Les raisons pour lesquelles on angoisse pour tout et rien sont trés diverses.
De motifs génétiques, en passant par divers traumatismes, un environnement stressant, ou un manque de contrôle de ses émotions, l’angoisse est une expérience universelle qui touche n’importe qui à à n’importe quel moment.
Cependant, certaines personnes se retrouvent constamment anxieuses, ce qui affecte sérieusement leur quotidien. On peut alors parler d’angoisse permanente ou d’anxiété d’anticipation dont les angoisses sont un symptôme.
Comprendre pourquoi on s’angoisse pour tout est la première étape pour trouver des solutions efficaces.
Cet article a pour fonction d’explorer les diverses causes de l’angoisse omniprésente et présente des approches thérapeutiques, notamment l’approche comportementale de Palo Alto, pour arrêter de s’angoisser pour tout et, partant, à traiter l’angoisse.
Les causes de l’angoisse omniprésente
1. Prédispositions génétiques
Des études montrent que l’angoisse aurait une composante génétique. Si un ou plusieurs membres de notre famille souffrent de troubles anxieux, nous serions plus susceptibles de les développer également. Dès lors, ces prédispositions autant génétiques qu’éducative rendent certaines personnes plus vulnérables à l’angoisse.
2. Traumatisme passé
Les expériences traumatisantes vécues durant l’enfance ou à l’âge adulte, laissent des cicatrices émotionnelles profondes dont il est plus ou moins facile de se défaire.
Ces expériences peuvent être des abus, des accidents ou des événements perturbants qui, non résolus, continuent de susciter une angoisse chronique.
Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…
3. Environnement stressant
Un environnement familial, professionnel ou social stressant peut exacerber les sentiments d’angoisse. Les attentes élevées, les conflits, ou un manque de soutien socio-affectif contribuent à un état d’anxiété permanent.
4. Perfectionnisme
Les perfectionnistes ont souvent des attentes irréalistes envers eux-mêmes, ce qui génère une pression constante et la peur d’échouer. Cette pression se manifeste sous forme d’une peur de ne pas être à la hauteur de leurs propres exigences.
5. Manque de contrôle
Le besoin de contrôler tous les aspects de la vie est susceptible de provoquer une angoisse intense lorsque les choses ne se déroulent pas comme prévu. Ce besoin de contrôle peut être lié à des sentiments d’insécurité et de peur de l’inconnu.
Comment reconnaître les signes d’une angoisse omniprésente
Un moyen efficace pour reconnaître et comprendre ses propres schémas d’angoisse est de tenir un journal de bord.
En notant les moments où l’on se sent anxieux, les situations spécifiques, les pensées et les réactions physiques associées, il devient plus facile d’identifier les déclencheurs et les tendances.
Cette auto-observation aide à prendre conscience des schémas répétitifs de sorte à travailler sur des solutions adaptées.
Symptômes émotionnels et comportementaux
Les personnes souffrant d’une angoisse à tous propos peuvent présenter divers symptômes émotionnels et comportementaux, tels que :
- Émotions intenses : sentiments de peur, d’inquiétude ou de panique qui semblent disproportionnés par rapport à une situation donnée.
- Irritabilité : réactions excessives ou impatientes face à des situations mineures.
- Évitement : tendance à éviter les situations ou les personnes qui sont sources d’inquétudes diverses.
Symptômes physiques
Les symptômes physiques de l’angoisse sont variés :
- Problèmes digestifs : troubles comme les maux d’estomac, la diarrhée ou la constipation.
- Fatigue : sentiment de fatigue constante malgré un repos suffisant.
- Tensions musculaires : douleurs et raideurs musculaires fréquentes, souvent sans cause médicale identifiable.
Impact de l’angoisse sur la vie quotidienne
A. Vie professionnelle
Être angoissé(e) pour tout a un impact significatif sur la performance et le bien-être au travail.
Les personnes anxieuses peuvent éprouver des difficultés à se concentrer, être moins productives, et manquer de motivation. Les interactions avec les collègues peuvent également être affectées, menant parfois à des conflits ou à l’isolement.
B. Vie sociale
Sur le plan social, être constamment inquiet limite les interactions et les activités sociales.
Les personnes concernées évitent les sorties, les réunions de famille, ou les événements sociaux par peur d’être jugées ou de se sentir mal à l’aise.
C. Vie personnelle
L’inquiétude permanente peut également affecter les relations personnelles et la vie familiale.
Les conflits, le manque de communication et la distance émotionnelle en sont des conséquences fréquentes. Les membres de la famille peuvent ne pas comprendre l’ampleur de l’angoisse, ce qui engendre frustrations et malentendus.
Impliquer les proches dans la gestion de l’angoisse
A. Communication ouverte
Il est très d’établir une communication ouverte avec ses proches pour qu’ils comprennent notre problème.
Partager ses émotions et ses besoins permet d’obtenir soutien et compréhension. De fait, les proches jouent un rôle clé en offrant un espace sécurisé pour discuter ce qu permet de réduire le stress lié aux relations sociales.
B. Participation aux thérapies
Impliquer les proches dans les thérapies ou les programmes de gestion de l’angoisse, comme le programme ARtUS, est très bénéfique.
Ils peuvent apprendre des techniques pour soutenir et encourager, et mieux comprendre les défis auxquels la personne est confrontée.
C. Activités communes
Partager des activités relaxantes et agréables, comme des promenades, des hobbies créatifs, ou des exercices de relaxation, renforce les liens et offre des moments de détente partagés.
Ces activités permettent de créer des souvenirs positifs et de diminuer les sentiments d’angoisse.
Le rôle des professionnels de la santé mentale
A. Thérapeutes et psychologues
Consulter un thérapeute ou un psychologue est une étape importante dans la prise en compte des facteurs anxiogènes.
Ces professionnels nous aident à identifier les causes sous-jacentes de de notre anxiété et à développer des stratégies personnalisées pour la diminuer d’abord puis la vaincre.
Les thérapies, telles que l’approche comportementale de Palo Alto, sont particulièrement efficaces.
B. Médecins généralistes
Les médecins généralistes jouent également un rôle clé en diagnostiquant l’angoisse et en orientant leurs patients vers des spécialistes compétents.
Ils peuvent prescrire des médicaments pour aider à gérer les symptômes, bien que cela soit souvent utilisé en complément d’une thérapie comportementale et non comme une solution à long terme.
C. Groupes de soutien
Les groupes de soutien offrent un espace sur pour partager des expériences et des conseils avec d’autres personnes vivant des situations similaires.
Ces groupes de thérapie fournissent un soutien émotionnel précieux et aident à réduire le sentiment d’isolement. Ils sont souvent animés par des professionnels de la santé mentale et permettent de discuter, d’apprendre et d’évoluer ensemble.
Techniques pour commencer à neutraliser l’angoisse
Il existe différentes techniques pour calmer l’angoisse puis la neutraliser définitivement.
A. Thérapie comportementale de Palo Alto
L’approche comportementale systémique de Palo Alto (approche brève orientée solutions) est particulièrement efficace pour traiter l’angoisse.
Cette méthode se concentre sur les interactions et comportements présents plutôt que sur les causes profondes.
Elle vise à identifier et modifier les tentatives de solutions inappropriées qui maintiennent l’angoisse. Par exemple, éviter certaines situations procure un soulagement temporaire mais renforce l’angoisse à long terme.
B. Techniques de relaxation
Les techniques de relaxation, telles que la respiration profonde, la méditation et le yoga, aident à calmer l’esprit et réduire les symptômes physiques de l’angoisse.
Ces pratiques sont facilement accessibles et peuvent être intégrées dans la routine quotidienne.
C. Programme comportemental ARtUS
Le programme comportemental ARtUS, conçu pour mettre fin à l’angoisse et à l’anxiété, propose des stratégies pratiques pour neutraliser les symptômes de troubles anxieux.
En suivant ce programme comportemental, les patient(e)s apprennent à identifier leurs schémas de pensée négatifs et à les remplacer par des comportements plus adaptés, et ce de façon naturelle (sans médicaments).
Pour prendre connaissance de ce programme, il faut cliquer sur l’image ci-dessous.
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Ressources extérieures
- Quand l’anxiété envahit la pensée – Article publié chez « Pourquoi docteur »
- L’inquiétude permanente – Revue française de psychanalyse
