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La peur de la mort et la crainte des maladies qui l’accompagne sont parfaitement normales. Elles sont même saines puisqu’elles prolongent considérablement notre espérance de vie.

De même, être attentif à son hygiène et à la propreté n’est pas toujours le signe d’un dysfonctionnement. Normal tant que ce ne devient pas une obsession comme chez une personne hypocondriaque.

Ainsi, l’hypocondrie, malgré les représentations caricaturales que l’on en fait, est un trouble anxieux et une phobie bien particulière, accompagnée de symptômes typiques qui permettent de l’identifier.

L’hypocondrie est une phobie bien connue. Les hypocondriaques ont constamment peur d’être malades et s’inquiètent toujours pour leur santé. On sait moins que l’hypocondrie est aussi alimentée par une peur profonde de la mort et du vieillissement.

Pourtant, bien comprendre ce fonctionnement particulier de cette phobie répandue est essentiel pour en guérir.

A une époque, je reconnais qu’il était assez rare que des personnes souffrant d’hypocondrie me consultent. Mais, depuis, l’époque a changé 🙂 Cette fois-ci, même si je ne voulais pas le voir, ou à tout le moins en prendre acte, l’homme qui me consulte est malade. Très malade.

Il semble apeuré. Comme traqué. Cet homme, c’est Marc. 40 ans, technicien spécialisé. Il vient de province. Il n’en peux plus. Il a mal à la gorge. Mal au ventre. A souvent des migraines. De l’arythmie cardiaque.

Il a consulté bien des médecins généralistes comme des spécialistes. Subi des examens de toutes sortes. Immédiatement, je me pose la question. Souffre-il d’hypocondrie? A t’il peur d’être malade? Peur au point d’avoir peur de mourir?

A t’il peur des maladies au point de ressentir une angoisse de mort? C’est ce que nous allons voir ensemble.

Tous les professionnels de santé qu’il a consulté sont unanimes. Marc a bien tous les symptômes de certaines maladies. Mais… n’en n’a aucune. D’aucuns diraient que cela s’apparente au syndrome de Munchaüsen. Mais, peu importe. Marc est hypocondriaque.

Marc souffre d’hypocondrie. Il a une peur des maladies assez terrible. Au point qu’il a les symptômes de toutes celles qui lui font peur. Bien sûr, les maladies dont Marc souffre sont toutes, sans aucune exception, mortelles.

Définition de l’hypocondrie, cette peur d’être malade

Mais qu’est-ce donc que l’hypocondrie? Renseignement pris auprès d’un dictionnaire réputé, l’hypocondrie est une peur permanente liée à la santé. Une obsession quant à l’état de santé. C’est précisément ce dont souffre Marc.

Celui-ci est à l’affût du moindre signe d’un dérèglement de son état de santé. Comment ce patient en est-il arrivé à ce point de souffrance? A cette dépression? Rapidement, Marc m’informe qu’il a toujours été quelqu’un d’anxieux. Il est donc sur un terrain émotionnel qui favorise l’hypocondrie.

A l’école, dans sa famille d’origine, en sa qualité de père de famille, à son travail. Une espèce de peur de mal faire s’est durablement installée avec le temps. Ce même temps qui a laissé s’installer des toc.

Hypocondrie: la peur d'une maladie grave voire mortelle

Troubles Obsessionnels Compulsifs grâce auxquels Marc a le sentiment de contrôler son environnement. Comme sa vie. Ça c’était « au début ». Parce que les années passent. Et, de plus en plus, Marc perd le contrôle.

Au début, la pathologie de cet hypocondriaque consiste à respecter certains rites. Comme ne pas mettre n’importe quels vêtements ensemble. Ou agir de sorte à ce que la mèche de ses cheveux soit parfaitement alignée suivant une structure que lui seul connaît.

Cela lui prend beaucoup de temps. Mais c’est la garantie de sa propre confiance en lui. C’est ce qui lui permet d’aborder son quotidien sans trop de mal. Il reconnait être parfois angoissé que sa mèche ne tienne plus.

D’ailleurs, l’idée que ce puisse être le cas le rend anxieux. Il s’emploie donc à la vérifier très régulièrement. Ce qui, depuis un certain temps constitue une sorte de simple rite, devient une véritable obsession.

Les symptômes de l’hypocondrie

L’un des clichés les plus tenaces autour de l’hypocondrie, c’est que l’hypocondriaque aurait peur de tomber malade. Il serait donc un maniaque de l’hygiène et de la désinfection pour tuer tous les germes, virus et bactéries.

En fait, ce comportement, c’est celui du nosophobe, c’est-à-dire celui qui souffre effectivement de la phobie de tomber malade. Il devient donc vite obsédé par l’hygiène.

Souvent on qualifie d’hypocondrie des comportements typiques de la nosophobie. En fait, l’hypocondriaque n’a pas peur de tomber malade.

Un simple rhume ne l’inquiète pas du tout et on ne considère pas toujours l’hypocondrie comme une phobie. L’hypocondriaque est plus précisément obsédé par sa mort.

Il est convaincu d’être atteint d’une maladie grave dont les symptômes ont été mal interprétés (ou souvent pas du tout considérés). L’hypocondrie, ce n’est donc pas la peur d’être malade, mais l’idée obsédante d’être en train de mourir.

L’un des symptômes typiques de l’hypocondrie, c’est l’impossibilité de se rassurer. Le nosophobe compense souvent ses obsessions par des comportements compulsifs qui le rassurent.

L’hypocondriaque, même quand il a la preuve médicale et formelle d’être en bonne santé, reste convaincu d’être atteint d’une grave maladie que les médecins ne parviennent pas à diagnostiquer.

L'hypocondriaque a peur de la mort mais pas de la maladie

Les symptômes d’une personne hypocondriaque

L’hypocondrie n’est pas à proprement parler une phobie puisqu’elle ne provoque pas toujours de crises phobiques. C’est un trouble de la santé mentale marqué par une anxiété permanente et l’apparition de pensées obsessionnelles.

Elle puiserait donc ses origines dans l’apparition d’un trouble anxieux et se manifesterait par des TOC ou des crises d’anxiété. Le symptôme le plus fréquent de l’hypocondrie, c’est donc l’état d’anxiété généralisée et la peur constante de la mort existentielle.

Le patient a peur de mourir bien plus qu’il n’a peur d’être malade.

Résultat, l’obsession pour les signes du vieillissement est un autre symptôme très courant. Chaque preuve du temps qui passe sera la source de grandes angoisses, voire de crise de panique dans certains cas.

Chez certains patients, l’hypocondrie amène également à psycho somatisation. En d’autres termes, le patient est si intimement convaincu d’être gravement malade, qu’il développe certains symptômes. Ce qui peut, dans certains cas, s’apparenter au syndrome de Mûnchausen.

Par exemple, la peur du cancer des os pourra provoquer des douleurs dorsales très intenses. Sur le long terme, l’hypocondrie est effectivement mauvaise pour la santé. Elle induit un état d’anxiété permanente qui est très mauvais pour la santé cardio-vasculaire et pour le bon fonctionnement du système digestif.

L’hypocondrie n’est donc pas un problème à prendre à la légère. Elle témoigne souvent de la présence d’un trouble anxieux. Or, l’anxiété ne fait qu’empirer avec l’âge. Une hypocondrie, même légère, doit donc être prise rapidement en charge par un professionnel.

C’est le meilleur moyen de s’en débarrasser définitivement. Plus elle sera prise en charge rapidement, plus il sera facile de la traiter. La thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto est la stratégie la plus efficace.

Avec l’aide d’un comportementaliste, l’hypocondriaque comprend le mécanisme de son anxiété et, partant, son origine. En les analysant, il objective ses pensées anxiogènes et apprend à les neutraliser.

L’hypocondrie peut alors se soigner en quelques semaines seulement si le patient est ouvert et motivé.

Un trouble obsessionnel

C’est à la faveur d’un problème de peau qu’il est obligé de rompre avec ses cheveux. Rasé de près, il ne quitte plus jamais cette coupe de cheveux. Jusqu’à ce qu’un évènement traumatique le surprenne. Le décès d’un proche. Il remplace son obsession par une autre.

Chez lui, avant de quitter son appartement, quoiqu’il doive faire à l’extérieur, son appartement doit être impeccablement rangé. Il ne peut envisager de passer la porte sans que cette condition soit remplie. Victime de tocs de vérification, là aussi, il passe un temps considérable à apaiser ses angoisses existentielles.

Ça lui vaut bien des déconvenues professionnelles. Ce qui rajoute à ses crise d’angoisse et autre crise de panique. Les classiques symptômes de l’hypocondrie, parmi bien d’autres. Souvent en retard à son boulot, il est licencié à diverses reprises. Sans doute une des multiples conséquences de son hypocondrie.

Il est conscient de la relation entre ses tocs et ces licenciements successifs. Alors, il s’engage à résoudre ce problème d’hypocondrie. A prendre sur lui. Mais rien n’y fait. Régulièrement, il rechute de façon plus conséquente que la fois précédente. Un jour, il apprend le décès soudain d’un proche.

Dès lors, il s’enquiert avec peur de son propre état de santé. L’hypocondrie s’annonce. Mais n’est-ce pas une nosophobie?

Une hygiène de vie stricte

Puisque l’hypocondriaque a peur de la mort, il tente souvent de s’en préserver le plus possible. Pour cela, beaucoup de patients adoptent une hygiène de vie très stricte. Ils deviennent obsédés par la qualité de leur alimentation et pratiquent une activité physique très régulière.

Souvent, ils présentent leur besoin d’hygiène comme la nécessité de vivre à fond, car la mort peut les surprendre à n’importe quel moment. Généralement, cela masque surtout une grande anxiété. Dans d’autres cas opposés, les hypocondriaques vont sombrer dans la dépression et dans l’addiction.

Obsédés par l’idée de la mort, ils consomment tout ce qu’ils peuvent pour l’oublier: médicaments, alcools, drogues, etc. Ces cas sont plus rares, mais ils sont suffisamment nombreux pour être pris en compte. D’autant plus que les personnes anxieuses semblent avoir des prédispositions pour la dépendance sous toutes ses formes.

Symptômes de l'hypocondrie et de la nosophobie

Anxiété et pensées obsédantes

Pour bien comprendre l’hypocondrie, il faut regarder au-delà de ses manifestations de surface. Ce trouble psychique est souvent un trouble anxieux avant tout. C’est l’angoisse et la pensée obsédante de sa propre mort qui provoque l’hypocondrie.

Le patient est incapable de faire face aux pensées irrationnelles qui l’assaillent. Il cède à la panique et peut même faire des crises d’angoisse. Généralement, les hypocondriaques apprennent à gérer leurs peurs et à intérioriser leurs pensées obsédantes.

Ils sont alors constamment tendus et en proie à la dépression. Parfois, quand toutes ces difficultés deviennent trop lourdes à porter, ils cèdent à la panique ou à la neurasthénie. Sans surprise, ils peuvent être très difficiles à côtoyer, surtout pour les conjoints et la famille.

Pourquoi avez-vous toujours peur d’avoir une maladie grave (mortelle)?

La peur irrationnelle de développer une maladie très grave ou un cancer n’est pas anodine. On parle d’hypocondrie quand la personne craint pour sa santé alors qu’aucun symptôme visible n’est décelable.

D’ailleurs, contrairement au cliché souvent véhiculé, les hypocondriaques n’ont pas peur d’attraper un petit rhume ou une grippe. Ils ont bel et bien peur des maladies mortelles et interprètent irrationnellement tout ce qu’ils peuvent pour confirmer leur auto-diagnostic.

La peur d’attraper toutes les maladies, même les plus bénignes s’appelle la nosophobie. Dans l’immense majorité des cas, l’hypocondrie apparaît suite à un traumatisme, généralement le décès d’un proche suite à une maladie brutale.

L’apparition d’un cancer ou d’une maladie foudroyante chez un proche en pleine santé peut provoquer une phobie de la mort et de la maladie chez les proches. L’impression qu’une maladie invisible progresse en vous et vous tuera dans quelques mois est difficile à vaincre après son apparition.

Comment ne plus être hypocondriaque?

Hypocondrie ou nosophobie: Quelles différences?

La nosophobie, du grec « nosos« , ce qui signifie « maladie », consiste en la peur irrationnelle de contracter une maladie. On peut donc dire que la nosophobie a un lien étroit avec l’hypocondrie. Et pourtant, pas vraiment.

En effet, la personne qui souffre de nosophobie est obsédée par son état de santé. Elle s’ingénie donc à tout faire pour conserver son état de santé au top. Tout ce qui peut nuire à cet état de santé général est proscrit. Germes, virus, bactéries. Tout ce qui est susceptible d’attirer une maladie nosocomiale est combattu avec force.

Mais plus encore, la nosophobie induit de combattre – de façon préventive – tout ce qui est une maladie grave. Voire mortelle. Cancer, maladies infectieuses, maladies du cœur ou autres. A ce sujet, il est important de noter que la personne nosophobe est aussi, et souvent, victime d’autres phobies.

Je pense ici à la phobie sociale. Ou à des troubles obsessionnels divers. Je vous en parle dans les paragraphes suivants.

On ne doit surtout pas confondre un nosophobe avec un hypocondriaque, parce que les deux troubles n’ont pas les mêmes conséquences.

À terme, même s’ils nécessitent tous les deux le recours à une thérapie comportementale, le comportementaliste n’utilise pas nécessairement les mêmes techniques thérapeutiques pour un hypocondriaque et un nosophobe.

L’hypocondriaque, contrairement au nosophobe, pense qu’il est malade. Il est même convaincu d’être mourant et que les médecins échouent à diagnostiquer correctement sa maladie.

L’hypocondriaque est donc bien un malade imaginaire, mais il ne correspond pas au cliché d’un maniaque de l’hygiène qui essaye à tout prix d’échapper aux germes et aux bactéries. Cette attitude est davantage celle du nosophobe.

Qu’est-ce que la nosophobie?

La nosophobie désigne la peur irrationnelle et oppressante de tomber malade. Le patient atteint de nosophobie sait donc très bien qu’il n’est pas malade, mais il a très peur de tomber malade. Il met donc en place de nombreuses stratégies d’évitement afin de limiter au maximum les risques.

Ces comportements peuvent avoir des conséquences désastreuses sur la vie sociale des patients. Évidemment, la plupart des nosophobies craignent en priorité les maladies graves comme les infections sexuellement transmissibles (IST), les cancers, etc.

Résultat, ils adaptent leur quotidien pour s’en prémunir. Les conséquences sur l’alimentation sont généralement positives, mais certains excès peuvent amener les nosophobies à abîmer leur santé.

La nosophobie touche surtout les personnes atteintes de troubles anxieux et de troubles obsessionnels compulsifs.

Comme beaucoup de phobies, l’élément déclencheur est souvent un traumatisme, mais un terrain environnemental favorable est souvent nécessaire. Enfin, sans surprise, la pandémie de Covid-19 a favorisé le développement de nombreux cas de nosophobie dans le monde entier.

Les symptômes sont heureusement souvent légers, très spécifiques à la situation sanitaire actuelle et la nosophobie ne semble pas s’installer durablement.

Les symptômes de la nosophobie

Les symptômes de la nosophobie tiennent plus en des comportements d’évitement. Cela signifie éviter toute source de contamination. Par exemple, éviter les lieux publics. Ou utiliser force produit de désinfection comme des produits hydroalcooliques.

Ce qui a pour effet de pousser la personne nosophobe à s’isoler. Le symptôme majeur qui accompagne la nosophobie étant, bien évidemment, une anxiété majeure. Le principe majeur est l’évitement.

D’ailleurs, on peut dire que les stratégies d’évitement reposent sur un comportement obsessionnel et compulsif. Dès lors, le nosophobe a une connaissance accrue de toutes maladies infectieuses. La personne qui souffre de nosophobie est une véritable encyclopédie médicale à elle seule.

La nosophobie se présente avant toute chose comme une peur obsessive. Le patient qui en est atteint a peur de tomber malade. Par conséquent, il va commencer à chasser germes et bactéries de son quotidien.

Cette quête peut vite tourner à l’obsession et devenir mauvaise pour la santé si le patient utilise en abondance des produits de ménage nocifs. Généralement, le nosophobe se reconnaît à sa certitude que le monde extérieur et les autres représentent un danger pour sa santé.

Les personnes souffrant de nosophobie nourrissent donc une obsession de la propreté, mais aussi de la pharmacopée. Ils ont généralement des armoires à pharmacie pleine de tous les médicaments imaginables pour s’assurer de pouvoir réagir à toutes les éventualités.

En revanche, ce ne sont pas des malades imaginaires qui consomment des médicaments sans raison. Enfin, on reconnaît une nosophobie importante quand le patient commence à refuser de fréquenter certains lieux.

Par exemple, il n’accepte pas de prendre les transports en commun ou de se rendre dans des lieux publics trop fréquentés. Il estimera que cela peut mettre sa santé en danger. Bien sûr, beaucoup de nosophobies n’osent pas s’exprimer clairement en ces termes, ce qui rend parfois difficile de les reconnaître.

Nosophobie: Troubles psychiques

Traitement de la nosophobie

In fine, traiter la nosophobie consiste à traiter l’hypocondrie. Ce n’est donc qu’une question de stratégie thérapeutique comme je vous l’explique dans les paragraphes ci-après.

Il est donc aussi simple de vaincre la nosophobie que de trouver une solution durable à l’hypocondrie.

La nosophobie est-elle une maladie mentale?

La nosophobie n’est pas une maladie mentale. Elle peut devenir très handicapante et très préoccupante pour l’entourage du malade. Pour autant, aucune phobie n’est considérée comme une maladie mentale.

Les phobies sont des troubles psychiques qui appartiennent à la catégorie des troubles anxieux.

Ces distinctions sont importantes parce qu’elles nous renseignent sur la spécificité des phobies. Elles ne surviennent pas à cause d’un dysfonctionnement physique ou physiologique du cerveau.

Le problème à l’origine des phobies est toujours psychique, ce qui implique une solution relevant de la psychothérapie ou de la thérapie comportementale.

Comment soigner la nosophobie?

Pour soigner les phobies, l’Assurance maladie recommande le recours à la thérapie comportementale (modèle Palo Alto ou TCC).

La thérapie comportementale systémique de Palo Alto a l’avantage d’être très rapide et efficace en se concentrant sur le mécanisme de la phobie, qu’elle soit traumatique ou simplement environnementale, de sorte à la neutraliser trés rapidement.

La TCC prend 2 à 3 ans, là où Palo Alto agit entre 2 et 4 mois. La plupart des patients se débarrassent ainsi de leur phobie en quelques semaines seulement. Pour soigner une phobie, on peut également suivre une psychothérapie. C’est à dire suivre un travail plus analytique (psychologie clinique ou psychanalyse).

Le processus est plus long, car l’analyse est générale. Le patient explore progressivement son psychisme grâce au dialogue sans forcément toujours se concentrer sur le fait de résoudre son problème de phobie.

Enfin, nonobstant la thérapie comportementale, certains patients phobiques souhaitent avoir recours à des traitements médicamenteux. Les anxiolytiques et les antidépresseurs sont susceptibles de réduire rapidement les symptômes de la phobie, mais ils ne la soignent pas.

Comme on ne peut pas les consommer tous les jours pendant des années, la thérapie reste la seule solution.

Comment aider un nosophobe?

La phobie d’un patient affecte souvent durement son entourage. Dans le cas de la nosophobie, l’impact sur le quotidien et la vie sociale est si important que les conséquences sont nombreuses pour l’entourage.

Résultat, les proches cherchent souvent des moyens de venir en aide à la personne phobique. Malheureusement, les proches ne sont pas des professionnels de santé. Même quand ils le sont, leur statut de proche les empêche de venir en aide.

La meilleure chose à faire, c’est donc de convaincre le phobique de consulter des professionnels pour vaincre sa phobie. Ou, par exemple, utiliser un programme thérapeutique en ligne.

Hypocondrie ou thanatophobie?

Parfois, on confond la nosophobie, l’hypocondrie et la thanatophobie. Ces trois troubles psychiques ont tous un rapport particulier avec la mort, mais ils sont tout de même très différents. Nous avons déjà expliqué la différence entre nosophobie et hypocondrie.

Alors, quelle est la différence avec la thanatophobie? La thanatophobie, comme son nom l’indique, est la peur de la mort. La personne qui en souffre a donc une peur omniprésente et obsédante de la mort.

L’angoisse de la mort est répandue, mais elle provoque chez le thanatophobe une anxiété généralisée qui peut parfois rendre le quotidien difficilement supportable. L’hypocondriaque aussi a peur de mourir, mais c’est toujours par le biais d’une maladie incurable et mal diagnostiquée.

Le thanatophobe a peur de la mort sous toutes ses formes. Il est obsédé par la finitude de son existence, quelles que soient les causes potentielles de sa mort.

Les causes de l’hypocondrie

Revenons à Marc, notre hypocondriaque. Il commence à être très à l’écoute de son corps. La moindre petite altération, le moindre signe suspect, que ce soit de fatigue, que ce soit un bouton, un petit problème respiratoire, une diarrhée soudaine et ponctuelle, tout l’alerte.

Tous les signes d’altération de son état physique génèrent chez lui une angoisse profonde. L’hypocondrie s’invite dans sa vie. Au début, il inspecte scrupuleusement chaque signe. Puis, il essaye de lâcher prise.

Il tente de se convaincre de l’inutilité de son comportement. Victime d‘angoisses nocturnes, comme d’angoisses matinales, il ne peut s’empêcher de s’inspecter, de s’ausculter.

Il se renseigne sur le moindre signe qu’il découvre. Et ce qui doit arriver, arrive. L’hypocondrie prend de plus en plus de place. Elle devient envahissante. Marc découvre des témoignages sur des excroissances graves. Accessoirement cancéreuses, autant que faire se peut.

Les diarrhées sont bien évidemment un signe de trouble stomacal grave. Une difficulté à respirer, un cancer du poumon. Une oppression de la cage thoracique, un probable infarctus. Et le tout à l’avenant. L’hypocondrie prend une place grandissante et devient carrément handicapante dans son quotidien.

Marc écume tous les centres médicaux. Voit et revoit son médecin généraliste. Lequel prescrit beaucoup d’examens. Lesquels disent toujours la même chose. Pas de signe clinique probant. Pas d’indications claires de symptômes d’une pathologie X ou Y.

Last but not least, le médecin traitant participe, en toute bonne foi, au comportement hypocondriaque de son patient. Ne lui prescrit-il pas, encore et toujours, des examens? Tout en lui disant qu’il n’a aucune raison de s’inquiéter. « Ce n’est que c’est du stress… » lui dit-il. Rien d’autre.

Et c’est bien dans ces tentatives répétées qui consistent à rassurer son patient que le problème trouve un ancrage dramatique.

Personne hypocondriaque: Comprendre les origines de l’hypocondrie

Ne confondez surtout pas hypocondrie et nosophobie. La première, c’est la peur de contracter une maladie mortelle, comme un cancer, et de mourir du jour au lendemain. La seconde, c’est la peur pathologique de tomber malade, même d’un simple rhume.

L’hypocondrie est trop souvent confondue avec la nosophobie. On parle alors de malade imaginaire. Pourtant, la souffrance de l’hypocondriaque est bien réelle. Souvent, l’hypocondrie, comme la plupart des phobies, apparaît après un événement traumatisant.

Généralement, l’événement qui provoque l’hypocondrie est en lien avec la mort d’un proche.

Un hypocondriaque a peur de la mort pas nécessairement des maladies

Le plus souvent, ce proche est tombé malade du jour au lendemain, d’une maladie invisible ou foudroyante. L’hypocondriaque a peur de vivre la même chose. Il est terrorisé à l’idée d’être lui aussi mourant sans qu’aucun signe extérieur n’en témoigne.

L’hypocondrie est difficile à affronter parce qu’elle ne repose sur aucun élément factuel. Le patient est convaincu d’être mourant, tout comme le proche auquel il tenait était mourant sans que personne ne le sache.

Même après de nombreux examens médicaux, il préfère croire à l’erreur de diagnostic qu’à la possibilité d’être en bonne santé. En fait, il a développé un trouble anxieux que l’on qualifie parfois de « peur de mort existentielle« .

L’hypocondrie apparaît souvent après un traumatisme

La nosophobie est un comportement qui se développe souvent chez les personnes anxieuses au fil du temps, souvent à la faveur de situations difficiles et répétées (par exemple une crise sanitaire de plusieurs années).

L’hypocondrie apparaît plus souvent après un traumatisme brutal, même si elle peut prendre des années à se manifester. Généralement, c’est la mort brutale d’un proche qui provoquera l’hypocondrie.

Souvent ce proche était en parfaite santé jusqu’à ce qu’une maladie foudroyante le tue en quelques semaines ou quelques mois. L’hypocondriaque est profondément marqué par l’événement et conserve l’idée qu’il est possible de se croire en parfaite santé alors que l’on est en fait mourant.

C’est surtout la possibilité d’être mourant sans qu’aucun symptôme criant ne se manifeste qui obsède l’hypocondriaque.

Il commence donc à analyser très précisément chaque petit inconfort du quotidien et l’extrapole en preuve incontestable d’une maladie mortelle. Ainsi, une simple douleur au dos peut devenir un cancer des os en quelques minutes.

Comment reconnaitre un hypocondriaque?

Une personne hypocondriaque est quelqu’un qui contrôle tout ce qui est susceptible de la rendre malade. Mais pas que. C’est surtout une personne qui craint d’être malade. Elle va donc analyser, ou plutôt interpréter, chacun des symptômes physiques ou psychiques qui lui laisse penser qu’elle est malade.

Une personne victime d’hypocondrie c’est un peu comme « Le malade imaginaire » dans la pièce de théâtre de Molière. Elle a une multitude de symptômes mais aucune maladie avérée. Dès lors, le meilleur moyen de reconnaitre un hypocondriaque est d’évaluer le niveau d’angoisse et d’anxiété de la personne au moindre – et plus petit – problème de santé.

La moindre toux, le moindre rhume, le moindre bouton est une cause d’anxiété? Alors, la personne a peur d’être malade. Mis une peur excessive et irrationnelle. Nul n’est besoin de la rassurer. Seule une visite médicale chez son médecin traitant et des analyses biologiques diverses la rassurent.

Et pourtant, une fois les symptômes évacués, et l’indice de gravité ramené à zéro, la personne hypocondriaque se trouve une nouvelle pathologie. Une pathologie imaginaire.

Personne hypocondriaque: Lutter contre l’anxiété pour traiter l’hypocondrie

L’hypocondrie n’apparaît pas au hasard chez certaines personnes plutôt que d’autres. Certes, l’existence d’un événement traumatisant est souvent nécessaire, mais pas toujours. En revanche, la coexistence de troubles anxieux ou d’une personnalité anxieuse est quasiment systématique.

En d’autres termes, l’hypocondrie est une manière pour l’anxiété de s’exprimer. Pour vous débarrasser de l’hypocondrie, vous ne devez donc pas seulement aller voir un médecin pour vous assurer que vous n’êtes pas malade.

L’anxiété repose sur des pensées irrationnelles que le patient ne parvient pas à dominer. Il est donc nécessaire de traiter l’hypocondrie en vous attaquant plus directement à son origine: le trouble anxieux.

Pour cela, différentes techniques, thérapies et solutions médicamenteuses existent. Quand les crises deviennent invivables, un médecin peut vous prescrire des anxiolytiques. Ils calment immédiatement l’anxiété et vous offrent un peu de répit et de repos.

En revanche, vous ne pouvez pas les prendre sur le long terme. Leurs effets secondaires et le fait qu’ils ne traitent pas le problème sur le fond justifie qu’il ne faut pas les prendre sur le long terme.

Il faut donc apprendre à gérer votre anxiété, soit à travers des exercices de respiration et de méditation, soit avec l’aide d’un thérapeute et d’un comportementaliste.

Hypocondrie: La peur de perdre le contrôle

L’hypocondriaque fait un drame de tout. Il anticipe constamment le moindre signe d’altération de sa santé. Ou il projette sur le moindre symptôme qui puisse lui laisser penser une maladie grave. A plus forte raison quand l’intéressé(e) associe symptômes et maladie mortelle.

Il ne faut pas oublier que ce qui précède et accompagne l’hypocondrie c’est l’angoisse de mort. Dès lors, le moyen le plus fiable, et le plus naturel, pour reconnaitre un hypocondriaque consiste à évaluer la relation anxieuse qu’il a au moindre de ses plus petits symptômes.

Cette peur irrationnelle laisse penser au plus grand nombre que l’hypocondrie est une maladie mentale. Il n’en n’est rien. C’est une phobie des maladies avec une particularité. En effet, au contraire de la personne atteinte de nosophobie qui fait tout pour rester en bonne santé, l’hypocondriaque a toujours peur d’être malade. Ainsi, il alimente sa phobie.

Comme une sorte de recherche continuelle de la preuve matérielle, ou médicale, de ses maladies. Comme pour dire aux autres: « Vous voyez. Je ne suis pas fou – ou folle -. J’ai bien quelque chose. Je suis malade ».

Et de s’angoisser quant à la gravité mortelle de sa maladie. Dès lors, l’hypocondrie fait évoluer l’hypocondriaque dans une sorte de névrose d’angoisse qui se nourrit d’elle même. De quoi être fou au sens de certains.

La peur d’une maladie mentale

Il est fréquent que les personnes hypocondriaques aient peur d’être folles. Voire qu’elles soient considérées comme telles.

En effet, beaucoup de gens ne comprennent pas comment une personne peut être phobique à ce point. C’est à dire, obséder sur l’éventualité d’une maladie ou d’une autre.

Il ne faut pas oublier qu’une personne hypocondriaque souffre non seulement de la phobie d’être malade, mais aussi d’angoisses multiples dont les symptômes principaux sont la déréalisation ou la dépersonnalisation, ou les vertiges.

Comment traiter la déréalisation, ou vaincre la dépersonnalisation, symptômes d'un comportement hypocondriaque

La peur de perdre le contrôle est une constante chez les personnes atteintes d’hypocondrie.

Les différentes symptômes d’hypocondrie convainquent la personne que son corps et sa tête échappent à son contrôle.

Entre les maux de tête, les troubles intestinaux, un rythme cardiaque irrégulier, voire des extrasystoles, font craindre le pire.

Dès lors, en tentant de prendre le contrôle, l’hypocondriaque nourrit son problème. Il créé l’inverse de ce qu’il souhaite.

Il y a donc toutes les raisons d’avoir peur d’une maladie mentale. A ce propos, la comparaison entre les autres et soi renvoie de soi même une image dégradée.

Autant d’éléments qui constituent un excellent ticket d’entrée pour une dépression. Ou plus exactement pour, en sus de l’hypocondrie, souffrir de troubles anxio-dépressifs.

Comment aider une personne qui souffre d’hypocondrie?

S’il est difficile au quotidien d’être hypocondriaque, l’entourage partage largement la souffrance qu’ils ressentent. Vivre avec une personne hypocondriaque peut même s’avérer très difficile au quotidien.

Pour les aider à surmonter leur hypocondrie, l’entourage doit faire preuve de patience et suivre ces trois règles essentielles:

  • Ne pas rassurer le malade: En essayant de convaincre l’hypocondriaque qu’il n’est atteint d’aucune maladie, vous allez seulement le convaincre qu’il ne peut pas compter sur vous.
    Il se sentira encore plus seul et démuni, ce qui empire son anxiété et son hypocondrie.
  • Ne pas ignorer l’hypocondriaque: Rien ne sert de le convaincre qu’il n’est pas malade physiquement, mais vous ne pouvez pas refuser de reconnaître qu’il souffre psychologiquement.
    Ici encore, vous devez montrer suffisamment de soutien (empathie) pour tenir tête à l’anxiété.
  • Demander de l’aide rapidement: L’hypocondrie disparaît rarement d’elle-même, au contraire.
    Les proches n’ont pas à être les médecins et les infirmiers des hypocondriaques.
    Emmenez-le chez un médecin ou un psychologue, mais allez-y avec lui pour lui témoigner votre soutien et lui prouver que vous croyez bien que sa souffrance est réelle.

Dans tous les cas, vous pouvez l’inviter à regarder la vidéo de présentation du programme thérapeutique ci-dessous. Cette méthode traite définitivement l’hypocondrie dans plus de 95% des cas.

La nosophobie correspond à la peur phobique de tomber malade. A ce sujet, il ne faut pas la confondre avec l’hypocondrie. Et ce d’autant plus que la nosophobie peut devenir beaucoup plus handicapante au quotidien.

Heureusement, la nosophobie se soigne très bien, notamment grâce à la thérapie comportementale.

Comment traiter la nosophobie?

La peur d’être malade: Un ticket pour la dépression

Autant que vous le sachiez tout de suite, rassurer une personne hypocondriaque – qui souffre d’hypocondrie – est la pire des erreurs à ne surtout pas commettre. Pourquoi? Avez vous déjà remarqué qu’à chaque fois que vous faites cela, l’intéressé vous remercie dans un premier temps.

Puis, dans un second temps, il revient vers vous en vous demandant si vous êtes sur de ce que vous dites? Parce-que lui, il doute. Le doute, c’est don « fond de commerce ». Et de s’empresser de vérifier de nouveau si ce qu’il vit comme un symptôme grave est… grave. On ne lâche pas l’hypocondrie uniquement parce qu’on le veut.

La personne affectée par la peur des maladies ne cherche pas à se rassurer. Que nenni! Inconsciemment, la personne hypocondriaque cherche à avoir la preuve qu’elle a raison. Ce qu’elle cherche, c’est retrouver le contrôle.

A preuve, les allégories triomphantes de certains quand, effectivement, un jour, leur est diagnostiqué un problème de santé. Lequel nécessite un traitement spécifique. Voire une hospitalisation. Exit l’hypocondrie! Je suis malade docteur. La preuve! J’avais raison.

Hypocondriaque: Une personne qui se croit toujours malade

Un tel évènement rassure le patient quand à ce qu’il avait raison de tant s’inquiéter. Effectivement, il a contracté quelque chose. Il ne souffre donc pas d’hypocondrie. Ensuite, une fois le problème résolu, contre toute attente, il se cherche d’autres symptômes.

Ce qu’il s’emploie à faire pendant le traitement de sa maladie dûment identifiée et soignée. Puis au sortir de ses soins. L’hypocondriaque a raison. D’autant plus qu’heureusement qu’il s’est si longtemps inquiétè. Il a été soigné. Dans le cas contraire, il serait mort.

Il doit donc s’inquiéter de nouveau, car il n’est jamais – vraiment – guéri. Comportement obsessionnel qu’il aggrave dès que, officiellement, sa maladie est éradiquée.

Le problème avec Marc c’est qu’il a non seulement vécu tout ce que je viens d’écrire mais que, en prime, il est affecté de symptômes de dépression.

« Moi, Marc, hypocondriaque et dépressif »

Victime de sa peur des maladies, Marc cherche à identifier des symptômes d’hypocondrie qui puissent lui donner raison. A ceci près que tant qu’il réagit de la sorte, sa vie file entre ses mains. Sans qu’il soit maitre de ces pertes.

Le temps passe. Beaucoup d’années se succèdent. Elles participent à épuiser ce monsieur et ses proches. Marc incarne l’hypocondrie. Il n’est plus Marc. Séparé de son épouse, et en cessation d’activité professionnelle, il vient me consulter. Il n’a plus envie de rien. Se sent dramatiquement seul.

Pour ne pas écrire abandonné. Il a une peur horrible de tomber malade. Et de mourir seul… Comme un chien, me précise t’il. Marc ne prend pas acte de ce qui le concerne. Il ne fait pas le lien entre l’hypocondrie, et ses conséquences multiples. Il se pose en victime.

Et, contre toute attente, il n’envisage aucun changement. Nous nous sommes vus trois fois. Très rapidement, il s’avère que ce monsieur ne suit pas les prescriptions comportementales que je lui confie.

Au bout d’un moment, je lui annonce n’être aucunement désireux de me rendre complice de son absence de désir de changement. Qu’en aucun cas je ne suis là pour le contraindre. Et que s’il ne veut rien faire pour retrouver son autonomie, je respecte son choix.

Hypocondrie et bénéfice caché

Marc ne me supplie pas. Il part. La tête engoncée dans le épaules. Pour un peu je me sens coupable. Je ne l’ai jamais revu.

Je ne sais donc pas comment à évolué son hypocondrie. Quoi faire quand quelqu’un refuse d’accepter que s’il n’est pas responsable de ses problèmes, il est responsable de son changement?

Rien. Si ce n’est de lâcher prise. Tant à propos de l’homme lui même, qu’à celui de son hypocondrie. Marc ne souhaite pas entendre combien ce comportement d’hypocondrie recèle un bénéfice caché.

C’est ainsi qu’en coaching comportemental, en tous cas dans le cadre de l’approche systémique de Palo Alto, nous appelons ce qui relève du mal pour un bien. A bien y réfléchir, malgré toute sa honte, et sa culpabilité, la peur des maladies de ce monsieur lui permet-elle de se préserver d’autre chose? Ou d’obtenir quelque chose qu’il recherche?

Alors, je me souviens de ce que dit Jacques Lacan (psychanalyste):

« On ne pose jamais que des questions à propos desquelles on connaît la réponse ».

Peur d’être malade et peur de mourir

Comme je l’écrivais plus haut, la peur d’être malade est le symptôme de la peur de mourir. De facto, tout symptôme susceptible d’être associé à une maladie potentiellement grave est vecteur de peur de mourir.

Comme écrit précédemment, l’hypocondrie, si elle est une peur des maladies, est aussi et surtout, une peur de perdre le contrôle. Le contrôle de sa vie. Cette perte de maitrise, cette absence d’acuité médicale qui permet de prendre en charge une pathologie suffisamment tôt.

Hypocondrie et responsabilité des médias de communication et d'informations

Ainsi, tout signe qui s’apparente à une maladie en lien avec le vieillissement, alimente l’angoisse de mort. Dès lors, il y a chez un(e) hypocondriaque une façon d’alimenter des pensées obsessionnelles autour de la mort. Du fait même de la peur d’être malade.

Dans le cas d’une hypocondrie, être malade c’est-déjà, potentiellement, mourir. Cela induit un contrôle répété de l’état de santé. Consultations chez le médecin, analyses biologiques, scanner, IRM, et j’en oublie. C’est le lot commun à tous les hypocondriaques.

Mais que cherchent-ils? Tout simplement à se rassurer. Ce qui, comme souvent, génère un effet inversement proportionnel à l’effet désiré. Cette phobie de la mort repose donc sur la peur d’être contaminé. Et, d’une façon plus générale, de ne pas réussir à apaiser leur inquiétude.

En effet, les maladies évoluent avec le monde moderne, et les informations accessibles sur internet au sujet de la propagation de différentes maladies ne sont pas pour calmer l’anxiété des hypocondriaques.

L’hypocondrie est-elle alimentée par les médias?

Chaque ère nouvelle produit son lot d’avancements. De progrès. Technologiques le plus souvent. J’en veux pour preuve l’usage grandissant des nouvelles technologies de communication.

Ainsi, internet, plus classiquement dénommé le « web » nous offre une vitrine grande ouverte sur une masse d’informations. Imaginez les dégâts que cela cause en matière d’hypocondrie.

En effet, bon nombre de patients, qu’ils soient ou non hypocondriaques ont tous, sans exceptions aucune, fait des recherches sur les symptômes physiques ou les symptômes psychiques qu’ils ressentent.

Et la plupart d’entre eux ne peuvent s’empêcher de se rendre sur des forums. Autant sur internet que dans les forums, vous trouvez tout un tas de témoignages de personnes qui partagent leurs expériences.

Expériences de vie. Expériences de la maladie. Expériences en matière de comportement hypocondriaque. Quand elles communiquent à l’aide de ces forums, beaucoup de ces personnes cultivent une sorte de ton victimaire quant à leur maladie putative.

Elles semblent trouver une sorte de plaisir inconscient, mais malsain, à « étaler leur mal-être » sur internet. J’entends déjà les voix de réprobation de ce que je viens d’écrire. Involontairement, ces personnes qui souffrent d’hypocondrie s’entretiennent dans leurs pathologies en les partageant avec des internautes.

Hypocondrie: Le piège du partage excessif sur internet

Le pire dans tout  cela est que des internautes s’improvisent spécialistes de la chose traitée. Ce faisant, ils donnent des conseils totalement inappropriés. Ils ne font pas plus autorité en matière de traitement de l’hypocondrie, ou de traitement de la nosophobie. Mais, sans doute se pensent-ils légitimes.

Mais, est-ce parce-que l’on a eu un cancer qu’on sait le soigner? Bien évidemment, une personne hypocondriaque va rechercher tous les éléments auxquels elle peut s’identifier.

Symptômes, comportements, prise en charge médicale, conséquences psychosociales, affectives, familiales. Tout y passe.

Suivant le principe que l’on trouve toujours ce que l’on cherche, quand une personne souffre d’hypocondrie, elle s’identifie à tous un tas d’autres internautes dans la même situation qu’elles. Ce qui alimente son problème.

A ce stade, en termes de médias, et d’accès aux informations, ce qu’il est intéressant de noter, c’est qu’un hypocondriaque cherche une solution. Il cherche beaucoup. Mais se noie dans un tas d’informations qui nourrissent son anxiété.

De l’aveu même de tous les hypocondriaques, accéder à ces informations aggrave leur peur. Quand ils prennent acte de tout ce dont les gens sont affectés, de toutes les difficultés rencontrées, de la difficulté à surmonter l’hypocondrie, l’hypocondriaque est encore plus anxieux.

Du coup, il cherche plus encore. Un peu comme on creuse un trou sans sa savoir de façon précise ce que l’on y cherche. On s’épuise à chercher. On se fatigue au point de se rendre malade. De se dire qu’aucune solution n’est possible.

Ce qui est une façon de chercher la preuve qu’il n’y a pas de solutions. Ce dont l’hypocondriaque est convaincu. C’est de cette façon que certaines personnes qui souffrent d’hypocondrie en viennent à s’isoler. J’irais jusqu’à écrire à s’inhiber.

En effet, comme le dit un ami de mes enfants – étudiants en médecine – , ne pas ou plus consulter, c’est éviter un diagnostic et, partant, c’est éviter la maladie. C’est une façon comme une autre de se rassurer. Ou de s’installer dans le déni. Ce qui, encore une fois, fait le lit de ruminations ou de pensées obsessionnelles.

Ce contre quoi l’hypocondriaque lutte tout en essayant de se rassurer. Comme s’il disait: « Pas vu, pas pris« .

Soyons clairs et honnêtes. Ce ne sont pas médias en eux-mêmes qui alimentent les symptômes d’hypocondrie. C’est l’accès ouvert aux nouvelles technologies de communication qui favorisent les comportements hypocondriaques.

Et, surtout, la façon non objective dont ses informations sont traitées par les personnes qui y accèdent. Prenons l’exemple du COVID -19 ou Coronavirus qui sévit dans le monde depuis octobre 2019.

Pour vaincre l'hypocondrie (nosophobie), la thérapie comportementale (TCC) est recommandée

Chaque jour, les médias nous renseignent quant aux avancées de la recherche biologique. Vaccins. Pas vaccins. Bons vaccins. Mauvais vaccins. Quel est le meilleur? Quel est celui de ces vaccins qui est le plus approprié? AstraZeneca? Pfizer? Moderna? Qu’en est-il du traitement des différents variants identifiés?

Les vaccins couvrent-ils tous ces variants? Et surtout, après des mois de valses hésitations quant aux possibilités de contamination, quid des symptômes? « Mon nez coule« . « J’ai de la fièvre« . « Je me sens trés fatigué(e)« . « Je tousse« . « Je me sens oppressé(e)« . « J’ai du mal à respirer« . Et l’hypocondriaque de se poser des questions.

Et de trouver des réponses sur internet. Mais les informations d’hier ne sont plus celles d’aujourd’hui. Alors, on continue de creuser. De chercher, pardon. Entendons nous bien. Je ne me moque aucunement. Je suis là pour vous aider. Pas pour vous juger.

Mais force est de constater que ce sont autant d’éléments qui favorisent une peur excessive de la maladie. Comme le dit l’adage populaire: « L’excès d’informations nuit à l’information« .

Hypocondrie: Une peur excessive de la maladie

Vous l’avez compris, l’hypocondrie est une peur excessive de la maladie. Pourquoi excessive? Être malade, de quelque façon que ce soit, n’a rien de plaisant. Sauf à ce que l’on ait plaisir à souffrir. Je fais référence ici à la notion de bénéfice caché précédemment évoquée.

Être malade, c’est perdre son autonomie. C’est perdre le contrôle. Ensuite, c’est une question de personnalité. En ce qui me concerne, si j’ai une grippe, je ne me vois pas avec une grippe espagnole. Pour mémoire, en l’espace de 2 ans (1918 – 1920), cette pandémie grippale fit plus de 20 millions de morts.

La médecine évoluant, la probabilité d’une résurgence de cette pandémie est infime. Mais l’hypocondriaque n’est pas de cet avis. Pour lui, ou pour elle, toute maladie, à plus forte raison toute maladie infectieuse, est porteuse de mort.

La personne qui souffre d’hypocondrie n’est pas en situation émotionnelle d’objectiver. Même une sinusite est un drame. Et ce qui suit la sinusite peut être bien plus grave. Mortel donc. Et d’en revenir à un autre point évoqué précédemment. La perte de contrôle. Le besoin d’anticiper ce qui nourrit l’hypocondrie.

L’hypocondrie est comme une sorte de cercle vicieux. La peur excessive de la maladie contraint la personne intéressée à ne pas perdre le contrôle. Le contrôle de son état de santé. Ce qui nourrit sa peur d’être malade. Elle craint de ne pas être à la hauteur.

Reste alors une question pour sortir de trouble obsessionnel qu’est la peur excessive de la maladie: comment se soigner quand on est hypocondriaque?

Comment se débarrasser de l’hypocondrie?

L’hypocondrie est un trouble psychologique difficile à vaincre; pas parce que la médecine et les psychothérapies ne savent pas le gérer, mais parce que les patients refusent souvent de demander de l’aide.

En effet, le patient hypocondriaque est convaincu d’être réellement malade. Il pense donc avoir besoin d’un oncologue plutôt que d’un psychothérapeute ou d’un comportementaliste.

Or, on ne peut jamais soigner quelqu’un contre son gré. Pour se débarrasser de l’hypocondrie, la première chose à faire, c’est donc d’admettre que vous avez un problème.

De nombreux tests sont disponibles sur internet pour vous aider à poser un premier diagnostic sans fiabilité réelle. Parlez-en aussi à votre entourage. Ils sont souvent les premiers à souffrir de vos crises et peuvent vous dire ce qu’ils en pensent.

Enfin, si vous avez le moindre doute et si vous craignez de souffrir d’hypocondrie, vous n’avez rien à perdre en allant en parler à votre médecin ou à un psychiatre. Au contraire, c’est la première étape vers un traitement efficace.

Bien souvent, on vous conseillera d’avoir recours à la thérapie comportementale.

Hypocondrie: La thérapie comportementale contre l’anxiété et les phobies

Les thérapies comportementales et cognitives (TCC) sont l’une des meilleures solutions pour venir à bout des troubles anxieux et des phobies. L’hypocondrie étant à cheval entre ces différents troubles psychologiques, la thérapie comportementale est une solution tout à fait indiquée.

Elle est très efficace et peut venir à bout de vos problèmes en quelques semaines seulement. Le comportementaliste menant une thérapie comportementale commence toujours par vous guider quant à la compréhension de votre problème.

Cette approche thérapeutique repose sur votre participation active, tant et si bien qu’elle peut se mener à distance grâce à un accompagnement minime. Vous avez donc à travailler sur vous-même pour analyser et comprendre le mécanisme et les sources de cette peur constante de la mort.

Dans le cas d’un traumatisme, ce travail est souvent plus facile.

Grâce aux outils cognitifs mis à votre disposition par le comportementaliste, cette compréhension du processus et des origines de l’hypocondrie vous permet de prendre de la distance d’avec votre peur (objectivation).

Grâce au travail précédent, vous n’aurez plus à craindre vos pensées irrationnelles et vous pourrez les faire disparaître.

Comment se soigner quand on est hypocondriaque?

Se soigner quand on est hypocondriaque ne repose nullement sur des tentatives répétées de se rassurer. Ni de tenter de se convaincre que l’on est pas malade. Parce-que, effectivement, au sens thérapeutique du terme, l’hypocondriaque n’est pas malade. Mais, de façon excessive et irraisonnée, il est anxieux à l’idée d’être malade. Il a peur.

C’est donc sa peur d’être malade qu’il faut thérapeutiquement prendre en charge. Comment? Peu importe les causes de l’hypocondrie chez une personne donnée. Du moins dans un 1er temps.

Ce qui importe, c’est de prendre la mesure de la façon dont les symptômes d’hypocondrie s’expriment. Quand et comment. La plupart du temps, les psy, les médecins, ou les psychiatres, essaient de définir l’origine d’une hypocondrie. C’est une erreur thérapeutique.

En effet, dans un 1er temps, il faut éliminer les symptômes. Ce n’est qu’une fois fait que vous identifiez la genèse du problème et, ainsi, le traitez complètement. C’est donc à la faveur d’un travail trés simple que vous pouvez soigner l’hypocondrie. Je vous explique ça dans le dernier chapitre, ci-dessous.

Comment traiter l’hypocondrie?

Au contraire de Marc, vous ne trouvez plus aucun bénéfice à votre hypocondrie? Vous souhaitez reprendre vie? Vous voulez retrouver votre autonomie? Vous souhaitez vaincre l’hypocondrie dont vous êtes victime et, ainsi, retrouver confiance en vous?

En un mot comme en cent, vous souhaitez en finir avec la peur d’être malade? La peur chronique des maladies? Cette peur obsessionnelle qui vous ronge. Alors, j’ai une bonne nouvelle pour vous.

La thérapie comportementale, ou thérapie brève, est la solution idéale pour traiter l’hypocondrie. Le meilleur moyen de retrouver confiance. Mais comment se déroule une thérapie comportementale?

C’est trés simple. Une intervention en thérapie comportementale se déroule en 4 phases:

1 – Identification des mécanismes symptomatiques
2 – Neutralisation totale des symptômes
3 – Traitement de la genèse de l’hypocondrie
4 – Consolidation de la solution

Pour satisfaire ce protocole thérapeutique, il suffit de suivre chaque exercice tel qu’il vous est communiqué. Cela ne vous prend pas plus de 15 minutes par jour. En moins de 2 mois, plus de 95% de vos symptômes sont éliminés. Dans ce même délai, vous retrouvez de vous une image positive.

A l’angoisse et l’anxiété succèdent confiance en soi et autonomie. Pour découvrir comment ce mode thérapeutique fonctionne, je vous invite à cliquer sur le lien rouge ci-dessous: « VOIR LA VIDÉO ».

Cette vidéo de présentation du programme thérapeutique pour vaincre l’hypocondrie dure 25 minutes (environ). Au terme de la vidéo, si vous le souhaitez, vous pouvez vous inscrire pour bénéficier du programme.

Je vous précise que celui-ci fait l’objet d’un accompagnement personnalisé. Le travail thérapeutique que vous menez, avec mon aide, est exactement le même que si vous veniez à mon cabinet.

Vous n’êtes jamais seul(e) quand vous suivez ce programme comportemental.

Se sortir de l’hypocondrie: La thérapie comportementale

La thérapie comportementale systémique fait ses preuves pour lutter contre l’anxiété depuis plus d’une décennie déjà. Aujourd’hui, cette thérapie est la solution recommandée par l’Assurance maladie aux personnes souffrant de troubles anxieux.

Elle permet de débarrasser le patient de ses difficultés en quelques semaines, même si elle ne dispense pas d’un suivi thérapeutique plus régulier auprès d’un psychothérapeute. Le comportementaliste a une façon de travail plus directe, et donc plus efficace.

Il se concentre exclusivement sur le trouble que vous souhaitez traiter sans passer par l’étape qui consiste en des mois de conversations thérapeutiques.ch Ensuite, il met à votre disposition des outils cognitifs et comportementaux pour venir à bout de vos angoisses et de votre hypocondrie.

Soigner l’hypocondrie et ne plus être une personne hypocondriaque

Le comportementaliste met à votre disposition des outils cognitifs relativement simples, mais sophistiqués. En fait, progressivement, il vous apprend à observer et à lâcher prise sur vos peurs et la réponse que vous donnez à ces peurs.

Cette analyse vous permet de comprendre le mécanisme de vos phobies puis leurs origines de la phobie en observant dans le détail leur fonctionnement et leurs différentes modes d’apparitions.

Ne plus être hypocondriaque grâce à une stratégie thérapeutique adaptée à votre cas

L’objectif de cette première étape du travail mené par le comportementaliste, c’est de vous offrir les armes nécessaires pour ne plus céder face à vos pensées irrationnelles. Après, chaque fois qu’elles se présentent, vous saurez y faire face en les objectivant avec précision.

Par la suite, au rythme de chacun, ces pensées irrationnelles disparaissent totalement. Ainsi, vous apprenez à clairement la différence entre l’angoisse et l’inquiétude légitime face à un danger réel.

Se débarrasser de l’hypocondrie: Les outils comportementaux

Une fois que vous avez appris à faire face à vos pensées irrationnelles et anxiogènes grâce à l’observation et à l’objectivation, cela ne veut pas dire que vous êtes guéri(e). Malheureusement, ces pensées irrationnelles et la phobie peuvent considérablement gagner en puissance quand certains contextes bien précis les y aident.

C’est là que les outils comportementaux entrent en jeu.

Fort de cette nouvelle capacité d’analyse, grâce à des méthodes comportementales simples mais spécifiques, vous allez mentalement vous confronter aux situations qui produisent l’anxiété et les phobies.

Cela va produire une sorte de désensibilisation aux situations réelles que vous vivez comme pénibles et douloureuses. L’objectif est de vous permettre de prendre de la distance – objectiver et lâcher prise – et, ce faisant, de renforcer votre nouvel capital de confiance en vous.

Ainsi, petit à petit, vous modifiez votre fonctionnement cognitif – vos réactions automatiques – et, partant, vos réactions face à des situations autrefois insurmontables. Désormais, vous ne subissez plus, vous agissez!

Peur d'être malade: Comment s'en sortir avec la thérapie comportementale?

Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, il exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste. Ancien grand anxieux, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, il a créé un programme de coaching comportemental en ligne: Le Programme ARtUS Cette méthode de coaching résout 16 cas sur 17, soit + 95 % de résultats.

    5 replies to "Comment en finir avec la peur d’être malade?"

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Adèle,

      Il existe un moyen simple et particulièrement efficace pour définitivement traiter l’hypocondrie dont vous êtes victime de sorte à ce que vous retrouviez confiance (en vous comme en la vie).

      Il s’agit là d’un programme thérapeutique en ligne que j’ai conçu sur la foi de mes 30 années d’expérience thérapeutique au sein de mon cabinet. Ce programme – cette méthode – donne un taux de réussite supérieur à 95%. Il est issu de l’approche comportementale systémique de Palo Alto, et n’a rien à voir avec la TCC (thérapie cognitive et comportementale).

      En ce qui concerne la TCC, il est important que vous sachiez que celle-ci passe par des expositions à votre problème. C’est ce que l’on appelle des exercices sous contraintes. Cela comporte un risque majeur d’aggravation de votre problème si, d’aventure, vous n’arrivez pas à suivre l’exercice. Par ailleurs, la TCC n’obtient que 10 cas résolus sur 17 en 2 à 3 ans (moyenne). Je ne suis donc pas étonné que cela ne donne que peu, voire pas, de résultats pour vous.

      L’approche systémique de Palo Alto résout 16 cas sur 17 en moins de 3 mois.

      La TCC est une approche normative. L’approche systémique est une approche stratégique. Cela signifie résoudre un problème en respectant le(la) patient(e) puisqu’on ne le contraint jamais. Par exemple, il est totalement exclu de vous asséner que vos pensées ou actions sont erronées. Dès lors, nous utilisons des exercices beaucoup plus respectueux et simples pour résoudre ce que vous vivez comme un problème. Et ce quelle que soit la nature de votre problème.

      Je vais vous envoyer un mail pour vous expliquer cela plus en détail. N’hésitez pas à me solliciter si vous avez des questions.

      Belle journée à vus, et prenez bien soin de vous.

    • Adèle

      Bonjour.
      Cette crainte d’attraper ou d’avoir une maladie grave (principalement le cancer ou une maladie vers la mort) ne me pourrit pas la vie, non, elle la détruit au fil du temps. Tout ça à commencer fin 2019 à cause de faux vertiges, après reeducation orthoptique, j’en ai conclu à une tension musculaire très forte aux niveau des yeux (IRM cerebral negatif). Je crois aujourd’hui savoir que cela provient de la cumulation de proches et moins proches atteints de la maladie, dont une personne où un proche me communiquait sa fin avec quelques détails… (j’ai deja fait une crise hypocondriaque adolescente) et donc ce sont ces faux vertiges « non soignées » par le medecin qui m’ont faits basculer dans l’angoisse, la peur surdimensionnée. Aujourd’hui 3/4 des symptomes que j’observe dans mon corps m’angoissent et me dépriment. Au début je consultais les medecins (vérifications), aujourd’hui je suis dans l’évitement, passer un examen aujourd’hui me donne « des sueurs froides ». Je ne peux pas prendre d’ AD, car j’ai peur de tomber malade à cause des médicaments. J’ai 39 ans. Je suis une psychothérapie depuis des mois mais je vous avoue que le côté TCC ne change rien, je n’arrive pas à accepter que mes pensées soient complétement erronées, car en effet, pourquoi le seraient elles forcement ? Nous travaillons aussi l’estime de soi…. je pense à une dépression masquée également.
      Votre programme ARTUS ressemble t-il à une thérapie TCC ?
      Je cherche quelqu’un qui saurait lire clair dans mon « jeu »..
      Merci aussi pour votre site internet extrêmement riche en informations de qualité.

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Christian,

      N’hésitez pas à me solliciter. Bien à vous.

    • Christian LEGAND

      Cher monsieur Arminot,

      Merci d’avoir fait le nécessaire pour me « dépanner », j’ai donc pu ouvrir le Module 2 et je vais pouvoir commencer dès demain matin, l’exercice 3. Je vais essayer de me débrouiller seul mais néanmoins, si je me sentais trop perdu, je me permettrai de faire appel à vous. Christian LEGAND

    • F.ARMIdable

      Internet nourrit l’hypocondrie.
      On tape des symptômes bénins dans google et on est convaincu qu’on est atteint par de graves maux.

      J’aime bien quand vous dites « rassurer une personne hypocondriaque est la pire des erreurs à ne surtout pas commettre ».
      En effet, c’est valable pour d’autres troubles…en rassurant, en voulant trop sécuriser on conforte involontairement le patient dans son schéma. mieux vaut parfois prendre le contre-pied pour le faire réagir.

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