La sexualité et l’intimité physique font l’objet de nombreuses phobies. Ces peurs pathologiques variées sont malheureusement souvent confondues. L’aphrophobie, par exemple, est avant tout la peur du désir sexuel, que ce soit le sien ou celui des autres.

Attention cependant, cette phobie n’a pas de lien avec une pulsion sexuelle agressive.

On confond souvent cette phobie du sexe avec l’haptophobie, c’est-à-dire la peur du contact physique, ou la génophobie, c’est-à-dire la peur du sexe. Dans cet article, vous trouverez donc quelques explications pour mieux comprendre la peur du désir sexuel.

Pour la petite histoire, celle d’expliquer la photo de cet article lié au désir, je n’ai pas choisi Aphrodite, la déesse de l’amour dans la mythologie grecque. J’ai préféré celle du fruit défendu : la figue.

En effet, Adam et Eve n’ont pas croqué la pomme mais… la figue !

Mais, peu importe. Le plus important n’est-il pas de savoir comment traiter la phobie du sexe ?

D’où vient l’aphrophobie ?

L’origine de la phobie diffère d’un patient à l’autre. Certaines phobies se développent à cause d’un trouble anxieux mal géré, mal diagnostiqué et jamais traité comme lorsqu’une personne est acrophobe. Néanmoins, le traumatisme reste l’origine la plus fréquente pour la majorité des phobies.

Dans le cas d’une aphrophobie, la cause traumatique la plus courante est un abus sexuel vécu dans l’enfance ou à l’adolescence.

Des traumatismes infantiles peuvent provoquer la peur du désir sexuel ou une phobie sexuelle

Parfois, l’abus n’a pas besoin d’être physique. La rencontre avec un exhibitionniste ou la découverte brutale de la sexualité des parents peuvent suffire. Dans tous les cas, l’inconscient de la personne aphrophobe associe le désir à la violence du traumatisme.

Si on ne fait rien pour l’aider à gérer sa peur, c’est rapidement toute la sexualité qui pourra le gêner, voir le terroriser puisqu’elle peut aller jusqu’à avoir peur de soi même.

Quels sont les symptômes de la peur du désir sexuel ?

Comme pour toutes les phobies, les symptômes varient d’une personne à l’autre.

Pour que l’on ne considère plus le problème comme un trouble anxieux, mais une phobie, la peur handicape le patient, le rendant incapable de mener une vie sociale normale ou satisfaisante, par exemple.

D’une manière générale, l’aphrophobie provoque un sentiment de malaise devant toutes les paroles et tous les gestes associés à la séduction et à la sexualité. L’idée de pouvoir provoquer du désir, chez soi ou chez les autres, est parfaitement insupportable.

Voir des personnes s’adonner à ce genre d’activité sur un écran de cinéma peut également être difficile à supporter. Le patient aphrophobe évite toutes les situations de séduction potentielle.

La plupart d’entre eux refusent les contacts physiques et les situations d’intimité trop prolongée. Certains refusent même de serrer trop longuement la main de quelqu’un pour le saluer.

L’impact sur la vie sexuelle est considérable.

La majorité des aphrophobes sont sexuellement abstinents. Ils en souffrent car leur désir sexuel est normal. Malheureusement, ceux qui se forcent à assouvir ce désir n’ont pas une sexualité épanouie.

Dans certains cas extrêmes, les aphrophobes développent des habitudes sexuelles dangereuses et violentes, incapables de percevoir la limite entre désir et souffrance.

Pourquoi a-t-on peur du désir des autres ?

L’aphrophobie est une phobie complexe dont les manifestations multiples – que je viens de résumer – justifient bien qu’elle soit parfois confondue avec d’autres phobies sexuelles.

Même quand l’aphrophobie est bien identifiée, elle reste complexe car elle ne se manifeste pas toujours par la même peur du désir chez chaque patient. Certains ont davantage peur du désir des autres que du leur.

Généralement, ceux qui souffrent de la phobie du désir des autres sont ceux qui ont subi un abus sexuel dans leur jeunesse. Dès lors, on comprend facilement qu’ils puissent associer le désir d’une autre personne à un risque de violence.

Dans certaines de ces formes, la phobie du désir des autres s’accompagne d’une forte culpabilité. Le désir des autres dégoûte l’aphrophobe qui se sent pourtant responsable de son apparition.

Il ne parvient alors pas toujours à distinguer le désir des autres et le sien. En conséquence, il considère parfois que le désir des autres est un reflet de son propre désir qu’il n’avoue pas et culpabilise.

D’un point de vue psychique, l’aphrophobie tourne vite à la torture.

Pourquoi a-t-on peur de son désir ?

La peur de son propre désir n’est pas la plus courante au sein de l’aphrophobie, mais les cas sont suffisamment nombreux pour être considérés. Comme je viens de l’expliquer, cette peur de son propre désir provient souvent d’une confusion entre le désir des autres et son propre désir.

Les aphrophobes peuvent se laisser abuser physiquement, croyant qu’ils ont du désir sexuel puisque la personne en face en a. Résultat, l’aphrophobe associe son propre désir au malaise et à la souffrance.

Il est aussi à noter beaucoup de cas de phobie de son propre désir chez les fervents pratiquants religieux. Effectivement, certaines communautés répriment fortement le désir dès le plus jeune âge.

Alors, quand il se manifeste brusquement lors d’un événement traumatisant, par exemple surprendre ses parents en pleine activité sexuelle, il peut aboutir à l’apparition d’une phobie.

In fine, c’est un peu comme avec une personne qui souffre de façon obsessionnelle de délires de persécution. Dès lors, la question se pose de savoir comment déstabiliser un paranoïaque tout comme neutraliser un comportement aphrophobe.

Comment traiter la peur du désir sexuel ?

Si vous souffrez d’aphrophobie, rassurez-vous. Comme toutes les phobies, la peur du désir sexuel se soigne très bien. Les patients peuvent avoir recours à une psychothérapie classique ou se tourner vers des méthodes plus modernes.

L’EMDR en est une.

Cette technique thérapeutique a fait ses preuves contre de nombreuses phobies. Sinon,l’approche systémique de Palo Alto est actuellement reconnue comme la solution la plus rapide et la plus efficace contre les phobies.

La peur de faire l'amour, ou phobie du sexe

En objectivant les craintes à l’origine de la phobie, l’approcche stratégique et brève orientée solution apprend aux patients à faire disparaître leurs peurs définitivement.

Ainsi, plus de 95 % des patients guérissent en quelques semaines seulement. D’une manière générale, on conseille aux personnes souffrant d’une phobie sexuelle de consulter un sexologue avant, pendant et après une thérapie comportementale.

Une fois la phobie vaincue, le patient reconstruit ainsi, progressivement, un rapport épanoui à la sexualité.

Les autres phobies sexuelles courantes

Les phobies sexuelles sont nombreuses et se recoupent souvent. Ce n’est pas seulement par ignorance que les patients confondent différentes phobies. Elles ont effectivement des liens, des fonctionnements voisins et cohabitent parfois chez un seul patient.

Voici donc les plus courantes:

  • La génophobie : La phobie du sexe, plus précisément de l’acte sexuel.
    Le patient ne craint pas le désir sexuel ou la masturbation personnelle, mais seulement le rapport sexuel
    (avec ou sans pénétration selon les formes).
  • La gonadophobie : La peur des organes sexuels.
    Le patient a peur des organes (féminins et masculins), mais aussi de tout ce qui y est lié: sécrétions, poils, poils pubiens, etc.
    Cette phobie est facilement associée à une peur panique du sexe.
  • L’haptophobie : La peur du contact physique.
    Ce n’est pas une phobie sexuelle à proprement parler, mais elle est souvent due à des abus dans l’enfance et rend la sexualité très compliquée.

Quoiqu’il en soit, pour vaincre l’aphrophobie, je vous invite à cliquer sur le lien ci-après :

Comment vaincre l’aphrophobie ?

Il existe diverses manières de traiter la phobie du sexe à compter du moment où cela est vécu comme un problème. En effet, vous n’êtes pas obligé(e) que ce soit une phobie si vous ne ressentez aucun désir sexuel sans pour autant avoir peur d’en éprouver un a minima.

L’une des manières les plus conventionnelles consiste à consulter un psychiatre ou un(e) psychologue.

Dans le premier des cas, la psychiatrie, vous en serez quitte pour une prescription de médicaments de type anxiolytiques et antidépresseurs puisque votre phobie est, sans doute, un symptôme d’anxiété.

Dans le second cas, la psychologie clinique, vous mettrez des années à faire le lien entre votre problème et votre histoire de vie. C’est trés intéressant mais sachez quand même que le taux de résolution de cette approche thérapeutique n’est qu de 5 cas résolus sur 17 en 5 ans minimum.

Troisième voie, la plus simple et la plus rapide, l’approche systémique de Palo Alto. Elle a un taux de réussite supérieur à 95% en l’espace de 2 à 3 mois.

Si cela vous. intéresse, à plus forte raison pour traiter l’aphrophobie dont vous souffrez, je vous invite à cliquer sur le lien ci-dessous :


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Article mis à jour le 20 novembre 2023 par Frédéric Arminot.

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