et loin devant vous
  • Vous concentre sur une tâche, ou un point, afin de ne pas paniquer
  • Prendre appui sur une personne, ou quelque chose, pour avancer

Soigner l’acrophobie: Ne faites pas n’importe quoi!

Dans le cadre de votre traitement, il y a de fortes présomptions que vous vous essayiez à braver votre peur du vide, et alliez en hauteur. Vous pourriez aussi tenter de passer sur un pont, ou une passerelle. Si vous envisagiez de tels comportements d’exposition, soyez très vigilant. Ne forcez rien. Progressez très doucement. Faites un pas en avant et deux en arrière (dans le programme thérapeutique que j’ai conçu, je vous explique comment faire, et pourquoi cette méthode très… paradoxale).

En bref, respectez-vous !

Effectivement, je vois trop de gens qui se sont essayés à des expositions massives, et qui se retrouvent encore plus bloqués qu’avant. Simplement parce que, par orgueil, elles s’en sont trop demandé!

Si dans la région dans laquelle vous habitez, il n’y a pas de cabinet de thérapie comportementale, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. Elle vous explique comment vous traiter l’acrophobie facilement et rapidement.

Pour information, l’acrophobie, ou peur du vide, ou peur des hauteurs, est résolue en moins de 2 mois avec ce programme thérapeutique en ligne, lequel vous garantit plus de 95 % de résultats positifs.

Alors, comme le conclut l’un de mes amis, à chaque article qu’il écrit dans le cadre de ses activités professionnelles… Enjoy!

Comment vaincre la phobie des hauteurs?

Acrophobie ou peur des hauteurs: Y a t’il une différence?

La peur du vide est une réaction naturelle et parfaitement saine. Face au danger, notre cerveau réagit et tente de nous préserver. Malheureusement, cette peur entraîne parfois des effets secondaires indésirables, comme des vertiges (symptômes de peur du vide).

Dans les cas extrêmes, cela provoquer des crises de panique, des vomissements voire des évanouissements. On parle alors de phobie. Quel que soit le degré d’appréhension, il est nécessaire d’apprendre à maîtriser sa peur du vide.

La peur du vide est différente du vertige. Avoir le vertige en hauteur est une réponse physiologique normale qui disparaît avec l’habitude. L’acrophobie implique une réaction plus forte, comprenant parfois des vertiges.

Il suffit de s’imaginer en hauteur ou de regarder quelqu’un en hauteur pour qu’elle se déclenche. Les crises de phobie peuvent alors être très violentes.

Peur des hauteurs: Faire la différence avec les vertiges

La peur du vide et les vertiges ne sont pas du tout la même chose. La peur du vide et de la hauteur, que l’on appelle acrophobie dans ses formes pathologiques, provoquer des vertiges. Mais on peut avoir des vertiges sans acrophobie.

Il est vital de faire la différence entre les deux, car les traitements varient selon la pathologie. Le vertige correspond à une sensation de déplacement du corps par rapport à l’environnement et inversement.

L’environnement semble pris dans des mouvements incontrôlables auxquels le corps ne peut pas s’adapter malgré tous vos efforts. En d’autres termes, et pour simplifier grossièrement, la tête vous tourne.

Les vertiges sont un symptôme de la phobie des hauteurs

L’acrophobie de son côté, c’est-à-dire la peur du vide, se manifeste quand vous vous trouvez en hauteur ou près du vide. Même si la simple idée du vide peut vous donner une attaque de panique, elle a besoin d’un élément déclencheur, ce qui n’est pas toujours le cas des vertiges.

En fait, la peur du vide est une phobie. C’est donc un trouble anxieux et psychique qui nécessite une solution sur le plan psychologique. Les vertiges peuvent être le résultat d’un problème neurologique, d’une pathologie à l’oreille interne, d’une arthrose cervicale, etc.

Ce sont donc deux problèmes bien distincts.

Peur des hauteurs: Les symptômes

La peur des hauteurs est une peur plutôt répandue. Ses symptômes sont assez classiques et correspondent aux symptômes de presque toutes les phobies. Cependant l’objet de la phobie implique quelques originalités, comme la sensation d’être irrésistiblement attiré par le vide.

Voici donc les symptômes de l’acrophobie:

  • Vertiges et perte d’équilibre
  • Paralysie temporaire, notamment à cause de spasmes musculaires
  • Nausées et douleurs intestinales
  • Sentiment d’oppression et difficultés respiratoires
  • Accélération du rythme cardiaque
  • Sueurs froides

Les personnes qui souffrent d’acrophobie redoutent l’apparition d’une crise. Elles évitent donc généralement toutes les situations susceptibles d’alimenter la phobie:

  • Vacances à la montagne
  • Déjeuner sur un balcon
  • Visite d’un appartement ou d’un bureau au sommet d’une tour
  • Etc.

Parfois, la simple appréhension d’une situation de ce genre provoque les premiers symptômes de la phobie.

Peur des hauteurs: Comment se déconditionner?

Il n’existe pas de médicaments contre la phobie. Au mieux, les médecins prescrivent des anxiolytiques pour permettre au patient de passer une épreuve difficile. Par exemple, si vous avez une phobie de l’avion, prendre un anxiolytique facilite un voyage de quelques heures sans paniquer.

Ce n’est malheureusement pas une solution à long terme. En effet, la phobie reste et les anxiolytiques provoquent une accoutumance rapide et une forte dépendance. Pour vaincre définitivement ses phobies, la meilleure solution reste la thérapie comportementale ou la TCC.

Le comportementaliste vous accompagne pour désensibiliser progressivement votre cerveau à l’objet de sa peur. L’objectif consiste à l’aider à neutraliser ses réactions face à des situations considérées comme dangereuses.

Votre cerveau les considère comme telles sur la foi de son expérience, c’est à dire d’éléments constituants votre histoire de vie et qu’il a gardé en mémoire. Dans un premier temps, il s’agit de neutraliser toute crise de panique éventuelle.

Dans un second temps, d’évaluer et d’objectiver le danger de sorte à prendre de la distance par rapport au stress perçu par vous. Pour cela, la première partie de la thérapie est théorique, voire didactique.

Elle vous invite à observer et à analyser le mécanisme d’apparition de vos peurs et leur développement.

Comment ne plus avoir peur d'être en hauteur

L’objectif est d’identifier les pensées irrationnelles à la source de votre panique. Une fois que vous avez clairement identifié de quoi il retourne, vous vous désensibilisez progressivement de votre peur des hauteurs grâce à des techniques comportementales.

Grâce à celles-ci, jamais, au grand jamais, vous n’êtes obligé(e) de vous confronter physiquement à votre peur des hauteurs, à vous mettre à l’épreuve donc, pour vous forcer à dépasser votre phobie des hauteurs.

Dans le cas contraire, c’est comme si on vous obligeait à être hétéro alors que vous êtes homo ou l’inverse. Grâce à la thérapie comportementale, le respect de vous même vous est garanti.

Ainsi, progressivement, vous lâchez prise sur des situations anxiogènes et les abordez sereinement. Vous pouvez aussi faire le choix de vous en tenir à l’écart considérant alors que vous n’avez pas envie de vous faire du mal.

C’est à dire de faire un problème un problème.

Comment ne plus avoir peur des hauteurs en montagne?

Faire de l’escalade quand on a le vertige, c’est comme de vouloir conduire une voiture en état d’ivresse. C’est dangereux! Il y a de fortes probabilités qu’une fois en montagne, vous soyez attiré(e) par le vide. J’en connais un rayon sur le sujet puisque… j’ai le vertige.

Je suis à la fois fasciné et attiré par ce qu’il y a… en-dessous. Du coup, je sais que j’anticipe et que mon vertige est généré par cette sorte d’attirance et de répulsion anxieuse que j’ai pour le vide. Entendons nous bien. Je ne suis pas acrophobe. J’ai le vertige tout simplement.

Je ressens cette sensation pénible quand je suis en montagne, ou sur une falaise au bord de la mer. Il n’y a rien pour me protéger d’une éventuelle chute. Je n’éprouve absolument pas çà quand je suis en haut de la Tour Eiffel.

En altitude (montagne/falaise) j’ai à la fois peur de tomber et je me sens attiré par ce qu’il y a en contrebas. Comme une sorte de pulsion morbide. Depuis le temps que c’est comme çà, je sais quoi et comment faire pour éviter le vertige.

C’est comme pour trouver quelque chose dans mon frigidaire. Je recule de quelques pas et le vertige disparait. Ainsi, je profite de la situation, de la vue, et du paysage. Quoiqu’il en soit, je trouve dommage de vous interdire tout ce qui est susceptible de vous procurer du plaisir au motif de ces vertiges en altitude.

Dans le même temps, se forcer à aller en montagne alors qu’on a peur du vide, n’est pas une solution. Du coup, comment et quoi faire quand on a le vertige lié à l’escalade ou à la marche en montagne?

Vous préparer, tout simplement. Dès lors, ne vous imposez pas ce que vous ne pouvez pas supporter. Commencez par gravir des montagnes ou à pratiquer l’escalade qui sont à votre portée.

Progressez lentement, sans jamais regarder en bas. Regardez toujours à la hauteur de vos yeux, droit devant vous. Si, pendant votre escalade, vous sentez les vertiges venir, arrêtez-vous et prenez le temps de reprendre vos esprits.

Surtout, ne forcez rien. En cas de vertiges plus ou moins importants liés à l’altitude, si vous vous contraignez à progresser, vous risquez de vous bloquer.

Cela signifie, non seulement, ne pas profiter du paysage mais, en prime, vous faire trés peur pour une ascension plus conséquente quand vous vous sentirez prêt(e). En plus d’avoir de vous une image dégradée, de vous sentir coupable, et d’altérer votre confiance en vous.

Les vertiges en montagne sont alors à appréhender comme un processus de croissance. Vous n’êtes pas devenu(e) la personne que vous êtes du jour au lendemain n’est-ce pas? Alors, laissez vous du temps, et respectez vos limites.

Vous êtes courageux(se), c’est déjà énorme! Dès lors, ne soyez pas téméraire du fait d’un orgueil démesuré ou par peur du jugement des autres. L’expérience aidant, peut-être que votre limite sera de vous contenter du Semnoz en acceptant que vous ne pourrez pas escalader la chaine des alpes 😊.

Vous avez le vertige en escalade alors que d’autres ne ressentent aucun vertiges. C’est comme çà. Vous ne pouvez rien y changer et l’accepter est le meilleur positionnement que vous pouvez avoir.

Pourquoi certaines personnes ne souffrent-elles pas de la peur des hauteurs?

La science n’a pas encore totalement élucidé ce mystère. Certaines personnes sont totalement immunisées contre la peur des hauteurs et tous ses effets secondaires. Ils peuvent escalader des gratte-ciel sans crainte et marcher en équilibre au bord d’un précipice sans peur. Pourquoi?

Plusieurs études ont comparé le fonctionnement cérébral de ces personnes avec celui de patients souffrant d’acrophobie. Des similitudes existent. Elles permettent de conclure – temporairement – que les zones dédiées à la peur sont moins stimulées chez ceux qui n’ont pas la peur des hauteurs.

Ils ont donc moins peur que la normale, même quand cela n’a rien à voir avec la hauteur. Pourquoi ont-ils cette particularité cérébrale? On ne le sait pas. On imagine cependant que ces individus ont été naturellement éliminés de la population il y a plusieurs millénaires.

En effet, la peur permet de survivre face à nos nombreux prédateurs. Cette même peur relative à la peur du vide.

Les origines de la peur du vide

L’acrophobie compte parmi les phobies les plus répandues. Comme toutes les autres phobies, elle peut connaître différentes origines. La plus évidente, c’est le traumatisme. Une chute violente vécue dans le passé ou le fait d’assister à la défenestration de quelqu’un peut provoquer de l’acrophobie.

D’autres patients développent de l’acrophobie après avoir souffert de vertiges violents. Par anticipation de l’arrivée des vertiges, ils prennent peur des situations susceptibles de les provoquer.

Par ailleurs, l’éducation des enfants semble jouer un rôle essentiel dans le développement de l’acrophobie.

L'acrophobie trouve sa source dans notre éducation familiale

Une éducation stricte et anxiogène peut provoquer des phobies. Les parents sont très nombreux à être très inquiets que leur enfant tombe par inadvertance, notamment depuis un balcon.

Ils communiquent donc largement leur inquiétude et réprimande sévèrement les enfants qui escaladent les rambardes. Avec le temps, l’enfant développe une phobie du vide et de la hauteur.

À l’inverse, il semble que certaines personnes soient incapables de ressentir la peur du vide ou le vertige. La science ne sait pas encore exactement pourquoi, mais le cerveau de ces individus ne serait pas aussi stimulé que la normale face au vide et à la hauteur.

Impossible de savoir s’il s’agit d’une caractéristique innée ou acquise. Impossible donc de savoir s’il est possible de traiter les vertiges et les phobies en agissant sur ces zones du cerveau.

Peur du vide: Quels sont les symptômes?

La phobie se caractérise par un rapport irrationnel à la peur. Les personnes souffrant d’acrophobie n’ont pas nécessairement peur quand elles sont placées dans des situations réellement dangereuses.

La crainte du vide les paralyse, même quand elles sont eux-mêmes confortablement assises en sécurité et qu’elles regardent quelqu’un marcher trop près du bord. Parfois, un simple rebord de trottoir peut suffire à déclencher une crise de phobie, simplement parce que le cerveau s’emballe trop rapidement.

Les symptômes de l’acrophobie sont à peu près les mêmes que ceux de toutes les autres phobies:

  • Sueurs
  • Tremblements
  • Frissons
  • Bouffées de chaleur
  • Souffle court
  • Vertiges

Cependant, l’acrophobie est également marquée par certains symptômes qui lui sont plus caractéristiques:

  • Sensation d’être attiré(e), aspiré(e) par le vide
  • Jambes faibles, flageolantes, comme vidées de leur sang
  • Impression de perdre l’équilibre
  • Sensation d’aspiration et de relâchement brutal de l’estomac sous l’effet de l’inquiétude

L’intensité des différents symptômes peut varier d’un individu à l’autre. Chez certaines personnes atteintes d’acrophobie, la peur du vide n’est pas paralysante, mais simplement très inconfortable.

Dans tous les cas, on parle de phobie quand les symptômes durent plus de six mois d’affilée et que la peur ne nécessite pas de situation objectivement dangereuse pour se manifester.

Comment surmonter la peur du vide?

Soigner l’acrophobie est aussi facile que de soigner toutes les autres phobies. Plus tôt les symptômes sont sérieusement pris en charge, plus les chances d’une guérison rapide sont importantes.

Les parents dont les enfants ou les adolescents développent des phobies doivent donc être attentifs et réagir promptement pour éviter que cela ne dégénère. La thérapie comportementale est la solution idéale pour vaincre la peur du vide.

Elles permettent d’analyser et de comprendre les origines de la peur, notamment en apprenant au patient à observer ses réactions et les traumatismes que réactive l’objet de la phobie.

Ensuite, des exercices progressifs permettent de mentalement – jamais physiquement – confronter le patient à sa phobie du vide. Ces exercices agissent directement sur le cerveau quant à sa façon de gérer les informations qui constituent la personnalité d’un individu dans le cadre du processus: information/réaction.

Petit à petit, il s’habitue et apprivoise sa peur jusqu’à la faire disparaître totalement. Les phobies viennent toujours d’un emballement irrationnel de la pensée. La peur du vide s’accompagne d’une attirance pour la chute et de l’impression infondée que nos jambes nous trahiront et nous ferons tomber.

Vaincre la phobie commence donc toujours par la nécessité de supprimer ces pensées irrationnelles. Cela permet de s’approcher du vide sans ressentir de défaillance et avec la parfaite conscience de ses capacités physiques et de son environnement.

Il s’agit donc d’apprendre à objectiver par rapport à la perception d’un danger.

Comment ne plus avoir la peur du vide?

Vous ne devez surtout pas confondre le vertige avec la peur du vide. Le vertige n’est pas une réaction psychique irrationnelle. C’est une réaction physiologique naturelle, en tout cas quand elle n’est pas liée à un trouble neurologique ou vestibulaire.

Les vertiges liés à des maladies plus graves doivent être traités par un médecin. Je pense, par exemple, à la maladie de Ménière. Ils interviennent généralement sans raison et sont totalement dissociés des vertiges liés à la hauteur.

Alors, qu’est-ce qui provoque les vertiges dus à la hauteur? En fait, quand nous sommes en hauteur, les yeux informent le cerveau du danger que représente le vide alors que nos pieds le rassurent en signalant que nous sommes en sécurité.

Le cerveau ne parvient pas à gérer le paradoxe et cela provoque des vertiges parfois très violents. C’est à peu près la même chose dans le cas d’un mal des transports. Les yeux voient un mouvement que le corps ne perçoit pas.

Pour ne plus avoir le vertige, il faut donc essayer d’apprendre à maîtriser cette réaction physiologique. A cette fin, il faut habituer son cerveau à recevoir cette information paradoxale. À force de la recevoir sans qu’elle soit utile, il finit par l’ignorer. Paniquer dès qu’on a le vertige est donc tout à fait contre-productif.

En attendant un peu, le vertige finit toujours par se calmer.

Peur du vide: Les stages anti-vertiges

Certaines personnes souffrent de vertige et peinent à s’en débarrasser. Quand on aime l’escalade ou les sports de haute montagne, cela peut être handicapant. Il existe des stages pour vaincre le vertige. Ils peuvent s’avérer très efficaces chez certains patients, mais leur réussite n’est malheureusement pas assurée.

Il en est de même en ce qui concerne les stages pour vaincre la phobie de l’avion. Le principe est simple: le stage prévoit de nombreuses situations qui vous exposent progressivement à vos vertiges pour vous y habituer.

Des stages pour dépasser sa peur du vide

Entre chaque exposition aux vertiges, des professionnels du sport et de la santé vous expliquent rationnellement et médicalement les mécanismes à l’origine du vertige. Souvent, cette rationalisation offre d’assez bons résultats.

En revanche, ces stages ne sont pas recommandés pour vaincre l’acrophobie. Il faut toujours commencer par une thérapie comportementale. Après un certain temps, votre comportementaliste peut éventuellement vous conseiller un stage de ce genre s’il le juge nécessaire.

Soigner la peur du vide par l’hypnose

L’hypnose est une autre technique très efficace contre les phobies. Elle obtient également de bons résultats dans la lutte contre l’acrophobie. D’ailleurs, beaucoup de thérapeutes et de comportementalistes l’intègrent à leurs protocoles.

D’une manière plus générale, les fonctionnements de l’hypnose sont détournés et utilisés dans de nombreuses thérapies comportementales et cognitives. Plus que l’hypnose en soi, dans le cadre de ma pratique de thérapeute comportemental, je préfère utiliser le langage hypnotique intégrer dans un protocole de soins.

Là, je fais allusion au programme thérapeutique ARtUS que j’ai conçu et qui donne d’excellents résultats.

Existent-ils des traitements contre la peur du vide?

Les médicaments ne peuvent pas grand-chose contre la peur du vide. Bien sûr, les benzodiazépines anxiolytiques marchent très bien contre l’anxiété. Quand votre phobie est liée à un trouble anxieux, ces médicaments peuvent la faire disparaître temporairement.

Néanmoins, ces traitements ne sont pas envisageables sur le long terme et ne soignent pas la phobie. Ils l’atténuent seulement. Contre les phobies, la thérapie comportementale reste la meilleure solution actuellement recommandée par l’Assurance maladie.

Phobie du vide: Comment s'en sortir?

Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, il exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste. Ancien grand anxieux, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, il a créé un programme de coaching comportemental en ligne: Le Programme ARtUS Cette méthode de coaching résout 16 cas sur 17, soit + 95 % de résultats.

    6 replies to "Comment ne plus avoir peur du vide et ne plus être acrophobe?"

    • Frédéric Arminot

      Bonsoir AV,

      Plus que d’un problème d’acrophobie, je parlerais d’une peur orientée vers une angoisse projective. J’entends par là, même si cela relève d’une lapalissade, d’une peur à propos de quelque chose que votre neveu redoute. Et je pense que votre neveu a justement peur de cet escalier dans le cadre du spectacle de fin d’année (A t’il peur de tomber? Peur de se donner en spectacle s’il tombe? Peur d’être mauvais acteur de la descente?). Je ne sais pas, et ce qui précède ce ne sont qu’interprétations de ma part. Pas une solution.

      Dès lors, pour aider celui-ci à résoudre son problème et à descendre les escaliers sans craintes et, partant, à participer au spectacle de fin d’année et à y prendre plaisir, je vous invite à appliquer les mêmes préconisations que j’ai rédigé dans le cadre des angoisses nocturnes chez l’enfant.

      Vous trouverez l’article correspondant en cliquant sur le lien ci-dessous. N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions à ce sujet sachant qu’il vous suffit de faire comme je le préconise dans l’article pour que les peurs de votre neveu disparaissent (ou à tout le moins, soient moins fortes puis disparaissent).

      « Comment résoudre un problème de peurs chez un enfant?« 

    • AV

      Bonjour,
      Merci pour cet article très instructif. Dans le cas d’une acrophobie chez un jeune enfant, j’imagine qu’il est nécessaire d’adapter la thérapie comportementale ?
      Mon neveu de 4 ans est terrifié par les escaliers depuis petit (il n’est jamais tombé) et se crispe dès qu’il monte sur la scène pour répéter le spectacle de son école auquel il voudrait pourtant tellement participer.
      Merci et belle journée

    • Frédéric Arminot

      Bonjour,

      L’acrophobie, comme la plupart des phobies d’ailleurs, est le symptôme d’un autre problème. Le plus souvent un problème d’angoisse ou d’anxiété. Dans la mesure où les médicaments n’ont rien donné, et dans celle où l’évitement (ne plus vous rendre dans des tours) vous confronte à d’autres problèmes, je vous invite à regarder une vidéo dont le lien apparait en-dessous de ce commentaire.

      Dans cette vidéo, je vus explique comment mettre un terme définitif à votre phobie des hauteurs et, partant, à retrouver confiance en vous et ainsi reprendre le chemin de votre vie comme vous l’entendez.

      N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions. Bien à vous.

      – Comment ne plus avoir peur des hauteurs, et traiter l’acrophobie?

    • Huray

      Bonjour

      Je vis le meme probleme que Germain.
      Le simple fait de penser traverser un pont, être dans une tour me plonge dans une peur totale. Travaillant dans une tour au 18ème étage et faisant de trop grand efforts (crises de panique à répétition, j’ai perdu mon travail et je suis désormais sans emploi. Je n’ai plus de crise de panique mais je ne suis plus capable de retravailler dans une tour. Cela n’est pas une solution car je vais devoir retravailler et je suis dépourvu (les solutions médicamenteuses ont échoué).
      Merci d’avance.

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Germain,

      Il est certain qu’en essayant de vous confronter à votre problème comme vous essayez courageusement de le faire, cela ne peut qu’aggraver vos symptômes puisque vous essayez sans doute de les contrôler pendant que vous y pensez. Ce qui aggrave le problème. Quand vous faites çà, c’est comme si vous dites une chose et son contraire à votre cerveau. Lequel panique et accroit votre peur.

      Il existe des moyens beaucoup plus simples pour éliminer définitivement votre peur du vide ou des hauteurs. En bénéficier vous permet de ne plus vous inquiéter d’un éventuel entretien professionnel dans un grand immeuble. Dès lors, en utilisant ces techniques, vous pouvez retrouver un emploi et vivre votre vie normalement.

      Si cela vous intéresse, dites le moi, et je vous expliquerais comment faire. Bien à vous.

    • Germain

      Je suis la personne qui souffre le plus de mon acrophobie,je ne peux même pas l ‘imaginé ,même en rêve j’ai ce problème, parfois dans mon lit j ‘éssaie de m’imaginer en hauteur mais je sens que je vais mourrir car mon cerveau réagit très mal je dois arreter ça tout de suite et quand je grimpe, depuis le dexième étage je commence à avoir mal, je sens tout les mal du monde,battement,nausea,tremblement et le pire cette force qui m’attire vers le vide.
      J’ai raté un emploie acause de ça car du quatrième étages passant l’examen ecrite j’ai telment paniqué que je suis obligé d’abandonné l’interview.
      Je ne sais quoi faire.

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