Ninon est une femme brillante. Elle a 35 ans, a fait des études supérieures que bien des hommes lui envient. Elle est mariée et maman d’un petit garçon. Auditrice dans un cabinet international, elle passe sa vie en déplacement à l’étranger comme en France. Elle est réputée dans son métier. Et, de plus en plus, son nom fait figure de marque de référence au sein de son entreprise. Cependant, une chose la bloque. Un truc qui dure depuis des années et qu’elle combat avec l’énergie du désespoir. La peur de parler en public.
Cette même peur, cette même phobie, appelée glossophobie laquelle donne d’autant plus de force au fait d’avoir le trac lequel précède et aggrave la peur de prendre la parole en public.
Bref, cette patiente a le sentiment d’être un produit pour son entreprise. Produit disposé en tête de gondole comme dans un hypermarché. Elle me dit que cela la met en colère. Elle a l’impression d’être utilisée. Alors qu’à bien y réfléchir, sur la foi de symptômes qu’elle me décrit, ce n’est pas le problème.
Peur de parler en public: Le syndrome de la terreur
Le vrai problème de Ninon, c’est qu’elle a peur de parler en public. De façon croissante, çà la rend malade. D’ailleurs, avant de parler en public, elle est prise de nausées. D’angoisses. De tremblements. De crises plus terribles les unes que les autres. Et cela ne semble pas simplement dû au trac.
Elle fait tout pour échapper à ces grands moments de souffrance. Elle s’infligea une souffrance suprême qui la laisse exsangue à chaque fois. Ainsi, elle s’impose d’y aller par peur de passer pour ce qu’elle n’est pas. Ce qui renforce son problème. Elle me consulte car elle est en pleine crise de panique.
Elle vient d’apprendre qu’elle part la semaine suivante au Montréal, au Canada. Son Directeur Général lui demande de l’accompagner pour participer, en qualité de conférencière, à une réunion impromptue de tous les directeurs internationaux de succursale.
Son DG tient à ce qu’elle soit présente pour exposer le travail de qualité que réalise la filiale française. Ainsi que les excellents résultats de cette dernière. Résultats extraordinaires grâce, entre autres, aux compétences de Ninon. Mais, cette dernière touche le tréfonds de sa peur de parler en public quand elle la nouvelle du voyage au Canada. Ninon est victime du syndrome de la terreur.
Je vous reparle de Ninon un peu plus tard. Pour le moment, je souhaite vous parler de cette peur de prendre la parole en public de façon plus technique.
Pourquoi avez-vous peur de parler en public?
Parler en public induit que vous prenez un risque. Que vous vous soumettez aux jugements des autres. Or, il y a toujours quelqu’un pour vous critiquer! Vous parlez sans articuler, au sens de certains. D’une voix trop lente ou insuffisamment appuyée au sens d’autres. Ou ce que vous exprimez n’aura aucun intérêt. Ainsi, vous n’avez de cesse de guetter les gestes et mouvements de votre auditoire pour mesurer leur intérêt ou désintérêt quant à ce que vous présentez. A plus forte raison que vous êtes victime d’une peur de parler en public.
Sur la foi de votre peur de parler en public, vous re calibrez votre exposé oral en fonction de vos ressentis. Comme de ce que vous redoutez. Bégayer peut être. Vous tromper dans l’énoncé de votre speech. Vous mettre à transpirer. Pour finir par déglutir plus que nécessaire. Et avaler des litres d’eau pour vous « graisser » la gorge et la bouche. Cette bouche que vous avez si sèche. En un mot comme en cent, votre confiance en vous est fortement altérée. En amont, vous faites tout pour vous éviter cet exercice douloureux. Celui de parler en public.
Votre peur de mal faire prend le dessus. Vous ne retrouvez vos poumons et votre air que bien longtemps après que vous ayez terminé. Vous finissez épuisé. Tout comme cette chère Ninon. En colère après vous, empreint de honte et de culpabilité, vous vous promettez de faire mieux la prochaine fois. Oui, la prochaine fois, vous n’aurez plus avoir peur de parler en public. Laquelle prochaine fois sera pire que la précédente puisque le problème. En plus d’être enrichie de vos douleurs passées, et de votre peur de celles à venir.
La peur d’être jugé(e) (jugement des autres)
Vous êtes sujet à l’angoisse de façon répétée. Comme d’autres sont sujets au mal de dos chronique. Vous ruminez autour de solutions qui ne viennent pas. Puis, enfin, vous consultez quand il y aura le feu. Comme Ninon. Normal, vous êtes tellement occupé. Alors, vous vous mettez en quête de vraies solutions. Pérennes et efficaces. Des solutions pour ne plus avoir peur de parler en public. Voyons voir.
En règle générale, les personnes qui souffrent de cette peur de parler en public sont des gens qui craignent le jugement des autres. Elles le craignent d’autant plus qu’elles n’ont pas d’elles une image positive. Ce qui renforce la peur d’être jugé. Pour l’expérience que j’en ai depuis 20 ans que je pratique le coaching comportemental, c’est ce que je constate de façon immuable.
Quand vous n’avez pas de vous une image positive, et craignez d’être jugé, vous avez un réflexe persistant. Et incontournable. Vous vous comparez aux autres. En admettant que vous vous sentez compétent à intervenir, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous comparer. Partant, vous n’avez de cesse de vous poser la question de savoir comment les autres vont juger votre élocution. Votre relation à votre corps. Votre façon de bouge. De répondre aux questions.
Tout au long de votre intervention, de votre prise de parole en public, ces éléments vont intervenir dans votre intervention. Que vous le vouliez ou pas, ils conditionnent votre façon d’être et de faire quand vous prendre la parole en public. Et, comme vous le savez, cela commence même avant que vous ne preniez effectivement la parole en public.
Un excès d’anticipation
Les personnes qui souffrent quand il s’agit de prendre la parole en public ont un point commun. Elles anticipent. Toutes! Sans exceptions. Cela signifie qu’avant même de prendre la parole en public, ils sont dans la projection. Beaucoup de questions qui suscitent des émotions bouleversantes. Puis un blocage terrible.
Le fait de projeter sur une chose dont on ne sait rien constitue une anticipation toxique. Cela signifie qu’alors que l’évènement n’existe pas encore, vous vous déplacez dans un avenir dont vous ne savez rien. Ainsi, vous participez à vous mettre plus en difficulté. Et ce, avant même que le problème n’existe. Un peu comme ce hommes qui craignent de ne pas être à la hauteur de leur conquête et qui, au moment d’exprimer toute leur virilité se retrouvent dans l’incapacité d’être opérationnel.
Effectivement, cette anticipation toxique liée à la prise de parole en public, génère un effet inverse. Si vous souffrez de cette peur de prendre la parole en public, sans doute tentez-vous de vous raisonner. De vous conditionner de sorte à ce que tout se passe bien. Respiration, méditation, exercices pour évacuer le stress. Sans doute essayez-vous d’avoir des pensées positives. Vous essayez de vous rassurer. Funeste erreur.
Les causes de la peur de parler en public
La peur de parler en public est extrêmement commune. Elle est particulièrement prononcée chez les enfants, les adolescents et les jeunes adultes. Au cours de la formation universitaire et de la vie professionnelle, la plupart des adultes gagnent en confiance.
Ils apprennent à s’exprimer publiquement sur des sujets qu’ils maîtrisent bien. Cependant, chez certaines personnes, cette peur ne disparaît jamais, voire empire jusqu’à devenir incapacitante.
Quelles sont les causes de la peur de prendre la parole en public?
Les causes de la glossophobie, comme pour toutes les autres phobies sont nombreuses et multifactorielles. Chez certains patients, l’apparition de cette peur paralysante est facile à relier à un traumatisme. Néanmoins, dans l’immense majorité des cas, la glossophobie émerge et croît sur la base d’un trouble anxieux ou d’une autre phobie.
Il est donc important de relativiser la dichotomie que nous avons faite entre la peur de parler en public et la glossophobie. Beaucoup de personnes auront peur de parler en public toute leur vie sans développer de glossophobie. Néanmoins, certains patients souffrant de troubles anxieux développent une glossophobie à force d’être confrontés à la nécessité de parler en public. Chacune de ces mauvaises expériences s’accumule pour former une phobie.
Si vous avez le trac avant de parler en public, ce n’est pas très grave et vous pouvez vivre avec. En revanche, si vous êtes d’une nature anxieuse et que vous souffrez d’anxiété généralisée, il n’est jamais bon de laisser les choses traîner. Plus vous agissez tôt sur vos anxiétés, plus vous limitez les risques de développer des phobies, en plus de vous faciliter grandement le quotidien.
Peur de parler en public: Les symptômes psychiques
Plus le moment de votre prise de parole en public approche, plus vous risquez de vous sentir mal. Le temps, l’horloge, constitue une pression particulièrement facteur de stress. Vous avez beaucoup de mal à vous détacher de la montre.
Alors que vous n’êtes pas encore intervenu, vous êtes aussi dans l’après intervention. Avec son lot de questions. « Que vont-ils penser ». « Mon intervention est-elle jugée pertinente ». « Quelles conséquences cela va t’il avoir ». Autant de questions légitimes bien que supportées, sans doute, par des facteurs d’anxiété.
Maintenant, parlons des symptômes psychiques et physiques de la peur de parler en public. Ces symptômes de peur de prendre la parole en public sont les suivants:
- Peur
- Angoisse
- Crise d’angoisse
- Attaque ou trouble panique
- Anxiété
- Phobie
- Mésestime de soi
- Manque de confiance en soi
- Irritabilité
- Agressivité
- Trouble du sommeil
- Angoisses nocturnes
- Honte
- Culpabilité
Peur de parler en public: Les symptômes physiques
- Nausées
- Tremblements
- Bégaiement
- Oppression de la cage thoracique
- Difficulté à respirer
- Impression d’étouffer
- Transpiration abondante
- Nœud au ventre
- Incapacité de s’alimenter
- Nécessité de boire de l’alcool ou de prendre un médicament pour faire diminuer ou passer l’angoisse
Les symptômes de la peur de prendre la parole en public
Les symptômes de la glossophobie sont les mêmes que ceux des autres phobies:
- Sueurs
- Tremblements
- Nausées, vomissements, diarrhées
- Peur paralysante
- Réaction violente
- Vertiges
- Trouble de la vision
Certains symptômes de la glossophobie lui sont un peu plus propres en cela qu’on ne les retrouve pas dans toutes les phobies. La peur de parler en public se déclenche souvent avant que le patient ne soit confronté au public. Dans les cas les plus avancés, la simple idée de parler en public suffit à provoquer des crises de panique. Enfin, la glossophobie provoque presque systématiquement la mise en place de nombreuses stratégies d’évitement pour ne pas parler en public.
Peur de parler en public: Ninon est angoissée
Ninon est victime de toute ou partie des symptômes d’angoisses précédemment cités. Elle se rend de plus en plus malade dans les jours qui précèdent le moment ou elle doit parler en public.
Elle sait que ses compétences ne sont pas en cause. Mais elle ne peut s’empêcher de penser le contraire. Le temps aidant, et la douleur psychique avec, elle cultive d’elle une image fortement dévalorisée. A tel point qu’elle envisage de quitter son emploi.
Elle demande de l’aide à son compagnon, avocat. Très gentiment, il la rassure sans cesse quant à ses capacités à prendre la parole en public,. Il argue des ses compétences. Met ses qualités diverses en valeur. Ce qui ne l’aide aucunement.
Elle qui rêve de visiter Montréal, elle envisage sérieusement de se faire porter pâle. Si elle réagit de la sorte, elle sait que sa carrière risque d’en prendre un coup. Alors, Ninon se met une pression terrible. Elle me dit: « Vous êtes mon dernier espoir! Je vous en prie, aidez moi! ». A votre avis, je fais des miracles?
Comment gérer la peur de parler en public?
Je ne peux pas faire autrement que de bombarder ma patiente de questions. J’ai besoin de tout savoir quant à la façon dont son problème émerge. Quant aux solutions qu’elle a tenté depuis qu’elle a commencé à s’y trouver confrontée. Et, enfin, la grande question: « En quoi, le fait de parler en public est un problème? ». C’est à cette question que nous consacrons le plus de temps. Cela nous aide à comprendre le contexte.
D’une façon que je qualifie de très comptable, cette jeune femme m’explique que parler en public est un problème car elle a toujours eu ce problème! Enfant, l’idée de parler en public, de prendre la parole devant les autres élèves la terrifie.
Alors qu’elle avait les moyens d’être simplement une bonne élève, elle exigeait d’elle même d’être une excellente élève. Elle était convaincue que cela la protégeait d’être trop interrogée par les enseignants, à l’oral.
Chaque matin, l’habitude aidant, elle savait le risque qu’il y avait à ce qu’elle soit sollicitée pour une intervention verbale. Elle manipulait sa chère maman. Invoquant un mal de ventre. Ou un mal de gorge. Ceci afin d’éviter de prendre le risque d’avoir à parler en public. Depuis lors, elle est trés créative en matière de comportement d’évitement.
A chaque examen qu’elle passe, c’est un véritable supplice. Sa mère l’accompagne souvent chez le médecin. Lequel, en toute bonne foi, ne fait pas le rapprochement entre les symptômes physiques et le vrai problème de Ninon.
Cette dernière se garde bien de verbaliser à propos de sa peur de parler en public. Tant aux médecins qu’à … sa mère. La maman de Ninon est veuve et sa fille n’a que fort peu connu son père.
Une histoire de famille
A ce stade de la consultation, j’apprends que la mère de Ninon est enseignante. Et Ninon de m’expliquer combien elle craint les jugements de sa mère. Laquelle, bien qu’aimante, exige de sa fille qu’elle ait des comportements sociaux adaptés. Tout en ne se privant pas d’émettre des jugements sur Pierre, Paul ou Jacques. Et ce, à compter du moment où la règle maternelle n’est pas respectée. Ninon se doit de bien faire. Y compris quand elle doit parler en public. Et ceci malgré la peur qu’elle a de ne pas y arriver.
Cette patiente chemine. Bon an mal an. Jusqu’à son bac. Ensuite, elle poursuit des études universitaires. Tout au long de son parcours scolaire, elle ne s’est que fort peu lâchée. J’entends par là qu’elle s’est toujours attachée à donner d’elle une image positive. Celle d’une enfant. Puis d’une adolescente. Et, enfin, celle d’une adulte responsable. Elle craint trop ce que les autres pensent ou disent d’elle. Alors, elle n’est jamais sortie des clous! Elle craint donc de façon quasi pathologique le jugement des autres. Elle le craint tellement d’ailleurs que cela frise la phobie.
Ninon veut toujours tout voulu contrôler. Jusqu’à ses moments de désir d’adulte me précise t-elle. Elle ne cède pas au seul désir. Il doit être accompli d’une façon mesurée et assumée. Tout doit être sous contrôle.
Des traumatismes handicapants
Comme me l’explique Ninon, il est urgent de trouer une solution définitive à son problème de peur de prendre la parole en public. Pourquoi une solution définitive? Tout simplement, parce que ce problème intervient dans un contexte social ou professionnel, mais aussi personnel, au sens familial. Il touche donc tous les domaines de votre vie. Avec toutes les conséquences que vous connaissez.
Il est donc vital de comprendre les contextes dans lesquels vous êtes confronté à cette difficulté de prendre la parole en public. Ainsi, en comprenant mieux ce qui vous arrive, en identifiant les facteurs de réaction, vous avez une vision plus objective de la façon dont, émotionnellement, les choses se passent pour vous.
C’est comme cela que vous découvrez, si vous ne le savez pas déjà, qu’il existe un élément de votre vie qui constitue une sorte de traumatisme. Peut-être pas la guerre en Syrie, mais un traumatisme quand même. Quelque chose qui vous pousse à réagir pour vous protéger de votre peur d’être de nouveau confronté à cette toute première situation anxiogène. Un évènement, même minime, qui favorise votre peur de prendre la parole en public.
En identifiant et en comprenant cela, vous débloquez votre réaction à l’aide de 2 ou 3 exercices comportementaux très simples. Une fois le traumatisme neutralisé, vous pouvez prendre la parole en public sans aucune gêne ni crainte d’être jugé. J’irai même jusqu’à écrire que votre peur de commettre des erreurs n’est plus un problème. La pression diminue tellement qu’il faut vous interrompre. La prise de parole, sans qu’elle devienne un plaisir majeur, n’est plus un problème pour vous.
Comment faire quand vous avez peur de parler en public?
Bien sûr, si avant même de parler en public vous pensez à vos peurs et tentez de les refoulez, vous commencez mal. Il est une certitude que me confirme Ninon, c’est que, au moins, sa peur de parler en public l’oblige à faire encore mieux qu’elle n’en n’est capable. Elle doit être magistrale. L’idée d’une standing ovation la ravit. Mais, elle ne se produit pas au Carnegie Hall.
Malgré tout, c’est le bénéfice caché que Ninon désespère de trouver. Et plus Ninon pense à ses peurs, plus elle les alimente. Je lui propose donc deux exercices pour ne plus avoir peur de parler en public.
Exercice 1
Dans le cadre de sa peur de parler en public, Ninon est confrontée à des symptômes d’angoisses majeurs. D’une façon générale, c’est le pendant des problèmes émotionnels issus de sa peur de parler en public. Bien que reconnue dans son métier, elle souffre de façon paradoxale d’un manque de confiance en elle. Absence de confiance qui explique ses peurs à l’idée de parler en public. Je lui demande donc de réfléchir à la toute première chose, et la plus petite des choses, qui lui permettrait de se sentir un peu apaisée en situation de parler en public.
Ninon ne voit pas. Je lui propose alors de tenir un objet qui lui soit agréable à la forme et à la couleur. Objet qu’elle doit utiliser à chaque moment de prise de parole en public. Je lui indique qu’elle doit utiliser cet objet d’une façon particulière. L’objectif est de se désolidariser de sa perception infantile pour retrouver pleinement un comportement adulte. Elle peut, à l’aide de cet objet, faire le choix de régresser mais doit en assumer les conséquences. Volontairement, les conséquences sont assez dures. Je vous rappelle que nous avons peu de temps. Montréal, c’est demain!
Ninon utilise cet exercice pour s’affirmer non seulement dans sa sphère professionnelle mais aussi dans sa sphère affective et sociale. L’objectif est respecté. Pour le second exercice, je lui prépare le pire de ce qu’elle redoute.
Exercice 2
Certains d’entre vous qui lisent ce Blog, ou en sont membres, doivent savoir et comprendre ce que j’entends par exercice du pire. Je demande à Ninon de m’énumérer ce qu’elle craint de pire si, d’aventure, elle se retrouve effectivement incapable de parler en public. C’est un exercice assez particulier qui donne des résultats extraordinaires. S’il est difficile à mettre en place, ou plutôt à satisfaire, les deux trois premiers jours, par la suite ses résultats sont prodigieux. Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?
Ninon et moi dressons un tableau précis des exercices comme des scenarii à travailler conformément à l’exercice. Ninon n’est pas autorisée à trouver des comportements pour éviter sa peur de parler en public De façon mentale, elle doit absolument imaginer le pire de ce qu’elle craint quand elle doit parler en public mais, aussi plus loin encore.
Se contenter d’imaginer le pire dans une situation donnée est très insuffisant. Il faut imaginer le pire du pire. Imaginer que non seulement le pire arrive mais qu’au surplus il a des conséquences pires que le problème lui même. Penser d’une certaine façon, conformément à l’exercice comportemental issu de l’approche systémique de Palo Alto, à toutes les angoisses perçues et vécues sans aucune solution d’une part, et à toutes les conséquences dramatiques qu’elles ont par la suite, une fois que Ninon a fini de parler en public d’autre part.
Gérer la peur de prendre la parole en public: Les médicaments
D’un point de vue médical, la glossophobie est souvent associée à la phobie sociale. Ce trouble anxieux provoque une inquiétude constante du jugement des autres. Ceux qui en souffrent n’osent parfois même plus manger devant quelqu’un d’autre. La glossophobie est donc souvent considérée comme une forme de phobie sociale s’appliquant à des situations particulières.
Les traitements médicamenteux de la glossophobie sont souvent les mêmes que ceux de la phobie sociale et des troubles anxieux en général. Les benzodiazépines anxiolytiques permettent une prise en charge rapide de la phobie. Ils ne sont pas conseillés sur le long terme, et ils ne permettent pas de vaincre la peur et l’anxiété. Seulement de les apaiser temporairement.
Chez les patients dont l’anxiété et la phobie sont issues d’une dépression, la prise d’antidépresseurs à long terme peut aider. Enfin, les bêtabloquants sont des médicaments très efficaces pour faciliter la prise de parole en public. Ils permettent une meilleure gestion du stress dans toutes les situations. Malheureusement, ce n’est pas non plus une solution à long terme, mais une aide salvatrice avant certains examens pour les personnes très anxieuses.
Utiliser la peur de prendre la parole en public pour trouver la solution
Penser à toutes les conséquences les pires cela signifie, penser, par exemple, que Ninon perd son emploi à cause de son problème. Partant, où qu’elle cherche à être recrutée, elle est précédée d’une image telle que personne ne veut la recruter. Qu’elle a donc des problèmes professionnels et économiques, etc.
Quelques temps plus tard, Ninon m’apprend qu’après son voyage au Canada, un promotion vient de lui être proposée. Nous nous sommes vus quelques temps encore pour consolider la solution stratégique liée à sa peur de parler en public. Ninon a retrouvé confiance. Elle commence, enfin, à se lâcher. A être moins comptable de ses désirs dans tous les domaines de sa vie. L’angoisse semble céder le pas au lâcher prise. Dont acte.
Pourvu que ça dure…
Comment s’appelle la peur de prendre la parole public?
La médecine moderne appelle la peur de parler en public « glossophobie ». Du grec Glossa, la langue, et de Phobos, la peur, la glossophobie est extrêmement répandue. Près de 75 % des Français en souffriraient, à des degrés variés. Dans l’immense majorité des cas, le terme de phobie est une exagération des symptômes. Le trac et le stress ne doivent pas être confondus avec la phobie.
En effet, une phobie est une peur irrationnelle qui active certaines zones du cerveau à l’excès jusqu’à les saturer. Les personnes souffrant de phobies ne peuvent pas affronter l’objet de leur peur. La simple idée de se retrouver à une situation dont ils ont la phobie suffit à provoquer des crises de panique ou à les rendre incapables de bouger. Une simple inquiétude, même importante, avant un examen oral important n’est donc pas une glossophobie.
Pour savoir si vous êtes glossophobe ou non, il suffit de vous demander si vous arrivez à vous forcer à parler en public. Si vous êtes mal à l’aise, que votre voix tremble et que vous n’êtes pas doué(e) pour parler en public, vous n’êtes pas glossophobe pour autant. Vous êtes simplement inquiet, comme 75 % des Français. C’est une bonne nouvelle et vous pouvez toujours travailler avec un comportementaliste pour améliorer votre rapport à l’expression en public.
Solution à la peur de prendre la parole en public
Si cela vous intéresse d’accéder aux exercices dont je vous parle dans les chapitre précédents, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. C’est la garantie de ne plus jamais avoir peur de prendre la parole en public.
Dès lors, si…
- Vous souhaitez mettre un terme à votre problème de peur de parler en public
- Vous voulez retrouver confiance en vous
- Que la prise de parole en public soit pour vous une simple formalité
Contre la peur de parler en public et toutes les phobies en général, la meilleure solution aujourd’hui, c’est la thérapie comportementale et cognitive (TCC). Un comportementaliste professionnel saura vous guider progressivement pour vous aider à objectiver vos peurs.
La thérapie comportementale a rapidement gagné en popularité depuis un peu plus d’une dizaine d’années. Elle doit son succès à son efficacité.
En quelques semaines seulement, elle permet aux patients de vaincre leurs phobies, là où des thérapies plus conventionnelles nécessitent des années (cliquez sur l’image ci-après).
Glossophobie: Comment ne plus avoir peur de prendre la parole en public?
Je ne sais pas encore que la jeune femme qui arrive vient me consulter pour traiter un problème de glossophobie. Quand Anne passe la porte de mon cabinet, je ressens immédiatement une femme pleine d’autorité. Elle en impose par sa présence physique malgré une voix douce . Laquelle sait se montrer ferme et assurée. En tous cas devant un interlocuteur unique. J’ai l’impression d’avoir devant moi une personne qui sait ce qu’elle veut,. Qui sait où elle va. Et qui sait comment satisfaire ses volontés.
Mes premières impressions sont fausses puisqu’il est vrai que dans la mesure où Anne vient me consulter, c’est qu’il y a un problème. Son problème est qu’à l’idée de parler en public, ses certitudes s’effondrent. A l’idée de prendre la parole en public, Anne est prise de symptômes qui sont à la fois de l’ordre physique, psychique et relèvent aussi de l’évitement.
En bref, Anne est victime de glossophobie. Mais, la glossophobie est-elle une phobie comme les autres? C’est ce que nous allons voir ensemble. Tout comme je vous explique comment traiter la glossophobie de façon simple et rapide.
Définition de la glossophobie
La peur de parler en public, ou glossophobie, se réfère donc à une difficulté, voire à une impossibilité, à s’exprimer devant un public. On considère que public il y a à partir de 2 personnes. Cela induit aussi une peur associée à un espace ouvert. Grand. Large. Rempli de monde qui sont autant de paires d’yeux braqués sur vous! Autant dire une terrible pression surtout dans la situation de Anne.
La pression des regards accentue le trouble au point, parfois, si ce n’est souvent, de générer des crises de panique. Il y a donc une impossibilité accessoirement chronique chez la personne qui est victime de glossophobie à prendre place. A s’affirmer. A occuper l’espace. Bref, à prendre la parole.
Symptômes de la glossophobie
Être atteint de glossophobie, ou avoir peur de parler en public, se traduit par les symptômes physiques suivants:
- Transpiration
- Accélération du rythme cardiaque
- Jambes en coton
- Difficultés à respirer
- Mains moites
- Difficultés à articuler
- Problèmes à faire porter sa voix
- Nécessité de boire beaucoup
La glossophobie se manifeste aussi au travers de divers symptômes psychiques:
- Angoisse
- Anxiété
- Stress
- Processus d’évitement
- Peurs d’anticipation
- Ruminations
- Peur du jugement des autres
Glossophobie: Une phobie comme les autres
Le principe d’une phobie, c’est l’utilisation d’une peur qui en masque une autre plus importante. Je m’explique. La phobie consiste à éviter quelque chose qui vous inquiète. Consciemment ou pas, vous focalisez votre attention sur votre objet phobique. Ainsi, vous pouvez souffrir de la phobie des avions, de la peur des oiseaux, d’aquaphobie ou encore d’astraphobie (peur du tonnerre) et… je m’arrête là (ce sont juste des exemple).
Vous allez focalisez votre attention – au point d’être particulièrement stressé – pour éviter tout ce qui peut vous mettre au contact de près ou de loin à votre phobie. Vous allez donc vous employez à stratégiquement mettre en place tous les comportements possibles pour vous protéger.
La glossophobie – ou peur de s’exprimer en public – relève du même problème. De fait, la peur de parler en public est une phobie – une peur – comme toutes les autres.
A ceci près, vous l’aurez bien compris, que cette phobie a pour objet de vous protéger d’un problème plus important, plus grave, que la phobie dont vous êtes affecté. Et c’est précisément ce que Anne, et moi, allons nous employer à débusquer pour que, si tel est le choix de cette patiente, elle puisse parler en public en toute confiance.
Glossophobie: Les démons du passé
Anne a 42 ans. Depuis 8 ans, elle est Directrice Générale d’une mutuelle. Elle a des responsabilités professionnelles importantes, est souvent en déplacement. Tout se passe très bien pour elle. Elle s’estime dûment récompensée d’années d’études. Elle estime avoir réussi mais craint pour son avenir. Encore récemment, elle a été confrontée à un problème récurrent. Son impossibilité à prendre la parole devant un parterre de représentants locaux et régionaux.
Jusqu’à il y a peu, à force d’anxiolytiques et de bêtabloquants, elle a, à peu près, pu gérer la situation. Elle est convaincue que ce public, comme ses plus proches collaborateurs et collaboratrices, ne sont pas dupes de sa situation émotionnelle. Dit en devenir paranoïaque dans la mesure où elle a cru entendre des remarques désobligeantes la concernant à la suite de sa dernière intervention. Puis commence à pleurer.
Je lui demande de me raconter cette dernière réunion. Elle me parle de ses émotions avant, de ses émotions pendant, de ses émotions après. De son épuisement par la suite. C’est d’ailleurs ce qui l’a invité à me consulter. Elle veut que cela cesse, rapidement, car, à son sens, les enjeux sont importants. Elle craint pour son poste.
Après m’avoir expliqué toutes ses tentatives de solutions pour éviter sa glossophobie, Anne, à ma demande, m’explique que ce problème a toujours été présent. Nous commençons à avancer de façon rétro active. J’entends par là que je trouve intéressant de visiter l’histoire de cette femme en lien avec le problème de phobie dont elle me parle.
Les causes de la glossophobie: Un état de sidération
Fille ainée d’une famille peu aisée, Anne a réussi à force d’amour et de sacrifices. Elle a exigé d’elle même cette réussite. C’était sa réponse à l’amour et aux sacrifices de ses parents. Ses propres sacrifices s’étant exprimés par peu de sorties, peu de relations sociales, quasiment pas de relations sentimentales. Jeune, elle s’est toujours employée à travailler d’arrache-pied, toujours inquiète de réussir, d’être la première. Nous commençons à toucher le problème. Celui de la légitimité.
Anne m’explique combien il lui aura fallu se battre pour arriver là où elle est. Joli appartement, bon boulot, joli carnet d’adresses, beaux vêtements mais… bien seule… Presque phobique sociale ce qui, dans sa situation professionnelle, constitue un sacré paradoxe!
A l’école, comme à l’université, Anne a toujours été anxieuse à l’idée de prendre la parole. peur de mal dire, peur de mal faire, peur d’échouer. Cela fait des années que cette femme se protège avec moult médicaments mais force est de constater qu’ils n’ont plus les effets escomptés.
Pour faire court, Anne a toujours essayé de contrôler son problème d’illégitimité. Elle a pris et repris le contrôle de son problème jusqu’à ce que cela ne fonctionne plus et la plonge dans ce qu’elle cherchait précisément à éviter. Son passé l’aura donc rattrapé. Celui-là même qu’elle appellera « mes démons ».
Traitement de la glossophobie
Afin d’aider Anne à faire la paix avec son passé, je lui propose d’utiliser un langage qui lui permette de mettre son cerveau en paix d’une part, et d’en cesser avec ses peurs d’anticipation d’autre part. Un langage hypnotique. J’explique à Anne de quoi il retourne.
Je reconnais qu’il a été délicat de convaincre Anne d’agir de la sorte mais elle avait un tel désir de ne plus souffrir de cette glossophobie qu’elle a fini par accepter.
Dans le même temps, j’ai demandé à cette personne de faire certains exercices de sorte à ce que la petite fille laisse en paix la femme – l’adulte -, de sorte à ce que chacune soit à sa place et puisse vivre sa vie en… paix de l’autre. Son problème d’illégitimité la faisait réagir de façon infantile alors qu’elle est une adulte.
Effectivement, à chaque fois que Anne devait parler en public, ses peurs d’enfant qui s’exprimaient et barraient le passage à l’adulte accomplie. Celle-là même qui, dans la plupart des circonstances de sa vie, tant personnelles que professionnelles, savait faire preuve, et acte, de confiance en soi et d’affirmation de soi. Alors qu’en situation d’exposition, de façon quasi automatique, la glossophobie de Anne ré apparaissait.
Anne a cessé de venir me consulter après la 3ème séance. L’année dernière, j’ai lu dans un journal qu’elle avait pris la présidence du groupe de mutuelles pour lequel elle travaille. J’ai imaginé que cette promotion signifiait que tout allait bien pour elle, qu’elle avait pu consolider sa solution à sa glossophobie, sa peur de parler en public. Peut-être me fais-je des idées?
Traiter la glossophobie de façon simple et rapide
Rien ne sert de vous exposer. J’entends pas là de vous mettre à l’épreuve du feu. Vous confronter à votre problème en vous obligeant à prendre la parole en public. C’est contre-productif en plus d’être un manque de respect vis à vis de vous. Il existe une solution bien plus simple, rapide et efficace. Rien ne sert de consommer force béta-bloquants pour contrôler et inhiber vos émotions. Vous ne faites que reculer le problème, en plus de contraindre votre corps par la chimie.
Ce que je vous offre, c’est une solution en 4 actes. Il vous suffit de faire ce que je vous suggère. Vous bénéficiez de toutes les consignes pédagogiques dont vous avez besoin. Il y a aussi des vidéos pédagogiques. En plus d’un soutien personnalisé. Cas par cas. La première semaine, vous êtes assuré(e) de faire diminuer vos symptômes d’au moins 30 à 40%. 6 semaines plus tard, il faudra couper le micro! Vous parlerez en public avec tellement de plaisir. Point de miracle pour traiter la glossophobie. Que de la stratégie comportementale.
Différences entre la peur de parler en public et le trac
Le trac est une réaction normale et très courante avant un événement important. Généralement, il apparaît avant une présentation ou une performance publique importante.
Normalement, les symptômes du trac disparaissent à mesure que l’on vieillit et que l’on s’habitue au fait de parler en public. Malheureusement, pour certaines personnes, il perdure et devient difficile à gérer.
Avoir le trac, c’est quoi?
Le trac est une émotion que nous avons tous déjà ressentie dans notre vie. C’est une peur très courante qui se manifeste lorsque l’on est confronté à un public, ou que l’on vit une situation exceptionnelle qui nous expose.
Par exemple, les prémisses d’une relation sentimentale, un discours à prononcer, ou une demande exceptionnelle (demander une augmentation de salaire?).
Généralement, les symptômes du trac (douleurs gastriques, tremblements, agitation, accélération du rythme cardiaque et de la respiration, etc.) disparaissent rapidement quand on commence à prendre la parole.
Le trac, c’est donc une peur d’anticipation qui se caractérise par l’absence de danger réel. Bien sûr, parler en public a parfois un côté effrayant parce que les enjeux sont parfois importants.
Néanmoins, le trac ne nous prévient pas d’un danger réel et, au contraire, il est plutôt la source des difficultés que l’on peut avoir à parler en public. En réalité, sans le trac, parler à 10 personnes au travail ou parler à un ami nécessitent les mêmes compétences linguistiques.
Même si le trac est une peur partiellement irrationnelle, les psychiatres ne le considèrent pas comme une phobie. La phobie est aussi une peur irrationnelle, mais elle a des conséquences beaucoup plus importantes. Elle peut même devenir handicapante.
Le trac, de son côté, comme nous le disions, n’est pas handicapant puisque tous ses symptômes disparaissent généralement dès que l’on commence à s’adresser au public qui nous inquiétait tant.
Pourquoi a-t-on le trac?
Le trac est une inquiétude commune et naturelle, mais à quoi peut-elle bien servir? Si vous avez déjà eu à faire une présentation ou une intervention d’une importance capitale pour vous, vous avez peut-être vécu les versions extrêmes de ce trac.
Dans ce cas-là, en plus des symptômes classiques, on est souvent obsédé par une seule idée: l’envie de fuir. Cette envie est parfois si forte qu’il faut une volonté de fer pour ne pas y céder.
En fait, cette volonté de fuir correspond à une réponse naturelle du cerveau face au danger. Cette réponse est parfois appelée « fuir ou combattre ».
Face à un danger, le cerveau sait qu’il n’a que deux options, fuir ou combattre. Pour vous en donner les moyens, il va ordonner que l’énergie et le sang soient concentrés dans les organes vitaux et les muscles les plus importants.
Voilà pourquoi le trac peut vous donner froid, vous faire trembler et vous donner mal au ventre. Ce que l’on a parfois du mal à comprendre, c’est pourquoi notre cerveau interprète le fait de parler en public comme un danger.
Les théories sur le sujet sont nombreuses et aucune n’a encore unanimement convaincu les scientifiques. Certains pensent que le cerveau se concentre trop sur les conséquences potentielles d’une mauvaise prestation.
D’autres pensent que les grands groupes d’individus sont impossibles à gérer pour notre cerveau. Dès lors, il craint de ne pas pouvoir gérer une éventuelle attaque, notamment parce qu’il ne pourrait pas la voir venir.
Mais plus que des explications scientifiques, le plus important à retenir est que, quelles qu’en soient les raisons, avoir le trac est un problème pour vous.
Quelle est la différence entre le trac et le stress?
La différence entre le trac et le stress peut parfois sembler difficile à comprendre. Pourtant, elle est assez évidente. Comme je l’ai déjà dit et écrit, le trac est une émotion liée à la peur qui survient juste avant une intervention en public.
Elles provoquent de nombreux symptômes que nous avons déjà tous vécus. Le stress, de son côté, n’est pas une émotion à proprement parler, mais l’impact sur notre santé mentale qu’ont les éléments extérieurs.
Le trac peut vous empêcher de dormir la veille d’une présentation ou d’un concert important. En revanche, dès que l’événement en question se termine, le trac disparaît totalement. D’ailleurs, le trac laisse généralement place à une euphorie intense qui nous pousse à aimer les situations qui sont pourtant à l’origine du trac.
Le stress, de son côté, se répand beaucoup plus largement et insidieusement dans notre quotidien.
Les éléments qui le provoquent sont souvent difficiles à gérer ou à supprimer de sa vie. Si le travail vous stresse, rentrer chez vous après une journée au bureau ne vous en débarrasse pas.
Au contraire, le stress va même contaminer vos moments de repos.
Les symptômes physiologiques du trac
Le trac se manifeste par un ensemble de symptômes physiques et physiologiques. Les symptômes du trac sont plus ou moins nombreux et complexes en fonction des personnes. Par ailleurs, on peut très bien souffrir d’un trac important sans avoir tous les symptômes associés au trac.
Les symptômes les plus courants du trac sont:
- Accélération du rythme cardiaque
- Transpiration excessive et mains moites
- Assèchement de la gorge
- Tremblement, du corps et de la voix
- Contraction des cordes vocales qui font parfois dérailler la voix
- Difficulté à se concentrer
- Boule au ventre
- Douleurs à l’estomac, diarrhées et vomissement dans les cas les plus importants
Généralement, les symptômes du trac surviennent avant l’événement qui vous angoisse. Quand vous commencez votre présentation et à mesure qu’elle se déroule, les symptômes disparaissent d’eux-mêmes.
En revanche, le trac peut toujours mener à des situations difficiles si on se concentre trop dessus voire que l’on obsède. Parfois, le trac empêche de réfléchir et peut provoquer des pertes de mémoire en plein milieu d’une présentation ou d’une performance.
Dans ce cas-là, on peut avoir beaucoup de mal à reprendre le fil.
Pourquoi avez-vous le trac?
Le trac est une forme d’anxiété passagère associée à la présence d’un public. D’ailleurs, le trac ne correspond pas vraiment à une réalité médicale à proprement parler. C’est un trouble courant et sans gravité où la présence d’un public et d’une performance à donner provoque de l’angoisse.
Quand le trac devient paralysant ou handicapant, on ne parle plus vraiment de trac, mais davantage de phobie ou de troubles anxieux. Plus concrètement, nous avons le trac parce que notre cerveau s’inquiète.
La présence d’un public augmente les risques sociaux en cas d’échec ou de problème. Notre cerveau ressent donc une peur plus importante, ce qui a inévitablement des conséquences sur tout l’ensemble de notre organisme.
Pour expliquer précisément l’origine du trac, on doit comprendre le système de réaction combat-fuite. Face à un danger, notre cerveau sait qu’il n’existe que deux solutions: combattre le danger ou fuir le danger.
Avant de parler devant un public, il réagit de la même manière. Or, pour fuir et pour combattre, on doit regrouper ses forces et mobiliser ses muscles. Voilà pourquoi le cœur bat plus vite.
Le système digestif souffre parce qu’il est moins bien irrigué. C’est aussi pour cela que l’on ressent des fourmillements parfois. Enfin, la gorge se serre parce que tous les muscles se tendent.
Comment lutter contre le trac – le stress – de parler en public?
Heureusement, dans la majorité des cas, le trac disparaît rapidement au début de votre présentation en public. Le cerveau se calme, car aucun danger réel n’est immédiatement perceptible.
En plus, il se concentre sur la tâche à effectuer. C’est donc surtout avant l’événement en question que le trac peut être difficile à gérer. Pour lutter contre le stress de parler en public, vous devez commencer par travailler au maximum votre présentation afin de ne pas hésiter ou douter de vous pendant votre intervention.
Prenez aussi le temps d’évaluer l’importance réelle de la situation. Dans l’immense majorité des cas, votre présentation ne souffrira jamais de votre trac, car personne ne vous en voudra d’hésiter ou de vous reprendre par instant.
Une bonne manière de lutter contre le trac consiste aussi organiser son intervention pour augmenter les soutiens, mêmes symboliques. Un support visuel, comme une présentation d’images, peut vous aider à organiser vos pensées et à rythmer votre intervention.
De même, choisir dès le départ une personne ou une zone sur laquelle vous concentrez votre regard vous aide grandement. Surtout, ne vous dénigrez pas, ni avant ni après. Vous avez le droit d’être insatisfait par votre présentation, mais n’invitez pas le public à vous dénigrer.
Personne ne vous demande d’être un grand orateur professionnel. Sauf à être un « lambertiste« , ce mouvement au sein duquel une prise de parole de qualité était la norme. Pour l’anecdote, Jean-Luc Mélenchon et Lionel Jospin a appartenu à ce courant.
Pour en revenir à vous, essayez d’être simple et humble: Essayez seulement de communiquer des informations de façon agréable et efficace.
Comment vaincre le trac sur scène?
Le trac est un problème que connaissent tous les acteurs. Même les plus grands professionnels de la profession reconnaissent avoir le trac avant chaque représentation. Alors, est-il vraiment impossible de vaincre son trac quand on est acteur?
En fait, le trac de l’acteur a tout de même tendance à diminuer avec l’expérience. Il augmente en intensité avant la première d’une nouvelle pièce, évidemment, mais il diminue à nouveau ensuite.
Même les acteurs de cinéma ont souvent le trac pendant les premiers jours de tournage. C’est simplement parce qu’ils ne sont pas sûrs d’être à la hauteur d’un nouveau rôle ou d’un nouveau réalisateur.
Puisque le trac se manifeste de manière épisodique, on aurait tort d’essayer vainement de le vaincre définitivement. D’ailleurs, beaucoup d’acteurs disent que le trac est une partie intégrante du plaisir qu’ils ont à jouer.
Ainsi, l’acteur Lambert Wilson évoque son trac avant de se produire sur scène et les conséquences que ce stress cela a pour lui. Ainsi, il évoque le relâchement de la tension à l’instant où ils montent sur scène est souvent associé à l’entrée dans un personnage.
Quand la représentation est finie, plus le trac était important, plus la joie est grande. Les acteurs apprennent donc plutôt à gérer leur trac et ses différents degrés d’expression. Grâce à leur métier, ils apprennent à contrôler leur respiration et certains exercices les aident à faire diminuer le stress avant de monter sur scène.
Petit à petit, ils apprennent également à mettre en place des routines qui les soulagent. Vous pouvez vous inspirer de toutes ces techniques si vous parlez souvent en public et que vous souffrez de trac.
Le trac est-il une forme d’anxiété?
Le trac est une peur normale et naturelle, cohérente avec une situation extérieure à l’individu. Le trac est donc une émotion plutôt qu’une forme d’anxiété. Précisons que nous ne parlons pas là de l’anxiété au sens populaire du terme.
Nous parlons ici de troubles anxieux, c’est-à-dire de pathologies psychiques parfois handicapantes. Quand l’inquiétude avant une prestation publique vous empêche de réaliser cette prestation, on ne parle plus de trac, mais justement d’anxiété, de trouble anxieux, voire de phobie sociale.
Ce sont des problèmes plus importants et qui ne s’arrangent pas avec de simples exercices de respiration ou une présentation bien préparée.
Comment faire pour éviter d’avoir le trac?
Pour soigner le trac, vous pouvez avoir recours à de nombreuses techniques et astuces. La meilleure technique n’est pas toujours la même d’une personne à l’autre. L’intensité du trac a aussi des conséquences importantes sur la nature de la solution pour le vaincre.
D’ailleurs, un trac léger ne nécessite pas toujours que l’on travaille à le faire disparaître. Cette inquiétude bien naturelle est aussi un moteur essentiel dans certaines professions publiques.
Si vous souhaitez vous débarrasser de votre trac, la première chose à faire, c’est de ne surtout pas arrêter de parler en public. La plupart des personnes qui souffrent de trac constatent que les symptômes diminuent énormément avec le temps.
Plus vous parlez en public, plus votre cerveau s’y habitue. Plus vous préparez bien vos interventions, plus le travail fourni vous aide à gagner en assurance avec le temps.
Si votre trac ne diminue pas avec le temps et malgré tout le travail que vous fournissez pour préparer vos interventions, vous devez apprendre quelques techniques pour mieux le contrôler.
On conseille surtout d’avoir recours à des exercices de cohérence cardiaque. En maîtrisant votre respiration, vous ralentissez votre rythme cardiaque et vous gagnez en calme. La pratique quotidienne de la méditation serait également très efficace pour de nombreuses personnes.
Enfin, si votre trac ne s’améliore pas et empire même, à n’hésitez pas demander de l’aide à un(e) professionnel(le). Certaines personnalités anxieuses expriment leurs premières angoisses avec des réactions extrêmes au trac.
Dans ce cas-là, une thérapie comportementale vous permet de venir à bout de vos problèmes en quelques semaines seulement. C’est un bon réflexe à avoir, car l’anxiété ne s’améliore pas d’elle-même. Au contraire, elle empire toujours avec le temps.
8 replies to "Peur de parler en public: Comment prendre la parole en public sans stress ?"
Bonjour,
Je viens de vous adresser un mail en réponse à votre demande.
Merci beaucoup j’aimerai encore apprendre avec vous car j’en souffre aussi
Bonjour,
N’hésitez pas à me solliciter à l’aide la page contact si vous avez des questions.
Bnsr , c’est très intéressant et important , merci
Bonjour Eric, merci de m’envoyer un mail afin que nous puissions dialoguer sur votre problème et que je puisse vous aider. Belle soirée, Frédéric
Merci de m’envoyer les informations
Cordialement
Bonjour,
Merci pour votre message.
je viens de vous envoyer un e-mail avec toutes les informations dont vous avez besoin.
Bien à vous,
Frédéric Arminot
Très intéressant j’aimerais davantage en apprendre