La peur des chiens est très répandue, notamment chez ceux qui n’ont pas grandi avec un animal de compagnie. Pour bien les comprendre et ne plus en avoir la phobie des chiens, nous devons apprendre leur langage à leur contact.
En revanche, la cynophobie est moins répandue. Elle affecte tout de même des millions de patients et les handicape au quotidien.
Heureusement, des solutions existent ce qui nous permet de répondre à la fréquente question de savoir comment ne plus avoir peur des chiens ?
Qu’est-ce que la peur des chiens ?
La cynophobie n’est pas une simple peur des chiens. L’appréhension face à un animal que l’on ne connaît pas et dont on craint les réactions est un phénomène parfaitement normal au même titre que l’entomophobie.
Si vous n’avez jamais eu de chien de votre vie et que vous n’en avez jamais côtoyé, il est parfaitement normal de se sentir inquiet quand vous en approchez un. Bien se comporter avec un chien nécessite de connaître les gestes à éviter et ceux à privilégier.
La cynophobie, comme toutes les phobies, dépasse largement le stade de l’inquiétude. C’est une véritable peur panique alimentée par des pensées irrationnelles.
Les patients qui en souffrent ne peuvent pas approcher un chien sans subir des crises de panique parfois très violentes.
Certains sont même obligés de changer de trottoir quand ils croisent un chien dans la rue. La cynophobie peut donc devenir très handicapante et empêche de profiter de certains lieux publics.
La cynophobie doit aussi être différenciée de la peur naturelle que les enfants ont des chiens. Pour un jeune enfant, même un petit chien est une grosse bête impressionnante. En plus, beaucoup de parents ont peur que leur enfant se comporte mal avec le chien et qu’il le morde en retour.
Résultat, ils créent une peur qu’ils jugent nécessaire pour leur enfant.
Les symptômes de la phobie des chiens
Les symptômes de la phobie des chiens permettent de la distinguer assez clairement de la simple peur. Avoir peur des chiens procure un malaise quand on se trouve trop près de l’un d’entre eux.
Par exemple, si vous en croisez un dans un parc, vous préférez regarder ailleurs et accélérer le pas. Quand la peur devient trop envahissante, on commence à parler de phobie. Par exemple, si la vue d’un chien vous tétanise et vous empêche de réagir promptement, vous souffrez sans doute de cynophobie.
De même, si l’idée de vous trouver dans la même pièce qu’un chien attaché vous angoisse, on parle de phobie. Si l’idée qu’un chien se trouve dans le même lieu que vous, même si c’est dans une autre pièce, vous empêche d’être serein, on parle aussi de phobie.
Les crises de phobie se manifestent souvent par les mêmes symptômes:
Nausées,
Vertiges,
Douleurs intestinales,
Peur panique,
Maux de tête,
Évanouissement.
Dans les cas extrêmes, penser à un chien peut suffire à provoquer une attaque de panique.
Les causes de la peur des chiens
Beaucoup de cas de cynophobie apparaissent suite à un incident impliquant un chien. Les enfants mordus par des chiens, même sans gravité, développent généralement une peur des chiens compréhensible.
Non seulement une cynophobie peut se déclarer mais elle peut-être d’autant plus vive qu’après la morsure d’un chien, une blessure saigne et, ainsi, risque de provoquer une peur du sang associée autant à l’attaque qu’à la blessure.
Si le traumatisme est très fort ou qu’il est mal géré par l’enfant et l’entourage, la peur peut se transformer en phobie. Parfois, la phobie apparaît des années après l’événement, souvent pendant l’adolescence.
La peur des chiens peut aussi être induite par l’éducation des parents. Beaucoup d’adultes s’inquiètent naturellement pour leurs enfants.
Ils ont peur de ce qui pourrait leur arriver et transmettent leurs peurs à leurs enfants pour leur enseigner la prudence. Dans le cas des chiens, la taille imposante de l’animal et l’impossibilité de prévoir exactement ses réactions peuvent créer une peur tenace chez l’enfant.
Les enfants qui développeront une phobie des chiens sans traumatisme sont généralement ceux qui ont grandi dans les milieux les plus anxiogènes. Parfois, parce que leurs parents sont violents physiquement et psychologiquement.
Parfois, simplement parce que les parents souffrent de troubles anxieux et éduquent leurs enfants dans la peur permanente sans même le savoir.
Qu’est-ce que la cynophobie ?
La cynophobie est une peur irrationnelle et excessive des chiens, classée parmi les phobies spécifiques.
Cette crainte peut être déclenchée par la simple présence d’un chien, son aboiement, ou même une image de l’animal, entraînant des réactions d’anxiété intense.
Bien que les serpents et les araignées soient souvent les plus redoutés, la cynophobie est particulièrement invalidante en raison du nombre élevé de chiens dans nos sociétés.
Les symptômes de la cynophobie
Les manifestations de la cynophobie peuvent varier d’une personne à l’autre, mais incluent généralement :
Réactions psychologiques : sentiment de panique, besoin urgent de fuir, peur de perdre le contrôle.
Ces symptômes surviennent souvent lors de l’exposition à un chien ou à l’idée d’en rencontrer un, et peuvent interférer significativement avec la vie quotidienne du patient.
Les causes possibles de la cynophobie
Plusieurs facteurs peuvent contribuer au développement de la cynophobie :
Expériences traumatisantes : une morsure ou une attaque de chien durant l’enfance peut laisser une empreinte durable.
Conditionnement indirect : être témoin d’un incident impliquant un chien ou entendre des récits effrayants peut engendrer cette peur.
Facteurs culturels ou familiaux : grandir dans un environnement où les chiens sont perçus négativement peut influencer le développement de cette phobie.
Il est également noté que les phobies animales sont plus répandues chez les femmes que chez les hommes.
Les bons gestes devant un chien
En plus de comprendre les mécanismes de sa peur, un patient souffrant d’une phobie des chiens a tout intérêt à se renseigner sur le fonctionnement de ces animaux. Tous les chiens sont différents et leurs personnalités varient.
Néanmoins, ils partagent tous des instincts et des réactions ataviques faciles à prévoir et à éviter en connaissant les bons gestes.
Par exemple, beaucoup de chiens se sentent menacés par notre taille imposante comparée à la leur (même quand ils nous paraissent énormes). Ainsi, s’accroupir pour les saluer peut les rassurer.
Vous devez également toujours présenter votre main pour qu’il la renifle, mais pas n’importe comment. Placez-la plus bas que leur tête et la paume vers le haut pour qu’il distingue clairement vos intentions : une main levée en hauteur peut ressembler à une tentative de les frapper.
Intérêt d’un(e) spécialiste pour le chien et le maitre
Certains amoureux des chiens ont la bonté de recueillir des chiens abandonnés ou maltraités. Ces chiens parfois difficiles demandent des soins particuliers.
Ils peuvent aussi se montrer agressifs, ce qui peut provoquer une phobie des chiens, même chez un amoureux de ces bêtes. Dans ce cas-là, vous ne devez pas hésiter à contacter uncomportementaliste pour chiens pour vous venir en aide, mais aussi pour venir en aide à votre chien.
Ce sont deux métiers bien distincts qu’il ne faut pas confondre, même s’il porte le même nom : comportementaliste. Le comportementaliste canin utilise des techniques très différentes et doit tirer des conclusions quant aux comportements canins sans que son patient ne lui parle.
Néanmoins, tout comme le comportementaliste pour les humains, le comportementaliste canin fait souvent faire des miracles.
En effet, la phobie des animaux se fixe sur certains animaux précis, comme les araignées, les serpents, les chats ou les chiens. Alors, comment ne plus avoir peur des chiens ?
Rôle des Comportementalistes et des Éducateurs Canins
Faire appel à des professionnels tels que des comportementalistes ou des éducateurs canins peut être bénéfique.Ces experts peuvent aider les individus à comprendre le comportement canin, à interpréter correctement les signaux des chiens et à interagir avec eux de manière appropriée, réduisant ainsi la peur
Approches thérapeutiques pour surmonter la cynophobie
Plusieurs méthodes thérapeutiques ont démontré leur efficacité dans le traitement de la cynophobie :
Thérapie Cognitivo-Comportementale (TCC) : cette approche vise à modifier les pensées irrationnelles liées aux chiens et à exposer progressivement le patient à l’objet de sa peur, réduisant ainsi l’anxiété associée.
Désensibilisation systématique : cette technique consiste à exposer progressivement la personne à des images, des sons, puis à la présence de chiens, tout en utilisant des techniques de relaxation pour atténuer l’anxiété.
Thérapie par l’hypnose (hypnothérapie) : l’hypnose peut aider à reprogrammer les réponses émotionnelles associées aux chiens, réduisant ainsi la peur.
Comment ne plus avoir peur des chiens ?
En théorie, la peur des chiens, aussi appelée cynophobie, est une zoophobie comme les autres. Dans la pratique, ce n’est pas tout à fait le cas.
Effectivement, avoir peur des chiens peut s’avérer beaucoup plus handicapant que d’autres zoophobies puisqu’il s’agit d’un animal que l’on croise très souvent dans la rue. La phobie des chiens est donc souvent plus importante et plus profonde.
La thérapie brève orientée solution reste la meilleure solution possible.
En désinvestissant vos réactions de peurs entretenues par l’évitement, vous apprenez rapidement communiquer avec les chiens comme à profiter de tous ceux que vous croisez.
Pour aider votre enfant à gérer sa peur, vous devez commencer par deux étapes essentielles.
D’abord, comprenez que la peur est normale et naturelle. Elle est même saine et permet d’assurer sa sécurité. Ne soyez donc pas intolérant avec vous même.
Ensuite, veillez à ne pas transmettre votre propre peur aux autres, vos enfants par exemple, en leur interdisant d’approcher les animaux. Approchez-les avec eux si cela vous aide l’un comme l’autre.
Ce faisant, essayez d’apprendre à votre enfant à se rapprocher progressivement des animaux.
Pensez à apprendre les bons gestes, notamment en apprenant comment toucher ou caresser chaque espèce. Par exemple, apprenez à ne jamais déranger un animal qui mange.
Vaincre la peur des chiens avec l’approche systémique
La cynophobie n’est pas une maladie, c’est une phobie. Si tant que vous considériez la peur des chiens comme telle, elle n’est pas incurable, bien au contraire.
Comme toutes les phobies, on peut la traiter rapidement grâce à l’approche stratégique et brève issue de l’approche systémique de Palo Alto. L’objectif de cette approche est d’analyser et de comprendre les origines et les mécanismes de la peur irrationnelle qui alimente la phobie.
Ensuite, plusieurs exercices confrontent le patient à des situations qui provoquent des crises de panique. Mais attention: il est exclu de confronter physiquement le patient à l’objet de sa peur, c’est à dire le chien.
Progressivement, la personne apprend à mentalement vaincre sa peur. C’est cette même qui personne qui décide quand et comment se confronter au chien, sachant que cette étape n’a rien d’obligatoire.
En effet, il s’agit plutôt de lâcher prise quant à la cynophobie et, partant, d’objectiver quand à sa phobie des chiens. Ainsi, la personne concernée ne ressent plus d’émotions négatives à la vue d’un chien et continue alors à se comporter « normalement ». Elle n’est donc plus dans l’émotion.
L’approche systémique de Palo Alto est actuellement la meilleure solution disponible et accessible contre les troubles anxieux et les phobies. Bien sûr, on peut aussi essayer la psychothérapie et l’hypnose, deux solutions également efficaces.
Cependant, l’approche comportementale est la seule solution avec un taux de réussite supérieur à 95 % et des résultats obtenus en quelques semaines.
Questions fréquentes
Comment se débarrasser de la peur des chiens (cynophobie) ?
Surmonter la peur des chiens nécessite une exposition progressive et une restructuration des pensées irrationnelles. La thérapie comportementale modèle Palo Alto est une méthode efficace qui aide à modifier les croyances négatives et à réduire l’anxiété liée aux chiens.
L’hypnose ou l’EMDR peuvent également être efficaces pour traiter une peur liée à un traumatisme passé. Travailler avec un comportementaliste canin aide à mieux comprendre les chiens et à réduire leur imprévisibilité perçue.
Pourquoi ai-je la phobie des chiens ?
La cynophobie peut être causée par une expérience traumatisante, comme une morsure ou une attaque dans l’enfance. Parfois, elle est transmise par l’environnement familial si un parent a exprimé une peur excessive des chiens.
Les phobies spécifiques peuvent aussi découler d’un conditionnement négatif ou d’une interprétation erronée du danger. Le cerveau associe alors les chiens à une menace, déclenchant une réponse anxieuse incontrôlable face à leur présence.
Quel est le nom de la peur des chiens ?
La phobie des chiens est appelée cynophobie. Ce terme vient du grec « kyon » (chien) et « phobos » (peur).
La cynophobie est une phobie spécifique qui provoque une réaction d’angoisse intense et irrationnelle à la vue d’un chien, à son aboiement ou même à son évocation. Elle peut impacter la vie quotidienne, limitant les déplacements ou générant des comportements d’évitement.
Quelle est la plus grande peur des chiens ?
Les chiens ont naturellement peur de certains éléments comme les bruits forts (orages, feux d’artifice), les inconnus, ou des objets inhabituels. Leur plus grande crainte reste souvent l’abandon ou la maltraitance, car ils sont des animaux sociaux attachés à leur maître.
Une éducation inadaptée ou un manque de socialisation peuvent aussi engendrer chez eux des réactions de peur ou d’agressivité face à l’inconnu.
C’est quoi une personne cynophobe ?
Une personne cynophobe est quelqu’un qui éprouve une peur excessive et irrationnelle des chiens.
Cette phobie peut entraîner une angoisse immédiate, une envie irrépressible de fuir, voire une crise de panique en présence d’un chien. Certains cynophobes évitent totalement les endroits où ils pourraient croiser un chien, impactant leur vie sociale et quotidienne.
Quels sont les symptômes de la cynophobie ?
Les symptômes de la cynophobie sont les suivants :
Accélération du rythme cardiaque,
Sueurs,
Sensation d’oppression,
Tremblements,
Crises de panique.
Certaines personnes évitent totalement les endroits où elles pourraient croiser un chien, ce qui peut limiter leurs déplacements ou interactions sociales. La peur est souvent disproportionnée par rapport au réel danger représenté par l’animal.
Comment appelle-t-on quelqu’un qui a peur des chiens ?
Une personne ayant une phobie des chiens est appelée un cynophobe. Ce terme désigne les individus qui ressentent une peur irrationnelle et incontrôlable face aux chiens, qu’ils soient petits ou grands, agressifs ou non. La cynophobie peut être légère (malaise en présence d’un chien) ou sévère (crises de panique et évitement systématique des lieux fréquentés par des chiens).
Comme souvent en pareille situation, la jeune femme qui passe la porte de mon cabinet semble avoir peur. Peur que je la juge? Que je lui dise qu’elle est folle? Que son cas est désespéré? Je ne sais pas. Mais, ce que je comprends très vite, c’est que Amina (prononcez Yamina) est victime de phobie d’impulsion sexuelle.
Amina a peur de faire du mal à ses enfants en termes sexuels. Elle a donc peur d’être pédophile et, ensemble, nous allons donc répondre à la question de savoir quel est le meilleur traitement de la phobie d’impulsion sexuelle.
Mère de 2 enfants, elle est mariée depuis moins de 10 ans. Amina se sent particulièrement honteuse et coupable de la phobie d’impulsion qu’elle subit. En effet, sa phobie d’impulsion s’exprime par une excitation et un désir sexuel à l’endroit de ses enfants. Et, bien sur, Amina a peur de passer à l’acte. Je parle du cas d’Amina dans une vidéo sur Youtube.
Angoissée en permanence, Amina évite toutes les situations où elle est susceptible d’être en contact physique avec l’un de ses enfants qui ont 7 et 9 ans ce qui rend la relation encore plus difficile. Les enfants de cet âge ont envie de monter sur les genoux de leur maman, en toute innocence.
Cette femme est mortifiée à l’idée de les éviter. Voire de leur interdire d’agir de la sorte. Amina a peur que son corps réponde sexuellement. Alors, elle limite tout contact avec ses enfants. Elle cherche à éviter que la phobie d’impulsion n’apparaisse. Cela devient une obsession. Un toc.
Amina se sent profondément coupable et honteuse d’avoir de telles pensées. Alors, je lui demande de me parler d’elle. De m’expliquer ce qu’il se passe. Grâce à ses explications, nous comprenons pourquoi, et comment, est née cette peur d’être pédophile. Et pourquoi, vraisemblablement, cette peur de faire du mal à ses enfants se fixe au niveau sexuel.
Phobie d’impulsion sexuelle : un problème d’estime de soi
Yamina est mariée depuis près de 10 ans avec un monsieur dont c’est le second mariage. Je dirais plutôt le troisième. Vous allez comprendre pourquoi. De sa précédente union, le mari de Amina a eu plusieurs filles. Il semble entretenir avec chacune d’elle une relation assez fusionnelle.
Ce monsieur exerce une activité professionnelle dite de « services ». Ce qui l’amène à rentrer tard la nuit. Voire tôt le matin. Ses horaires de vie sont donc décalés par rapport à ceux de son épouse et de leurs enfants. Les moments d’intimité sont rares. Ou, à tout le moins, pas aussi fréquents qu’Amina le souhaite.
Elle m’explique qu’elle rencontre son mari dans leur pays d’origine. Lui vit déjà en France et vient de divorcer. Elle « tombe » amoureuse assez rapidement.
Il y a 10 ans d’écart entre eux. Ce qui ne pose pas de problèmes particuliers. Rapidement, l’idylle naissante, Amina se rend compte que son futur mari est assez indépendant. Elle en conçoit une certaine peur. Celle de voir l’homme qu’elle aime vivre sa vie. Et se désintéresser de son épouse.
Ce qui renverrait cette patiente à cultiver d’elle une estime de soi déclinante.
Phobie d’impulsion sexuelle : un lien de causalité
Arrivés en France, les nouveaux époux s’installent à Paris. Au début, tout va pour le mieux. Assez rapidement, un premier enfant naît de cette union. Puis un second. Amina cultive pourtant le sentiment d’être peu aimée par son compagnon. Elle s’en sent responsable. En fait, celui-ci s’occupe assez souvent de ses enfants issus d’un premier lit. Cette situation déplait à Amina. Elle s’en plaint à son mari. Celui-ci la rassure quant à ses intentions. Il n’a nul désir de la quitter. Pour lui, tout va bien.
Amina ne peut s’empêcher d’être jalouse. Jalousie motivée par le temps que ses beaux-enfants prennent à ses enfants à elle. Jalouse du temps et de l’amour qu’elle pense que son mari n’accorde pas à sa propre famille. Celle du couple marié. Amina se plaint. Son mari s’agace. Elle s’angoisse. Dort mal.
Amina a des désirs que son époux n’entend pas toujours satisfaire. Il est seul à travailler. Quand il rentre tard, ou tôt, du travail, il ne faut pas le réveiller. Amina et son mari sont parfois seuls. Sans les enfants. Ils sont susceptibles de partager des moments d’intimité. Le mari s’y refuse. Puis, il part travailler. Amina se sent frustrée. Elle s’en veut de penser à mal au sujet de son couple. Elle est malheureuse.
La peur d’être pédophile
Un jour, Amina se rend compte que la présence de son fils sur ses genoux génère chez elle quelque chose qui la dérange. La première fois, elle passe outre. Pas la seconde. Et ce d’autant moins que Amina se sent presque envahie de désir comme avec son mari. Elle est très perturbée. Elle n’ose bien évidemment pas en parler à son compagnon. Cette situation se renouvelle de plus en plus souvent.
Bien que de façon très irrégulière. Yamina se sent sale. Mauvaise. Elle se répugne me dit-elle. Et ce d’autant plus que sa jalousie à l’endroit de ses beaux-enfants augmente. Elle est de plus en plus en colère après ce mari qui n’entend pas. Elle se dit qu’elle n’est pas normale.
Jusqu’à ce qu’un évènement aggrave ce qui nourri sa peur de faire du mal à ses enfants. Sa peur d’être pédophile. Amina est informée d’un choix culturel et affectif de son mari. Et ce choix ancre, encore plus, que Amina n’est pas une bonne personne. C’est le propre de la phobie d’impulsion.
Peur de faire du mal à ses enfants : une solution étonnante
Un après-midi, le mari de cette patiente l’informe qu’il va être absent pendant plus de 3 semaines. Le mari de Amina décide de prendre une seconde épouse au pays (cf. bigamie). Cette femme vit là-bas. Lui fera des allers retours entre la France et ce pays.
Amina est effondrée. Elle considère qu’elle a désormais la preuve que son mari désinvestit la relation de couple. Comme la vie de famille. Elle n’est pas une bonne épouse. A son sens. Dans le cas contraire, pourquoi son mari irait-il allé « voir ailleurs »?
Comme à l’accoutumée, je me garde bien de rassurer Yamina sur les intentions de son époux. Délibérément, j’en reviens à la phobie d’impulsion. Il m’intéresse de savoir comment fait cette femme quand elle y est confrontée. Yamina m’expose ses tentatives de solutions. Toutes plus improductives les unes que les autres.
Entre la colère, la tristesse, les angoisses, Amina a toutes les raisons d’être dévastée. Du fait de ses phobies d’impulsion, elle a la certitude d’être une mauvaise femme. Une mauvaise mère aussi. Elle se pense pédophile. Les solutions que nous allons être en place vont être difficiles pour ma patiente. Je lui demande de faire tout le contraire de ce qu’elle fait pour contrôler son problème.
Comment vaincre la peur d’être pédophile ou incestueux ?
Amina ne cesse de contrôler ses comportements comme ses émotions. Elle fait tout pour ne pas être confrontée à sa phobie d’impulsion, à sa prétendue pédophilie. Ce qui ne la protège nullement d’angoisses. Voire de symptômes d’anxiété.
Progressivement, je demande à Yamina de laisser libre cours à tout ce qui lui pose problèmes. Ce qui ne signifie pas que je lui demande de se livrer à des attouchements sur ses enfants. Je lui demande d’adopter une stratégie comportementale particulière laquelle a vocation à éliminer ses symptômes de pédophilie. Tous les moyens sont bons pour combattre sa peur d’être pédophile.
Je demande à cette patiente de délibérément explorer les contrées noires de ses problèmes. De s’imaginer pédophile. Je sais, c’est de la folie. Mais c’est une question stratégique. Ce n’est pas une mise à l’épreuve. Il faut du temps avant que les effets d’une telle stratégie émergent. Amina s’accroche.
Elle s’accroche d’autant plus que force lui est de constater que ses symptômes de phobies diminuent. Même s’il est vrai que, dès qu’Amina minore un symptôme, son problème revient avec plus de force. Dans l’intervalle, ses relations avec son mari s’installent dans une sorte de statu quo d’autant qu’elle a désormais peur d’avoir des relations sexuelles avec son mari.
Vient ensuite le moment où Yamina prend acte de sa dépendance tant affective que matérielle à son mari.
Incomprise et courageuse
A mon grand étonnement, alors que je pense qu’il est prématuré que cette femme courageuse envisage les moyens de son autonomie, elle s’inscrit à une formation professionnelle. Son mari n’en voit pas l’intérêt. A diverses reprises, il tente de l’en dissuader. Au bout de quelque mois, Yamina trouve un travail. Ses relations avec ses enfants sont plus apaisées. Elle a moins peur. Ses symptômes de pédophilie sont archivés au rayon des vieux souvenirs.
Les consultations s’espacent jusqu’à ne plus exister. Un jour, Yamina me téléphone. Elle ne va pas bien. Elle décide de quitter son mari. Lequel se montre de plus en plus distant. Pas concerné. C’est d’autant plus difficile pour Amina que, jamais, sauf à moi, elle ne parle de sa peur d’être pédophile à qui que ce soit.
Phobie d’impulsion sexuelle : vaincre la honte et la culpabilité
Trop de honte. Trop de culpabilité. A plus forte raison quand on sait que le désir exprimé à l’endroit d’un enfant mineur est fortement réprimé dans les sociétés modernes (ou prétendues telles…). Il est important de savoir qu’Amina n’exprime pas réellement un désir sexuel pour ses enfants. Elle n’est pas du tout pédophile. Elle exprime sa peur de ressentir du désir. Ce qui la ramène à sa propre frustration, laquelle la culpabilise.
Amina comprend confusément que sa confiance en soi ne peut se reconstruire qu’en reprenant sa liberté. Son autonomie. C’est ce qu’elle fait un an après sa dernière consultation. Quelque temps plus tard, elle m’adresse un mail. Elle m’écrit que la vie n’est pas toujours rose. Mais tout va beaucoup mieux.
Amina retrouve d’elle une image positive. Sa peur d’être pédophile a disparu. Elle apprend à se faire plus confiance. S’affirme. Prend des risques. Ne subit plus. En un mot, elle vit! Quel courage! C’est sa victoire. Elle peut en être fière.
Une peur injustifiée mais envahissante
La phobie d’impulsion sexuelle est une forme de phobie d’impulsion, caractérisée par la crainte obsédante de commettre un acte sexuel inapproprié ou immoral, sans en avoir le désir réel.
Les personnes concernés sont envahis par des pensées intrusives, souvent en contradiction avec leurs valeurs et leur personnalité, ce qui génère une profonde détresse.Cette phobie est fréquemment associée au trouble obsessionnel compulsif (TOC), où les obsessions sont des pensées récurrentes et indésirables, et les compulsions des comportements répétitifs visant à neutraliser l’anxiété provoquée par ces obsessions.
Manifestations cliniques : quand la peur prend le dessus
Les individus souffrant de phobie d’impulsion sexuelle éprouvent des pensées intrusives concernant des actes sexuels inappropriés, souvent dirigées vers des proches ou des inconnus. Ces pensées provoquent une anxiété intense, de la culpabilité, et une peur irrationnelle de passer à l’acte, bien que le risque réel soit extrêmement faible.Pour atténuer cette anxiété, certains adoptent des comportements d’évitement ou des rituels compulsifs, tels que vérifier constamment leurs actions ou éviter les situations où les pensées pourraient survenir.
Les origines de la phobie d’impulsion sexuelle
Les origines de la phobie d’impulsion sexuelle oscille entre facteurs psychologiques et biologiques.
Les causes de la phobie d’impulsion sexuelle sont multi factorielles. Elles induisent des facteurs génétiques, des déséquilibres neurochimiques impliquant la sérotonine, et des antécédents personnels tels que des traumatismes ou une éducation stricte concernant la sexualité.
Les personnes ayant une tendance au perfectionnisme ou une sensibilité accrue à la moralité sont également plus susceptibles de développer ce type de phobie.La culpabilité excessive et la peur du jugement peuvent exacerber les symptômes, créant un cercle vicieux d’obsessions et d’anxiété.
Approche thérapeutique : vers une gestion efficace de cette phobie
Le traitement de la phobie d’impulsion sexuelle repose principalement sur la thérapie comportementale (approche systémique de Palo Alto) qui aide les patients à identifier et restructurer leurs pensées irrationnelles.
La thérapie brève recèle des exercices qui favorisent un lâcher prise rapide sur les pensées intrusives et un retour à la normale pérenne.
Dans certains cas, des médicaments antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), peuvent être prescrits pour réduire l’intensité des obsessions et de l’anxiété associée.
Briser le silence autour de la phobie d’impulsion sexuelle
De nombreuses personnes souffrant de cette phobie hésitent à consulter par honte ou peur d’être mal compris, ce qui retarde le diagnostic et le traitement approprié.
Les témoignages de personnes ayant surmonté cette phobie sont essentiels pour démystifier le trouble et encourager d’autres à chercher de l’aide.La sensibilisation du public et des professionnels de la santé mentale est cruciale pour une prise en charge efficace et pour réduire la stigmatisation associée à ce trouble.
Questions fréquentes
Comment savoir si on a une phobie d’impulsion ?
La phobie d’impulsion se manifeste par des pensées intrusives et angoissantes, souvent en contradiction avec les valeurs et la morale de la personne. Elle se traduit par une peur irrationnelle de commettre un acte grave (violent, immoral ou inapproprié) sans en avoir la moindre envie réelle.
Cette peur s’accompagne d’une anxiété intense, d’un besoin de se rassurer constamment, et parfois de comportements d’évitement pour réduire le stress. Contrairement aux troubles psychopathiques, les personnes atteintes de phobie d’impulsion ressentent un profond malaise face à ces pensées et n’ont aucune intention de passer à l’acte.
Comment stopper la phobie d’impulsion ?
La phobie d’impulsion peut être traitée grâce à la thérapie comportementale Palo Alto, qui aide à désensibiliser la personne aux pensées intrusives et à casser le cercle vicieux de l’anxiété.
Les techniques comportementales issues de l’approche stratégique brève sont particulièrement efficaces. Elles consistent à agir de façon paradoxale sur les pensées obsédantes sans que l’on cherche à les contrôler. Dans certains cas, un traitement médicamenteux (antidépresseurs ISRS) peut être prescrit pour réduire l’intensité de l’angoisse. Plus tôt la prise en charge est effectuée, plus les chances de guérison sont élevées.
C’est quoi un TOC sexuel ?
Le TOC sexuel est une forme de trouble obsessionnel compulsif (TOC) où la personne est envahie par des obsessions à caractère sexuel, souvent angoissantes et en contradiction avec ses désirs réels.
Ces pensées intrusives peuvent concerner la peur de commettre un acte inapproprié, une hantise de ne pas contrôler ses pulsions, ou encore des inquiétudes excessives sur son orientation sexuelle. Pour calmer cette anxiété, certains développent des rituels compulsifs, comme des vérifications mentales, des prières ou des évitements de situations spécifiques.
Pourquoi a-t-on des phobies d’impulsion ?
Les phobies d’impulsion trouvent leur origine dans un mélange de facteurs neurologiques, psychologiques et environnementaux.
Elles sont souvent liées à un trouble anxieux, comme le TOC, où le cerveau attribue une importance excessive aux pensées intrusives. Une éducation stricte, une culpabilité excessive ou un perfectionnisme moral peuvent aussi favoriser leur apparition. La peur de perdre le contrôle est au cœur du problème, même si, paradoxalement, ces pensées n’entraînent jamais d’actions réelles.
Qu’est-ce qu’une pensée phobique ?
Une pensée phobique est une idée irrationnelle et envahissante qui génère une anxiété disproportionnée face à un danger inexistant ou très peu probable.
Contrairement à une simple inquiétude, la pensée phobique est persistante, incontrôlable et souvent absurde, ce qui renforce l’angoisse et le besoin d’évitement. Elle est au cœur de nombreux troubles anxieux, comme les phobies spécifiques, le trouble obsessionnel compulsif (TOC) et les phobies d’impulsion.
Qu’est-ce que la phobie d’impulsion sexuelle ?
La phobie d’impulsion sexuelle est une peur irrationnelle et angoissante de commettre un acte sexuel inapproprié, bien que la personne n’en ait aucune envie réelle.
Elle se manifeste par des pensées intrusives et obsédantes, accompagnées d’une grande détresse émotionnelle. Cette phobie est fréquemment associée au TOC, et peut concerner des scénarios totalement contraires aux valeurs de l’individu (inceste, pédophilie, agression). Il est important de comprendre que ces pensées ne traduisent pas un désir caché, mais uniquement une peur de l’interdit amplifiée par l’anxiété.
Quelle est la peur de faire quelque chose de mal ?
La peur excessive de commettre une faute morale, un acte interdit ou une erreur irréparable est appelée phobie d’impulsion ou TOC de la moralité.
Elle se manifeste par une hyper-responsabilité où l’individu se sent coupable de pensées qui vont à l’encontre de ses valeurs. Cette anxiété peut conduire à des comportements compulsifs (vérification, évitement, rumination mentale) dans une tentative de se rassurer.
Malgré ces pensées angoissantes, les personnes atteintes de ce trouble ne passent jamais à l’acte, leur angoisse étant justement la preuve qu’elles rejettent totalement ces idées.
Comment ne plus avoir peur d’être pédophile ou incestueux ?
La peur irrationnelle d’être pédophile ou incestueux est un symptôme classique du TOC sexuel et de la phobie d’impulsion sexuelle.
Pour s’en libérer, il est essentiel de comprendre que ces pensées ne reflètent pas un désir réel, mais un trouble anxieux. La thérapie comportementale stratégique et brève est particulièrement efficace pour désensibiliser la personne à ces pensées intrusives.
Éviter d’analyser ou de chercher à prouver qu’on n’est pas “coupable” est une étape clé, car l’excès de contrôle entretient l’angoisse. Dans certains cas, un accompagnement médicamenteux peut aider à diminuer l’anxiété et à retrouver une sérénité mentale.
Bien qu’elle soit très rare et qu’elle puisse prêter à rire, la peur des bananes est bien réelle.
Simplement baptisée bananophobie, elle produit des réactions chez ceux qui en souffrent allant de la simple gêne à la crise de panique.
Cette phobie est encore mal comprise, mais elle se soigne très bien, comme toutes les phobies ce qui nous invite à nous poser la question de savoir comment soigner la phobie des bananes.
Pourquoi a-t-on peur des bananes ?
La peur des bananes est difficile à expliquer par rapport à certaines autres phobies.
Le cerveau associe alors l’expérience traumatisante à une situation ou un objet, ce qui provoque une phobie.
Par exemple, après un accident de voiture, certains patients vont développer de l’anxiété et avoir peur de conduire.
S’ils ne sont pas correctement accompagnés, l’anxiété se transforme parfois en phobie.
Dans le cas de la banane, on imagine difficilement l’origine du traumatisme.
C’est sans doute pourquoi cette phobie reste rare.
Par ailleurs, la phobie peut aussi se développer à cause d’un trouble anxieux.
Les personnes qui souffrent d’anxiété généralisée ne parviennent pas à gérer leur stress et leurs angoisses.
Ils développent donc parfois des phobies.
Dans le cas d’une phobie générée par un trouble de l’anxiété, l’objet de la phobie est parfois très original.
La plupart des phobies se ressemblent parce qu’elles se fixent sur des objets inquiétants que nous rencontrons tous lors de notre éducation (chien, voiture, prise de parole, etc.).
Chez certaines personnes, un événement anodin pour les autres va les inquiéter et provoquer une phobie originale.
A priori, c’est le cas pour la bananophobie.
Pourquoi certaines personnes ont peur des bananes ?
La bananophobie, bien qu’étonnante, repose sur des mécanismes psychologiques courants.
Un mauvais souvenir d’enfance (étouffement, texture désagréable, odeur écœurante) peut être à l’origine d’un rejet profond. Parfois, la peur se développe par association : si un proche manifeste une forte aversion ou une réaction de dégoût envers les bananes, un enfant peut inconsciemment adopter cette crainte.
Enfin, certaines phobies naissent d’expériences sensorielles négatives : une banane trop mûre à l’odeur forte ou un aliment avarié peuvent provoquer une répulsion durable.
Quand une simple banane déclenche une crise d’angoisse
Pour une personne atteinte de bananophobie, voir une banane, en sentir l’odeur ou simplement entendre quelqu’un en parler peut suffire à déclencher une réaction anxieuse. Les symptômes varient : malaise, accélération du rythme cardiaque, sueurs froides, envie de fuir.
Certains ressentent un dégoût intense, d’autres une véritable panique, au point d’éviter les supermarchés ou les restaurants proposant des desserts à la banane. Cette peur disproportionnée peut être handicapante au quotidien, transformant une situation anodine en véritable déclencheur de stress.
Les symptômes de la bananophobie
Les symptômes de la bananophobie varient en intensité selon les patients.
Ils peuvent aller de la simple inquiétude à la peur panique, en passant par un malaise durable.
Pour comprendre ces symptômes, on peut les comparer au vertige (peur des hauteurs).
Certaines personnes n’en souffrent pas du tout.
D’autres vont simplement ressentir une gêne face au vide quand les plus phobiques seront paralysés par la simple idée de se trouver en hauteur.
Le terme de bananophobie est donc parfois un peu exagéré.
Pour reprendre l’exemple de la peur du vide, on ne parle pas de phobie quand il s’agît d’un simple vertige qui n’empêche pas de vivre normalement sa vie.
Or, la bananophobie n’est que très rarement handicapante au quotidien.
Souvent, ceux qui en souffrent se contentent de détourner le regard devant une banane et de ne pas en consommer chez eux.
Dans certains cas plus rares, la phobie des bananes se transforme en peur panique et intense.
Tous les symptômes de la phobie sont alors présents: palpitations, sueurs, nausées, vertiges, peur panique, etc.
La chanteuse Louane aurait peur des bananes (bananophobie)
Certaines célébrités, comme Louane, ont reconnu publiquement souffrir de bananophobie, prouvant que cette phobie peut toucher n’importe qui.
D’autres témoignages font état de réactions incontrôlables : crise de panique en supermarché, sensation de suffocation en voyant quelqu’un manger une banane, incapacité à toucher le fruit même avec des gants.
Bien que méconnue, cette phobie est bien réelle et peut devenir un frein au quotidien si elle n’est pas prise en charge.
Cette phobie des bananes est extrêmement rare, mais le grand public la connaît pourtant assez bien.
En fait, au-delà du sujet amusant (en apparence) de cette phobie, c’est la chanteuse Louane qui l’a rendue célèbre.
Lors d’une émission de télévision, elle a perdu un pari.
Elle a dû manger une banane pour affronter sa phobie qu’elle avait déjà rendue publique.
Bien qu’elle ait réussi à aller au bout de son défi, la chanteuse a surpris le public à cause de sa réaction.
Sa peur des bananes était visiblement sincère et en manger une lui a provoqué des spasmes et des crises de larmes.
Ce qui en dit long sur les injonctions liées à la télévision, son besoin de spectacle et le manque de respect de soi.
Mais, passons…
Cette phobie qui semble surréaliste et amusante est devenue très concrète, beaucoup moins drôle et beaucoup plus célèbre.
A propos de Louane et de la phobie des bananes, vous pouvez regarder cette vidéo:
La bananophobie peut être traitée grâce à des thérapies cognitivo-comportementales (TCC), qui aident à restructurer les pensées irrationnelles et à changer la perception négative des bananes.
La technique d’exposition progressive est souvent efficace : d’abord observer une image, puis voir une vraie banane, jusqu’à en approcher sans réaction de panique. D’autres approches comme l’hypnose ou l’EMDR (pour désensibiliser un traumatisme lié au fruit) peuvent donner de bons résultats.
Le but ? Réduire progressivement la charge émotionnelle associée aux bananes et retrouver un rapport neutre à ce fruit.
Comment vaincre la peur des bananes (bananophobie) ?
La bananophobie n’a pas de particularité évidente au premier abord.
Comme je l’écris plus haut, il est difficile de déterminer un traumatisme type qui peut en être à l’origine.
Vaincre la bananophobie nécessite donc un travail d’analyse et d’observation de la peur et de ses mécanismes.
La stratégie la plus efficace pour y parvenir consiste à suivre une thérapie comportementale.
Ainsi, un comportementaliste aide ses patients à neutraliser rapidement les symptômes de la phobie et, par la suite, à analyser et comprendre les origines de leurs peurs et des pensées irrationnelles qui l’alimentent.
La spécificité de la thérapie comportementale est d’abord de travailler sur les symptômes puis à travailler sur l’identification des origines de la phobie.
C’est beaucoup plus rapide et efficace qu’une thérapie classique.
En effet, vous ne perdez pas des années à faire des liens supposés entre votre peur des bananes et votre histoire de vie.
Vous « attaquez » tout de suite le vrai problème pour, trés rapidement, retrouver une vie normale.
Il en va de même pour le traitement des phobies comme la peur des fruits.
Quand la peur des aliments devient un problème plus large
La bananophobie fait partie des phobies alimentaires, qui incluent la carpophobie (peur des fruits) ou la lachanophobie (peur des légumes).
Certaines personnes développent ces phobies après un traumatisme alimentaire, d’autres les associent à des textures ou des odeurs insupportables. Ces peurs, bien que spécifiques, peuvent être traitées par les mêmes méthodes que les autres phobies.
Comprendre que ces réactions sont plus fréquentes qu’on ne le pense peut aider à les démystifier et à amorcer un travail thérapeutique.
La peur des fruits : une phobie plus fréquente
La carpophobie – autre nom de la peur des fruits et légumes – est une phobie très rare, mais plus fréquente que la peur des bananes.
Elle se traduit par un sentiment de malaise allant parfois jusqu’à la panique dès que l’on voit un fruit.
Généralement, c’est le contact physique avec les fruits et les légumes qui est insupportable.
Mais les patients durement atteints n’ont besoin que de voir un fruit ou un légume pour imaginer ce contact et paniquer.
Comme la peur des bananes, la peur des fruits et des légumes ne correspond pas à un traumatisme type suffisamment fréquent pour être catégorisée.
Généralement, les patients qui en souffrent ont vécu des situations difficiles dans l’enfance que leur cerveau a associé à la nourriture, plus précisément aux fruits et aux légumes.
Cette phobie peut avoir de graves conséquences sur la qualité de l’alimentation et la santé de l’organisme à long terme.
Elle se soigne très bien grâce à la thérapie comportementale systémique de Palo Alto.
Si vous en souffrez, ne perdez plus de temps et contactez un(e) thérapeute comportemental(e).
Questions fréquentes
Comment s’appelle la phobie de la banane ?
La phobie des bananes est appelée bananophobie. Il s’agit d’une phobie alimentaire rare, où la simple vue, l’odeur ou même la texture de la banane provoque une réaction d’anxiété intense.
Cette peur peut être d’origine traumatique, liée à une mauvaise expérience dans l’enfance, ou associée à une aversion sensorielle spécifique. Les personnes atteintes de bananophobie évitent les supermarchés, les restaurants ou tout endroit où elles pourraient être exposées à ce fruit.
Quelle star a la phobie des bananes ?
La chanteuse Louane a publiquement révélé souffrir d’une phobie des bananes. Dans plusieurs interviews, elle a expliqué que la simple vue d’une banane lui provoque un profond malaise, au point d’éviter ce fruit complètement.
Bien que cette phobie puisse sembler surprenante, elle est bien réelle et peut être très handicapante au quotidien. Comme d’autres phobies alimentaires, elle peut être liée à une expérience négative passée ou à une réaction de rejet instinctif face à certaines textures ou odeurs.
Quel est le nom de la phobie des bananes ?
La phobie des bananes est connue sous le nom de bananophobie. Ce trouble fait partie des phobies alimentaires spécifiques, où un aliment en particulier devient une source d’anxiété extrême.
Les symptômes de la bananophobie peuvent inclure des nausées, des sueurs froides, un sentiment de panique ou une envie irrépressible d’éviter toute exposition au fruit.
Bien que méconnue, cette phobie peut fortement impacter le quotidien de ceux qui en souffrent et nécessiter une prise en charge thérapeutique.
Quel est le nom de la phobie des fruits ?
Le terme médical pour la phobie des fruits est la carpophobie. Cette peur peut être généralisée à tous les fruits ou se limiter à certains types précis, comme les fruits exotiques, les fruits mous ou à forte odeur.
La carpophobie peut provoquer une répulsion intense, une angoisse immédiate, des nausées, voire des crises de panique.
Ce trouble peut avoir des origines psychologiques ou sensorielles et peut être traité par des méthodes comme la thérapie comportementale de Palo Alto (approche brève orientée solutions)
C’est quoi un bananophobe ?
Un bananophobe est une personne souffrant de bananophobie, c’est-à-dire une peur irrationnelle des bananes. Cette phobie alimentaire peut aller d’un simple dégoût intense à une véritable panique à la vue ou à l’odeur du fruit.
Certains bananophobes ressentent une répulsion physique lorsqu’ils se trouvent en présence d’une banane, tandis que d’autres évitent totalement les lieux où ils pourraient en croiser. Cette peur peut être surmontée grâce à des thérapies adaptées, comme la désensibilisation progressive.
Quelle est la phobie de Louane ?
La chanteuse Louane a révélé souffrir de bananophobie, une peur irrationnelle des bananes.
Elle a partagé dans plusieurs interviews que ce fruit lui provoque un sentiment de malaise intense, l’empêchant même d’être en présence d’une banane. Cette phobie, bien que rare, fait partie des phobies alimentaires spécifiques et peut s’expliquer par une expérience négative liée à ce fruit dans son passé.
Certaines personnes développent ce type de peur après une mauvaise expérience sensorielle, comme un goût désagréable ou une texture écœurante.
Quelle ministre a peur des bananes ?
À ce jour, aucune ministrefrançais n’a publiquement déclaré souffrir de bananophobie. C’est par contre le cas d’un ministre suédois, Victor Dekyvere, qui a publiquement déclaré sa phobie.
Certaines personnalités publiques et célébrités ont évoqué des phobies alimentaires inhabituelles, qui peuvent sembler anecdotiques mais qui sont bien réelles.
Si un jour une ministre révélait avoir peur des bananes, cela pourrait aider à sensibiliser le public sur ces troubles peu connus mais qui peuvent fortement impacter la vie quotidienne des personnes concernées.
La peur des piqûres, la bélénophobie, ou encore la phobie des aiguilles, est handicapante parce qu’elle empêche de recevoir de nombreux soins importants. Ce qui n’est pas sans poser des problèmes de santé.
En cette période de pandémie, cette phobie des piqûres est encore plus handicapante puisqu’elle empêche de recevoir un vaccin en passe de devenir obligatoire pour vivre normalement.
Heureusement, des solutions existent pour soigner les phobies rapidement ce qui nous invite à nous poser la question de comment vaincre la phobie des piqûres.
Thérapie comportementale et bélénophobie
Pour vaincre la bélénophobie et pouvoir enfin recevoir les vaccins nécessaires sans crainte et sans peur panique, la meilleure solution reste l’approche systémique de Palo Alto.
Le travail d’un comportementaliste consiste à aider le patient à explorer, observer et analyser ses angoisses et ses phobies. Comme ces peurs paniques sont le résultat de pensées irrationnelles incontrôlables, le patient est aidé à objectiver ses peurs.
L’analyse précise de leurs origines et des situations dans lesquelles elles se manifestent est une étape essentielle mais pas la plus urgente. Le plus urgent consiste à comprendre le mécanisme de la peur des piqûres pour la neutraliser rapidement.
Le patient et le thérapeute ou coach comportemental travaillent donc, en priorité, sur la neutralisation des symptômes de la bélénophobie. C’est ensuite que le patient est amené à travailler sur l’histoire de sa peur des piqûres ce qui est facile et rapide.
En effet, le travail de contextualisation mené au début du travail thérapeutique permet de naturellement identifier les raisons de cette peur. Vous n’avez donc pas besoin de « vous prendre la tête » à chercher les raisons initiales de votre problème.
Du fait de la construction même du travail thérapeutique mené grâce à l’approche stratégique et brève, ces raisons émergent toutes seules. Vous gagnez donc du temps, de l’énergie, et une efficacité considérable.
C’est la raison pour laquelle quand on parle de thérapie comportementale on parle aussi de thérapie brève.
Généralement, on conseille aux patients de se confronter mentalement progressivement aux situations qui l’inquiètent en commençant par la plus difficile. Il s’agit de bénéficier de l’effet systémique de cette approche thérapeutique, sachant qu’il est exclu que le patient se confronte physiquement à son problème.
En effet, ce travail de désensibilisation se pratique toujours de façon mentale et progressive jusqu’à totale disparition des symptômes. De lui même, le patient ira se faire faire des vaccins, une prise de sang, ou un autre type d’injections, sans appréhension ni peur panique.
Si le fonctionnement de l’approche comportementale semble très simple en apparence, elle ne fonctionne que si un professionnel vous accompagne, ou à la faveur de consultations en cabinet, ou à l’aide d’un programme thérapeutique en ligne (lire ci-après).
Non pas que le patient soit incapable de comprendre tout seul ses problèmes, mais comprendre « pourquoi » est trés insuffisant. Seul le soutien d’un comportementaliste ou d’un protocole personnalisé vous permet de vaincre votre peur des piqûres en toute sérénité et en quelques semaines seulement.
Les symptômes de la bélénophobie (peur des piqûres)
Comme toujours, pour vaincre une phobie, nous devons commencer par la définir correctement pour bien la comprendre. Pour commencer, il est important de bien comprendre que la bélénophobie n’est pas seulement la peur des piqûres.
En fait, c’est une phobie de tout ce qui est très pointu et parfois même des objets tranchants et très effilés. Le patient craint surtout la brûlure caractéristique d’un objet métallique traversant la surface délicate de la peau.
On différencie le malaise naturel que provoque une aiguille de la phobie. En effet, une injection est toujours douloureuse et désagréable. Les patients qui souffrent de bélénophobie peuvent avoir une crise de panique devant une photo de seringue ou à la simple pensée d’une prise de sang.
Certains s’évanouiront même devant un couteau de cuisine parfaitement effilé. Quand la crise de phobie se manifeste, on la reconnaît à ses symptômes plutôt classiques :
Cependant, tout comme la phobie du vide, la peur des piqûres étant une phobie très répandue, on suppose qu’elle a surtout des origines traumatiques. Pendant l’enfance, nous recevons tous de nombreuses piqûres, notamment pour faire nos vaccins obligatoires.
Si le pédiatre n’est pas assez délicat, alors l’enfant peut rapidement développer une peur panique de la piqûre. Je me souviens de séances de piqûres au sein de l’Institut Pasteur à Paris quand j’étais enfant.
Mon père ayant contracté la poliomyélite à l’âge de 23 ans, ma mère était obsédée par la peur que mes frères et sœurs, comme moi même, contractions cette maladie. Nous passions donc des après-midi entiers dans cet institut pour des vaccins, des prises de sang, et j’en oublie.
J’étais d’autant plus terrifié que les seringues, en verre, étaient énormes et que le médecin ou les infirmières nous coinçaient entre leurs jambes pour faire les injections. J’en conserve un souvenir douloureux, tant psychiquement que physiquement, à tel point que, aujourd’hui, me faire faire une prise de sang ou un vaccin est un problème.
Dans tous les cas, je me rends au laboratoire mais les piqûres me sont plus douloureuses que la normale. Je réagis trés fortement à la pénétration de cette aiguille dans ma peau.
Je le vis comme une blessure trés vive, comme une violence qui m’est imposée, une agression de mon intégrité en somme. Dès lors, je préviens toujours le personnel du laboratoire qu’au moment de la pénétration de l’aiguille dans ma peau je vais être… ordurier.
Je profère alors un mot à la hauteur de ma souffrance.
Du coup, la peur est renforcée à chaque piqûre indélicate et finit par devenir une phobie. Je ne suis pas phobique de la piqûre. Je vis cette dernière de façon trés douloureuse comme un écho à mon traumatisme d’enfant.
Ce n’est pas pour rien que beaucoup de médecins félicitent leurs jeunes patients avec une confiserie. Cela permet d’associer la piqûre à un simple mauvais moment passager. Enfin, le traumatisme peut aussi venir d’une piqûre d’insecte ou de la morsure d’un animal.
Malheureusement, on ne peut pas faire grand-chose pour empêcher la phobie d’apparaître à ce moment-là. On doit donc garder en tête sa potentielle apparition pour la traiter rapidement.
Une phobie des aiguilles dangereuse pour la santé
Parmi toutes les phobies, la bélénophobie peut être l’une des plus dangereuses. Elle ne met pas directement notre vie en danger, mais elle peut nous empêcher de recevoir certains soins médicaux absolument nécessaires.
Par exemple, nous devons tous faire un rappel vaccinal contre la diphtérie et le tétanos entre nos 25 et nos 30 ans. Un patient souffrant de bélénophobie s’arrange généralement pour ne jamais recevoir le vaccin.
Comme c’est un adulte, personne ne peut vraiment l’y forcer. Les maladies précitées, tout comme la poliomyélite, sont particulièrement dangereuses et encore bien présentes de nos jours.
Enfin, la bélénophobie empêche également de faire des prises de sang. Or, à partir d’un certain âge, des prises de sang régulières sont indispensables pour surveiller sa santé, découvrir certains problèmes et réagir à temps.
Bélénophobie et prise de médicaments
Dans les cas extrêmes de bélénophobie, certains patients développent aussi une peur panique de la prise de médicament. Ils trouvent toujours les comprimés trop gros et peinent à contrôler leur déglutition quand ils tentent d’avaler un comprimé.
Résultat, ils ont sans cesse l’impression qu’ils risquent de s’étouffer, ce qui participe à alimenter la phobie. Les femmes semblent plus touchées par ce problème que les hommes, sans que la science sache exactement pourquoi.
Certaines études suggèrent que la phobie des piqûres et la phobie de la prise de médicaments sont à considérer indépendamment.
Les deux phobies pourraient être liées, chacune participant à l’apparition de l’autre, mais la phobie de la prise de médicaments serait une phobie à part entière et encore mal connue.
En effet, plus que le dentiste lui-même, c’est la proximité entre la bouche et le cerveau, ainsi que les bruits de la fraise ou encore l’idée de la pénétration des aiguilles dans les gencives qui posent problèmes à la faveur d’une anesthésie.
La vaccination sans aiguille sera-t-elle bientôt possible ?
Des chercheurs travaillent au développement d’une vaccination sans aiguille.
L’objectif n’est pas de venir en aide aux bélénophobes, mais plutôt de réduire les risques d’infection et de faciliter la vaccination dans des régions où le transport et le stockage des seringues ne sont pas simples.
Actuellement, un pistolet de vaccination est la solution envisagée : il envoie un micro-jet de liquide qui transperce la peau à une échelle 6 fois plus petite qu’une seringue. C’est une solution inespérée pour les bélénophobes.
Néanmoins, rappelons que la bélénophobie ne s’arrête que rarement à la question des aiguilles. Se faire soigner reste donc la meilleure solution..
Si vous souhaitez partager votre expérience liée à la peur des piqûres (bélénophobie), ou m’adresser un message, je vous invite à sur le lien en bas du présent article (Je Veux Découvrir Cette Solution »).
Questions fréquentes
Qu’est-ce que la bélénophobie ?
C’est une phobie spécifique des aiguilles, souvent associée à des souvenirs négatifs ou à une hyper-réactivité du système nerveux face aux stimuli douloureux.
La bélénophobie est donc une peur excessive et irrationnelle des aiguilles, seringues et injections. Cette phobie peut provoquer une forte anxiété, voire des crises de panique.
Comment vaincre la bélénophobie ?
La thérapie comportementale et stratégique (Palo Alto) est efficace pour vaincre la bélénophobie. Elle repose sur des exercices progressifs et une restructuration des pensées associées à la peur.
Pourquoi la phobie ou la peur des aiguilles ?
Elle peut résulter d’expériences traumatisantes, d’une hypersensibilité à la douleur ou d’une anxiété anticipatoire liée aux injections. Certains développent cette peur dès l’enfance.
Comment se nomme la phobie des aiguilles ?
La phobie des aiguilles se nomme bélénophobie. Elle regroupe la peur des seringues, des prises de sang et des injections en général.
Comment enlever la phobie des aiguilles ?
Un accompagnement thérapeutique stratégique de type Palo Alto permet de modifier la perception de la peur. Des exercices spécifiques, comme la désensibilisation progressive, aident à réduire l’anxiété.
Comment s’appelle la peur des aiguilles ?
Elle est appelée bélénophobie, un terme issu du grec « belone » (aiguille) et « phobos » (peur).
Qui a peur des piqûres ?
Environ 10 % de la population souffre de bélénophobie, avec une prévalence plus élevée chez les personnes ayant vécu des expériences médicales négatives.
Comment surmonter la peur des aiguilles ?
Il est possible de surmonter cette peur grâce à des techniques de gestion du stress, des exercices issus de la thérapie brève de type Palo Alto, et un accompagnement comportemental adapté.
Comment vaincre sa peur des piqûres ?
Travailler sur la perception de la douleur, et apprendre à objectiver l’anxiété permet de réduire la peur des piqûres.
Comment vaincre la phobie des piqûres ?
La thérapie brève stratégique est l’une des solutions les plus efficaces. Elle permet de modifier le rapport à la peur en quelques séances sans exposition brutale.
Quelle est la peur des injections ?
La peur des injections est une forme de bélénophobie, parfois accompagnée d’une aversion aux prises de sang et à tout contact médical impliquant des aiguilles.
Comment s’appelle la peur des aiguilles ?
Elle est scientifiquement appelée bélénophobie et concerne les personnes ayant une angoisse incontrôlable face aux aiguilles et aux seringues.
Comment faire pour ne plus avoir peur des aiguilles ?
Une approche progressive basée sur l’apprentissage du relâchement et la reprogrammation mentale permet de diminuer la peur et d’affronter les injections plus sereinement.
La photo mise en légende du présent article n’a rien d’innocent.
Il en est ainsi de la société que nous construisons patiemment et dans laquelle l’homme creuse sa tombe. Le même exprime quotidiennement son déni quant à sa peur d’échouer, ce que l’on appelle une atychiphobie, avec pour symptôme son anxiété de performance.
Face à une telle évidence, l’intéressé préfère mettre sa tête dans le sable. C’est l’expression de son déni plutôt que d’agir de façon honnête, adulte et responsable pour lui même pour commencer ce qui vous fait sans doute vous poser question quant à comment surmonter sa peur de l’échec en tant que symptôme d’anxiété.
L’anxiété de performance laquelle induit des croyances limitantes, si l’on se situe dans un cadre socio professionnel, est un trouble généralement constaté chez les adultes dans la période qui précède une évaluation importante. Soit écrit en passant, à propos de ces entretiens d’évaluation, je ne suis pas convaincu que ce soit fait dans les règles de l’art.
C’est toujours un supérieur hiérarchique qui évalue. Inéluctablement, les paramètres subjectifs sont autant de biais susceptibles d’aggraver la peur d’échouer, la peur de ne pas être à la hauteur, partant, d’avoir à en subir les conséquences comme la peur de travailler dépression. Quant à assumer, c’est une autre histoire.
Dès lors, l’angoisse d’échouer est le lot commun de femmes et d’hommes perfectionnistes lesquels sont soucieux de précision et de concision, et ce dans chacune de leurs actions et décisions.
Autant de façons d’être et de faire qui ont pour fonction de les rassurer mais qui donnent un résultat inversement proportionnel à l’effet désiré puisque ce besoin n’a jamais de cesse. CQFD.
Notre société est de plus en plus rigoureuse envers ses citoyens. Elle exige qu’ils soient « parfaits », comme irréprochables dès lors qu’ils ont une vie et une situation sociale intéressante et stable.
Du coup, beaucoup d’hommes et de femmes sont guidés par le paraître et moins par l’être.
Beaucoup ne semblent motivés que par le besoin de se revendiquer propriétaire de la voiture technologiquement la plus représentative de ce qui se fait de mieux, du poste le plus rémunérateur et le plus valorisant possible socialement.
Dans la même veine, d’être un(e) chef de famille représentatif d’un certain nombre de valeurs, rouler carrosse. Porter des vêtements à la mode, et j’en oublie surement.
Un simili de prise d’otage
Otage de ces nombreuses exigences, l’être humain se lance dans une concurrence inconsciente entre les autres et lui-même voire contre lui-même. Il tient à obtenir toutes ces choses pour démontrer qu’il réussit.
Alors, cet individu ne fait plus d’efforts au travail pour le plaisir et la satisfaction que cela lui procure mais beaucoup plus pour les honneurs et les bénéfices qu’il ou elle en tire.
L’intéressé devient donc hyper exigeant avec lui-même. Dans certains cas, il n’hésite pas à piétiner les autres pour se faire sa place au soleil, ce qui est un moyen comme un autre de se protéger des ses angoisses ce qui, dans le même temps, instille ce sentiment d’ivresse que procure le pouvoir.
Et dans ce domaine, d’aucuns persistent à confondre autorité et pouvoir.
De tels comportements laissent penser que cette personne est mue, de façon paradoxale, à la fois par le besoin de réussir, mais aussi par la peur d’échouer.
Il devient aisé d’imaginer que l’intéressé(e) souffre de peur de l’échec ce qui fait écho au besoin de reconnaissance, à la peur de ne plus être aimé, comme à l’absence de confiance en soi.
Autant de sujets qui ne sont pas sans rappeler des petits troubles narcissiques.
Les symptômes de la peur d’échouer sont beaucoup plus accentués lorsque la personne intéressée connait des succès dans le domaine de son challenge actuel. Elle veut à tout prix conserver son « palmarès ».
Cette même personne a donc toutes les raisons de s’inquiéter d’en perdre les bénéfices.
Peur d’échouer dans le monde du travail
Le monde du travail est l’environnement le plus touché par la peur d’échouer.
Le contexte économique est de plus en plus difficile pour ne pas écrire instable. Les objectifs fixés aux salariés sont particulièrement élevés alors que les moyens mis à leur disposition diminuent.
Ces salariés semblent sur un siège éjectable, ce qui alimente un sentiment d’insécurité. Comme le veut l’adage, ils sont pressés comme des citrons puis jetés quand ils ne remplissent plus leur office. C’est d’ailleurs dans ce cadre qu’il arrive fréquemment que des salariés sont victimes de harcèlement.
Pour faire monter la pression, certains dirigeants mettent en jeu d’éventuelles promotions, des augmentations de salaire, en plus certains avantages déterminés de façons souvent arbitraires voire fondés sur des questions de représentation sociale.
Les signes ou symptômes de la peur d’échouer, ou de peur de l’échec, sont les suivants :
Piètre image de soi,
Autocritique négative,
Remise en cause perpétuelle,
Culpabilité relative à chaque problème survenu,
Évitement de certaines tâches,
Sueurs froides,
Transpiration abondante,
Problèmes digestifs,
Douleurs intestinales,
Migraine,
Blackout.
Les origines de la peur d’échouer
Dans la plupart des cas, la peur d’échouer trouve ses origines dans l’enfance :
Une éducation trop stricte : Les parents croient souvent bien faire en étant très exigeants avec leurs enfants. Ils mettent la barre très haute pour « les pousser » à donner le meilleur d’eux-mêmes.
Ces mêmes parents n’hésitent pas à faire des comparaisons entre leurs enfants et leurs camarades lesquels, parfois, excellent dans un domaine ou dans un autre. Un tel comportement est on ne peut plus toxique.
En effet, cela crée dans l’esprit de l’enfant une comparaison malsaine teintée de jalousie. Il grandit avec et c’est ainsi qu’il rentre dans la vie active.
Cet enfant passe son temps à se comparer aux autres. Il n’a jamais été encouragé pour ses efforts personnels et en vient alors à se dévaloriser, même quand il réussit. C’est un éternel insatisfait.
Même si l’enfant est éduqué dans un environnement qui lui donne confiance en lui-même, l’école participe à le déstabiliser comme à lui faire adopter un comportement inapproprié.
Cela se produit lorsque ses performances sont comparées avec celle des autres élèves ou lorsqu’il est dévalorisé par les enseignants, généralement devant les autres élèves. C’est tellement plus porteur…
Il existe aussi le fait de se sentir méprisé parce-que non écouté.
Le fait de grandir dans un environnement où l’on est constamment jugé par rapport à ses notes, et/ou à l’ensemble d’un comportement scolaire donné, prédispose à vivre une vie adulte au cours de laquelle l’on se juge en fonction de ses performances extérieures.
Dès lors, on ne s’évalue pas par rapport à soi, on s’évalue par rapport à sa peur du jugement des autres.
Quelle solution à la peur d’échouer ?
La première des difficultés consiste à accepter que vous vous ne faites plus que réagir par peur, de façon empirique, et non sur la foi d’objectifs précis, quantifiables, qualifiables, vérifiables (ou very fiables… Oups !).
En bref, il s’agit de reconnaître, et accepter, que vous avez perdu le contrôle et d’agir en conséquence. Suivez mon regard….
Questions fréquentes
C’est quoi la peur d’échouer ?
La peur d’échouer est une crainte excessive de ne pas atteindre un objectif, souvent liée au perfectionnisme, au jugement des autres ou à une estime de soi fragile.
Comment vaincre sa peur d’échouer ?
Accepter l’échec comme une étape d’apprentissage, modifier ses croyances limitantes et se concentrer sur l’action plutôt que sur le résultat permet de surmonter cette peur.
Adopter une approche progressive, revoir ses standards de réussite et pratiquer la dédramatisation en changeant son regard sur l’échec permet de mieux le gérer.
Comment appelle-t-on une personne qui a peur d’échouer ?
Une personne souffrant d’une peur excessive de l’échec est appelée atychiphobe, en référence à l’atychiphobie, qui désigne cette anxiété paralysante face à l’échec.
Quelles sont les causes de la peur de l’échec ?
Elle peut être causée par une éducation stricte, un perfectionnisme excessif, des expériences négatives passées, ou encore une peur du regard et du jugement des autres.
Comment s’appelle la peur de l’échec ?
La peur de l’échec est appelée atychiphobie. Elle peut se manifester par une tendance à l’évitement, la procrastination ou une forte anxiété face aux défis.
Pourquoi ai-je peur de l’échec ?
Cette peur peut venir d’une pression sociale, d’un manque de confiance en soi, ou d’une expérience traumatisante qui a conditionné une crainte excessive de ne pas réussir.
Pourquoi ai-je peur de ne pas réussir ?
La peur de l’échec peut être liée à un conditionnement social ou familial qui valorise uniquement la réussite, générant ainsi une angoisse face à la possibilité d’échouer.
Cette crainte peut être exacerbée par une pression excessive, une peur du jugement ou une expérience passée douloureuse qui a ancré la peur de l’échec dans l’inconscient.
Comment s’appelle la peur de ne pas réussir ?
La peur de ne pas réussir porte le nom d’atychiphobie. Elle se traduit par une peur irrationnelle et bloquante de l’échec, pouvant conduire à l’inaction ou au perfectionnisme extrême.
Comment vaincre la peur de ne pas réussir ?
Se fixer des objectifs atteignables, adopter une approche progressive et accepter que l’échec fait partie du processus d’apprentissage aide à réduire cette peur.
Jérôme a 24 ans, il est interne en médecine et souffre d’aquaphobie.
Cette année, nous passons nos vacances en Haute Savoie où nous avons la chance de pouvoir faire du bateau. C’est mon plaisir depuis que j’ai 12 ans. La météo s’y prête, le temps est beau, le lac est calme mais le coup de vent arrive.
Ce que je ne sais pas ce que le coup de vent s’annonce sous les traits de Jérôme : il a peur dans l’eau. Il souffre d’aquaphobie et sa peur de l’eau est bien plus violente que je ne l’imagine.
Jérôme est arrivé le matin même avec sa compagne. Ils sont amis avec l’un de mes enfants, lui aussi interne en médecine. Le déjeuner se déroule fort agréablement au bord du lac.
Depuis que j’ai fini mon plat, je m’impatiente à l’idée d’aller naviguer. J’essaye de faire pression sur mes hôtes, sans succès. Tout comme les membres de ma famille, Jérôme m’oppose un vague : « … on a le temps… ».
Sur le coup, je me dis qu’il a raison mais qu’il faut profiter du lac tant qu’il n’y a pas de ces coups de vent auxquels ce plan d’eau nous habitue. Ce n’est que plus tard, vers le milieu d’après midi, que je comprends pourquoi l’ami de ma fille souhaite prendre son temps.
Histoire d’une aquaphobie persistante
L’eau est un élément naturel à l’homme.
En conséquence, l’être humain n’a pas à craindre ce qui fait partie non seulement de son environnement, mais de lui même. L’eau est constitutive de l’homme, il n’y a donc pas de raison d’en avoir peur, et pourtant.
Quand, enfin, nous montons à bord, au moment de partir, ma fille me glisse doucement un message. Sur le coup, accaparé par notre départ, je réponds par un vague « OK ». Tout le monde est détendu. Destination le milieu du lac où nous pouvons profiter du beau temps, du calme et de la baignade.
Aussitôt dit, aussitôt fait. J’entends le clapotis de l’eau sur la coque, j’aime ce bruit. A bord, les uns et les autres discutent, se font bronzer ou lisent, ou les deux. En ce qui me concerne, je savoure une légère brise puis entreprend une petite sieste tout en surveillant les alentours. Je suis responsable du bord.
A un moment, mon épouse et notre fille entreprennent de se baigner. « Faites donc » me dis-je et de proposer à qui le souhaite une activité nautique. Pas de réponse. Je regarde Jérôme et je vois bien qu’il n’a pas l’air très à son aise.
C’est sans compter sur le regard plein de désapprobation de ma fille qui me rappelle – doucement malgré son regard – ce qu’elle m’a dit au moment où nous quittions le quai : « Papa, je te rappelle que Jérôme a peur de l’eau. Il souffre d’aquaphobie« .
Oups !
Jérôme, médecin et aquaphobe
Je me rassieds en me disant que je suis maladroit. Peu de temps après, Jérôme est invité par sa compagne à se baigner. Il lui sourit, de ce sourire gêné que nous sommes tous capable d’avoir quand nous ne savons pas comment ni par quel moyen décliner une invitation, et encore moins nous affirmer à ce sujet.
Sa compagne insiste, il sourit, pose le livre qu’il est entrain de lire, puis, il déplie son corps d’1,85 m. Je vois bien qu’il ne semble pas très assuré à bord mais, je me dis que tout le monde n’est pas obligé d’avoir le pied marin.
Jérôme escalade la banquette arrière du bateau. Sa compagne est dans l’eau. Non sans lui adresser de grands sourires, elle l’invite de façon de plus en plus pressante à se baigner. Mal assuré me semble t’il, Jérôme s’assoit, pose ses pieds dans l’eau et c’est là que les symptômes de son aquaphobie apparaissent.
Les symptômes de l’aquaphobie
A peine les pieds posés sur le dessus de l’eau, Jérôme éprouve des difficultés à respirer. Sa respiration devient haletante, son abdomen se gonfle et se dégonfle à un rythme très rapide. Il avance un pied qu’il pousse un peu plus dans l’eau, tente le second puis l’enlève et, enfin, recule.
Il s’assied plus au fond de la plage arrière du bateau. Dans la mesure où le bateau bouge un peu du fait e la houle, je me demande s’il a peur de tomber. Sa compagne insiste. Il finit par dire qu’il va mais plus tard. Pour le moment, il préfère lire. Elle accuse réception de son message non sans lâcher un « dommage » puis continue à se baigner.
J’en profite pour entreprendre Jérôme non pas sur sa peur de l’eau mais sur le côté noir et profond des lacs. Je commence à lui expliquer que je ne souffre pas d’aquaphobie mais que je suis malgré tout légèrement angoissé à l’idée de me baigner dans une eau aussi noire. Je lui explique mes peurs d’enfant quand je craignais qu’un monstre marin sorte de l’eau et me dévore. Jérôme rit.
J’enchaine et explique à Jérôme que beaucoup de personnes souffrent d’aquaphobie. Qu’effectivement, ils ont raison d’avoir peur dans l’eau bien que ce soit un élément naturel. De la même façon que le vent, l’au est capable de commettre des dégâts terribles quand elle est déchainée.
Jérôme et moi devisons sur les risques de la baignade, de la peur de est se noyer, comme des possibles angoisses ressenties au seul contact de l’eau.
Nous nous questionnons l’un l’autre sur la signification de ces angoisses jusqu’au moment où l’un de nous pose la question de savoir quel comportement il faut adopter quand quelqu’un fait une crise d’angoisse, voire une attaque de panique, au contact de l’eau.
Comment se noyer dans les tentatives de solution ?
Comment faire si on est victime de crise de panique liée à son aquaphobie ?
Ne voyez aucun cynisme dans cette question que j’ai posé à Jérôme. En effet, l’aquaphobie est souvent une porte d’entrée vers une peur panique de l’eau que l’on appelle aussi : hydrophobie.
Quand je pose cette question à Jérôme, c’est simplement pour l’aider et identifier ce que l’on appelle des tentatives de solutions, lesquelles n’ont malheureusement pour effet que d’ancrer plus encore la personne souffrant d’aquaphobie dans son problème.
Jérôme me regarde droit dans les yeux. J’ai l’impression qu’il me défie puis il me répond : « J’ai peur de l’eau, je souffre d’aquaphobie« .
Je lui réponds que je suis bien ennuyé de l’avoir fait monter sur le bateau et que si j’avais été vigilant, je n’aurais pas insisté pour que sa compagne et lui viennent avec nous. Il me répond que, de toute manière, il faut bien qu’il lutte contre son problème lequel l’empêche de vivre certains loisirs.
Première erreur.
Seconde erreur, Jérôme s’ordonne d’aller dans l’eau malgré l’intensité de son angoisse. Il agit ainsi pour dépasser son aquaphobie.
Je le questionne sur les symptômes qu’il ressent et lui de m’expliquer de façon très académique – je vous rappelle qu’il est médecin -, son oppression respiratoire, celle de sa cage thoracique, ses peurs qui l’étreignent quand il est directement confronté à son aquaphobie.
Par contre, il ne s’explique pas pourquoi il a peur.
Fondamentalement, il n’a pas e problèmes particuliers avec l’eau, n’a jamais manqué de se noyer, ne s’est pas non plus retrouvé en perdition en plein milieu d’un plan d’eau qu’il s’agisse d’un lac, d’une piscine ou de la mer.
En ce qui me concerne, il m’est arrivé de sentir une peur panique m’envahir alors que j’étais sur le Lac du Bourget à Aix les Bains. Cette eau noire m’a quasi terrorisé et en y repensant, j’en frémis encore tout en sachant pourquoi. C’est comme une peur d’enfant, celle d’être englouti par cette eau, ou de voir surgir un truc que je n’aurais pu voir. Un monstre ?
Mais revenons à Jérôme.
Il n’a pas non plus été victime d’un accident nautique mais, pour autant, la seule idée d’aller à l’eau le terrorise. D’après lui, rien ne le prédispose à souffrir autant d’aquaphobie.
Il ne faut pas se faire violence quand on a peur de l’eau
Nous continuons à discuter un peu puis, délibérément, je propose d’aller ailleurs. Tout le monde est d’accord. Pour les connaisseurs, nous nous rendons au fond du lac, en direction de Doussard. Ensuite, nous projetons d’aller boire un verre à Annecy même.
Ce qui doit arriver arrive. Jérôme est de nouveau – cordialement – invité à se baigner. Je lui oppose qu’au regard de son aquaphobie, rien ni personne ne peut l’y obliger. S’il le souhaite, il reste à bord. Jérôme refait les mêmes gestes que la première fois, il est tout aussi mal assuré et sa respiration devient forte et rapide.
Il a toutes les peines du monde à décoller ses fesses de la banquette et au moment même où il décide de se laisser glisser dans l’eau, du sang coule de son nez.
Il n’y prête pas attention et s’immerge. Inquiet, je le surveille de loin. Sa compagne vient rapidement le saisir dans ses bras et lui exprime son contentement.
Elle est contente mais Jérôme en est quitte pour une peur terrible. Il vient de s’infliger un acte qui lui fait mal tant physiquement que psychiquement, et c’est la dernière des choses à faire.
C’est tout à son honneur d’avoir voulu faire plaisir à sa compagne mais cela ne résout rien. Se faire violence comme Jérôme vient de le faire ne résout rien.
La peur de l’eau est une phobie violente
Courageux, Jérôme s’agrippe à la coque du bateau puis il pousse sur ses jambes pour s’éloigner du bateau pour être autonome. Il est désormais seul à peine à 2 mètres du bateau.
Il fait des gestes avec ses bras et ses jambes comme quelqu’un qui se noie. Vraisemblablement, il lutte. C’est tout à son honneur que d’essayer de se forcer à ne pas être réduit à l’état de plagiste mais, c’est totalement inutile.
En réagissant de la sorte, il aggrave ses symptômes d’aquaphobie. Il essaie de se convaincre que tout va bien alors que tout va mal.
Tout d’un coup, il se rend compte qu’il saigne du nez et entreprend de remonter à bord. Tremblant, enroulé dans sa serviette de bain, il s’assied au fond de la banquette sur laquelle il reste assis une bonne heure, sans bouger, le temps que ses symptômes d’aquaphobie s’apaisent.
La peur de se baigner dans une piscine aurait-elle un bénéfice caché ?
Une peur, donc une angoisse – laquelle est un symptôme d’anxiété – a toujours un intérêt, un bénéfice caché inconscient, bien évidement. Par bénéfice, comprenez que la personne qui rencontre un problème se protège grâce à son problème.
Ainsi, quelqu’un qui souffre d’aquaphobie se protège de la peur de baigner dans une piscine en s’abstenant d’y rentrer d’une part, et en trouvant tout un tas de prétextes fallacieux.
Dès lors, ce qui est un problème devient une solution, et c’est le principe même de l’évitement lequel repose sur une adéquation positive :
Problème sur comportement égal solution ce qui, vous en conviendrez, est un sacré paradoxe.
Ce qui fait peur protège mais, à force, ce qui agissait comme un élément protecteur hier, sera un facteur aggravant demain.
Plus on évite plus on aggrave. Plus on attend d’un comportement qu’il produise un effet, moins il en a. C’est la problématique du but conscient : plus on tend vers lui, moins on l’atteint.
En refusant de lâcher prise quant à la peur de se baigner dans une piscine, vous niez le fait que vous ne contrôlez plus votre problème et encore moins la solution que vous avez utilisé pour avoir la main sur le dit problème.
Vous aggravez donc votre peur en essayant de contrer votre phobie à l’aide de nouvelles stratégies de contrôle ce qui aggrave les symptômes de l’aquaphobie sachant que le moyen le plus utilisé en pareille situation, c’est : essayer de se rassurer.
Nul n’est besoin de tenter de se rassurer pour dépasser un problème, ni d’essayer de se convaincre qu’il n’y rien à craindre une fois dans l’eau du fait de la présence de maitres nageurs.
Ce type de comportement repose sur un déni de la réalité. Dès lors, on a perdu le contrôle et il est plus que nécessaire de demander de l’aide pour trouver une solution à la peur de se baigner dans une piscine.
Dans le cas de Jérôme, pour obtenir l’approbation de sa compagne, et par peur d’être jugé par ses hôtes, il s’inflige de se mettre à l’eau au prix de douleurs physiques. Et demain, qu’en sera t’il ?
Il se fera de plus en plus mal et obtiendra de moins en moins la reconnaissance attendue parce que les autres vont percevoir ses douleurs et les lui reprocher parce qu’ils lui tiendront rigueur de ne pas y apporter de solution.
L’hydrophobie invite à se mentir à soi même et à faire preuve d’orgueil
Comme je viens de l’écrire, il y a fort à parier que les personnes concernées dénient la réalité de leur aquaphobie puisque, dans leur quotidien, leur vie n’est pas en danger.
Ainsi, elles persistent à minimiser leur problème alors qu’elles savent depuis longtemps qu’elles en ont perdu la maitrise et que, ce faisant, leur phobie constitue un vrai handicap sur le moyen ou long terme plutôt qu’un véritable intérêt.
En l’espèce, le déni est représenté par un orgueil toxique puisque l’aquaphobie renvoie à un problème bien plus important : l’estime de soi, l’affirmation de soi, la confiance en soi, l’autonomie, et j’en passe.
Ainsi, ces personnes expriment leur peur d’être jugées voire d’être mises à l’index à cause de leur problème. Dès lors, tout comme Jérôme qui se force à aller dans l’eau, elles s’auto appliquent un comportement victimologique pour se protéger.
Elles se font du mal pour se faire du bien alors que, sauf exceptions, on ne souffre pas par plaisir.
Alors oui, l’aquaphobie a son intérêt comme bien d’autres phobies, encore faut-il comprendre lequel.
Quand l’intérêt cède la place au désavantage, l’adéquation positive ne fonctionne plus. Il devient donc urgent de trouver une solution à l’aquaphobie surtout quand on passe ses vacances au bord de la mer. Suivez mon regard…
Pourquoi a t’on peur de se baigner dans la mer ou ailleurs ?
Il existe de multiples solutions pour traiter l’aquaphobie et, plus particulièrement, la peur de se baigner dans la mer.
De la psychologie, en passant par la méditation, la relaxation ou je ne sais quelle autre pratique. Si certaines peuvent vous aider à vous détendre, elles ne vont pas résoudre votre problème de peur de se baigner dans la mer.
En effet, la question n’est pas tant de savoir pourquoi vous avez peur dans l’eau de mer, mais comment ne plus être aquaphobe.
Si je reprends l’exemple de Jérôme, ce médecin qui a peur dans l’eau, il n’est pas impossible qu’il ait peur d’être englouti par l’immensité du lac et qu’ainsi il se noie ce qui revient au même quand il s’agit de l’immensité d’une mer quelconque.
Mais que son aquaphobie repose ou non sur ce type de raisons, en quoi le fait de le savoir l’aide t’il à trouver une solution ?
Être victime d’aquaphobie peut correspondre à un ou plusieurs traumatismes vécus dans l’enfance comme avoir eu du mal à apprendre à nager, avoir des difficultés à rester la tête hors de l’eau, ou être terrorisé(e) par le principe d’Archimède, et j’en oublie.
Dans tous les cas, il s’agit de la peur de perdre le contrôle.
Vous pouvez toujours tenter d’analyser le pourquoi de votre aquaphobie mais, pendant ce temps là, vous n’aurez aucune solution pour nager sereinement, plonger dans la piscine, ou vous laisser porter par l’eau et, ainsi, partager des moments agréables avec vos proches.
Vous continuerez à avoir du mal à lâcher le rivage ou, à tout le moins, à vous éloigner du bord, là où vous avez pied, et ne profiterez donc pas de l’instant présent.
Car, oui, vous êtes dans le contrôle comme toujours quand il s’agit de phobie et c’est cela qu’il va falloir traiter puisque lâcher le contrôle c’est vous faire confiance.
Vaste sujet…
Questions fréquentes
Qu’est-ce que l’hydrophobie ?
L’hydrophobie désigne une peur extrême et irrationnelle de l’eau. Le plus souvent, on dit que cette phobie s’inscrit dans une dimension morbide.
Qu’est-ce qui cause l’hydrophobie ?
Elle peut être causée par une expérience traumatisante, un trouble anxieux sous-jacent.
Qu’est-ce qui provoque l’hydrophobie ?
Elle peut être provoquée par un traumatisme lié à l’eau, une éducation sur protectrice, ou une transmission de peurs familiales.
Comment soigner l’hydrophobie ?
Elle peut être traitée par une thérapie comportementale de type Palo Alto avec un taux de réussite supérieur à 95%.
Quels sont les symptômes de l’hydrophobie ?
Les symptômes de l’hydrophobie sont les suivants : anxiété intense, palpitations, peur panique à l’approche de l’eau et, parfois, crises de panique incontrôlables.
Comment se déroule un cours ou une séance d’aquaphobie ?
Un cours d’aquaphobie commence par des exercices de respiration, une exposition progressive à l’eau et des techniques de relaxation pour instaurer la confiance.
Comment se débarrasser de la peur de l’eau ?
C’est grâce à un accompagnement thérapeutique et des exercices pour gérer l’anxiété que l’on peut se débarrasser de la peur de l’eau.
Qu’est-ce que l’aquaphobie ?
L’aquaphobie est une peur irrationnelle et excessive de l’eau, empêchant parfois la personne d’entrer dans une piscine, un lac ou la mer.
Quelle est la psychologie de la peur de l’eau ?
Elle repose souvent sur des expériences traumatisantes, un manque de contrôle perçu et une amplification anxieuse des risques liés à l’eau.
Comment s’appelle la phobie de l’eau ou peur de l’eau ?
Elle est appelée aquaphobie lorsqu’elle est psychologique. C’est une peur exagérée et irrationnelle de l’eau.
Comment vaincre sa phobie de l’eau ?
C’est en en travaillant sur ses pensées irrationnelles et en apprenant à lâcher prise grâce aux techniques comportementales de type thérapie brève que l’on peut vaincre sa phobie de l’eau.
Comment s’appelle la phobie de la mer ?
La phobie de la mer s’appelle la thalassophobie. C’est une peur intense des grandes étendues d’eau profondes comme l’océan.
Comment faire pour ne pas avoir peur de l’eau en piscine ?
Commencer par des exercices simples comme éclabousser son visage, apprendre à flotter et se familiariser progressivement avec l’eau. Mais il faut aussi s’inscrire dans une démarche thérapeutique de type stratégique (approche systémique de palo Alto).
Comment se débarrasser de la peur de l’eau ?
On se débarrasse de la peur de l’eau grâce à un accompagnement thérapeutique et des techniques de gestion du stress.
Pourquoi je panique dans l’eau ?
La panique dans l’eau peut être liée à une perte de contrôle, un souvenir traumatisant ou une hyper vigilance face au danger perçu.