En soi, il est relativement simple de se débarrasser de la peur d’être homo. Le problème réside plus dans l’attention qu’il faut porter à ce que cache le toc homosexuel, c’est à dire à identifier la cause de la peur de désirer et aimer des personnes du même sexe que soi.
En effet, la peur d’être gay est le plus souvent le symptôme d’un problème caché. Dès lors, la solution à la peur d’être homo consiste à identifier en quoi cela serait un problème et, partant, à neutraliser cette pensée obsessionnelle grâce au lâcher prise.
C’est donc en acceptant l’augure d’une homosexualité inconnue jusqu’alors que l’on va se débarrasser d’une peur qui est un faux problème et, de fait, retrouver sa vraie nature.
Mais, accéder à une telle solution, facile dans le principe, dépend aussi du nombre d’écueils qu’inconsciemment les patients vont mettre en travers de leur route. En l’espèce, la thérapie comportementale est une excellente méthode pour mettre fin à ce qui relève d’un trouble anxieux.
Dès le début de ma carrière de coach comportemental, j’ai été particulièrement étonné par le nombre important de personnes qui me contactent au sujet d’un problème particulier. La peur d’une homosexualité « cachée », la peur d’être homosexuel(le). En d’autres termes, la peur d’être gay ou la peur d’être lesbienne.
Jeune (le temps passe), je me souviens fort bien m’être posé la question de ma nature sexuelle, de mon identité sexuelle. A l’époque, il m’est arrivé d’être troublé par certains jeunes hommes de mon âge dont il émane une certaine féminité.
Non pas que j’associe l’homosexualité masculine à une féminité exacerbée ou l’homosexualité féminine a un comportement masculin. Juste une sensibilité particulière que je n’ai que fort rarement retrouvé chez les hétéros dont je suis.
Quoiqu’il en soit, il est parfois de ces bizarreries que l’être humain est capable de s’infliger. Ainsi, la peur de l’homosexualité est vécue par certaines personnes comme une tare suprême, comme une remise en cause anormale du sens de sa propre vie.
Comme si l’éventualité d’être gay était la peur la plus ultime, celle qui fait d’un homme ou d’une femme, non plus une personne à part entière, mais un truc qui fait que vous n’êtes pas comme tout le monde. Comme si l’homosexualité était la preuve de ne pas être une personne normal(e).
Qu’il s’agisse de la peur d’être homo, autant chez les hommes que chez les femmes, les causes et les conséquences sont à peu près les mêmes. Les solutions sont également identiques puisque les psychés masculines et féminines sont identiques en la matière.
Alors, bien sûr, notre société n’éduque pas les garçons de la même manière que les filles. Certaines différences essentielles peuvent donc émerger au cours de l’analyse des troubles à l’origine de cette peur obsessionnelle de l’homosexualité.
C’est le cas pour chaque personne concernée puisque chaque histoire personnelle est unique et doit être prise en compte pour comprendre ce qui peut être vécu comme un problème.
Pour autant, la peur d’être gay est le symptôme d’un autre problème et c’est de ce vrai problème dont je souhaite vous parler.
Le toc homo, c’est quoi ?
Quand il s’agit d’homosexualité, tout comme avec l’hétérosexualité, il s’agit d’une nature. Quand on s’interroge de façon obsessionnelle sur sa vraie nature sexuelle, on peut alors parler de toc homo, de toc d’homosexualité.
Qu’est-ce que cela signifie que de souffrir d’un toc homo ?
Il s’agit là d’une pensée obsessionnelle autour de l’homosexualité. Qu’il s’agisse d’un homme ou d’une femme, la personne intéressée a très peur de pensées qui tournent autour de son éventuel – et inattendu – désir pour une personne du même sexe qu’elle.
Ces pensées relève d’une obsession à la faveur de laquelle la personne qui doute de sa sexualité s’interroge sur sa vraie nature et, ce faisant, essaie de se rassurer.
Bien évidemment, la question de son orientation sexuelle génère un trouble qui, lui même, génère de l’anxiété et partant, des crises d’angoisses parfois si violentes qu’elles ont du consulter les urgences hospitalières.
Le problème de l’attirance éventuelle pour une personne du même sexe que soi fait considérablement souffrir puisque bouleversante.
La personne est fortement angoissée à ce sujet, même si, la plupart du temps, elle explique n’avoir aucun problème avec l’homosexualité. Mais, in fine, il s’avère que ce qui est bon pour les autres, ne l’est pas pour elle !
Cet homme ou cette femme a donc trés peur d’être ce qu’elle n’est pas. Elle n’a de cesse de s’interroger, de s’angoisser, et tente vainement de trouver des éléments de réponses tangibles au sujet de sa peur d’aimer ou de désirer une personne du même sexe qu’elle.
La question du toc homo provient donc d’un trouble obsessionnel compulsif.
En effet, la personne qui dit souffrir de doutes quant à sa propre sexualité ne peut pas s’empêcher de remettre en cause sa vraie nature. Partant, elle se pose mille et une question, essaie d’y répondre pour se sécuriser, ce qui enrichit le doute.
Dans la même veine, elle est victime de pensées intrusives et, partant, de pensées obsessionnelles autour de ce sujet qui conditionne sa vie, qui remette son futur en cause.
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