L’hypocondrie, malgré les représentations caricaturales que l’on en fait, est un trouble anxieux et une phobie bien particulière, accompagnée de symptômes typiques qui permettent de l’identifier.

La peur de la mort et la crainte des maladies qui l’accompagne sont parfaitement normales. Elles sont même saines puisqu’elles prolongent considérablement notre espérance de vie.

De même, être attentif à son hygiène et à la propreté n’est pas toujours le signe d’un dysfonctionnement normal tant que ce ne devient pas une obsession comme chez une personne hypocondriaque, ce qui ne retire rien à la nécessité de se poser la question de savoir comment traiter l’hypocondrie symptôme de troubles anxieux.

L’hypocondrie est une phobie bien connue. Les hypocondriaques ont constamment peur d’être malades et s’inquiètent toujours pour leur santé. On sait moins que l’hypocondrie est aussi alimentée par une peur profonde de la mort et du vieillissement.

Pourtant, bien comprendre ce fonctionnement particulier de cette phobie répandue est essentiel pour en guérir.

A une époque, je reconnais qu’il était assez rare que des personnes souffrant d’hypocondrie me consultent. Mais, depuis, l’époque a changé :). Cette fois-ci, même si je ne voulais pas le voir, ou à tout le moins en prendre acte, l’homme qui me consulte est malade, très malade même.

Il semble apeuré, comme traqué. Cet homme, c’est Marc. 40 ans, technicien spécialisé. Il vient de province, et n’en peux plus. Il a mal à la gorge, mal au ventre, a souvent des migraines, et de l’arythmie cardiaque.

Il a consulté bien des médecins généralistes comme des spécialistes. Subi des examens de toutes sortes. Immédiatement, je me pose la question. Souffre-il d’hypocondrie ? A t’il peur d’être malade ? Peur au point d’avoir peur de mourir ?

A t’il peur des maladies au point de ressentir une angoisse de mort ? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Tous les professionnels de santé qu’il a consulté sont unanimes. Marc a bien tous les symptômes de certaines maladies mais… n’en n’a aucune. D’aucuns diraient que cela s’apparente au syndrome de Munchaüsen. Mais, peu importe. Marc est hypocondriaque.

Marc souffre d’hypocondrie. Il a une peur des maladies assez terrible au point qu’il a les symptômes de toutes celles qui lui font peur. Bien sûr, les maladies dont Marc souffre sont toutes, sans aucune exception, mortelles.


Podcast


Définition de l’hypocondrie, cette peur d’être malade

Mais qu’est-ce donc que l’hypocondrie ?

Renseignement pris auprès d’un dictionnaire réputé, l’hypocondrie est une peur permanente liée à la santé. Une obsession quant à l’état de santé. C’est précisément ce dont souffre Marc.

Celui-ci est à l’affût du moindre signe d’un dérèglement de son état de santé. Comment ce patient en est-il arrivé à ce point de souffrance, à cette dépression ? Rapidement, Marc m’informe qu’il a toujours été quelqu’un d’anxieux. Il est donc sur un terrain émotionnel qui favorise l’hypocondrie.

Que ce soit à l’école, dans sa famille d’origine, en sa qualité de père de famille, à son travail, une espèce de peur de mal faire s’est durablement installée avec le temps. Ce même temps qui a laissé s’installer des toc.

Hypocondrie: la peur d'une maladie grave voire mortelle

De façon assez logique, les troubles obsessionnels compulsifs dont Marc souffre lui procure le sentiment de contrôler son environnement, comme sa vie. Mais ça, c’était avant parce-que les années passent et, de plus en plus, Marc perd le contrôle.

Au début, la pathologie de cet hypocondriaque consiste à respecter certains rites comme ne pas mettre n’importe quels vêtements ensemble, ou agir de sorte à ce que la mèche de ses cheveux soit parfaitement alignée suivant une structure que lui seul connaît.

Cela lui prend beaucoup de temps. Mais c’est la garantie de sa propre confiance en lui. C’est ce qui lui permet d’aborder son quotidien sans trop de mal. Il reconnait être parfois angoissé que sa mèche ne tienne plus.

D’ailleurs, l’idée que ce puisse être le cas le rend anxieux. Il s’emploie donc à la vérifier très régulièrement ce qui, depuis un certain temps, constituait une sorte de simple rite, devient une véritable obsession.

Les symptômes de l’hypocondrie

L’un des clichés les plus tenaces autour de l’hypocondrie, c’est que l’hypocondriaque aurait peur de tomber malade. Il serait donc un maniaque de l’hygiène et de la désinfection pour tuer tous les germes, virus et bactéries.

En fait, ce comportement, c’est celui du nosophobe, c’est-à-dire celui qui souffre effectivement de la phobie de tomber malade et qui est vite obsédé par l’hygiène.

Souvent on qualifie d’hypocondrie des comportements typiques de la nosophobie. En fait, l’hypocondriaque n’a pas peur de tomber malade.

Un simple rhume ne l’inquiète pas du tout et on ne considère pas toujours l’hypocondrie comme une phobie. L’hypocondriaque est plus précisément obsédé par sa propre mort.

Il est convaincu d’être atteint d’une maladie grave dont les symptômes ont été mal interprétés (ou souvent pas du tout considérés). L’hypocondrie, ce n’est donc pas la peur d’être malade, mais l’idée obsédante d’être en train de mourir.

L’un des symptômes typiques de l’hypocondrie, c’est l’impossibilité de se rassurer alors que la personne nosophobe compense souvent ses obsessions par des comportements compulsifs qui le rassurent.

L’hypocondriaque, même quand il a la preuve médicale et formelle d’être en bonne santé, reste convaincu d’être atteint d’une grave maladie que les médecins ne parviennent pas à diagnostiquer.

L'hypocondriaque a peur de la mort mais pas de la maladie

Les causes de l’hypocondrie

Revenons à Marc, notre hypocondriaque.

Il commence à être très à l’écoute de son corps. La moindre petite altération, le moindre signe suspect, que ce soit de la fatigue, un bouton, un petit problème respiratoire, une diarrhée soudaine et ponctuelle, le moindre soupçon d’une crise de tétanie, tout l’alerte.

Tous les signes d’altération de son état physique génèrent chez lui une angoisse profonde. Au début, il inspecte scrupuleusement chaque signe puis, il essaye de lâcher prise.

Il tente de se convaincre de l’inutilité de son comportement. Victime d’angoisses nocturnes, comme d’angoisses matinales, il ne peut s’empêcher de s’inspecter, de s’ausculter.

Il se renseigne sur le moindre signe qu’il découvre et ce qui doit arriver, arrive. L’hypocondrie prend de plus en plus de place et devient envahissante. Marc découvre des témoignages sur des excroissances graves, accessoirement cancéreuses.

Les diarrhées sont bien évidemment un signe de trouble stomacal grave. Une difficulté à respirer, un cancer du poumon. Une oppression de la cage thoracique, un probable infarctus. Et le tout à l’avenant. L’hypocondrie prend une place grandissante et devient carrément handicapante dans son quotidien.

Marc écume tous les centres médicaux, consulte son médecin généraliste de multiples reprises, lequel prescrit beaucoup d’examens lesquels disent toujours la même chose. Pas de signe clinique probant, pas d’indications claires de symptômes d’une pathologie X ou Y.

Last but not least, le médecin traitant participe, en toute bonne foi, au comportement hypocondriaque de son patient. Ne lui prescrit-il pas, encore et toujours, des examens tout en lui disant qu’il n’a aucune raison de s’inquiéter : « Ce n’est que c’est du stress… » lui dit-il, rien d’autre.

Et c’est bien dans ces tentatives répétées qui consistent à rassurer son patient que le problème trouve un ancrage dramatique.

Les origines de l’hypocondrie

Ne confondez surtout pas hypocondrie et nosophobie. La première, c’est la peur de contracter une maladie mortelle, comme un cancer, et de mourir du jour au lendemain. La seconde, c’est la peur pathologique de tomber malade, même d’un simple rhume.

L’hypocondrie est trop souvent confondue avec la nosophobie. On parle alors de malade imaginaire. Pourtant, la souffrance de l’hypocondriaque est bien réelle. Souvent, l’hypocondrie, comme la plupart des phobies, apparaît après un événement traumatisant.

Généralement, l’événement qui provoque l’hypocondrie est en lien avec la mort d’un proche.

Un hypocondriaque a peur de la mort pas nécessairement des maladies

Le plus souvent, ce proche est tombé malade du jour au lendemain, d’une maladie invisible ou foudroyante. L’hypocondriaque a peur de vivre la même chose. Il est terrorisé à l’idée d’être lui aussi mourant sans qu’aucun signe extérieur n’en témoigne.

L’hypocondrie est difficile à affronter parce qu’elle ne repose sur aucun élément factuel. Le patient est convaincu d’être mourant, tout comme le proche auquel il tenait était mourant sans que personne ne le sache.

Même après de nombreux examens médicaux, il préfère croire à l’erreur de diagnostic qu’à la possibilité d’être en bonne santé. En fait, il a développé un trouble anxieux que l’on qualifie parfois de « peur de mort existentielle ».

L’hypocondrie apparaît souvent après un traumatisme

La nosophobie est un comportement qui se développe souvent chez les personnes anxieuses au fil du temps, souvent à la faveur de situations difficiles et répétées (par exemple une crise sanitaire de plusieurs années comme le COVID).

L’hypocondrie apparaît plus souvent après un traumatisme brutal, même si elle peut prendre des années à se manifester. Généralement, c’est la mort brutale d’un proche qui provoquera l’hypocondrie.

Souvent ce proche était en parfaite santé jusqu’à ce qu’une maladie foudroyante le tue en quelques semaines ou quelques mois. L’hypocondriaque est profondément marqué par l’événement et conserve l’idée qu’il est possible de se croire en parfaite santé alors que l’on est en fait mourant.

C’est surtout la possibilité d’être mourant sans qu’aucun symptôme criant ne se manifeste qui obsède l’hypocondriaque ce qui explique ce besoin obsessionnel d’avoir toujours un temps d’avance sur une pathologie présumée ce qui, bien évidemment, alimente l’anxiété originelle du patient..

Il commence donc à analyser très précisément chaque petit inconfort du quotidien et l’extrapole en preuve incontestable d’une maladie mortelle. Ainsi, une simple douleur au dos peut devenir un cancer des os en quelques minutes.

La peur de perdre le contrôle est symptomatique de l’hypocondrie

L’hypocondriaque fait un drame de tout.

Il anticipe constamment le moindre signe d’altération de sa santé ou projette sur le moindre symptôme qui puisse lui laisser penser une maladie grave, à plus forte raison quand l’intéressé(e) associe symptômes et maladie mortelle.

Il ne faut pas oublier que ce qui précède et accompagne l’hypocondrie c’est l’angoisse de mort. Dès lors, le moyen le plus fiable, et le plus naturel, pour reconnaitre un hypocondriaque consiste à évaluer la relation anxieuse qu’il a au moindre de ses plus petits symptômes.

Cette peur irrationnelle laisse penser au plus grand nombre que l’hypocondrie est une maladie mentale. Il n’en n’est rien. C’est une phobie des maladies avec une particularité. En effet, au contraire de la personne atteinte de nosophobie qui fait tout pour rester en bonne santé, l’hypocondriaque a toujours peur d’être malade. Ainsi, il alimente sa phobie.

Comme une sorte de recherche continuelle de la preuve matérielle, ou médicale, de ses maladies. Comme pour dire aux autres : « Vous voyez. Je ne suis pas fou – ou folle -. J’ai bien quelque chose. Je suis malade ».

Et de s’angoisser quant à la gravité mortelle de sa maladie. Dès lors, l’hypocondrie fait évoluer l’hypocondriaque dans une sorte de névrose d’angoisse qui se nourrit d’elle même. De quoi être fou au sens de certains.


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La peur d’une maladie mentale

Il est fréquent que les personnes hypocondriaques aient peur d’être folles. Voire qu’elles soient considérées comme telles.

En effet, beaucoup de gens ne comprennent pas comment une personne peut être phobique à ce point. C’est à dire, obséder sur l’éventualité d’une maladie ou d’une autre.

Il ne faut pas oublier qu’une personne hypocondriaque souffre non seulement de la phobie d’être malade, mais aussi d’angoisses multiples dont les symptômes principaux sont la déréalisation ou la dépersonnalisation, ou les vertiges.

La peur de perdre le contrôle est une constante chez les personnes atteintes d’hypocondrie.

Les différentes symptômes d’hypocondrie convainquent la personne que son corps et sa tête échappent à son contrôle.

Entre les maux de tête, les troubles intestinaux, un rythme cardiaque irrégulier, voire des extrasystoles, la personne hypocondriaque a toutes les raisons de craindre le pire.

Dès lors, en tentant de prendre le contrôle, elle nourrit son problème et créé l’inverse de ce qu’elle souhaite.

Il y a donc toutes les raisons d’avoir peur d’une maladie mentale et, à ce propos, la comparaison entre les autres et soi renvoie de soi même une image dégradée.

Autant d’éléments qui constituent un excellent ticket d’entrée pour une dépression ou plus exactement pour souffrir de troubles anxio-dépressifs en sus de l’hypocondrie.

Comment traiter la déréalisation, ou vaincre la dépersonnalisation, symptômes d'un comportement hypocondriaque

Comment aider une personne qui souffre d’hypocondrie ?

S’il est difficile au quotidien d’être hypocondriaque, l’entourage partage largement la souffrance qu’ils ressentent. Vivre avec une personne hypocondriaque peut même s’avérer très difficile au quotidien.

Pour les aider à surmonter leur hypocondrie, l’entourage doit faire preuve de patience et suivre ces trois règles essentielles:

  • Ne pas rassurer le malade : En essayant de convaincre l’hypocondriaque qu’il n’est atteint d’aucune maladie, vous allez seulement le convaincre qu’il ne peut pas compter sur vous.
    Il se sentira encore plus seul et démuni, ce qui empire son anxiété et son hypocondrie.
  • Ne pas ignorer l’hypocondriaque : Rien ne sert de le convaincre qu’il n’est pas malade physiquement, mais vous ne pouvez pas refuser de reconnaître qu’il souffre psychologiquement.
    Ici encore, vous devez montrer suffisamment de soutien (empathie) pour tenir tête à l’anxiété.
  • Demander de l’aide rapidement : L’hypocondrie disparaît rarement d’elle-même. Par ailleurs, les proches n’ont pas à être les médecins et les infirmiers des hypocondriaques. Emmenez-le chez un médecin ou un psychologue, mais allez-y avec lui pour lui témoigner votre soutien et lui prouver que vous croyez bien que sa souffrance est réelle.

Dans tous les cas, vous pouvez l’inviter à regarder la vidéo de présentation du programme thérapeutique à la fin de cet article. Cette méthode traite définitivement l’hypocondrie dans plus de 95% des cas.

L’hypocondrie est un ticket pour la dépression

Autant que vous le sachiez tout de suite, rassurer une personne hypocondriaque – qui souffre d’hypocondrie – est la pire des erreurs à ne surtout pas commettre. Pourquoi ? Avez vous déjà remarqué qu’à chaque fois que vous faites cela, l’intéressé vous remercie dans un premier temps puis, dans un second temps, il revient vers vous en vous demandant si vous êtes sur de ce que vous dites ?

Lui, il doute.

Le doute, c’est son « fond de commerce », et de s’empresser de vérifier de nouveau si ce qu’il vit comme un symptôme grave est… grave. On ne lâche pas l’hypocondrie uniquement parce qu’on le veut.

La personne affectée par la peur des maladies ne cherche pas à se rassurer. Inconsciemment, la personne hypocondriaque cherche à avoir la preuve qu’elle a raison. Ce qu’elle cherche, c’est retrouver le contrôle.

A preuve, les allégories triomphantes de certains quand, effectivement, un jour, leur est diagnostiqué un problème de santé lequel nécessite un traitement spécifique, voire une hospitalisation. Exit l’hypocondrie ! « Je suis malade docteur, la preuve ! J’avais raison ».

Le bénéfice caché de l’hypocondrie

J’ai essayé d’aider Marc de multiples façons en utilisant tout les stratégies que m’offrent l’approche systémique de Palo Alto. Mais rien n’y a fait. Marc ne m’a supplie pas et il est parti, la tête engoncée dans le épaules après que nous ayons constaté son impossibilité à suivre les exercices que je lui confiais pour traiter l’hypocondrie.

Je n’ai jamais revu ce patient, et ne sais donc pas comment à évolué son hypocondrie.

Quoi faire quand quelqu’un refuse d’accepter que s’il n’est pas responsable de ses problèmes, il est responsable de son changement ?

Rien, si ce n’est de lâcher prise, tant à propos de l’homme lui même, qu’à celui de son hypocondrie. Marc ne souhaite pas entendre combien ce comportement d’hypocondrie recèle un bénéfice caché.

C’est ainsi qu’en coaching comportemental, en tous cas dans le cadre de l’approche systémique de Palo Alto, nous appelons ce qui relève du mal pour un bien.

A bien y réfléchir, malgré toute sa honte et sa culpabilité, la peur des maladies de ce monsieur lui permet-elle de se préserver d’autre chose ? Ou d’obtenir quelque chose qu’il recherche ?

Ainsi, je me souviens de ce que dit Jacques Lacan (psychanalyste) :

« On ne pose jamais que des questions à propos desquelles on connaît la réponse ».

Peur d’être malade et peur de mourir

Comme je l’écrivais plus haut, la peur d’être malade est le symptôme de la peur de mourir. De facto, tout symptôme susceptible d’être associé à une maladie potentiellement grave est vecteur de peur de mourir.

Comme écrit précédemment, l’hypocondrie, si elle est une peur des maladies, est aussi et surtout, une peur de perdre le contrôle de sa vie. Cette perte de maitrise, cette absence d’acuité médicale qui permet de prendre en charge une pathologie suffisamment tôt.

Hypocondrie et responsabilité des médias de communication et d'informations

Ainsi, tout signe qui s’apparente à une maladie en lien avec le vieillissement, alimente l’angoisse de mort. Dès lors, il y a chez un(e) hypocondriaque une façon d’alimenter des pensées obsessionnelles autour de la mort. Du fait même de la peur d’être malade.

Dans le cas d’une hypocondrie, être malade c’est-déjà, potentiellement, mourir. Cela induit un contrôle répété de l’état de santé : consultations chez le médecin, analyses biologiques, scanner, IRM, et j’en oublie. C’est le lot commun à tous les hypocondriaques.

Mais que cherchent-ils ? Tout simplement à se rassurer ce qui, comme souvent, génère un effet inversement proportionnel à l’effet désiré.

Cette phobie de la mort repose donc sur la peur d’être contaminé et, d’une façon plus générale, de ne pas réussir à apaiser leur inquiétude.

En effet, les maladies évoluent avec le monde moderne, et les informations accessibles sur internet au sujet de la propagation de différentes maladies ne sont pas pour calmer l’anxiété des hypocondriaques.

L’hypocondrie est-elle alimentée par les médias ?

Chaque ère nouvelle produit son lot d’avancements. De progrès. Technologiques le plus souvent. J’en veux pour preuve l’usage grandissant des nouvelles technologies de communication.

Ainsi, internet nous offre une vitrine grande ouverte sur une masse d’informations. Imaginez les dégâts que cela cause en matière d’hypocondrie.

En effet, bon nombre de patients, qu’ils soient ou non hypocondriaques ont tous, sans exceptions aucune, fait des recherches sur les symptômes physiques ou les symptômes psychiques qu’ils ressentent et la plupart d’entre eux ne peuvent s’empêcher de se rendre sur des forums.

Autant sur internet que dans les forums, vous trouvez tout un tas de témoignages de personnes qui partagent leurs expériences.

Expériences de vie, expériences de la maladie, expériences en matière de comportement hypocondriaque. Quand elles communiquent à l’aide de ces forums, beaucoup de ces personnes cultivent une sorte de ton victimaire quant à leur maladie putative.

Elles semblent trouver une sorte de plaisir inconscient, mais malsain, à « étaler leur mal-être » sur internet. J’entends déjà les voix de réprobation de ce que je viens d’écrire. Involontairement, ces personnes qui souffrent d’hypocondrie s’entretiennent dans leurs pathologies en les partageant avec des internautes.

Le piège du partage excessif sur internet au sujet de l’hypocondrie

Le pire dans tout cela est que des internautes s’improvisent spécialistes de la chose traitée. Ce faisant, ils donnent des conseils totalement inappropriés alors qu’ils ne font pas autorité en matière de traitement de l’hypocondrie, ou de traitement de la nosophobie. Mais, sans doute se pensent-ils légitimes.

Est-ce parce-que l’on a eu un cancer qu’on sait le soigner ? Bien évidemment, une personne hypocondriaque va rechercher tous les éléments auxquels elle peut s’identifier.

Symptômes, comportements, prise en charge médicale, conséquences psychosociales, affectives, familiales. Tout y passe.

Suivant le principe que l’on trouve toujours ce que l’on cherche, quand une personne souffre d’hypocondrie, elle s’identifie à tous un tas d’autres internautes dans la même situation qu’elles ce qui alimente son problème.

A ce stade, en termes de médias, et d’accès aux informations, ce qu’il est intéressant de noter, c’est qu’un hypocondriaque cherche une solution. Il cherche beaucoup mais se noie dans un tas d’informations qui nourrissent son anxiété.

De l’aveu même de tous les hypocondriaques, accéder à ces informations aggrave leur peur. Quand ils prennent acte de tout ce dont les gens sont affectés, de toutes les difficultés rencontrées, de la difficulté à surmonter l’hypocondrie, l’hypocondriaque est encore plus anxieux.

Du coup, il cherche plus encore. Un peu comme on creuse un trou sans sa savoir de façon précise ce que l’on y cherche. On s’épuise à chercher, on se fatigue au point de se rendre malade, de se dire qu’aucune solution n’est possible ce qui sont autant de façons de chercher la preuve qu’il n’y a pas de solutions, ce dont l’hypocondriaque est convaincu.

C’est de cette façon que certaines personnes qui souffrent d’hypocondrie en viennent à s’isoler, j’irais jusqu’à écrire à s’inhiber.

En effet, comme le dit un ami de mes enfants – médecins – , ne pas ou plus consulter, c’est éviter un diagnostic et, partant, c’est éviter la maladie. C’est une façon comme une autre de se rassurer ou de s’installer dans le déni ce qui, encore une fois, fait le lit de ruminations ou de pensées obsessionnelles ce contre quoi l’hypocondriaque lutte tout en essayant de se rassurer.

Comme s’il disait: « Pas vu, pas pris« .

Soyons clairs et honnêtes. Ce ne sont pas les médias en eux-mêmes qui alimentent les symptômes d’hypocondrie, c’est l’accès ouvert aux nouvelles technologies de communication qui favorisent les comportements hypocondriaques.

Et, surtout, la façon non objective dont ses informations sont traitées par les personnes qui y accèdent. Prenons l’exemple du COVID -19 ou Coronavirus qui sévit dans le monde depuis octobre 2019.

Pour vaincre l'hypocondrie (nosophobie), la thérapie comportementale (TCC) est recommandée

Chaque jour, les médias nous renseignent quant aux avancées de la recherche biologique : vaccins, pas vaccins, bons vaccins, mauvais vaccins. Quel est le meilleur ? Quel est celui de ces vaccins qui est le plus approprié ? AstraZeneca ? Pfizer ? Moderna ? Qu’en est-il du traitement des différents variants identifiés ?

Les vaccins couvrent-ils tous ces variants et, surtout, après des mois de valses hésitations quant aux possibilités de contamination, quid des symptômes ? « Mon nez coule« . « J’ai de la fièvre« . « Je me sens trés fatigué(e)« . « Je tousse« . « Je me sens oppressé(e)« . « J’ai du mal à respirer« .

Et l’hypocondriaque de se poser des questions… et de trouver des réponses sur internet. Mais les informations d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Alors, on continue de creuser, de chercher, pardon. Entendons nous bien : je ne me moque aucunement. Je suis là pour vous aider pas pour vous juger.

Mais force est de constater que ce sont autant d’éléments qui favorisent une peur excessive de la maladie. Comme le dit l’adage populaire : « L’excès d’informations nuit à l’information« .

L’hypocondrie est une peur excessive de la maladie

Vous l’avez compris, l’hypocondrie est une peur excessive de la maladie. Pourquoi excessive ? Être malade, de quelque façon que ce soit, n’a rien de plaisant. Sauf à ce que l’on ait plaisir à souffrir. Je fais référence ici à la notion de bénéfice caché précédemment évoquée.

Être malade, c’est perdre son autonomie, c’est perdre le contrôle. Ensuite, c’est une question de personnalité.

En ce qui me concerne, si j’ai une grippe, je ne me vois pas avec une grippe espagnole. Pour mémoire, en l’espace de 2 ans (1918 – 1920), cette pandémie grippale fit plus de 20 millions de morts.

La médecine évoluant, la probabilité d’une résurgence de cette pandémie est infime. Mais l’hypocondriaque n’est pas de cet avis. Pour lui, ou pour elle, toute maladie, à plus forte raison toute maladie infectieuse, est porteuse de mort.

La personne qui souffre d’hypocondrie n’est pas en situation émotionnelle d’objectiver. Même une sinusite est un drame et ce qui suit la sinusite peut être bien plus grave, mortel donc. Et d’en revenir à un autre point évoqué précédemment : la perte de contrôle, le besoin d’anticiper ce qui nourrit l’hypocondrie.

L’hypocondrie est comme une sorte de cercle vicieux. La peur excessive de la maladie contraint la personne intéressée à ne pas perdre le contrôle de son état de santé ce qui nourrit sa peur d’être malade puisqu’elle craint de ne pas être à la hauteur de la situation potentiellement grave à gérer.

Reste alors une question pour sortir de trouble obsessionnel qu’est la peur excessive de la maladie : comment se soigner quand on est hypocondriaque?

Comment traiter l’hypocondrie ?

Au contraire de Marc :

  • Vous ne trouvez plus aucun bénéfice à votre hypocondrie ?
  • Vous souhaitez reprendre le contrôle de votre vie ?
  • Vous voulez retrouver votre autonomie ?
  • Vous souhaitez vaincre l’hypocondrie dont vous êtes victime et, ainsi, retrouver confiance en vous?
  • En un mot comme en cent, vous souhaitez en finir avec la peur d’être malade, la peur chronique des maladies, cette peur obsessionnelle qui vous ronge ?

Alors, j’ai une bonne nouvelle pour vous.

L’approche systémique de Palo Alto, ou thérapie brève, est la solution idéale pour traiter l’hypocondrie. Le meilleur moyen de retrouver confiance.

Mais comment se déroule cette approche stratégique et brève orientée solution ?

C’est trés simple. Une intervention en thérapie comportementale se déroule en 4 phases :

1 – Identification des mécanismes symptomatiques
2 – Neutralisation totale des symptômes
3 – Traitement de la genèse de l’hypocondrie
4 – Consolidation de la solution

Pour satisfaire ce protocole thérapeutique, il suffit de suivre chaque exercice tel qu’il vous est communiqué.

Cela ne vous prend pas plus de 15 minutes par jour et, en moins de 2 mois, plus de 95% de vos symptômes sont éliminés. Dans ce même délai, vous retrouvez de vous une image positive.

A l’angoisse et l’anxiété succèdent confiance en soi et autonomie. Pour découvrir comment ce mode thérapeutique fonctionne, je vous invite à cliquer sur le lien en bas du présent article.

Comment se débarrasser de l’hypocondrie ?

Une fois que vous avez appris à faire face à vos pensées irrationnelles et anxiogènes grâce à l’observation et à l’objectivation, cela ne veut pas dire que vous êtes guéri(e).

Malheureusement, ces pensées irrationnelles et la phobie peuvent considérablement gagner en puissance quand certains contextes bien précis les y aident.

C’est là que les outils comportementaux entrent en jeu.

Fort de cette nouvelle capacité d’analyse, grâce à des méthodes comportementales simples mais spécifiques, vous allez mentalement vous confronter aux situations qui produisent l’anxiété et les phobies.

Cela va produire une sorte de désensibilisation aux situations réelles que vous vivez comme pénibles et douloureuses. L’objectif est de vous permettre de prendre de la distance – objectiver et lâcher prise – et, ce faisant, de renforcer votre capital de confiance en vous.

Ainsi, petit à petit, vous modifiez votre fonctionnement cognitif – vos réactions automatiques – et, partant, vos réactions face à des situations autrefois insurmontables.

Désormais, vous ne subissez plus, vous agissez !

Dès lors, pour traiter l’hypocondrie dont vous êtes atteint(e), je vous suggère de cliquer sur le lien ci-après :


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Article mis à jour le 14 novembre 2023 par Frédéric Arminot.

    5 replies to "Hypocondrie : comment ne plus avoir peur d’être malade ?"

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Adèle,

      Il existe un moyen simple et particulièrement efficace pour définitivement traiter l’hypocondrie dont vous êtes victime de sorte à ce que vous retrouviez confiance (en vous comme en la vie).

      Il s’agit là d’un programme thérapeutique en ligne que j’ai conçu sur la foi de mes 30 années d’expérience thérapeutique au sein de mon cabinet. Ce programme – cette méthode – donne un taux de réussite supérieur à 95%. Il est issu de l’approche comportementale systémique de Palo Alto, et n’a rien à voir avec la TCC (thérapie cognitive et comportementale).

      En ce qui concerne la TCC, il est important que vous sachiez que celle-ci passe par des expositions à votre problème. C’est ce que l’on appelle des exercices sous contraintes. Cela comporte un risque majeur d’aggravation de votre problème si, d’aventure, vous n’arrivez pas à suivre l’exercice. Par ailleurs, la TCC n’obtient que 10 cas résolus sur 17 en 2 à 3 ans (moyenne). Je ne suis donc pas étonné que cela ne donne que peu, voire pas, de résultats pour vous.

      L’approche systémique de Palo Alto résout 16 cas sur 17 en moins de 3 mois.

      La TCC est une approche normative. L’approche systémique est une approche stratégique. Cela signifie résoudre un problème en respectant le(la) patient(e) puisqu’on ne le contraint jamais. Par exemple, il est totalement exclu de vous asséner que vos pensées ou actions sont erronées. Dès lors, nous utilisons des exercices beaucoup plus respectueux et simples pour résoudre ce que vous vivez comme un problème. Et ce quelle que soit la nature de votre problème.

      Je vais vous envoyer un mail pour vous expliquer cela plus en détail. N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions.

      Belle journée à vus, et prenez bien soin de vous.

    • Adèle

      Bonjour.
      Cette crainte d’attraper ou d’avoir une maladie grave (principalement le cancer ou une maladie vers la mort) ne me pourrit pas la vie, non, elle la détruit au fil du temps. Tout ça à commencer fin 2019 à cause de faux vertiges, après reeducation orthoptique, j’en ai conclu à une tension musculaire très forte aux niveau des yeux (IRM cerebral negatif). Je crois aujourd’hui savoir que cela provient de la cumulation de proches et moins proches atteints de la maladie, dont une personne où un proche me communiquait sa fin avec quelques détails… (j’ai deja fait une crise hypocondriaque adolescente) et donc ce sont ces faux vertiges « non soignées » par le medecin qui m’ont faits basculer dans l’angoisse, la peur surdimensionnée. Aujourd’hui 3/4 des symptomes que j’observe dans mon corps m’angoissent et me dépriment. Au début je consultais les medecins (vérifications), aujourd’hui je suis dans l’évitement, passer un examen aujourd’hui me donne « des sueurs froides ». Je ne peux pas prendre d’ AD, car j’ai peur de tomber malade à cause des médicaments. J’ai 39 ans. Je suis une psychothérapie depuis des mois mais je vous avoue que le côté TCC ne change rien, je n’arrive pas à accepter que mes pensées soient complétement erronées, car en effet, pourquoi le seraient elles forcement ? Nous travaillons aussi l’estime de soi…. je pense à une dépression masquée également.
      Votre programme ARTUS ressemble t-il à une thérapie TCC ?
      Je cherche quelqu’un qui saurait lire clair dans mon « jeu »..
      Merci aussi pour votre site internet extrêmement riche en informations de qualité.

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Christian,

      N’hésitez pas à me solliciter. Bien à vous.

    • Christian LEGAND

      Cher monsieur Arminot,

      Merci d’avoir fait le nécessaire pour me « dépanner », j’ai donc pu ouvrir le Module 2 et je vais pouvoir commencer dès demain matin, l’exercice 3. Je vais essayer de me débrouiller seul mais néanmoins, si je me sentais trop perdu, je me permettrai de faire appel à vous. Christian LEGAND

    • F.ARMIdable

      Internet nourrit l’hypocondrie.
      On tape des symptômes bénins dans google et on est convaincu qu’on est atteint par de graves maux.

      J’aime bien quand vous dites « rassurer une personne hypocondriaque est la pire des erreurs à ne surtout pas commettre ».
      En effet, c’est valable pour d’autres troubles…en rassurant, en voulant trop sécuriser on conforte involontairement le patient dans son schéma. mieux vaut parfois prendre le contre-pied pour le faire réagir.

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