Parmi la vacherie qu’est l’angoisse d’une façon générale, l’angoisse existentielle remporte la palme ! Interroger le sens de soi, le sens de sa vie, le sens des choses et, partant, en être retourné(e) au point d’avoir le sentiment de ne plus rien savoir ni comprendre. Telle est l’angoisse existentielle.
Une véritable impression de désespoir qui confine à de multiples et successives angoisses qu’il faut traiter naturellement.
Dans le traitement de l’angoisse, l’angoisse existentielle m’est toujours apparue comme la plus difficile à traiter et aussi la plus longue. Je parle de traitement, pas de soigner l’angoisse. Une fois de plus n’est pas coutume. Quand vous êtes angoissé, vous n’êtes pas malade !
Dans le présent article, j’essaie de vous expliquer ce qu’est l’angoisse existentielle et comment, peut-être, certains anti douleurs peuvent participer à apaiser votre angoisse.
L’angoisse existentielle est une forme d’angoisse difficile à diagnostiquer puisqu’elle s’appuie sur une sensation d’angoisse sans raison rationnelle , même si, je l’écris bien volontiers, on la reconnait assez facilement.
Contrairement à d’autres troubles anxieux correspondant à des situations bien précises, comme la phobie sociale par exemple, l’angoisse existentielle est une anxiété diffuse et constante qui remet en question passé et avenir comme quand un personne dit : « Je suis en deuil« . Tout est remis en cause.
Autant vous l’écrire tout de suite, au regard du peu d’éléments dont je dispose, je crains de ne pouvoir abonder dans le sens d’un apaisement de l’angoisse existentielle à l’aide de médicaments. Je doute que le paracétamol soit le médicament approprié. Mais, voyons cela.
L’angoisse existentielle : tentative de définition
On aborde souvent l’angoisse existentielle sous l’angle de la crise. Ainsi, on parle souvent de crise existentielle, même si on a toujours du mal à savoir qui de la crise ou de l’angoisse apparaît en premier.
Un peu comme le problème de la poule et de l’œuf… Quoiqu’il en soit, l’angoisse existentielle se caractérise, presque toujours, par cette anxiété diffuse, avec parfois des pics, et un très fort sentiment de mélancolie.
Beaucoup d’auteurs et de scientifiques ont souligné le caractère atemporel (qui n’est pas concerné par le temps) de la mélancolie. En effet, la personne mélancolique présente souvent un rapport paradoxal au temps.
Il remet constamment en question son passé, alors que son futur lui semble joué d’avance. En d’autres termes, il doute de ses réussites, pourtant passées et bien réelles, et est convaincu que l’avenir ne lui réserve plus rien de bon.
Cet aspect atemporel de la mélancolie permet de mieux comprendre l’angoisse existentielle. Celle-ci apparaît souvent à des moments charnières de l’existence propices à la mélancolie. L’angoisse existentielle est aussi plus courante à mesure que nous vieillissons ce qui justifie toute angoisse de mort.
Sans doute parce que vieillir nous donne l’impression de ne plus être à la hauteur de ce que nous fûmes et nous donne la certitude que les choses empirent avec le temps.
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Bien sûr, je proposerais des solutions adaptées et personnalisées issues de l’approche stratégique et systémique, suivant le Modèle Palo Alto, une approche brève orientée solutions, dédiée à la résolution de problèmes d’angoisse, d’anxiété, de dépression et de phobies.
Des pistes de réflexions et des solutions pour changer !
Qu’est-ce qu’une angoisse existentielle ?
Une angoisse existentielle n’est pas simple à définir. Elle se caractérise généralement par la multiplication de questions et de doutes quant à la valeur de sa vie. Souvent, le sens que l’on a donné à son existence jusqu’à présent paraît soudainement insatisfaisant.
Par exemple, si on s’est beaucoup investi dans la vie de famille, on regrette de ne pas avoir fait carrière et marqué durablement le monde en y laissant l’empreinte d’une œuvre.
L’angoisse existentielle est difficile à vivre parce qu’elle s’appuie souvent sur l’insatisfaction inévitable que l’on ressent quand on constate qu’on ne pourra jamais tout vivre.
Cette angoisse, qui, le plus souvent, nous attrape au saut du lit, le matin au réveil.
Si on a fait carrière, on regrette de ne pas avoir vu ses enfants grandir. Milan Kundera parlait ainsi de « l’insoutenable légèreté de l’être » condamné à ne vivre qu’une fois. En résulte une grande indécision puisque nous ne pouvons jamais vraiment apprendre de nos erreurs en vivant deux fois.
Ce qui fait conclure Kundera d’un très pessimiste: « Ne pouvoir vivre qu’une vie, c’est comme ne pas vivre du tout. » Évidemment, les considérations philosophiques de Kundera, aussi profondes soient-elles, sont dues à un mal-être typiquement humain à l’origine de la crise existentielle.
Nous ne sommes donc pas condamnés à vivre avec cette angoisse. Nous pouvons embrasser cette légèreté qui nous encourage justement à comprendre que nos angoisses sont sans réelle conséquence dans nos vies éphémères.
Pourquoi interrogeons-nous le sens de la vie ?
Les questions existentielles sont un symptôme fréquent de la crise existentielle, mais elles ne sont pas systématiques.
Ces questions existentielles sont généralement très vagues, très profondes et sans réponse :
- Dieu existe-t-il ?
- Pourquoi l’univers existe-t-il ?
- Y a-t-il une raison à mon existence ?
- Etc.
Ces questions ou pensées obsessionnelles peuvent rapidement devenir angoissantes au point de vous préoccuper toutes les nuits et, par conséquent, vous empêcher de vivre normalement.
La personne souffrant d’angoisses existentielles a souvent l’impression que ces questions empoisonnent son quotidien et qu’elles sont à la source de son angoisse existentielle et ce d’autant plus que ces dernières s’accompagnent d’une poire d’angoisse.
Pourtant, il faut généralement regarder ailleurs pour trouver la cause de nos malheurs comme ce peut être le cas quand il s’agit de notre emploi et, partant, de notre avenir proche ou lointain et que l’on se pose cette question : angoisse au travail que faire ?
Ces questions existentielles ne sont pas une cause de l’angoisse, mais – seulement – un de ses symptômes. Certains psychiatres considèrent même que les questions existentielles sont une manière d’évacuer nos angoisses existentielles mal refoulées.
Au sens de certains (psychologue, psychiatre, psychanalyste), la vraie et seule question à se poser, c’est de savoir pourquoi on se retrouve confronté(e) à une crise existentielle à ce moment précis de notre vie?
Je ne suis pas convaincu de l’intérêt d’un tel questionnement. En effet, il n’y a pas de réponse à une question qui n’a pas de sens.
L’angoisse existentielle est-elle un signe de folie ?
L’angoisse s’accompagne parfois de l’impression et de la crainte de devenir fou. Pourtant, une personne anxieuse n’est certainement pas folle. Certes, ses angoisses altèrent sa perception de la réalité, mais pas au point de la qualifier de folie.
Dans la majorité des cas, l’anxiété n’empêche pas de distinguer le réel de l’imaginaire et la personne anxieuse sait bien que ses peurs sont exacerbées et, accessoirement, excessives. Il en est ainsi quand une personne est affectée par des symptômes de thanatophobie.
Je ne saurais donc que vous suggérer de demander de l’aide à des professionnelles pour les vaincre et vous en débarrasser. En revanche, vous n’êtes pas obligé(e) de vous adresser à un psychiatre.
Un comportementaliste professionnel sait vous débarrasser de vos angoisses en quelques semaines grâce à une thérapie comportementale correctement menée.
Enfin, puisque ce sont presque toujours des événements extérieurs qui provoquent l’angoisse existentielle, on ne la considère pas comme un signe de folie. Elle est une réaction normale et répandue à des situations courantes dans la vie de chacun.
En revanche, même si ce n’est pas un signe de folie, c’est un trouble à prendre au sérieux pour ne pas souffrir inutilement. N’hésitez pas à demander de l’aide si vous souffrez d’angoisse existentielle.
Un diagnostic simpliste de l’angoisse existentielle
Récemment, j’ai lu que l’on pourrait soigner l’angoisse existentielle avec de l’aspirine.
Du coup, j’ai fait des recherches sur le web pour trouver des éléments d’appréciation quant à cette idée ou plutôt cette étude laquelle voudrait donc que l’on puisse soigner ce type d’angoisse avec du paracétamol.
J’ai trouvé peu de choses. Mais, malgré tout, quelques éléments d’appréciation. Cette étude montre deux choses.
Un premier groupe s’est vu attribué du paracétamol. Un second groupe, un placébo. Ensuite, chacun des deux groupes est confronté à des inter actions sociales. Au terme de cette étude, il est apparu que l’anxiété et la façon de l’appréhender était différente pour chacun des groupes. Je m’explique.
Le groupe qui se voit prescrire le paracétamol est plus enclin à la clémence face à des images difficiles. Par exemple : choisir des sanctions pour des personnes ayant commis des actes illégaux, ou regarder certains types de films ou de vidéos, ou encore écrire des choses émotionnellement assez noires.
A contrario, le second groupe maintient son niveau d’anxiété face à ces mêmes informations. Réalistes ou non.
Que tirer comme enseignement de cette étude que je juge simpliste ?
Regarder des images difficiles peut être douloureux physiquement ou psychiquement. Dès lors, prescrire du paracétamol, c’est apaiser la douleur perçue. Comme apaiser le stress perçu. Du coup, je m’interroge, non sans crainte.
Si ce que dit cette étude est exact, ne prend t’on pas le risque de faire accepter certaines violences à tout ou partie d’une population en lui prescrivant du paracétamol ?
Du coup, cela en fait des personnes non réactives face à certaines situations initialement perçues et vécues comme douloureuses. Vous me suivez ? La suite est intéressante à ce propos.
L’angoisse existentielle serait responsable de certaines douleurs
La même étude postule qu’une douleur est perçue par le cerveau en cas d’anxiété. Qui écrit « douleur », dit signes physiques ou symptômes d’anxiété au sens physique. De fait, comme le paracétamol est un médicament antalgique, anti douleur, il y a des présomptions quant à son efficacité.
Cette étude souligne autre chose. La nécessité d’investiguer plus encore pour s’assurer de cette possibilité. Pour information, cette étude est menée par le Département de Psychologie de l’Université de Colombie Britannique au Canada.
J’accepte l’augure que l’angoisse existentielle génère des douleurs physiques ou psychiques. Connaissant la vertu anti douleurs du paracétamol, il est concevable qu’il agisse sur la douleur perçue. C’est à dire l’émotion liée à l’angoisse existentielle. Partant, que ce médicament apaise la douleur, ou l’anxiété correspondante.
Je ne suis pas scientifique, je suis coach comportemental. Force m’est donc de constater que ce département de psychologie précise qu’il faille faire de plus amples recherches pour s’assurer de l’objectivité de leurs recherches.
De fait, prendre du paracétamol en cas d’angoisse existentielles peut être une solution. Mais rien ne précise que ce soit la solution.
Du coup, résoudre le problème du sens de la vie, du sens de soi, par la prise d’un médicament me semble un peu léger.
Moi j’écris çà, j’écris rien.
Principe de réalité et angoisse existentielle
J’ai très souvent au téléphone des hommes et des femmes qui vivent un désarroi profond parce-que ce, de façon confuse, ils ressentent une sorte d’angoisse dont les symptômes sont différents des symptômes d’anxiété.
Du moins, c’est ce qu’ils pensent et disent. En effet, ces personnes ont toutes les peines du monde à identifier le type d’angoisse ressenti. Ou, à tout le moins, ce qu’elles ressentent effectivement.
La plupart de ces personnes me parlent d’une sorte d’anxiété confuse, d’angoisses diverses, de mal être, de leur sentiment que quelque chose ne va pas sans savoir préciser ce qu’il en est.
Cela fait écho à la dimension spirituelle de l’angoisse. Je ne parle pas là de religion mais plutôt d’état d’esprit.
Encore une fois, il s’agit d’interroger le sens. Évaluer l’intérêt d’être, d’exister, de vivre, de cheminer. Ne pas réussir à préciser ce sens est trés anxiogène.
Dès lors, il ne faut surtout pas essayer d’apporter des réponses sensées, et encore moins rationnelles, surtout face à un problème qui ne l’est pas. C’est le cas par exemple quand, contre toute attente, on s’interroge de façon angoissante sur sa propre nature sexuelle.
Il existe des moyens pour comprendre, des moyens pour agir, des méthodes pour identifier les freins et les ressources qui permettent de mettre un terme à cette angoisse existentielle.
Quelle solution à l’angoisse existentielle ?
Se pose donc la question du comment faire.
En effet, l’angoisse existentielle est très perturbante. C’est un peu comme si vous saviez qu’il va se passer quelque chose, qu’il risque de se passer quelque chose, mais vous ne savez ni quoi ni comment.
Pourtant, à compter du moment où vous en concevez de la souffrance, il existe une possibilité d’agir.
A ce sujet, depuis toutes ces années que je travaille dans les domaines des troubles du comportement, je me suis rendu d’une chose. Une chose vitale.
Trouver une solution à l’angoisse existentielle est, somme toute, assez simple. En effet, la plupart des personnes affectées par ce trouble sont confrontées à un blocage. Un blocage émotionnel. Dès lors, j’utilise la boite à outils de l’approche systémique de Palo Alto pour résoudre ce problème.
Je pose un certain nombre de questions à ces personnes pour les aider à identifier ce qu’il se passe réellement.
Le simple fait d’utiliser cet outil dit de « contextualisation » spécifique à la thérapie comportementale est d’une grande aide pour ces personnes en souffrance. Ainsi, vous pouvez bénéficier de ce même outil dans le cadre du programme thérapeutique comportemental que j’ai conçu.
Pour information, selon une étude américaine, l’angoisse existentielle pourrait fonctionner au niveau cérébral comme la souffrance physique. Ce qui est fort intéressant quand on pense à la notion de crise et, partant, de crise existentielle.
Comment reconnaître une crise existentielle ?
La crise existentielle se caractérise avant tout par un mal-être général et une angoisse chronicisée. La personne qui souffre d’angoisse existentielle ne prend plus de plaisir, même dans les activités qui lui plaisaient autrefois.
Souvent, cela s’accompagne également d’une grande fatigue, d’irritabilité, d’hyperémotivité et d’un dérèglement de l’appétit. Tous ces symptômes sont également ceux de la dépression.
Alors, comment reconnaître l’angoisse existentielle et la distinguer de la dépression ? La crise existentielle s’accompagne toujours de questionnements nombreux et importants. Beaucoup de dépressifs s’isolent, mais ils ne se demandent pas s’ils devraient abandonner leur travail et leur couple.
Ils ne s’interrogent pas non plus subitement sur leur place dans l’univers. Souvent, la crise existentielle ne s’accompagne pas non plus d’un abattement généralisé.
La personne qui en souffre ne prend plus de plaisir dans les activités qu’elle aimait. Alors, elle change ses habitudes. D’un point de vue extérieur, celui ou celle qui traverse une crise existentielle régresse et retourne à l’adolescence.
Le cliché le plus répandu sur la question est sans doute celui du quinquagénaire quittant femme et enfant pour revivre l’adolescence qu’il pense avoir raté la première fois.
Pourquoi fait-on une crise existentielle ?
La crise existentielle intervient souvent après un changement important dans notre vie. Les changements négatifs, ou perçus comme tels, ont plus de probabilité de provoquer une crise de ce genre.
Néanmoins, même un changement très positif, comme un mariage, l’arrivée d’un enfant ou l’obtention d’un travail longtemps rêvé, peut avoir ces conséquences. Le plus souvent, les événements négatifs à l’origine de la crise existentielle ont une dimension violente et inattendue.
La mort d’un parent, la perte d’un travail ou un anniversaire marquant (40 ans, 50 ans ou plus) sont des raisons très fréquentes. De même, beaucoup de personnes souffrent de crise existentielle le jour où ils atteignent l’âge qu’avait un parent lors de sa mort.
Quand le parent meurt jeune, il est souvent idéalisé. Atteindre l’âge qu’il avait à sa mort provoque une double épreuve : le deuil peut revenir et le patient compare alors ses réussites à celle de son parent.
Malheureusement, comme il a eu de nombreuses années pour l’idéaliser, il ne sent probablement jamais à la hauteur. Dans les domaines de l’art et de la philosophie, la crise existentielle a intéressé de nombreuses et illustres personnes.
J’ai déjà cité Milan Kundera, mais vous pouvez aussi vous intéresser à l’œuvre de Soren Kierkegaard, à Friedrich Nietzsche, ou encore à Émile Durkheim.
La crise existentielle intervient presque toujours à des moments charnières de l’existence. Un changement important, même symbolique, nous pousse à reconsidérer notre existence et la manière dont nous avons mené notre vie, et dont nous la poursuivons.
Si le cliché concerne souvent les quadragénaires ou les quinquagénaires, c’est bien parce que cette période de la vie marque l’entrée dans un nouvel âge potentiellement effrayant : celui du vieillissement.
Parfois, un mariage, un divorce ou la perte d’un travail suffit à provoquer une crise existentielle. La perte d’un proche est plus rarement à l’origine d’une angoisse existentielle, mais c’est tout à fait possible.
On le remarque surtout chez les patients qui ont une relation conflictuelle à un parent décédé et réalisent soudainement qu’ils ne pourront jamais régler tous les différends qu’ils avaient avec le défunt.
La crise existentielle peut-elle être positive ?
Plusieurs théories psychanalytiques perçoivent la crise existentielle comme positive.
Elles considèrent que les moments de crises correspondent à une destruction partielle et nécessaire du psychisme qui favorise l’édification d’une meilleure personnalité, plus adaptée à cette nouvelle étape de la vie.
En effet, la crise existentielle, comme une crise d’angoisse, est souvent ponctuelle et passagère. Les angoisses existentielles, en revanche, reviennent et restent longtemps si on ne les traite pas.
On peut donc considérer positivement la crise existentielle, mais à la condition de ne pas se complaire dans la spirale auto-destructrice qu’elle produit parfois. Comme toutes les crises, c’est en la traversant que l’on en fait quelque chose de positif.
Selon la théorie contestée et contestataire de Kazimir Dabrowski, on peut considérer la crise existentielle comme une épreuve positive. Ce psychiatre polonais a développé la théorie de la désintégration positive.
Ce qui est contraire à la psychologie classique qui considère que la bonne santé mentale se caractérise par l’absence de symptômes, Dabrowski considère normal et sain de traverser des épreuves psychologiques douloureuses.
Toujours selon lui, l’individu sain n’est pas celui qui vit toute sa vie la moindre difficulté psychiatrique.
Encore faut-il ne pas avoir peur du changement d’une part, et être accompagné(e) en conséquence. En effet, gardez vous de faire, seul(e), les questions et les réponses. Faites vous aider, ou aidez-vous d’un programme comportemental (lire en bas du présent article).
Au contraire, pour évoluer, grandir et développer sa personnalité, il faut passer par des moments de crise et de souffrance psychologique formateurs.
La crise existentielle serait un de ces moments bénéfiques, à condition – évidemment – d’être maîtrisée et de ne pas entraîner d’autres troubles dangereux pour la santé et l’intégrité du patient.
Quel est l’impact d’une crise existentielle sur le couple ?
Bien souvent, la crise existentielle de quelqu’un a d’abord un impact sur son ou sa partenaire. Le couple est la première structure à céder sous le poids des conséquences d’une angoisse existentielle.
Pire, beaucoup de patients qui traversent ces crises considèrent leurs partenaires comme l’un des obstacles les empêchant de sortir de l’impasse où ils pensent se trouver. C’est souvent un leurre ou ce que l’un de mes amis appelle, je cite: « Une fausse bonne idée« .
Moi, j’écrirais plutôt un prétexte. Comme l’histoire du chasseur et de son chien… La thérapie de couple est une aide précieuse dans certains cas. Une crise existentielle permet au couple de se réinventer, car les changements brusques de personnalité d’un de ces membres peuvent aussi être une chose positive.
Vouloir vivre mieux, différemment et plus intensément peut profiter au couple, à condition de ne pas tomber dans un triangle dramatique délétère.
Comment redonner un sens à sa vie ?
La crise existentielle est un problème qui s’installe progressivement dans le quotidien. Elle amène celui qui en souffre à reconsidérer toute sa vie et à prendre des décisions parfois extrêmes que l’on regrette plus tard.
Souvent associé à la crise de la cinquantaine ou de la quarantaine, on ne doit pourtant pas minimiser ses risques: isolement, dépression, etc. Cette crise existentielle n’est pas sans me rappeler ce que disait mon défunt père: « Qui suis-je, où vais-je, et dans quel étagère (étage erre) ?«
Alors, comment traverser une crise existentielle sans s’interroger de façon angoissée sur le sens de sa propre mort puisque, in fine, mourir est le sens logique de la vie ?
Plus haut, j’ai écrit que la crise existentielle a « du bon ». J’entends par là qu’elle nous pousse à nous interroger sur le sens de notre vie.
J’ai moi même traversé une crise existentielle. Elle m’a pris jeune, trés jeune même, et a duré des années. C’est comme si j’avais toujours su que quelque chose n’allait pas dans ma vie.
Pour autant, j’ai fait tout ce qui m’a été demandé par mes parents, le système, la société et… tous les autres !
Malgré cela, je ne me suis jamais senti à ma place. J’étais différent, et ce seul vocable suffisait à me plonger dans une angoisse existentielle pire encore que la crise elle-même. J’ai tout fait pour éviter cette angoisse, pour essayer de comprendre, pour fuir, pour me protéger.
Tout fait pour trouver une solution à mon problème. En vain ! C’est au bout de 20 ans que j’ai compris que je cherchais au mauvais endroit, partant, de la mauvaise façon. Ce que je cherchais était en moi, et il m’était de ma responsabilité de lui laisser toute la place.
Toutes ces années, je n’avais fait qu’une chose: fuir ma peur de me réaliser vraiment. Pour dépasser ma crise existentielle, il m’a suffit d’accepter qui je suis et d’agir en conséquence. Mais, je n’y suis pas arrivé seul.
La thérapie comportementale m’y a considérablement aidé. Aujourd’hui, je sui reconnaissant à cette angoisse existentielle qui m’a permis de m’accepter pour qui je suis comme je suis.
J’exprime aussi toute ma gratitude au thérapeute comportemental qui m’a accompagné et permis de redonner du sens à ma vie.
Comment se sortir d’une crise existentielle ?
La crise existentielle n’est donc pas un trouble psychique parfaitement défini.
Ses manifestations varient d’une personne à l’autre et il n’y a pas de solution miracle pour en sortir. La première chose à faire, c’est de demander de l’aide et du soutien.
Parler à ses proches est une attitude saine, mais essayez de ne pas les charger d’un poids injuste. Je vous invite a plutôt solliciter l’aide d’un professionnel extérieur à votre cercle privé.
Une bonne attitude face à la crise existentielle consiste à vous ménager de nouveaux espaces et du temps pour réinventer votre vie. Par exemple, en travaillant moins pour passer plus de temps en famille ou à développer vos hobbies, vous pouvez faire de la crise existentielle une bonne chose.
Mais je crains que le seul fait de l’écrire ou de le souhaiter soit insuffisant.
Alors, bien sûr, vous allez devoir travailler sur vous-même pour y arriver mais, gardez en tête que vos changements de personnalités et la mutation de vos besoins sont des choses naturelles à propos desquels la peur est saine.
Être prêt(e) à tout sacrifier pour son travail à 30 ans ne veut pas dire que vous ne pouvez pas profiter du résultat de vos efforts à 50 ans.
Vous cherchez 1 solution efficace & définitive ?
Une chance extraordinaire pour celles et ceux qui pensaient ne jamais s’en sortir.