En matière d’erreurs, ou de peur de mal faire, je me pose là! Surtout à propos de ce qui concerne la façon de traiter angoisse ou anxiété. D’ailleurs, ne dit-on pas: « Errare humanum est, perseverare diabolicum« . « L’erreur est humaine, et persévérer est diabolique« . Tout comme les miennes, vos erreurs sont tout à fait normales. Mais, elles peuvent vous être fatales. Jusqu’à un certain point en tous cas.
Qu’il s’agisse d’angoisse ou d’anxiété, depuis plus de 25 ans que je m’occupe de ces problèmes émotionnels, force m’est de constater que la plupart des gens affectés de ces maux commettent souvent les mêmes erreurs. De bonne foi.
Je vais donc vous présenter les erreurs les plus classiques. Dans le même temps, vous expliquer pourquoi ce sont des erreurs. Et comment faire. Non seulement pour les éviter, mais aussi les reproduire. Partant, pour cesser d’avoir peur de mal faire.
Ces erreurs sont les suivantes:
- Penser ou se convaincre que çà va passer
- Contrôler ses émotions
- Se contenter de prendre des médicaments
- S’inscrire dans une démarche thérapeutique qui ne fonctionne pas
- Penser, ou croire, que vous méritez ce dont vous souffrez
Peur de mal faire: Se convaincre que ça va passer est une erreur
Il est normal de souffrir d’angoisse ou de crise d’angoisse. Normal au sens où ces émotions sont ponctuelles. Elles deviennent « anormales » quand elles se reproduisent souvent. Voire tout le temps. A plus forte raison quand c’est quotidien. Si tel est le cas, nous pouvons parler d’anxiété.
Quand vous êtes victime d’angoisse ou de crise d’angoisse, vous essayez de rationaliser. Cela signifie que vous tentez de trouver une raison rationnelle ou intellectuelle à ce qui motive cette émotion pénible. Une fois que vous avez trouvé une raison qui vous semble « bonne », vous essayez de faire comme si de rien n’était. Vous essayez de donner le change…
Vous réagissez de sorte à ce que vos angoisses ne soient pas visibles des autres. Réagir de sorte à ce que ces mêmes angoisses, ou crises d’angoisses ne vous empêchent pas d’avoir le comportement que vous souhaitez avoir à un instant T. Travailler, faire du sport, jouer avec vos enfants, partager un moment avec vos amis. Être actif dans votre relation sentimentale.
En bref, vous tentez de chasser cette émotion douloureuse qu’est l’angoisse. Vous essayez de vous convaincre que la vie continue. Que vous ne devez pas vous laisser aller. Ce type de comportement fait partie des erreurs les plus classiques. Je vous explique pourquoi.
Peur de mal faire: Contrôler vos émotions est aussi une erreur
Penser que vos angoisses vont passer constitue l’une des erreurs classiques. Ce type de comportement relève de ce que l’on appelle communément le « contrôle ».
Contrôler cela signifie que, courageusement, vous tentez de prendre la main sur quelque chose qui vous échappe. En plus de ne pas nécessairement comprendre ce que vous ressentez. Si vous lisez mon blog, j’explique souvent que c’est la pire des façons de réagir.

Contrôler vos émotions, et réagir comme si elles n’existent pas, ou comme si vous leur disiez de se « taire », participe à aggraver votre situation émotionnelle. Moins votre stratagème pour contrôler vos angoisses fonctionne, plus vous insistez, pire sont vos émotions.
Plus vous contrôlez vos émotions en déniant cette réalité qui ne vous convient pas, plus vous essayez de vous « tenir la dragée haute », et plus votre cerveau réagit en augmentant l’intensité de vos angoisses. Ou des symptômes d’anxiété dont vous êtes victime.
Cela repose sur la construction de votre personnalité. Vous n’êtes nullement responsable de ce mécanisme. Il s’est construit au gré de vos expériences de vie. Vouloir en reprendre le contrôle est une gageure. C’est l’une des erreurs les plus classiques, et les plus pathogènes.
Peur de mal faire: Les erreurs de bonne foi
La plupart du temps, quand vous souffrez d’angoisse ou d’anxiété, l’un de vos premiers réflexes consiste à prendre un anxiolytique. Voire un anti dépresseur. C’est bien compréhensible. Ces émotions sont odieuses. A plus forte raison quand vous essayez de les contrôler et que vous obtenez un résultat inversement proportionnel à l’effet désiré.
Nous sommes dans une culture qui privilégie l’usage des médicaments. Mon positionnement à ce propos n’est pas de crier au scandale à propos du lobbying constant des laboratoires pharmaceutiques. Des milliers d’emplois sont en jeu. Des milliards de chiffres d’affaires sont concernés. Ce n’est donc pas près de changer.
Je ne suis pas non plus un coach comportemental contre les médicaments de façon systématique. Je ne souhaite aucunement être un intégriste anti-médicaments. Adopter un tel comportement serait, de ma part, alimenter l’une des erreurs classiques, en plus d’être d’être stupide et stérile.
Les médicaments ont un insigne avantage. Ils prennent le contrôle de vos symptômes d’angoisses ou de vos symptômes d’anxiété. En cas d’anxiété, il est fréquent, qu’en sus des anxiolytiques, vous soient prescrits des anti dépresseurs, voire des neuroleptiques.
Peur de mal faire: Quand prendre des médicaments est – encore – une erreur
La plupart des ces molécules génèrent une dépendance. Cela signifie qu’il ne faut surtout pas les arrêter du jour au lendemain. Si vous l’envisagez, consultez votre médecin traitant de sorte à mettre en place un sevrage progressif. Dans le cas contraire, vous courrez à la catastrophe. Vos symptômes vont resurgir avec plus de violence qu’avant la prise de médicaments.
Les médicaments ne sont donc pas une solution sur le long terme. La France détient le record mondial de la prescription de médicaments pour soigner l’angoisse, ou traiter l’anxiété. Si ces médicaments ont un intérêt pour vous aider à appréhender vos émotions de façon plus sereine, ils ne constituent pas une solution. En prenant des médicaments pour traiter votre problème, vous perdez toute autonomie.
Une prescription de ce type de médicaments n’a de réel intérêt que si c’est soutenu, enrichi, ou suivi, d’une prise en charge thérapeutique adaptée. Ne pas suivre une thérapie, ou un coaching comportemental, est le lot commun d’erreurs classiques.
Vous en avez plus qu’assez de souffrir d’angoisse ou d’anxiété. Vous avez pris acte que ce n’est pas sans conséquences. Dans tout ou partie des domaines de votre vie. Alors, sans vraiment savoir de quoi il retourne, la plupart du temps, vous décidez de consulter. Un médecin généraliste, un psychiatre, un psychologue, un psychanalyste.
Ou alors, vous décidez de suivre des séances de méditation ou de sophrologie (ce sont des exemples). Ou toute autre démarche dont vous souhaitez qu’elle vous apporte bien être et paix de l’âme. La question maintenant, c’est de faire le bon choix pour vous.

Peur de mal faire: Faites le bon choix
Démarche bien normale et légitime que de chercher une solution pour traiter l’angoisse, ou vaincre l’anxiété. Mais, si elle n’est pas documentée, vous risquez d’échouer. Si vous n’êtes pas au clair sur les raisons de votre démarche et, partant, sur vos objectifs, vous rentrez alors dans des reproductions d’erreurs toxiques.
Par exemple, beaucoup de psychiatre ne sont pas thérapeutes. Leur métier initial est d’identifier des symptômes et de prescrire des médicaments.
Les psychologues comme les psychanalyste vont vous faire verbaliser sur vos parents, votre histoire de vie. Le principe consiste donc à faire des liens entre votre problème et votre histoire personnelle. Cela va prendre des années.
Vous allez comprendre beaucoup de choses fort intéressantes. Cependant, avant que vos angoisses ou votre anxiété diminuent, voire disparaissent, il va falloir vous armer de courage.
Comme on vous l’a sans doute expliqué, ou comme vous avez sans doute compris que le réflexe de base consiste à consulter ces professionnels de la santé mentale dans votre situation, vous prenez rendez-vous.
Vous ne vous êtes pas nécessairement renseigné sur la personne que vous vous apprêtez à consulter.
Vous ne prenez rendez-vous que parce-que c’est à côté de chez vous. Ou de votre bureau. Parce-que c’est pratique. Ou parce-que la fonction de l’intéressé vous semble correspondre à ce que vous pensez être bon pour vous.
Que d’erreurs accumulées, là aussi, en toute bonne foi.
Avant de consulter qui que ce soit, à quelque sujet que ce soit, prenez le temps de réfléchir à vos objectifs. Êtes-vous intéressé par le « pourquoi » ou par le « comment faire »?
Êtes-vous prêt à une démarche longue voire ingrate, ou préférez-vous une approche pragmatique?
Exercer votre libre arbitre vous protège de la peur de mal faire
Exercez votre libre arbitre! Si la personne que vous consultez ne vous convient pas, n’hésitez pas à changer de thérapeute. Si vous avez l’impression de tourner en rond, ou que votre interlocuteur ne vous semble pas compétent à vous aider, changez. Ne restez pas dans cette démarche qui consiste à trainer de pieds pour changer de thérapeute au motif qu’il vous faut de nouveau raconter toute votre vie à quelqu’un. Et que, rien qu’à l’idée, çà vous fatigue.
Dernier point, soyez honnête. Si vous remarquez qu’une approche ne correspond pas à votre besoin, arrêtez là. Beaucoup de personnes me parlent de méditation ou de sophrologie par exemple. Je n’y vous aucun inconvénient. Mais ces approches sont des compléments. Ce sont des outils qui doivent s’intégrer à une démarche plus globale. En aucun cas, ils ne sont la solution.
Alors, par amour pour vous, ne commettez pas les erreurs auxquelles la facilité nous invite chaque jour.
Peur de mal faire: Vous n’êtes pas responsable de vos erreurs
J’ai toujours été étonné, voire estomaqué, de constater combien les personnes qui souffrent d’angoisse ou d’anxiété s’en veulent. Elles cultivent souvent d’elles mêmes une certaine mésestime. Je les entends souvent se reprocher de ne pas arriver à contrôler leurs émotions alors que tous les autres y arrivent. C’est faux! Que d’erreurs d’appréciations.
Vous n’êtes pas responsable de vos angoisses ou de votre anxiété. Le croire relève de la même démarche que si vous vous disiez que vous souffrez d’un cancer parce que vous le méritez! Il y a tout un tas de gens qui ont une hygiène de vie extra ordinaire, et qui décèdent d’une maladie mortelle quelconque.
Moralité? Essayez de déculpabiliser. Rien ne sert d’avoir honte à cause de problèmes d’anxiété ou de crise de panique. Vous ne le faites pas exprès. C’est le résultat d’une perte de contrôle qui ne relève pas de votre responsabilité. Croire le contraire, c’est faire le lit de comparaisons stériles qui génèrent des conflits intra-psychiques. En plus d’alimenter un comportement victimologique,. Ce qui ne sert à rien. Si ce n’est d’aggraver votre perception émotionnelle. Partant, de vous faire plus souffrir encore.
Essayez d’être gentil avec vous. D’être dans l’amour de vous même. De vous pardonner de ne pouvoir contrôler ce qui vous échappe. De vous laisser du temps.
Essayez aussi de contacter les bonnes personnes pour vous. Arrêtez de vouloir bien faire. Cessez de jouer un rôle. Essayez aussi de vous accepter pour qui vous êtes, comme vous êtes.
Faire des erreurs est le meilleur moyen de réussir!
Gardez en mémoire que vous ne vous infligez pas votre souffrance pour vous rendre intéressant. Ou pour attirer l’attention. Si vous le pensez, c’est que vous vous manipulez. Vous avez le droit de vous faire du mal. Je ne peux rien faire pour vous en empêcher.
Du coup, j’ai une question. Acceptez-vous d’apprendre de vos erreurs? Ne dit-on pas qu’échouer c’est réussir?
4 replies to "Comment ne plus avoir peur de faire des erreurs?"
Bonjour Pamela,
Pourriez-vous développer votre propos car, je ne vous le cache pas, j’ai un peu de mal à comprendre.
Merci de votre aide.
J’ai l’impression que nous avons le pouvoir de contrôler ma vie sentimentale en même ma vie, et mes gestes, j’ai l’impression d’être espionne partout
Bonjour Lea,
J’ai créé un Programme conçu pour vous venir en aide.
Je vous envoie les détails par email.
Comment y remédier ? Ça fait 17 ans que ça dure, a l’âge de 24 ans ça a commencé du jour au lendemain, je ne comprends pas , merci