L’angoisse au travail a été mon quotidien des années durant. Tout comme Jean-Jacques. Directeur de succursale d’une chaine d’hyper marché, Jean-Jacques a, une fois de plus, été muté. Prétendument pour relancer un hyper en perte de vitesse. Dans ce domaine, c’est plutôt ce monsieur de 44 ans qui semble en perte de vitesse et d’énergie. Et pour cause. Chaque soir, Jean-Jacques est victime d’angoisses nocturnes et, à chaque réveil, d‘angoisses matinales. Deux des symptômes d’angoisse au travail.

Jean-Jacques vient me consulter dans un état émotionnel que je mets plutôt sur le compte d’une dépression, voire d’une anxiété généralisée. En y réfléchissant ensemble, grâce aux techniques issues de l’approche comportementale, et plus particulièrement de l’approche systémique de Palo Alto, il s’avère que je me trompe. Jean-Jacques est victime d’angoisse au travail.

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Définition de l’angoisse au travail

Quelle que soit la fonction que vous exercez, de l’employé au technicien, en passant par l’agent de maitrise ou le cadre, personne n’échappe à l’éventualité d’être angoissé. Autant pour des motifs personnels comme d’être victime d’angoisse au travail. Quand je parle d’angoisses, je pense aussi au stress.

L’un des symptômes les plus fréquents qui accompagne l’angoisse au travail, ce sont les angoisses nocturnes. Voire les attaque de panique, et les angoisses matinale. Pourquoi?

Je vous rappelle que la définition de l’angoisse, ce qui vaut pour les angoissés du boulot. Il s’agit d’une peur projective. C’est à dire la peur de quelque chose dont vous ne savez rien. Ou pas grand chose. Partant, pour des raisons qui relèvent de l’image que vous avez de vous. De l’image que vous avez des autres et de la peur du jugement. Mais aussi du contexte et de l’environnement. Vous pouvez craindre de ne pas avoir un comportement adapté face à une situation que vous redoutez. Cela vaut pour l’angoisse au travail.

En conséquence, à l’idée de ne pas savoir être. Ou de ne pas savoir faire, vos sens émotionnels vont vous alerter (sécrétion d’adrénaline). Cette sécrétion va ensuite générer de la sérotonine. Celle-ci permet justement  justement d’avoir un comportement qui favorise une bonne gestion de l’évènement.

Angoisse au travail: La recherche d’approbation

Cependant, si vous considérez que le contexte et l’environnement ne vous sont pas favorables, vous pouvez craindre que l’issue de la situation vous soit reprochée.

Vous allez donc, à une vitesse qui vous étonnerait vous même, vous poser tout un tas de questions . Questions propos desquelles vous allez tenter de trouver des réponses. Celles-ci ont pour fonction de vous apporter une solution à votre problème d’angoisse au travail. Une solution à ce déséquilibre que vous ressentez. Et vous voulez d’autant plus trouver une solution à cette angoisse au travail que vous avez besoin de vous enorgueillir d’avoir conçu cette solution. En effet, quoique de plus agréable que l’approbation des autres plutôt que la sienne propre?

Symptômes de l’angoisse au travail

Si vous êtes en recherche de reconnaissance, ou avez besoin d’approbation. C’est à dire d’être reconnu et apprécié. Dans le même temps, vous êtes pris d’une crise d’angoisse devant un problème soudain. Dès lors, vous savez que vous perdez votre objectif. Vous avez donc bien des motifs d’être sujet à de l’angoisse au travail puisque vous risquez de perdre l’approbation. C’est un des premiers symptôme d’angoisse au travail.

Tant que vous n’avez pas résolu l’adéquation problème = solution, vous ne lâchez pas prise. Vous en faites une affaire personnelle, il y a toutes les chances pour que vous soyez victimes d’angoisses au boulot.

Refusant de lâcher prise, vous êtes confronté(e) à un stress. A un certain état de tension. Et ce, jusqu’à ce que vous sortiez de cette ornière. Et moins vous y arriverez, plus vous essaierez.

Dès lors, votre angoisse au travail ira croissant. Jusqu’à ce que, éventuellement, vous rentriez dans un processus de questions . Une sorte de ruminations au travail au sujet de votre problème. Vous essayez de trouver des réponses qui vous sécurisent.

Angoisse au travail: Les ruminations mentale

En ré agissant de la sorte, vous ouvrez la porte à des ruminations et autres pensées obsessionnelles. Elles peuvent vous amener jusqu’à un trouble panique. Tout au long de cette journée d’enfer, vous essayez de mettre en place des processus d’évitement de l’angoisse au travail. Pour autant, les stress afférents sont omniprésents. Votre journée de travail, bien exténuante, finit par passer. Mais voilà. Vous allez rencontrer un autre problème.

Anxiété au travail: Une peur constante

En rentrant chez vous, vous continuez à penser à votre problème d’angoisse au travail. Vos humeurs en sont affectées. Tout comme vos relations avec vos proches. La soirée se passe. Bon an mal an. Jusqu’au moment du coucher. Et vous continuez à penser. Ou plutôt à réfléchir à votre problème. Effectivement, vous n’avez pas trouvé une solution qui vous permette de satisfaire votre objectif. Avoir la paix. Être fier de vous. D’autant plus fier, qu’éventuellement, vous serez félicité. Çà, c’est dans le meilleur des cas.

Dans le pire des cas, vous avez des problèmes d’endormissement. Au point que vous êtes obligé de prendre un médicament pour vous endormir. Ce qui ne retire rien à votre crainte d’être victime d’angoisses nocturnes. Ou d’être pris d‘une attaque de panique en pleine nuit. Ce qui ne fera qu’aggraver votre stress. En plus d’enrichir l’angoisse au travail du lendemain.

La nuit cauchemardesque à vous demander comment faire pour régler votre problème d’angoisse au travail est passée. C’est fatigué que vous vous éveillez à cette nouvelle journée potentiellement problématique.

Angoisse au travail: La boule d’angoisse

Dès ce moment, à celui du réveil, il y aura bien des raisons pour que vous soyez pris d’angoisse matinale. Vous ne pouvez pas vous empêcher de penser à la difficulté à résoudre.

Vous pensez à ce qu’il se passe. Et alors que vos pensées, accessoirement obsessionnelles, reprennent le dessus, c’est angoissé que vous repartez travailler. Et la boucle sera bouclée. Bonjour l’angoisse au travail.

Cette nouvelle journée vous est d’autant plus pénible qu’en admettant que vous résolviez vos tracas, pour autant, vous avez toutes les raisons de cultiver une espèce de poire d’angoisse, de boule au ventre, à l’idée d’un nouveau problème.

Vos projections émotionnelles reprennent le dessus dans un cycle que vous avez toutes les peines du monde à contrôler.

Tous les symptômes d’angoisse que je viens d’énumérer sont le quotidien de bien des gens. Pour autant, est-ce le quotidien de l’environnement professionnel classique. Ou est-ce un mal spécifiquement français que cette angoisse au travail?

Angoisse au travail: Pourquoi est-ce un mal français?

Depuis fort longtemps, travailler est une fierté. Grâce à vos activités professionnelles, vous satisfaites votre rôle social. Vous produisez des tâches. Ainsi, participez à faire avancer une société à la fois professionnelle et sociale. Partant, vous consommez et participez au système.

Les inter actions avec vos collègues de travail ne sont pas toujours faciles. Mais, dans un cadre collectif, vous avez votre place. Cette même place à propos de laquelle vous ne vous posez pas la question de savoir si vous alliez la perdre. Le grand principe est que le travail est un droit. Plus d’emploi un mardi, nouvel emploi le lendemain. Enfin, çà, c’était il y a 20 ou 30 ans. Au moins, à cette époque, la peur de la perte d’emploi est moindre voire inexistante. A cette même époque, l’angoisse au travail, ce concept n’est pas née.

La société évolue. Le système se modernise. L’argent prend une place de plus en plus importante. Tellement importante d’ailleurs que ce même argent finit par reléguer l’homme, son meilleur soutien, à un rôle de faire valoir. Cela déshumanise le système. Les années passent. L’emploi, votre boulot, se fait plus rare. Voire carrément précaire.

Hier, vous étiez marié avec votre entreprise. Ou avec l’institution dans laquelle vous travaillez. Aujourd’hui, c’est un peu comme si le mariage glisse inexorablement vers une forme de colocation. Colocation où chacun tente de tirer la couverture à soi. Seuls les profits comptent. Les profits industriels comme les profits personnels. D’aucuns se gonflent d’orgueil. Expliquent comment et combien ils gagnent des fortunes. Font des profits colossaux,. Parient sur la chute économique de la France comme d’autres pays, membres ou non de l’Union Européenne.

Angoisse au travail: Des mutations sociales

Comment ne pas être angoissé dans un tel environnement. Votre situation, hier sécurisée, est aujourd’hui précaire. Le milieu de travail exige respect et loyauté. Et ceci alors que, très souvent, si ce n’est du fait de l’entreprise elle même, ce sont ceux qui réclament de tels comportements qui sont les premiers à ne pas y satisfaire.

Chacun fonctionne pour soi. Se crée un individualisme forcené. Individualisme dans lequel l’autre, le collègue, devient un ennemi potentiel.

François Mitterrand avait dit: « Après moi, il n’y aura que des comptables« . Quand j’y pense, cela me fait froid dans le dos. J’ai l’impression, si ce n’est la certitude, que c’est tellement vrai. Chaque emploi a un coût. Un coût comptable qui, du fait de sa charge (la masse salariale), rend nécessaire d’exiger plus en payant moins.

Les places sont de plus en plus chères. Tout en étant de plus en plus précaires. Le système socio professionnel français évolue d’une façon telle qu’il mute en une forme de société américaine. Une société où le travail s’inscrit dans une précarité absolue.

Rien ne vous assure qu’en arrivant au boulot, vous ne serez pas vire. Et ceci bien et que la Loi vous protège. Mais pour combien de temps encore si j’en crois les réformes de Macron 1er? Rien ni personne ne peut prétendre n’avoir jamais eu peur en arrivant au bout d’être exclu dans le quart d’heure qui suit. Du fait de cette précarité, l’ambiance devient de plus en plus délétère. Chacun pense et réagit pour soi. Parfois, en niant l’autre. « Les femmes et les enfants d’abord « devient une considération du passé. Toutes les raisons de souffrir d’angoisse au travail sont réunies.

Angoisse au travail: Un sentiment d’insécurité

Dans un tel climat, il est difficile de se sécuriser. D’avoir confiance en soi. Les stress professionnels son très importants. Les dégâts comme les risques psycho sociaux qu’ils génèrent s’imposent en masse. La précarité, voire la misère, s’installe. Partant, la peur de tout perdre est le quotidien de bien des gens. Le travail, l’emploi, devient une denrée rare. A tel point que certains se convainquent qu’il leur est inaccessible.

D’aucuns se convainquent aussi que, dans un tel système, ils n’ont droit à rien. A aucune place. Pour autant, la satisfaction de leurs besoins primaires est tout aussi vitale que celle des personnes qui ont une activité rémunérée. Il sont convaincus que le système ne veut pas d’eux. Mais ils veulent en être, et consommer à la tour. A leur guise. Dès lors, ils vont déposséder quelqu’un pour posséder à leur tour. L‘insécurité passe du milieu de travail à la rue. De la rue au travail. Ainsi, notre société, dite moderne, engendre une délinquance d’opportunité . Une société au sein de laquelle plus le larcin est violent, moindre est le profit que l’on en retire.

Angoisse au travail: Comment faire?

L’angoisse au travail, comme dans bien d’autres environnements, s’installe à un tel point qu’aujourd’hui, il m’arrive d’entendre qu’être angoissé est normal. Que c’est l’évolution du système qui veut cela . Qu’il est nécessaire de s’adapter. Oui, être angoissé, c’est être confronté à un processus de confrontation à la réalité. Avec la nécessité de s’y adapter.

Mais jusqu’à quelle limite doit on supporter l’insupportable? Et pour que cela redevienne acceptable, vivable, encore faut-il que ce même système participe de façon équivalente au respect mutuel. Qu’il ne confonde pas pouvoir et autorité au nom du profit et de la rentabilité. L’angoisse au travail a encore de beaux jours devant elle.

C’est bien beau d’avoir un monde libéral/ Mais, comme Karl Marx nous l’apprend, le système va crever de ce qu’il participe à engendrer à engendrer. Cette progéniture est-elle un monstre?

Récemment, l’une de mes amies m’expliquait qu’alors qu’elle travaille dans la même entreprise depuis 14 ans, son responsable a changé. Et, comme par hasard, du jour au lendemain, mon amie fait l’objet de critiques acerbes et de mises en cause quant à la réalité de ses compétences.

Et mon amie de m’expliquer qu’alors que son époux, qui a le même âge que moi, a perdu son emploi,. Elle pressent le sien fort menacé. Elle est victime d’angoisse au travail et de crises d’angoisses répétées. En vient à consulter un médecin pour se faire prescrire des médicaments (anxiolytique et anti dépresseurs).

Angoisse au travail: Quand se désintéresser de son emploi est une erreur de positionnement

Mon amie passe des nuits affreuses. L’idée de retourner travailler avive sa crainte d’être victime de trouble panique dans la journée. Avec le temps, elle trouve une solution pour se protéger.

Elle continue à prendre des médicaments qui l’aident à retrouver une meilleure qualité de sommeil. Mais elle fait le choix de moins s’investir dans son boulot. Il y a peu de temps, elle me dit: « J’ai décidé de m’en foutre » (sic). Voilà un bel exemple de ce qui nourrit angoisses, anxiété et ressentiment.

A titre personnel, un tel comportement ne peut pas remporter mon adhésion. A titre professionnel, puisque j’en constate tous les jours les conséquences psychologiques, je regrette qu’il fasse le lit d’une relation épouvantable entre un salarié et le représentant de son employeur.

Que veut-il cet employeur? Que le nouveau chef de service rentabilise l’emploi , et exigeant plus? Qu’il rentabilise en minorant les compétences de ses salariés? Ou mettent en cause les compétences professionnelles acquises au long d’années de collaboration. Cela obtenir plus au prix de… la peur? Au prix de l’angoisse au travail?

Je crois, et constate tous les jours, combien le monde du travail souffre de plus en plus. Les gens vont mal. Ils souffrent. Ils ont toutes les raisons d’être angoissés. Le système se précarise. Dans un climat d’insécurité sociale et économique patent, il est de plus en plus difficile et compliqué de se faire une place au soleil. Du moins de conserver une activité professionnelle dans des conditions de travail et d’émotions optimales.

Angoisse au travail: Un besoin de reconnaissance

Dans un système tel que le nôtre, la reconnaissance passe par l’argent. Cet argent amène la sécurité. Les deux sont de plus en aléatoires en termes de pérennité. Dès lors, quelles solutions trouver pour ne plus être victime d’angoisse au travail? Comment faire pour avoir de soi une image positive et ne plus avoir peur?

Comment faire pour conserver un équilibre émotionnel satisfaisant entre son moi fonctionnel (vous dans votre emploi) et son moi affectif (vous dans votre vie personnelle)? De quelle façon ne pas privilégier l’un au détriment de l’autre? Que faire pour gérer l’angoisse au travail et, partant, retrouver un équilibre émotionnel? Effectivement, il n’est pas normal, ni humain, de vivre dans un tel environnement, précaire et insécurisant.

Autant de questions auxquelles je m’emploie à répondre dans un article à venir:  « Comment gérer l’angoisse au travail ». Aujourd’hui, le monde du travail, comme les inter relations liées à votre emploi, évoluent. Mais c’est comme si vous êtes sur un champ de bataille sans aucune formation militaire et sans armes pour combattre (pensez à la guerre 14-18). Le risque de stress est énorme. Et il me semble important que vous sachiez comment prendre soin de vous pour ne pas être victime d’angoisse au travail.

Souffrance au travail: De l’angoisse à l’anxiété

« Le travail libère l’homme ». Je ne sais pas qui dit çà,. Mais je sais que le travail rend l’homme dépendant. Ce qui, inéluctablement, rend l’homme douloureux. Et cette douleur s’appelle la souffrance au travail. Quand j’écris homme, je parle de l’humain. Donc aussi de vous mesdames!

Si l’on postule que, paradoxalement, le travail permet à l’homme de s’accomplir, ce même travail devient une expérience de vie particulièrement douloureuse.

De la peur de ne pas être à la hauteur, à la peur de ne pas satisfaire ses objectifs. De l’anxiété générée par un environnement délétère où, parfois, tous les coups dont permis. Au nom de l’émulation, du marketing et du profit à outrance, le travail, l’emploi, est susceptible d’être d’une toxicité absolue.

Comment faire pour traiter la souffrance au travail dans un contexte économique et social de plus en plus incertain et insécurisant? Comment faire pour s’éviter une dépression liée au milieu de travail? A plus forte raison quand on sait que, ne serait-ce qu’en France, 3 millions de personnes souffrent de dépression. Que penser d’un tel chiffre quand on le rapproche de celui de la population active? Soit plus de 26 millions de personnes. Augmentées des 10% de chômeurs. Une paille!

La souffrance au travail est une souffrance mentale. C’est un mal-être. C’est une détresse psychologique qui peut prendre la forme d’une burnout. Voire de troubles mentaux graves. Ou d’un stress post traumatique. Autant d’éléments susceptibles de mener au suicide. J’ai bien conscience que cette éventualité n’est pas encourageante. Mais c’est une réalité.

La souffrance au travail ne se limite pas à un simple malaise. Lié par exemple, à la remise en question de votre orientation professionnelle. Elle peut également aller plus loin. Jusqu’à mettre en danger la santé morale du salarié. Comme dans le cas d’un harcèlement.

Le/la salarié(e), ou travailleur, qui souffre, n’a plus de plaisir à travailler. Il ou elle ne ressent plus autant cette fierté. Cette satisfaction d’apporter quelque chose de précieux à son entreprise. Voire au monde. Il est dans la crainte du moindre mode de pression. Redoute la plus petite désapprobation. Ce qui, bien évidemment, alimente sa souffrance.

Si vous souffrez dans votre activité, c’est que probablement vous vous sentez insatisfait(e) de votre performance. Injustement traité(e). Sous-exploité(e). Ou sur exploité(e). A l’étroit. Mal rémunéré(e) par rapport à la réalité de vos compétences. Ou encore, harcelé(e). Mal jugé(e). Et j’en passe.

Pour lutter efficacement contre votre souffrance au travail, vous délivrer de cet ennemi intérieur qui peut, imperceptiblement, vous détruire, il est important de connaître les causes de votre souffrance.

Les causes de la souffrance au travail

Ces dix dernières années, la souffrance au travail est un mal en constante augmentation dans les entreprises. Les causes de ce mal être sont généralement liées à l’organisation du travail, au management, et à l’environnement.

Souffrance au travail : Les causes liées à l’organisation du travail

L’une des causes liées à l’organisation du travail, et qui créent la souffrance du salarié, c’est l’intensification du travail. Sur votre bureau (mobilier, comme ordinateur), bien des tâches vous attendent. On vous demande toujours d’en faire plus. Encore et encore. Souvenez vous de la fumisterie du, je cite: « Gagnez plus et travailler moins ».

Vos pauses se réduisent, quand elles existent encore. Je me rappelle de ces salariés mis à l’index chez un producteur de viande en Bretagne. Sans autorisation, certains salariés osent prendre une pause pour aller aux toilettes . Ce qui, à l’époque, il y a 3 ou 4 ans, leur vaut une mise à pied! Les tâches sont multiples. Il vous faut les accomplir en un temps réduit. Sans répit.

Vous n’avez plus de pauses physiologiques. Plus de repos. Aucun temps mort. Ne serait-ce que pour souffler et vous changer les idées. Vous êtes sous une pression permanente. Pas seulement à cause des tâches à accomplir dans un flux ininterrompu. Mais, également, à cause du résultat attendu.

Souffrance au travail. Comment faire?

Souffrance au travail: Le harcèlement

Constamment, vous êtes soumis à l’évaluation  de votre rendement comme de vos compétences. Je pense aux entretiens annuels). Cela alimente votre peur de ne pas être à la hauteur. En plus de mettre à mal l’expression de vos limites. Partant, celle de vous affirmer.

Aujourd’hui, les nouvelles technologies sont complices de votre malheur. Vous ne pouvez plus avoir une vie privée bien séparée de votre vie professionnelle.

Par le biais de votre téléphone portable, vous êtes susceptible d’être joint(e) à tout moment. Aujourd’hui, la situation empire à cause de la popularisation des smartphones. Il est désormais très facile de vous localiser avec un logiciel GPS.

Quand vous êtes connecté(e), votre entreprise le sait. Votre supérieur hiérarchique aussi. Ils peuvent vous suivre. Voire lire vos échanges de SMS et de mails. Vous traquer. Même si la loi leur interdit, et qu’ils s’en défendent.

À cause de la quantité, ou de l’importance, des tâches professionnelles à satisfaire, il y a de fortes présomptions pour que vous emportez du travail chez vous. Le soir. Pendant les week-ends. Voire pendant vos vacances. En effet, le travail sur ordinateur portable, ou sur support de masse amovible, favorise ces comportements.

De facto, cela maintient une pression constante sur vous. Ceci, même si avez bien conscience que ce sont des facteurs de stress. Dès lors, il vous est difficile d’y déroger. Si vous vous comparez aux autres qui, eux, le font surement. A tout le moins, pour la plupart d’entre eux.

Souffrance au travail: Les causes liées au management

Ici, c’est le comportement de votre manager, de votre responsable, ou de votre superviseur, qui pose problème. Il y a de ces responsables hiérarchiques qui vous rendent la vie dure. Parfois méprisants à votre égard, ils vous humilient. Voire, vous écrasent. Ils exercent sur vous un tel contrôle que ça en est à la limite du comportement pervers.

Vous êtes victime de discrimination. Ils vous isolent. Vous stigmatisent. Ils se forgent des préjugés à votre sujet. Vous traitent en conséquence. C’est une souffrance morale terrible. Parfois, ces managers, préoccupés et obnubilés par leur désir de réussir, ou de relever un défi, répercutent leur stress sur vous.

D’ailleurs, il arrive que cette pratique soit consciente. Mais, le plus souvent, le manager n’a pas conscience du tort qu’il vous fait. Il est dans ses besoins,. Dans ses inquiétudes. Il déverse son anxiété sur vous. Et, bien sur, vous subissez.

Autre situation difficile à vivre. Celle qui trouve sa source dans vos efforts mal appréciés par la hiérarchie. Vous essayez de donner le meilleur de vous-même. Avez envie que ça marche. Aimez l’entreprise dans laquelle vous travaillez. Ou vous appréciez votre patron(ne). Avez à cœur de lui faire plaisir. Mais, vos efforts, louables, ne font l’objet d’aucune reconnaissance.

Souffrance au travail: Des causes liées à l’environnement

Par environnement, il faut comprendre tout ce qui vous entoure. Partant, tout ce qui vous permet de faire le job. Cela concerne aussi les  personnes autour de vous.

Un lieu de travail mal, ou non, aéré, qui retient de la chaleur. Un environnement sale. Bruyant. Ou, paradoxalement, trop calme. Ce sont des sources de souffrance au travail. Un matériel de travail défectueux. Ou insuffisant. Cela vous incommode parfois, au point de vous amener à ne plus supporter.

Le mépris, l’irrespect, ou le harcèlement, d’un(e) collègue peuvent vous conduire à cette souffrance au travail. Tous ces éléments ne sont pas exhaustifs. L’intensité de vos ressentis dépend également du domaine d’activité dans lequel vous travaillez. Ceci étant dit, ou écrit, la souffrance au travail n’est pas sans conséquences.

Les conséquences de la souffrance au travail

En règle générale, la souffrance au travail conduit à de l’improductivité. Vous réussissez à vous contenir. A subir toutes ces pressions. A encaisser tous ces coups. Tout en étant productif(ive). Mais cela ne s’inscrit pas sur le long terme. Vous finissez par en payer les conséquences.

Plus la situation dure, plus la chute est lourde. C’est un peu comme le cratère d’un volcan. Il gronde. Parfois sans cesse. Et, quand il arrive à maturité, il déchire la terre. Rejette son amas dans un bruit impressionnant. Il risque d’en être de même à propos de votre souffrance au travail. Laquelle est répartie en deux catégories.

Souffrance au travail: La surcharge psychique

Il s’agit de dépressions. De maladies professionnelles. Du stress post traumatique. De burnout. Ou de tentatives de suicide. En milieu de travail, ce sont autant de sujets abordés par des groupes liés à la prévention des risques psychosociaux. C’est une quasi obligation au sein d’entreprises qui dépassent les 50 salariés.

Mon expérience me montre que, depuis des années, ce travail de groupe est déconsidéré. Voire ignoré. Cela coûte et ne rapporte pas grand chose. Après des années à réaliser des audits à ce sujet, force m’est de constater que beaucoup d’entreprises ne tiennent aucun compte des recommandations qui leur sont faites. Ou si peu.

Souffrance au travail: La surcharge comportementale

Ce sont les violences que vous pouvez manifester envers vos collègues. L’encadrement technique. Ou l’outil de travail. Maintenant, la question se pose de savoir comment traiter la souffrance au travail.

Comment traiter la souffrance au travail?

Au début, on se dit que c’est nous qui n’avons pas un comportement adapté. Nous nous disons que ce que nous vivons comme une souffrance au travail est l’expression de notre incompétence. Ou que nous ne sommes pas à la hauteur.

Le temps passe. Vous commencez à être victime de certains symptômes de souffrance au travail. Troubles de l’endormissement. Troubles du sommeil. Angoisses au travail. Problème de libido. Troubles alimentaires. En bref, vous prenez acte que l’équilibre est rompu. Même votre vie familiale en subit les conséquences. Votre relation avec votre compagne ou compagnon en prend un « sacré coup ». Mais, vous essayez de tenir bon. Jusqu’au jour où.

Vous êtes désemparés(e). Vous ne savez plus ni quoi faire. Ni comment être face à cette souffrance au travail. Alors, vous consultez un médecin . Lequel vous parle de stress. Ce même docteur qui, en toute bonne foi, vous prescrit les médicaments qui vont bien. Maintenant, vous êtes vaguement mieux. Mais quitte pour des effets secondaires qui ne sont pas sans vous poser d’autres problèmes.


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Souffrance au travail: Exprimer la limite

Avec le temps, vous rendez compte que, même si vous aimez votre métier, vous l’exercez « à reculons ». Vous faites comme çà jusqu’à quand? Jusqu’à la dépression que vous craignez tant? Voire, vous attendez d’être licencié(e)? Vous persistez jusqu’à ce que vos humeurs remettent votre couple ou votre famille en cause?

Je peux continuer encore longtemps à dresser une liste noire des ressentis et conséquences liés à cette souffrance au travail. Cela n’a aucun intérêt.

Par contre, si vous…

  • Convenez que vous avez besoin d’aide
  • Acceptez l’augure que votre orgueil vous joue des tours
  • Comprenez que vous n’êtes pas responsable de votre propre souffrance mais…
  • Envisagez, sérieusement, que vous êtes responsable quant à faciliter votre mieux être
  • Reconnaissez qu’il est grand temps d’agir

Angoisse au travail: Comment lutter contre le stress au travail?

Au contraire de ce que je pense avant même de m’intéresser aux domaines du comportement, il existe plusieurs types de stress. C’est comme cela qu’un jour, je découvre que le stress au travail s’organise en différentes typologies.

Ce sont ces différences de symptômes que je vous présente dans cet article. Mais pas seulement. En effet, ne vous présenter que la typologie du stress au travail est insuffisant. Je vous expliquer aussi comment traiter les stress au travail, sachant qu’il en existe 3:

  • Aigu
  • Aigu répété
  • Chronique

Avant cela, je vous rappelle que, fondamentalement, le stress est nécessaire. S’il existe un risque mortel a être trop stressé(e), il y a la même valeur de risque à l’être insuffisamment. De fait, il s’agit d’identifier et favoriser un équilibre mental et physique qui facilite un processus d’actions non toxiques.

Pour arriver à un tel état de bien être, il faut parfois utiliser un programme thérapeutique. A l’instar d’un programme de remise en forme, pour retrouver votre sérénité. Je vous explique de quoi il retourne au sujet de ce programme comportemental, en conclusion du présent article.

Le stress aigu

Le stress aigu est le plus répandu parmi les stress au travail. En général, il dure moins d’une heure. Il tire son origine dans des objets de pressions. Récents ou à venir. Le stress peut être bénéfique dans certaines situations. Il permet de se mettre au travail. Mais un excès de cette forme de stress est épuisant.

Le fait d’avoir continuellement des événements courts mais très angoissants au travail provoque des troubles physiologiques importants. Maux de tête. Troubles digestifs. Lombalgies. Pour ne citer que ceux-là.

Ainsi, chaque facteur de stress est perçu comme un changements soudain qu’il faut gérer immédiatement. Sous la pression. D’où ces symptômes.

C’est donc, à la fois, un facteur ponctuel de stress, mais aussi un ensemble de choses qui met un coup de pression. Nonobstant le stress afférent aux tâches quotidiennes, il s’agit d’un client délicat dont on doit gérer la livraison. Ou d’un accident de voiture. La perte d’un contrat important. Des délais à respecter.

L’ambiance générale au travail, et le rythme de vie global, sont des éléments qui favorisent le stress aigu (ref: OIT). Compte tenu de sa durée limitée dans le temps, le stress aigu ne cause pas de troubles graves à long terme. Généralement, il cause un changement émotionnel qui mélange colère, irritation et dépression. On peut également constater des problèmes musculaires comme les migraines/ Et aussi des maux de dents. Des douleurs dans les tendons et les ligaments.

Une accélération du rythme cardiaque. La hausse de la pression artérielle. Des palpitations. Des vertiges. ou encore des douleurs à la poitrine sont d’autres symptômes qui y sont liés.

Le stress répété aigu

Parmi les stress au travail, le stress aigu répété est celui à propos duquel les personnes qui en sont victimes font montre d’un tempérament irritable. Et aussi anxieux et nerveux. Elles sont constamment dans l’urgence. Leur irritabilité se transforme très vite en colère.

Ces mêmes personnes sont lunatiques. Semblables à une boule d’énergie en mouvement. Sur leur lieu de travail, leurs relations sociales sont rapidement dysfonctionnelles. Voire destructrices. Selon la médecine, cette catégorie de personne fait preuve d’une agressivité et d’une impatience permanente.

Un sentiment d’inquiétude répété peut en être à l’origine. La victime imagine le pire à chaque situation. Elle fait montre d’un pessimisme obsessionnel. Ce qui la rend décourageante dans la gestion de projets.

Pour elle, l’entreprise est un environnement dangereux. Un lieu où quelque chose de grave est toujours en train de se produire. La personne qui souffre de stress aigu concentre à elle seule les premiers symptômes d’un état de trouble dépressif et anxieux.

Voici les symptômes correspondant à un état d’excitation quasi permanent. De tels symptômes nécessitent l’aide d’un professionnel de santé:

  • Hypertension
  • Maux de tête chroniques
  • Migraines
  • Douleurs à la poitrine
  • Maladies cardiaques

Le stress chronique

Parmi les stress au travail, le stress chronique est la forme la plus grave. Il est le résultat d’une exposition prolongée à des situations angoissantes. Il est ressenti jour après jour. Année après année. Il a des conséquences graves sur le corps. Mais aussi l’esprit. Et la vie en général. De fait, le stress chronique est très nocif pour la santé.

Selon plusieurs chercheurs, le système de réponse de l’organisme n’est pas fait pour être sollicité. Et encore moins activé régulièrement. À la longue, l’organisme s’épuise complètement à cause de la sécrétion permanente des hormones corticosurrénales.

Le stress constant est celui qui génère le plus de maladies cardiaques. Il induit une hausse importante de la pression artérielle. Et aussi du taux du diabète de type II, du cholestérol, et de la dépression.

Le plus souvent, le stress chronique touche les personnes confrontées à des situations financières précaires. Ou instables. Comme des familles ayant de graves dysfonctions relationnelles. Et aussi des personnes qui rencontrent des difficultés dans leurs carrières professionnelles.

Les effets du stress chronique sont pires chez des personnes qui ont des historiques familiaux comportant des maladies cardiaques, le diabète, ou la pression artérielle.

Le déni des réalités

Le style de vie des personnes qui souffrent de stress aigu répété devient tellement routinier, par la force des choses, qu’elles ont du mal à discerner, avec précision, les facteurs déclencheurs de stress. Quand c’est le cas, ou lorsqu’elles sont confrontées aux conséquences de leur stress, elles ont tendance à accuser leur entourage immédiat. Ou à en rejeter la faute sur des événements externes.

Pour elles, leur style de vie, et leurs comportements, font partie intégrante de leur personnalité. De leur carte du monde. L’identification des facteurs susceptibles d’être à l’origine de ces troubles est rendue particulièrement difficile. Ces personnes ont du mal à se décider à suivre un traitement. Elles trouvent leur mode de vie normal. Seule la promesse du soulagement de leurs douleurs peut les inviter au changement.

Stress au travail: De multiples conséquences

Si vous souffrez de stress chronique, imaginez que vous êtes semblable à une personne sur le bord d’une falaise. Cette personne ignore que ses prédispositions génétique, et son style de vie, la poussent dans le vide. C’est ce qu’on appelle l’effet bulldozer.

Le stress au travail tire son origine dans le fait que la victime n’entrevoit aucune sortie positive à sa situation problématique. Dépourvue de tout espoir, elle arrête de rechercher des solutions. D’autres tirent leurs sources dans des expériences traumatisantes. Celles de l’enfance (le passé), qui continuent d’être douloureuses dans le présent. D’où la nécessité de traiter les problèmes et sa dimension traumatique.

La fréquence d’activation du système de réponse au stress endommage d’autres systèmes vitaux. Comme le système immunitaire, par exemple. Parmi les stress au travail, le stress chronique est celui qui dérègle tous les systèmes physiques. Tel un effet domino. La conséquence la plus dramatique, et regrettable, est que les personnes qui en souffrent finissent par s’y habituer.

Ainsi, des accès de violence, et même le suicide, sont des conséquences fréquemment observées chez plusieurs personnes souffrant de stress chronique.

Pour se soulager, plusieurs d’entre elles adoptent des comportements de compensation. Chez la plupart d’entre elles, on remarque un accroissement des comportements à risques tels que ceux énumérés ci-après:

  • Tabagisme
  • Alcoolisme
  • Addiction aux drogues (cannabis, cocaïne, héroïne, ecstasy, etc.)
  • Excès de sommeil
  • Isolement
  • Etc.

Bien que ces systèmes de compensation se comprennent, la réalité est que boire beaucoup d’alcool après le boulot, outre manger du chocolat, ou s’avachir devant la télévision ne permet pas traiter les stress au travail de façon efficace. C’est à dire pérenne. Si rien n’est fait, de nouveaux problèmes apparaîtront. CQFD.

Comment traiter le stress au travail?

Si vous voulez vous attaquer au stress au travail, et retrouver une vraie tranquillité d’esprit, je vous invite à regarder la vidéo ci-dessous. Celle-ci vous présente une méthode comportementale pour traiter le stress au travail. Pour retrouver confiance en soi. De fait, pour retrouver votre autonomie.

Le programme thérapeutique et comportemental correspondant ne vous prend que 15 minutes par jour. De façon progressive, vous identifiez les facteurs de stress au travail. Et comment les faire diminuer, puis disparaître.

Ce que vous propose ce programme en ligne, c’est un vrai changement. Ce qui amène une question:

  • « Êtes-vous prêt(e) au changement? »

Si votre réponse à cette question est « oui », je vous invite à cliquer sur l’image ci-dessous.

Manager angoissé: Comment être un manager qui gère son stress ?

Vous avez un Manager angoissé? Ou vous travaillez avec un Manager angoissé? Dans les 2 cas, il est important d’agir. En tant que Manager, il vous faut apprendre à gérer vos émotions. Comme que subordonné, il faut savoir manager son chef.

En effet, il est de ces managers particulièrement pénible tellement ils sont angoissés ou stressés. Ils mettent une pression infernale sur leurs collaborateurs. C’est systémique.

Vous même êtes déjà stressé et angoissé. Dès lors, comment manager votre manager pour que ses angoisses n’aggravent les vôtres? Comment ne pas stresser vos collaborateurs alors que vous êtes ce Manager angoissé?

Définition du manager angoissé

Le manager angoissé est – parfois – quelqu’un de nerveux. Voire d’irascible. C’est le genre de personne qui sue – du verbe suer/transpirer – l’angoisse. En plus de n’être peu, ou jamais, disposé à écouter ces différences qui font une différence (citation de Gregory Bateson).

Le manager angoissé est celui ou celle dont on a toujours le sentiment qu’il a peur. Peur de mal faire. Peur de ne pas être à la hauteur. Pour se protéger, il recourt à un certain comportement. Le déni. L’absence d’écoute active. Voire l’absence de respect pour ses collaborateurs. Quand j’écris çà, j’ai l’impression de parler d’Emmanuel Macron.

Le manager angoissé, c’est celle oui celui qui souffre. Mais qui s’impose de se tenir la dragée haute. Le manager angoissé, c’est celui qui n’a de cesse de penser à ses objectifs. Et qui, stressé comme il l’est, met sur ses collaborateurs une pression considérable. Laquelle n’a d’égale que celle qu’il ou elle ressent pour lui même. Voire pire.

Manager angoissé. Comment faire pour être plus serein?

La pression exercée par le manager angoissé varie. C’est le plus souvent d’une façon acrimonieuse que ce manager angoissé s’exprime. Et ce qu’il exprime surtout, c’est un sentiment d’insécurité patent. Lequel, inévitablement, rejaillit sur les personnes avec lesquelles il travaille.

Ces mêmes personnes qui, à leur tour, en conçoivent de l’angoisse voire de l’anxiété. Enfin, il ne semble y avoir rien de plus difficile à manager qu’un manager angoissé. Vous avez beau le sécuriser ou tenter de le faire, il semble que çà n’est jamais suffisant.

Et pour cause. Sécurisé 2 minutes, ce manager angoissé a de nouveau besoin d’être rassuré. Pour ce faire, il revient vous mettre la pression. Il est ainsi rassuré. Pour 2 minutes. Puis, recommence. Et ainsi de suite. Alors, comment faire pour manager un Manager angoissé?

Manager angoissé: Comment travailler plus serein?

Sans doute, en plus de craindre d’être victime des foudres de votre manager angoissé, êtes-vous vous même angoissé. Qui ne l’est pas dans un environnement social, affectif ou professionnel aussi insécure? Vous remarquez que, quoi que vous faites ou dites, rien ne va jamais. Ni même n’apaise les angoisses de votre Manager.

Le rassurer ne sert à rien. Et force vous est de constater ou, à tout le moins, d’être convaincu(e), que vous êtes condamnée(e) à subir. Mais il existe une solution très simple à ce douloureux environnement. Quelle est cette solution?

Manager votre manager angoissé

Vous ne le savez que trop. Votre Manager est un homme ou une femme qui a besoin d’être rassuré. Partant, il n’est jamais satisfait. Votre Manager a peur. Il vous refile ses angoisses. Désolé pour cette familiarité. Vous avez toutes les peines du monde à le sécuriser. Enfin, vous constatez que cela vous épuise. En plus d’éventuellement vous angoisser,

Plus vous vous épuisez à le réconforter ou le rassurer, pire est son angoisse. Et la vôtre. Au surplus, il y a de fortes présomptions pour qu’il, ou elle, renforce ses stratégies de contrôle. Pour sortir de ce mauvais pas, et vous protéger, utilisez la méthode suivante. Haut dans le cadre. Bas dans le positionnement.

Vous allez voir, c’est génial!

Manager angoissé: Une méthode étonnante

  1. Vous êtes confronté à une inter action (relation entre votre Manager et vous). Vous ressentez des émotions désagréables. Le sentiment d’être agressé. Un comportement injuste à votre endroit. Vous éprouvez de l’angoisse ou de l’anxiété). En bref, vous ressentez l’envie de réagir pour vous défendre. Ne vous défendez pas. Ne réagissez pas.
  2. Saisissez votre objet transactionnel (voir plus bas) et fonctionnez de la façon suivante
  3. Notez ce qui vous pose problème. Acteurs. Contexte. Environnement.
  4. Écrivez en quoi et pourquoi cela vous pose problème
  5. Inscrivez la ou les émotions que cela suscite en vous
  6. Précisez comment vous avez envie de réagir et vous affirmer pour que l’injustice dont vous êtes victime soit réparée
  7. Une fois les points 3 à 6 complétés, attendez au moins 10 minutes. Au cours de ce laps de temps, répétez vous à l’envi qu’il est normal que vous soyez ému. Que c’est comme cela. Qu’il est exclu d’y changer quoique ce soit. Parce que, effectivement, il ne s’agit pas de remettre en cause votre sensibilité. Plutôt de l’exploiter à votre bénéfice
  8. Une fois les 10 minutes passées, allez voir la personne qui vous pose problèmes. Demandez lui de vous consacrer quelques minutes

Manager angoissé: Conduire le changement

  1. Imaginons que l’intéressé réponde par l’affirmative. Vous expliquez la situation de la façon la plus objective. Ne mettez personne en cause. Ne portez pas d’accusation. Posez des questions en précisant que c’est vous qui ne comprenez pas. Que avez besoin d’aide. Même si vous pensez le contraire, et que êtes convaincu d’être dans votre bon droit
  2. Posez exclusivement des questions sans accuser. La personne vous répond. Ne l’interrompez pas. Ensuite, reformulez sa réponse. Puis posez une autre question en lien avec la réponse qui vient de vous être communiquée. Et ainsi de suite. Jusqu’à ce que vous vous sentiez plus apaisé
  3. Vous êtes apaisé. Vous avez poussé les gens dans leurs retranchements sans les agresser. Ni vous défendre. Vous remerciez votre interlocuteur, et prenez congés
  4. Si la personne refuse de vous recevoir tout de suite, demandez lui quand vous pouvez venir la voir sans la déranger

Quelle est l’idée?

Bas dans le positionnement

Votre positionnement, d’une certaine façon, c’est vous contre le reste du monde. Et vous risquez de vous faire du mal. Vous allez donc adopter un positionnement bas. Comme dominé. N’y voyez aucune allusion inconvenante. Vous feignez que c’est vous qui avez un problème. Que vous demandez de l’aide pour le résoudre.

Cela neutralise toute réponse agressive puisque vous n’êtes pas dans la revendication. Officiellement en tous cas. Vous êtes dans la requête. En bref, jouez le sot ou la sotte de service. Et ce alors que vous savez très bien ce que vous souhaitez. Comme là où vous souhaitez en venir. C’est ce qu’il est convenu d’appeler votre objectif. Le haut du cadre.

Haut dans le cadre

Vous savez que vous souhaitez être entendu et compris. Mais, plus vous le revendiquez moins vous l’obtenez. Vous êtes le ou la seule à connaître vos objectifs. Et la façon dont vous les satisfaites.

Les gens s’attendent à un comportement revendicatif. Vous ne leur donnez pas raison. Grâce à vos questions, vous amenez – gentiment – les personnes à adopter votre point de vue. Du fait de votre comportement, vous les déballonnez à l’aide des questions que vous posez. Lesquelles amènent chacune de nouvelles questions. Jusqu’au moment où, confrontés à eux mêmes, les gens finissent par lâcher prise. Ils se rangent à votre avis. Et ce, sans que vous ayez besoin de revendiquer.

Tranquillement, vous vous affirmez. Vous vous respectez pour qui vous êtes comme vous êtes. Sans vous faire de mal. Et sans passer pour qui vous n’êtes pas.

Manager angoissé: Un exercice simple pour changer la donne

Pour satisfaire à cet exercice, agissez de la façon suivante :

  1. Chez vous, munissez vous d’un petit objet. Il faut qu’il vous soit agréable à la forme. Comme à la couleur et au toucher. Il est opportun que cet objet tienne dans la main avec laquelle vous écrivez. Enfin, qu’il ne vous gêne pas lorsque vous le tenez
  2. Choisissez n’importe quel objet. Un briquet. Un porte clé. Une bille. Une poupée. Bref, ce que vous voulez. Il est important que cet objet soit chargé d’une aura positive. En plus de vous être familier
  3. Si vous ne trouvez pas un tel objet chez vous, essayez de vous en rendre acquéreur à l’extérieur. Par exemple, n’hésitez pas à l’acheter
  4. Une fois l’objet choisi, celui-ci est exclusivement destiné à cet exercice
  5. Ayez cet objet sur vous. Du lever au coucher. En permanence, et en toutes circonstances
  6. Il ne faut pas que cet objet soit trop encombrant. En effet, je vous demande de le porter dans la poche du vêtement que vous portez un jour « X ». A moins que ce soit un bracelet, une bague ou un collier

Manager angoissé: Affirmez-vous!

Pourquoi cet objet? Tout simplement pour effectuer une transaction entre vous et… vous. Ou vous expérimentez ce que je vous propose. Ou vous vous comportez en revendiquant. En pareil choix, il faut simplement assumer votre choix. C’est à dire, accepter d’être rendu victime de vous même.

Il est important de savoir composer avec le caractère de votre supérieur hiérarchique pour améliorer vos relations.

Si, vous aussi, après bien des gens avant vous:

  • Vous souhaitez mettre un terme définitif à vos angoisses de manager?
  • Ou vous protéger des angoisses de votre manager?
  • Et, dans un cas ou dans l’autre, retrouver confiance en vous?

Angoisse au travail: Le dopage des cadres

En matière d’angoisse au travail, il est une réalité. Pour éviter un problème souvent lié au stress de performance, la méthode la plus rapide et la plus efficace n’est-elle pas d’utiliser des substances qui évitent la confrontation au dit problème?

Je parle là du dopage des cadres. Usage de substances psychoactives et comportements d’évitements sont une constante qui génèrent des situations alarmantes en milieu de travail.

Une récente étude montre une aggravation de l’usage de psychotropes (alcool, stupéfiants et médicaments) pour faire face au stress et aux angoisses en milieu de travail. Aucun secteur d’activité n’est épargné par l’usage de ces substances psycho actives. En l’espèce, comme il s’agit de milieu de travail, nous pouvons parler de dopage.

Les entreprises expriment un certain déni à propos du dopage. Déni qui n’a d’égal que le développement des dépendances (addictions) à propos desquelles de plus en plus de femmes sont concernées, et victimes. Que faire, et comment faire, pour limiter la casse sachant que ces cadres s’enjoignent de satisfaire à des injonctions paradoxales d’une part, et ont toutes les peines du monde à s’affirmer d’autre part. Que faire quand, de façon croissante, les salariés ont recours au dopage pour « tenir la distance »?

Angoisse au travail: Les produits du dopage

Il y a trois substances psycho actives:

  1. Les psycho stimulants: alcool, cocaïne
  2. Les psycho dépresseurs: héroïne, crack
  3. Les hallucinogènes: champignons hallucinogènes, crack, cannabis

Il y a une dizaine d’années, il était convenu que la France comptait (environ):

  • 800 000 héroïnomanes
  • 3.5 millions de pharmacodépendants
  • 5 millions de malades alcooliques

A ce jour, si l’usage d’héroïne semble avoir diminué, la cocaïne supplante bien des psycho stimulants. Comme l’alcool, par exemple. Ce même alcool souvent consommé avec de… la cocaïne. Partant, il s’agit bien de dopage.

Aucune statistique ne précise le nombre de cocaïnomanes. Ces chiffres sont en constante augmentation. Plus aucune sphère sociale ou professionnelle n’est épargnée.

Une substance psycho active est considérée comme telle à compter du moment où les conséquences de son usage modifient le comportement. Chacun de ces psychotropes agit sur le système nerveux central et en modifie les paramètres. De fait, les usagers n’ont plus conscience de leurs limites. Ils prennent des risques pour s’affirmer, ou supporter l’insupportable.

Pourquoi le dopage chez les cadres?

Il est de coutume de dire que l’usage de substances psycho actives est une question d’opportunité sociale et culturelle. N’importe qui n’utilise pas n’importe quoi comme substance de dopage. Cela signifie que c’est en fonction de votre environnement social, affectif, ou culturel (pour ne citer qu’eux) que vous consommez une substance ou une autre. Mais c’est aussi en fonction de votre objectif (ce à quoi vous désirez échapper, ou ce vers quoi vous tendez) que vous utilisez une substance plutôt qu’une autre.

Pour vous désinhiber, l’alcool ou la cocaïne sont plus indiqués. A chaque objectif, sa méthode de dopage. Dans le cas où vous souhaitez plutôt échapper à une réalité qui vous fait souffrir, sans que vous soyez pré occupé de produire, les psycho dépresseurs (héroïne, crack) sont plus majoritairement utilisés. Chaque substance a ses effets qui justifient le dopage de chacun ou chacune.

En milieu de travail, il est beaucoup plus habituel de consommer de l’alcool ou de la cocaïne. Mais il est tout autant d’usage de consommer des médicaments. Je pense aux anxiolytiques, aux anti-dépresseurs, ou aux neuroleptiques. Autant ces médicaments et l’alcool sont légaux, autant, comme vous le savez sans doute, l’usage de stupéfiants contrevient à la Loi. On a le dopage qu’on peut.

Sans nier la réalité des conséquences psycho sociales de l’usage de substances psychotropes, la difficulté n’est pas nécessairement l’usage en soi. Il s’agit plus du risque induit de dépendance issue de ces comportements de dopage.

Surinvestissement et catastrophe

Je me souviens de Claire, cadre dans une compagnie d’assurances. Ses responsabilités sont écrasantes. Ses journées se passent en réunion. Dans des entretiens individuels avec ses subordonnés. En réponses circonstanciées à des mails urgents. Le tout augmenté de mails qu’elle reçoit chaque soir. Chez elle. Messages auxquels elle entend répondre tout de suite. Claire a le sentiment d’être en danger. Elle pense que si elle ne satisfait pas à toutes les injonctions qui la concernent en sa qualité de Directrice de Département, d’aucuns sont prêts à lui ravir sa place sans vergogne.

Claire commence à souffrir de problèmes d’endormissement. Puis d’angoisses nocturnes. Sa vie professionnelle est un stress permanent. Elle est proche du burnout. L’anxiété finit par céder le pas aux angoisses récurrentes. Après avoir consulté son médecin traitant, Claire commence à utiliser des somnifères. Puis des anxiolytiques.

Jusqu’au jour où, la pression étant trop forte, les angoisses trop vives, Claire prend un comprimé de plus. Puis un autre. Sa douleur psychique initie le dopage dont elle n’a aucune conscience. Les jours passent. Jusqu’à ce qu’elle se rende compte qu’elle a consommé bien plus de médicaments que la prescription médicale. Les prémisses du dopage sont actés.

Dopage des cadres: Quand l'anxiété de performance exige toujours plus

Le déni des uns fait le malheur des autres

Les semaines et les mois passent. Jusqu’à ce que cette jeune femme tombe en dépression. Arrêts de maladie. Mésestime de soi. Perte de confiance en soi. Sentiment d’échec. Hospitalisée, Claire finit par prendre acte de la nécessité d’agir. A ce jour, encore fragilisée, elle reprend pied petit à petit. Dans le même temps, elle se rend compte de la façon dont elle a participé à ses propres difficultés. Le dopage a fait d’elle une victime d’elle même.

Son employeur a fini par nommer quelqu’un à son poste. Claire est toujours employée dans cette compagnie. Mais elle n’envisage pas d’y retourner de peur de retomber dans le même cycle. Stress et dopage. J’ai contacté l’employeur de Claire pour mettre en place, avec la médecine du Travail, un retour progressif à poste. Ne pouvant s’y opposer, l’employeur m’a quand même signifié: « OK, çà và ! Elle pousse pas les wagonnets au fond de la mine, non plus ! » (dixit).

Marc, 52 ans, chef d’entreprise, cocaïnomane

Quand il vient me consulter la première fois, je le vois arriver au volant de sa voiture de sport. Une voiture de luxe. Une autre fois, je le vois en 4X4. De luxe aussi. Marc a réussi. Une belle entreprise prospère. Plus de 60 employés. Des clients prestigieux. Marc travaille 15 heures par jour. Il est malheureux. Triste. Abattu. Mais Marc, « …doit tenir… » me dit-il. Comment? Avec ou sans la coke dont il consomme plusieurs grammes par jour. Sacré dopage s’il en est.

Chaque jour, Marc s’assure de conserver, voire d’augmenter, ses marges bénéficiaires. Selon son expression, il tire des bordées pour diminuer les coûts. Tous les coûts. De moins à moins disponible, il apprend que son épouse a un amant. Il en profite pour consommer encore plus de coke. Et aller casser la gueule à son rival. Ce qui lui a valu quelques ennuis judiciaires. Cet homme ne sait plus où il en est. Et encore moins qu’elle est le sens de sa vie. Et plus il a recours au dopage, moins il le sait.

En près de 10 ans, il dit avoir l’équivalent d’une Ferrari dans chaque narine. Pour autant, il exige de ses employés comme de lui même. Toujours plus. Peu importe qu’il faille augmenter le dopage pour ce faire. Il pense que réagir de la sorte lui renvoie de lui une image plus positive. Il s’enorgueillit d’avoir professionnellement réussi. Mais à quel prix. Réussit peut-être, mais  sa vie personnelle est un échec retentissant. Le vrai prix du dopage s’annonce.

Angoisse au travail: Dopage et surmenage

Marc est hospitalisé. Quasiment contre son gré. Dans son entourage, personne n’ose rien lui dire. A lui. Le patron. Jusqu’au jour où, hospitalisé, certains tombent de haut. Ils n’imaginent pas que leur « mentor » recourt au dopage. Marc veut reprendre ses activités dès sa sortie de clinique. Ce qui a pour effet de le faire rechuter. Évident.

Surmené. Épuisé, il finit exsangue. Il accepte d’être de nouveau admis dans un centre spécialisé. il y séjourne deux mois. Quelques semaines après sa sortie de ce centre, il vend son entreprise. Depuis il cultive son jardin. Une autre source de dopage?

Marc est passé à un fil de la catastrophe liée au dopage qui fut le sien. Il ne voulait pas lâcher. En faisait une affaire d’orgueil. Et n’était pas au clair avec ses propres limites. Ni dans sa relation au dopage. Cela a failli lui coûter la vie. Cette même vie que d’autres perdent pour satisfaire à des exigences toujours plus fortes alors que ce type de dopage en milieu de travail revêt presque une forme légitime. N’est-ce pas pour la bonne cause que des gens recourent au dopage?

Causes et conséquences

Dans des environnements professionnels de plus en plus concurrentiels, la réponse habituelle consiste à en demander toujours plus. Afin d’aider l’ensemble des personnels à mieux gérer leur temps, à mieux gérer le stress de sorte être plus productifs, des formations ou des séminaires sont organisés.

Moins souvent qu’avant la crise économique de septembre 2008, et moins encore depuis la crise de septembre 2013, mais quand même, des entreprises offrent ce type de formations à leurs salariés. Dans le même temps, dans une injection paradoxale, ces même sociétés invitent leurs employés à faire, ou à donner, toujours plus. Celle ou celui qui défaille se sent coupable. Son employeur estime lui donner des moyens. Les salariés s’imposent donc de réussir sans tenir compte de leurs propres limites.

La concurrence entre salariés (ex: les commerciaux) est d’autant plus rude que certaines entreprises n’oublient pas d’officiellement récompenser ses meilleurs éléments. Et… le fait savoir. La compétition interne devient un mode de vie. J’en veux pour preuve la nomination régulière de « l’employé du mois » d’un grand de la restauration rapide.

Les entretiens individuels de fin d’année en stressent plus d’un. Pour supporter, pour aller toujours plus loin, certaines personnes utilisent quotidiennement qui des médicaments qui d’autres substances (légales ou non).

Dans tous les cas, c’est bien de dopage dont il est question. Le tout, bien évidemment, sans peu de considérations quant aux effets secondaires de ces usages excessifs. Voire dépendants. Perte de mémoire. Troubles anxieux. Angoisses chroniques. Troubles alimentaires.

Ces salariés n’osent pas parler de ce qu’il leur arrive. Et, quand ils le font, c’est le plus souvent pour qu’une méthode leur soit offerte pour continuer à travailler sans encombres.

La Loi et la réalité

« Donnez moi la solution pour continuer sans rien changer« . De fait, pourquoi voulez-vous qu’une entreprise, ou une institution, ne soit pas dans le déni alors que ses propres employés sont dans le déni de leur propre réalité quant au dopage?

Bien sûr, des lois ont été promulguées quant à la prévention et/ou la gestion des risques psycho sociaux. D’ailleurs, à diverses reprises, j’ai été mandaté pour pratiquer des audits de risques psycho sociaux. A chaque fois, force m’a été donnée de constater que quelles que soient mes recommandations, il y a toujours une bonne raison pour ne rien changer. Aucune prémisse de prise de conscience n’est suivie d’effets. Pourquoi?

Sans doute parce que, du côté des employeurs comme de celui des employés, des peurs se sont installées quant aux conséquences de changements structurels ou comportementaux. Un milieu de travail a sa culture et ne souhaite pas, ni n’accepte l’augure, que des individualités modifient ces paramètres. Pour ce faire, chacun s’appuie avec force sur des questions d’intimité. De choix personnels. Et aussi de comportements adultes et responsables. De tels arguments relèvent de la plus parfaite mauvaise foi. Dopage et intimité. Un cruel binôme. Un peu comme le harcèlement.

Ainsi, je me souviens d’une très très grosse entreprise française dont un employé s’est tué au volant sur une zone interne à l’entreprise. Cet employé était ivre. L’affaire ne pas fait grand bruit. Dans le cas contraire, il eut été nécessaire de communiquer à propos des bars clandestins qui ont pris racine en divers endroits de différents sites. Socialement trop lourd à gérer. Cette peur vaut-elle autant, si ce n’est plus, que le décès d’un être humain?

Un sentiment d’insécurité

Aujourd’hui, la crise économique aidant, force est de constater que les angoisses vont bon train quant à la pérennité de son emploi. Force est de constater que tout le monde agit de sorte à conserver son poste. Sachant que, pour ce faire, chacun exige de lui même d’augmenter ses capacités de travail, comme ses résultats.

C’est comme s’il n’y a plus de limites. Plus de limites au dopage non pus. En milieu de travail, l’usage de substances psycho actives se banalise autant que le dopage dans le sport. Tout le monde le sait, mais gérer ces sujets, cela relève de l’omerta. La loi du silence. Et pourtant. Il est très simple d’agir, et non d’attendre le drame.

Gérer le stress et le dopage des cadres

Les formations en tous genres ne se suffisent pas à elles mêmes. Persister dans cette voie, relève du cautère sur une jambe de bois.

Pour gérer et prévenir les risques psycho sociaux en milieu de travail, il convient de penser et concevoir une ou des stratégies d’intervention. A court, moyen et long terme. La première des choses consiste à faire un état des lieux, plus communément dénommé: audit social. Mieux vaut confier cette tâche à un cabinet extérieur plutôt qu’à un cadre en interne. En effet, celui-ci est, le plus souvent, sorti d’un placard, ou d’une voie de garage.

Une fois cet audit réalisé, c’est à compter de ce moment là qu’une stratégie est conçue. C’est bien volontiers que je conviens que la dimension pédagogique de telles opérations n’est pas très productive. Au sens de l’argent. Cela coûte. E, hommes. En heures travaillées. En euros. Mais cela va permet à l’entreprise de donner d’elle une image plus sociale et plus humaine. En plus de répondre à ses obligations légales.

Angoisse au travail: En finir avec l’omerta

Pour illustrer mon propos au sujet des risques addictifs en milieu de travail, il convient, entre autre, de créer des campagnes de prévention. Il faut donner les moyens et les outils aux personnes en difficultés. Ceci afin qu’elles sachent qui consulter. Quelles sont les différents méthodes de soins, en cas de dopage pathologique. Il faut sortir les intéressés de leurs silences contrits. Qu’ils prennent acte de la stérilité de leur culpabilité. Comme de la nécessité de prendre soin d’eux-mêmes. En un mot comme en cent, les aider à reprendre vie.

De telles interventions sont le plus souvent considérées comme ingrates. Effectivement, les bénéfices en sont difficilement mesurables. Mais, ne s’agit-il pas d’en cesser avec le déni et l’ignorance feinte en ayant l’honnêteté de reconnaître que devant – ou derrière – chaque fonction, il y a des femmes, des hommes, des émotions, des vies? Et que, bien des aspects explique le dopage, rien ne peut justifier un désintérêt ou un silence complice.

Autant de réalités auxquelles il convient d’apporter de la considération, de l’empathie, de la reconnaissance. Il est notoire que c’est en cultivant le silence que l’on enrichit le problème.

Pour étayer cette invitation au changement, permettez moi de rappeler, ou du moins à toutes celles et ceux qui ne pensent qu’en termes de produits et de comptabilité, que les remboursements de la Sécurité Sociale française sont passés de 317 millions d’euros en 1980 à 1 milliard d’euros en 2013. Et que je sache, la population française n’a pas cru dans les mêmes proportions.

Fort de tels chiffres, à toutes celles et ceux chez lesquels le seul mot « argent » revêt un caractère divin, ne pensez vous pas qu’il est grand temps d’agir? Si ce n’est pour mettre un terme définitif au dopage, au moins l’infléchir de façon conséquente? Comme si nous nous nous mettons en quête d’une solution alternative à la fécondation artificielle des vaches laitières pour qu’elles produisent. Enfin, moi je dis çà, je dis rien.

Dans la même veine, on peut parler d’alcoolisme en milieu de travail comme réponse à l’angoisse au travail.

Angoisse au travail: Le problème de l’alcoolisme rampant

J’ai longtemps occupé des fonctions salariés importantes en milieu de travail. Dans ses activités, j’étais profondément anxieux, victime d’angoisse au travail. Et pour échapper à cet océan de douleur et me donner l’illusion d’être à la hauteur, je fais un usage dépendant de l’alcool avec toutes les conséquences que vous imaginez sans peine.

Ainsi, je n’ai que trop souvenir de ces hommes et de ces femmes taxés d’avoir des comportements liés à l’alcoolisme. Pourquoi? Parce-qu’ils boivent plus que la raison raisonnante ne le veut. Je n’ai que trop de souvenirs où, pris d’alcool, j’ai essuyé, non pas les verres, mais les remarques acerbes. Ainsi, je mettrais un certain temps à reconnaître MON alcoolisme.

Ces gens là et moi sommes-nous des consommateurs excessifs? Des alcooliques au sens de la dépendance. Ou de lamentables humains incapables de s’assumer, et d’assumer la réalité? Dès lors, quels comportements peut-on associer à de l’alcoolisme?

Quels comportements relèvent de l’alcoolisme?

D’aucuns pensent qu’il faut « boire comme un trou » pour être considéré comme malade alcoolique. Que nenni! En soi, l’alcoolisme est à considérer comme constitué à compter du moment où l’usage de cette substance modifiant le comportement – l’alcool – induit la perte de maitrise de soi.

In fine, vous pouvez donc considérer que vous êtes malade alcoolique à compter du moment où vous prenez acte que vous perdez la maitrise de vos comportements. Ou pour aller boire, ou une fois que vous avez bu. Or, on peut être considéré comme malade de l’alcoolisme à compter du moment où vous buvez un verre par jour mais… que vous êtes dans l’incapacité de laisser passer ce verre.

Ainsi, je connais bien des femmes et des hommes qui ont pour rituel de boire un certain alcool à une heure donnée. Chaque jour. L’idée même de sacrifier à ce rituel leur est tout bonnement impossible. En plus de générer un manque étonnant en consommant aussi peu. Le manque psychique.

On peut donc être victime d’alcoolisme à raison d’un verre par jour. Ce qui compte n’est pas nécessairement la quantité mais la relation au produit. Partant, aux émotions dont l’alcool protège. Comme à celles générées ensuite du fait de boire de l’alcool. Autant de sujets que je vais me faire un devoir de développer dans cet article, comme dans d’autres à venir.

Alcoolique ou buveur excessif, quelle différence?

Partons de l’idée que l’on peut être victime d’alcoolisme à compter du moment où l’on en peut s’empêcher de boire un même verre, Du même produit alcoolisé. Chaque jour. A la même heure. Partons aussi de l’idée que l’on peut être considéré comme malade alcoolique à compter du moment où l’on est prêt à tout pour ne pas sacrifier à ce qui, vraisemblablement, est un besoin. A tout le moins psychique.

Alcoolisme. Réellement, qu'est-ce que l'alcoolisme?

Partons aussi de l’idée que le corps médical considère que l’on a un problème avec l’alcool à compter du moment où l’on est dans l’incapacité de s’abstenir de boire pendant 8 jours. A ce propos, je connais beaucoup de personnes qui s’essaient à ce type de test, pour finir par boire le 9è jour, tout ce qu’elles n’avaient pas bu les 8 jours précédents.

Comme disent les juristes, « par ces motifs », peut être considéré comme victime de cet alcoolisme toute personne qui « satisfait » au critère énoncés précédemment. En ce cas, on peut parler d’alcoolo-dépendance – psychique – mais pas de consommation excessive, ou de buveur excessif.

On parle donc de quelqu’un en disant qu’il ou elle est buveur excessif à compter du moment où cette même personne consomme massivement de l’alcool à en perdre ses moyens. Elle ne s’appartient plus. C’est une démarche particulière que celle-là. Mais elle ne fait pas de cette personne une alcoolique. Pour preuve, les comportements issus du bingedrinking.

La différence entre un alcoolisme avéré par le type de relation au produit et un buveur excessif est constituée par le fait que le premier ne peut pas s’abstenir, ce qui est le cas de l’autre.

Alcoolisme et bingedrinking

Sans doute avez-vous déjà entendu parler de ces jeunes, ou moins jeunes, dont il est coutume de dire qu’ils se mettent des « tôles » invraisemblables? Qu’est-une tôle? Se mettre une tôle consiste en une véritable beuverie sur un laps de temps trés court, pour bénéficier des effets de l’ivresse trés rapidement.

Dès lors, ces personnes qui ont des comportements dit de binge drinking boivent massivement sur un court laps de temps jusqu’à s’oublier elles mêmes. D’ailleurs, n’est-ce pas le principe que d’échapper ainsi à la réalité?. Or, ces mêmes personnes, bénéficient d’une opportunité sociale et culturelle. Elles peuvent tout à fait s’abstenir de boire de l’alcool des semaines. Voire des mois durant. Il suffit d’une nouvelle opportunité pour qu’ils recommencent à produire le comportement initial. Un tel comportement n’en fait pas des personnes relevant de cet alcoolisme dont je vous parle. Elles sont à considérer comme consommateurs excessifs.

Dans la plupart des cas, il va de soi qu’un usage excessif d’alcool a des conséquences dramatiques (coma éthylique par exemple), accidents divers, etc. Quoiqu’il en soit, ces comportements d’alcoolisme ne sont pas innocents. Ils reposent sur ce que l’on appelle le plaisir initial, lequel induit un comportement d’assuétude.

Les causes de l’alcoolisme: La notion de plaisir initial

Je ne vous apprends rien si j’écris que l’alcool est un liant social. En plus d’avoir des effets désinhibants trés recherchés. Qui ne profite pas de la légèreté émotionnelle procurée par un peu d’alcool pour tenter séduire ou accomplir une tâche difficile? Qui ne s’est jamais dit que pour se donner un peu de courage, il suffit de boire un verre?

Souvenons nous de Johnny Hallyday qui disait qu’il boit un verre de whisky avant d’entrer sur scène. L’avocat pénaliste Éric Dupont-Moretti dit qu’il vomit avant chaque plaidoirie. C’est moins glamour mais vraisemblablement efficace… A chacun son truc. Et le truc, c’est quoi? C’est le plaisir initial.

Le plaisir initial c’est la toute première chose que vous faites grâce à l’usage d’un comportement extérieur donné. Johnny Hallyday boit un coup. Ainsi, il rentre sur scène et se produit avec le succès qu’on lui a connu. Cela n’en fait pas un alcoolique pour autant. Éric Dupont-Moretti vomit. Ses compétences sont recherchées. Ce n’est pas pour autant qu’il est victime d’excorporation morbide.

Angoisse au travail et alcoolisme: Se faire du mal pour aller bien

Petite précision. Je n’écris pas que Maitre Dupont-Moretti ressent un plaisir jouissif à l’acte de régurgitation. J’écris simplement que cette réaction à l’angoisse, vraisemblablement liée à la plaidoirie à venir, est un acte qui favorise l’évacuation de la boule d’angoisse, du nœud à l’estomac, et de tout autre symptôme d’angoisse bien compréhensible. Surtout que nous n’ignorons pas les enjeux humains associés au métier de ce monsieur. C’est un acte libérateur donc plaisant même si quelque peu ragoutant.

Dans les 2 cas, ces personnes réussissent à satisfaire leurs objectifs respectifs. Gagner un procès. Obtenir l’approbation du public. Il leur suffit – ou suffisait – donc de reproduire le même comportement que le tout premier pour s’assurer de réussir chaque nouvelle fois où chacune de ces deux personnes est confrontée à une situation anxiogène analogue.

Le principe du plaisir initial consiste donc à reproduire le même comportement que la toute première fois. Celle où l’on a satisfait le but recherché. Et ceci, sans être affecté par une quelconque entrave. Enfin, reproduire le même comportement pour en tirer les mêmes bénéfices. Voire plus.

Autant vous l’écrire tout de suite, au début, çà marche. Après, plus ou moins rapidement, çà se gâte. Et c’est ainsi, du moins en ce qui concerne le problème de l’alcoolisme, que beaucoup de personnes tombent dans la dépendance alcoolique. Avec un pré-requis: l’assuétude.

Un comportement d’assuétude

Beaucoup de personnes malades alcooliques disent à qui veut les entendre, je cite: « J’arrête quand j’veux! ». Avec l’expérience qui est la mienne en matière d’alcoolisme, quand j’entends cette phrase, je me dis: « Beau déni » ou « C’est mort… ».

Ces mêmes personnes sont souvent les mêmes qui n’ont de cesse de ré expérimenter le plaisir initial. Mais, que leur est-il donc arrivé?

Un truc tout simple. Elles perdent le contrôle! Et ce depuis fort longtemps C’est ainsi qu’elles sont devenues alcoolo-dépendantes. Bien qu’elles ne le reconnaissent pas. De facto, le temps passe depuis leur tout premier plaisir induit par l’usage d’une substance alcoolisée. Il passe au point que plus il passe, plus la personne essaie de retrouver son plaisir initial. Et moins elle y arrive.

Par logique, elle augmente les doses d’alcool. Toujours revenir au plaisir initial. Mais, comme je le dis et l’écris souvent: « La folie, c’est de recommencer les mêmes erreurs en espérant des résultats différents ».

Un verre c’est trop, mille verres, c’est insuffisant

Hier, il fallait un verre. Peut-être. Le temps passe. Aujourd’hui, il en faut 2, 3, 4, plus? Pour être bref, plus la personne consomme de l’alcool, moins elle a d’effet. Plus elle augmente les doses. C’est comme les médicaments. Et plus elle perd le contrôle, plus elle réitère sa recherche du plaisir initial.

C’est donc le produit qui prend le contrôle de la vie de l’intéressé(e). Et non la personne qui contrôle l’alcool ou, à tout le moins, sa consommation. J’en parle avec d’autant plus de facilité que c’est précisément ce qu’il m’est arrivé! C’est ainsi que l’alcoolisme dont j’ai été victime a pris le pas sur ma vie pendant près de 20 ans.

Dès lors, une question se pose. Comment l’alcoolisme se crée t’il puisque, nonobstant la dépendance physique à l’alcool, il s’agit aussi de dépendance psychique? J’y viens.

Alcoolisme: La notion de dépendance

Être dépendant ou dépendante (l’alcoolisme touche de plus en plus de femmes) signifie que l’on ne peut se passer d’un comportement. D’une personne. Ou d’un acte. A plus forte raison d’un produit. On peut parler de dépendance quand on parle de l’alcoolisme au sens où la personne malade ne peut se passer d’alcool. Que ce soit pour des raisons psychiques. Ou pour des motifs physiques. La personne ne souhaite devenir dépendante. Cette addiction s’installe au point d’en éprouver un besoin incontournable pour exister. Et ce, dans le moindre des actes du quotidien.

L’alcoolisme au sens de la dépendance physique s’entend comme une nécessité – une besoin vital à satisfaire -. Une nécessité pour que le corps puisse « marcher ». Je me souviens de personnes alcooliques qui ne peuvent poser un pied par terre avant d’avoir bu un verre. Ou une rasade d’alcool. Le manque est si prégnant. Si violent. Il est impensable de commettre le moindre acte, si minime soit-il – sortir de son lit – sans boire de l’alcool au préalable. J’ai expérimenté cette dépendance physique. J’en conserve un souvenir douloureux. J’ai aussi connu des personnes qui entretiennent le même type de relation mortifère ou morbide aux médicaments ou aux produits stupéfiants.

Combien de fois suis-je rentré dans un bar, la honte et la culpabilité vissées au ventre, et le corps tremblant. Combien de fois ais-je ressenti ce soulagement quand je posais mes lèvres sur le bord du verre que j’avais peine à maintenir tellement mes mains tremblaient. Et cet apaisement enfin quand je sentais l’alcool s’instiller en moi. J’avais coutume de dire qu’à ce moment là, c’était du mercure qui circulait dans mes veines.

Angoisse au travail: Une histoire d’alcoolo

Vient ensuite une sorte d’orgasme intérieur dans la mesure où « non content » d’être dépendant physiquement, je l’étais aussi psychiquement. Même si je mettais un point d’honneur (quelle mascarade ce fut) à ne pas boire avant 12H. Je souffrais le martyr entre 7H et 12H. J’obsédais sur le fait de boire.

Satisfaire mes rendez-vous professionnels était un calvaire. Je n’avais de cesse d’attendre avec fièvre ce moment où je pourrais enfin me libérer. Celui du déjeuner. Celui où boire à table était d’un commun qui me donnait l’illusion d’être comme tout le monde.

Les années ont passé. Mon quotidien a été rythmé des années durant par ma consommation d’alcool. L’alcoolisme dont j’ai été victime, et que j’ai reconnu fort tardivement, m’a volé des années de ma vie comme celles de mes proches. Je suis passé du lien social, à la fête, au binge drinking puis à l’alcoolisme.

Pourquoi l’alcoolisme?

Posée comme çà, la question peut surprendre. Je devrais plutôt écrire comme l’alcoolisme prend-il un individu en otage? Je vais – encore – parler de moi. Un petit peu. Un tout petit peu. Juste pour étayer mon propos. Pour autant, toutes les personnes dont je me suis occupé en lien avec l’alcoolisme avaient le même problème.

Il était une fois un enfant qui souffrait de multiples complexes que je qualifierai de psychiques. Mauvaise estime de soi. Peu ou pas d’affirmation de soi. En recherche d’approbation pour ne pas écrire d’amour. Enfant du lien (j’y reviendrais une autres fois). Et, comme d’habitude, j’en oublie. Bref, un enfant dans la m….!

Très jeune, j’expérimente les bénéfices que je peux tirer de l’alcool. Je me sens léger, désinhibé. Plus de troubles anxieux. Plus d’angoisses. Encore plus de peurs. Lesquelles je tais pourtant dans une douleur inconsciente. Avec l’alcool, tout me devient possible. L’alcoolisme, du moins pour ce qui me concerne, cela fait de moi Dr Jekyll et Mr Hyde. En croyant tout remporter, au fil du temps, je perds tout. C’est çà l’alcoolisme. La perte totale d’autonomie. La perte de soi aggravée par ces crimes moraux et psychologiques incessants infligés aux proches.

Angoisse au travail: Solution à l’alcoolisme en milieu de travail

Pour ce premier article sur l’alcoolisme j’espère ne pas vous avoir ennuyé. J’en ai plein d’autres en magasin à ce sujet. Mon désir, quant à l’alcoolisme, est d’aider. Non pas les malades alcooliques eux mêmes, mais les proches de malades alcooliques.

Une telle démarche n’est pas une réponse à ma honte et à ma culpabilité. En effet, comme j’aime à le dire souvent depuis ces dizaines qui sont passées depuis que je ne bois plus – du tout – d’alcool, j’ai bu ma honte et ma culpabilité. Mon postulat n’est donc pas celui-ci.

Mon désir est d’aider les proches de personnes souffrant de l’alcoolisme. Il m’a souvent été donné de constater combien ces proches passent au second plan, voire sont totalement ignorées. Parfois jusqu’au mépris. Je trouve cela injuste. Je souhaite donc participer, à mon humble niveau, à réparer cette injustice.

La France compte plus de 3 millions de malades alcooliques. Entre les consommateurs excessifs et les alcoolo-dépendants, sans doute ce chiffre lié à l’alcoolisme est-il minoré.

Nonobstant les questions d’ordre culturel (la France est un gros pays producteur d’alcool), la question se pose de savoir ce qu’est l’alcoolisme. Je me propose donc de vous permettre de vous faire une idée plus précise de ce qu’est l’alcoolisme. Et aussi de ce que cela sous-tend en termes de comportements, et de conséquences.

Quand je vous parle d’alcoolisme, je vous propose des solutions comportementales simples et particulièrement efficaces. A ce propos, il ne s’agit pas de jouer au père fouettard, et encore moins d’émettre des jugements de valeur sur les personnes souffrant d’alcoolisme.

Dès lors, il s’agit bien plus d’apporter des solutions aux personnes alcooliques, mais aussi, aux proches de ces personnes souffrant d’alcoolisme. En effet, souvent, ces proches sont démunis face à la maladie de l’autre et, contre toute attente, deviennent malades de la maladie de l’autre. C’est ce que l’on appelle la co-dépendance. Il s’agit de leur offrir les moyens de se protéger, tout en aidant l’alcoolique à se prendre en charge.

N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions tant à propos de la maladie alcoolique, qu’à propos de savoir quel comportement adopter face à une personne alcoolique.

Merci de votre intérêt et de votre confiance.


vaincre la souffrance au travail


Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, il est spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, il exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (thérapeute comportemental). Ses compétences en matière de coaching comportemental permettent de résoudre 16 cas sur 17, soit + 95 % de résultats en moins de 2 mois. Pour en savoir +, vous êtes invité(e) à regardez la vidéo de présentation du Programme ARtUS

    18 replies to "Angoisse au travail: Comment affirmer sa limite au travail et ne plus supporter l’insupportable ?"

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Josiane,

      L’angoisse au travail est toujours d’autant plus pénible que le travail est un stress en soi.

      Pour remédier à votre problème et retrouver confiance en vous, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous. Les informations auxquelles vous accédez vous permettent de retrouver confiance et, surtout, de ne plus être angoissée.

      Bien à vous.

      « Comment ne plus être angoissé(e) au travail »

    • josianne

      bonjours je m’appelle Josianne je suis tresse je vien de recommence a travaille et je sais pas ce que j’ai et aujourd’hui j’ai appelle ma gérante pour lui dis que j’ai pas dormier et sais vrai a causse de mon stress c’est pas la premier fois que je fait sa je parle avec mon conjoins a tout les jours mais din fois je sais pas trop comment reagire je travaille dans un tim de nuit et sa me stress beaucoup desolet pour le derangement et merci pour le texte que tu a écrire sa ma beaucoup aider et j’espere que je vais aller mieux demain matin et que je vais bien dormier ce soir

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Virginie,

      Merci de votre témoignage. Je crains cependant que le choix que vous faites de travailler en Freelance ne va rien résoudre. C’est une je ne sais quantième tentative de solution, et vous savez, pour l’écrire vous même, que cela ne donnera rien (en plus d’aggraver – enrichir – votre problème).

      Peut-être pourriez-vous envisager de traiter le problème dont vous êtes victime au fond et non dans la forme?

      Je suis à votre écoute pour en parler si vous le souhaitez. Prenez bien soin de vous.

    • Virginie

      Merci pour votre article
      Je me reconnais dans tous ces commentaires.
      Depuis 3 ans je ressens la peur d aller travailler
      Du coup j enchaîne les boulots mais sans en retirer
      Quoiquesoit alors que j ai eu des postes qui m apportaient des satisfactions du travail bien fait.
      Je vais essayer le freelance au moins si je me plante je saurai pourquoi.

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Mary,

      Je crois que nous vivons dans une société, un système, où l’être humain devient quantité négligeable. Seuls comptent la production, la rentabilité, le profit, l’excellence au nom du profit. Et j’en oublie. Si je résume, un tel contexte signifie faire plus en ayant moins. Une aberration que soutiennent certaines personnes qui n’ont aucun sens des réalités sociales. Et qui, par ailleurs, vivent elles aussi dans la peur.

      On assiste donc à un comportement bien connu. Quand la peur du N°1 s’exprime, elle redescend sur les niveaux hiérarchiques subalternes. Mais, la pression ainsi générée est empêchée de remonter. Et, quand elle remonte, on parle de « sédition ». Et là, c’est le chaos. Celui-là même au sujet duquel les responsables expriment un déni effarant: « C’est pas moi. C’est la nécessité du changement ».

      Le seul moyen de valoriser un changement c’est d’y associer tous les membres. Pas de les contraindre. Sinon, tôt ou tard, la réaction se fera entendre. En l’espèce, je pense aux #giletsjaunes et à la violence d’état.

      Vous en serez donc quitte pour des émotions particulièrement pénibles, lesquelles reposent quasi exclusivement sur la peur (j’ai rédigé un article sur la peur comme élément de gouvernance). La peur et, partant, l’anxiété qu’elle soutient, justifie des problèmes de tétanie comme le vôtre. C’est du domaine de la réaction.

      Les crises de tétanie, en plus de leur dimension physique, sont souvent liées à des problèmes d’angoisses. Anticipation, tentatives répétées de contrôles émotionnels, charge mentale. Perte de contrôle du contrôle, etc.

      Si vous voulez sortir de cet enfer, et prendre la distance par rapport à cet environnement professionnel toxique, c’est à dire « objectiver », je vous invite à regarder cette vidéo. Vous y découvrirez comment reprendre acte de vous, prendre soin de vous, vous affirmer, ne plus être mise à mal par vos émotions, exprimer vos limites, vous respecter sans peurs, etc. Un vaste programme donc, mais simple, rapide, et efficace.

      « Comment ne plus avoir peur dans un environnement professionnel toxique? Comment reprendre confiance en soi?« 

    • MARY

      Bonjour,
      Votre article a fait tilt dans ma tête !!!! Je me reconnais tellement !!!!
      Travaillant dans une mairie, nous changeons d’employeur tous les 6 ans (normalement) et donc pour moi depuis 2014 c’est l’enfer. Je fais crises de tétanie sur crises de tétanie la nuit tellement mon travail est stressant angoissant avec une hiérarchie plus qu’oppressante. Je suis actuellement en arrêt maladie et je sais pas comment envisager la suite… je suis perdue. Nous sommes 3 à avoir craqué.

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Justine,

      La France est devenue, en Europe, le pays champion d’épouvantables conditions de travail fruit d’un libéralisme outrancier. A titre d’exemple, l’état français, est l’un des pires employeurs qui soit.

      La peur générée par des conditions de travail délétères (menaces, harcèlement, etc.) peut-être freinée et éliminée à la condition d’utiliser les bonnes méthodes comportementales pour vous affirmer et vous respecter. Il s’agit donc de réduire le stress induit (perçu et vécu) de sorte à retrouver confiance.

      Vous ne pourrez pas changer votre environnement de travail. Mais vous pourrez changer votre vision des choses, votre façon d’être et de faire. Partant, vous aimer et vous respecter en cessant d’être otage de cette même peur que beaucoup de responsables utilisent pour se protéger de leurs propres peurs.

      Dès lors, à vous les nuits de sommeil paisible, et la tranquillité de l’esprit.

    • Justine

      Bonjour, j’ai lu attentivement votre article et je me retrouve totalement dedans , de part la situation précaire d’un travail en CDD donc la peur de le perdre facilement, un management très limite qui gère une équipe où beaucoup sont absents et donc qui compte sur les autres pour faire des heures presque sous la menace …
      La peur de faire des erreurs préjudiciables
      Du coup ça donne un stress permanent, insomnies etc un vrai cercle vicieux
      Difficile d’en sortir parce qu’on se sent seul
      A voir la suite de la situation…

    • Frédéric Arminot

      Merci de votre partage. Si je peux vous être utile pour ne plus souffrir de stress et d’angoisses, et vivre une grossesse apaisée, n’hésitez pas à me solliciter.

    • feleu

      je me suis retrouvée dans votre article ça m’a fait du bien et me suis dit que je ne suis pas folle sa me rassure.étant enceinte sa n’arrange pas le fait que je sois stressé et angoissé merci à vous et bonne continuation

    • Frédéric Arminot

      Bonjour,

      Je suis ravi d’apprendre que vous vous sentez moins seule après la lecture de cet article. Si vous avez besoin de précisions, ou avez des questions à me poser, n’hésitez pas à me contacter.

      Je vous souhaite une belle journée, et prenez bien soin de vous.

    • Isad

      Je suis tombée sur votre article et je me suis tellement retrouvée dedans…
      Tout ce que vous écrivez est malheureusement vrai…
      Et on fait un OUF en se disant ca va je ne deviens pas folle…

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Virginie,

      Vous comme moi pouvons trouver tout un tas d’explications à votre problème. Pour autant, cela ne vous donnera pas la solution. Je vous invite à parcourir le blog pour trouver d’autres ressources.

      N’hésitez pas à me re contacter si vous avez des questions ou besoin d’accéder à d’autres ressources pour trouver une solution. Je vous souhaite une excellente journée.

      Frédéric

    • Virginie

      Bonjour

      je suis tombée sur votre article parce que justement je pense que j’ai ce genre de problème… du moins je pense aussi que je suis dégoutée du travail en général et pourtant je n’ai que 26 ans…
      Je suis actuellement en arrêt pour une baisse de tension, mais rien que de penser que je vais devoir travailler demain, m’angoisse… pourtant tout ce passe bien dans mon nouveau boulot! Après est-ce que c’est du aux nouvelles responsabilités? Peut-être! Est-ce que c’est du au traumatisme de mon ancien boulot? Sûrement! je ne sais pas dans le fond…
      Et votre article a mieux comprendre le système qui nous entoure et apprendre à vivre avec!
      Je vais essayer de trouver les autres articles

      Cordialement

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Franck,

      Merci de votre témoignage. A tort ou à raison, je fais partie de ceux qui pensent que nous sommes utilisés, instrumentalisés, voire infantilisés. Il n’y a qu’à regarder l’impact qu’ont certains réseaux sociaux sur une partie de la population pour s’interroger sur cette notion d’image et de jugement.

      Il en va de même dans le monde du travail où, quand il ne s’agit pas de procédures contradictoires, il faut produire, encore et toujours, au détriment de l’homme et de sa nécessaire harmonie. Le plus souvent, l’homme réagit par peur dans un monde qui lui promet l’ostracisme, s’il ne fait pas ce qu’il faut.

      A trop attendre d’être aimé et reconnu des autres, on s’en oublie soi même et les conséquences en sont souvent désastreuses.

    • FRANCK

      Bonjour,
      Je partage volontier l’analyse que vous faites de l’angoisse au travail de nos jours, dans votre article.
      Des solutions existent pour remédier à nos maux(En l’occurrence les miens…) J’ai lu votre parcours de présentation dans « Qui suis-je? », et je dois dire que m’y suis en partie reconnue(Je n’ai pas abusé de toxiques cela dit…),mais j’ai en revanche, j’ai recours aux anti-dépresseurs et anxiolytique(Non benzo, toutefois…) depuis longtemps. Cela-dit, sans avoir le désir pour autant de devenir comportementaliste, j’apprécie de savoir que le monde que vous décrivez est une impasse humainement abject, et que ce constat doit nous conforter dans le fait que notre raison n’est pas forcément celle qui déraisonne le plus; et que ce n’est pas si mal de fait, en conséquence de penser à s’aimer davantage, en effet…
      CORDIALEMENT

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Mathilde,

      Je suis toujours ravi quand mes articles apportent de l’aide aux personnes qui, comme vous, prennent la peine de les lire jusqu’au bout… Si vous avez des questions, n’hésitez pas à me contacter. Prenez bien soin de vous.

    • Mathilde

      Merci pour votre article !
      Moi qui éprouve de terribles angoisses au travail, j ai éprouvé du soulagement en lisant cet article . Je ne sais pas comment va se dérouler la suite, mais je vais lire le reste de ce que vous avez écrit sur le sujet !
      Salutations !

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