Le deuil, la mort donc, fait partie de la vie. Et, quand on perd une personne proche, il est très difficile, mais nécessaire, de faire son deuil. Et faire son deuil tient en l’affliction ressentie du fait du décès de ce proche.

Faire le deuil, c’est travailler à accepter ce qui ne peut pas changer. Le décès d’un proche est irréversible, et il nous faut accepter l’inacceptable. Le décès d’un proche, et le deuil que l’on en porte, est comme « une blessure qui vit au fond du cœur » comme l’écrivait le poète Virgile.

Un deuil est parfois si violent et douloureux que certaines personnes en sont comme sidérées comme celles qui ont la phobie de la mort. Elles plongent dans des abîmes émotionnelles qui les empêchent de prendre leur vie en mains, de continuer à être et à vivre malgré l’absence de l’autre.

Mourir, ou se laisser mourir à son tour, ne saurait être une solution.

Quelles que soient les conditions liées au décès de cette personne qui, quelle qu’en fut la façon, vous était proche, et ceci étant écrit sans aucun humour, votre mort n’est pas à l’ordre du jour.

Vous devez vivre, malgré la béance laissée par l’absence de l’autre. Vous portez le deuil comme un fardeau et vous êtes la seule personne à pouvoir vous en libérer, ce qui pose la question de savoir comment calmer naturellement cette crise d’angoisse qui vous étreint en pareille situation.

Aujourd’hui, alourdi par ce deuil, votre responsabilité est de remonter la pente, et de continuer à vivre, ce qui est plus facile à dire qu’à faire, à de rares exceptions près (cf. « Mourir » de Arthur Schnitzler).

C’est sûrement ce que la personne que vous avez perdue aurait souhaité si elle vivait encore.


Une solution durable et efficace

Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…


Faire face à ses émotions au cours d’un deuil

Dès maintenant, je vous invite  prendre connaissance de 3 conseils pour vous aider à surmonter votre deuil.

Je sais par avance que certains lecteurs prendront ces conseils comme une évidence. Mais, ce à quoi cela vous invite, c’est à être vous même.

Et à ce propos, en pareille circonstance, ce n’est pas aussi simple qu’il y parait.

A la suite d’un décès, la première chose à faire est d’assumer ce que vous ressentez. N’essayez pas de vous cacher derrière une carapace, de vous convaincre que vous êtes une personne forte, et que vous pouvez contrôler vos émotions.

Aujourd’hui, vous êtes seul(e), livré(e) à vous même dans une solitude que vous n’avez ni choisi ni souhaité.

Face à un deuil, personne n’est réellement indifférent, et vous n’avez aucune raison objective de craindre d’être jugé parce que vous laissez libre cours à vos émotions, qu’il s’agisse de chagrin, de peur, de colère, voire d’angoisse.

Assumez ce que vous ressentez.

Plus vous essaierez d’enfouir vos sentiments au plus profond de vous, plus ils vous causeront de tourments. Reconnaissez et accueillez votre douleur, c’est le meilleur moyen d’avancer malgré la difficulté.

Quand on vit un deuil, le piège consiste à se prétendre fort et/ou de vouloir être fort pour les autres. Accepter vos émotions, accepter combien vous êtes troublé(e), ne vous fera pas ne pas être à la hauteur de la situation à gérer, ou craindre d’abonner vos proches à leur sort.

Bien sur, vous n’êtes pas obligé(e) de vivre vos émotions devant tout le monde. Pour autant, il vital de les vivre. N’ayez pas peur que la situation échappe à votre contrôle.

Comment prendre soin de soi à la suite d’un deuil ?

Vous avez le droit de pleurer, ce n’est pas un signe de faiblesse. Pleurez tant que vous en aurez envie. Laissez couler vos larmes, hurlez, criez même, si vous en éprouvez le besoin ou l’envie, mais ne laissez pas vos émotions comme emprisonnées à l’intérieur de vous.

Ne vous sentez coupable de rien. Que les gens comprennent ou non n’est pas l’important. En ces douloureux instants, la maitrise de soi, comme la dignité, sont des concepts que vous avez le droit d’ignorer.

Pleurer vous aide à avancer. C’est l’une des multiples façons d’admettre que vous êtes psychologiquement affecté(e). Si vous ne ressentez pas le besoin de le faire, ou n’arrivez pas à exprimer vos émotions, ne vous contraignez pas.

A chacun ses façons de faire et d’être. identifiez votre façon de vivre vos émotions, et laissez-vous aller.

Le plus souvent, après la perte d’un être cher, on a tendance à se laisser aller, voire à se négliger. Ne plus se nourrir, ne plus dormir, ne plus aller au sport, ne plus avoir d’activités sociales, ne plus voir ses amis.

En bref, la réaction qui suit un deuil, la plupart du temps, consiste à se renfermer sur soi même. Effectivement, un deuil est un choc, celui-là même qui vous retire tout désir.

Avoir ce type de réactions est tout à fait compréhensible, à ceci près que ce n’est pas sans conséquences tant sur votre état physique que sur votre état mental.

Alors, oui, il est normal que vous soyez plus ou moins renfermé(e) sur vous même à cause de ce deuil qui vous frappe.

Il est normal que vous éprouviez le besoin d’être comme caché(e) du monde, ou caché au monde. Il est normal que vous viviez cet espèce de besoin de latence.

Faire son deuil

Faire l’effort de vous nourrir correctement

A propos de ce que je viens d’énoncer, soyez vigilant(e) à ce que cela ne devienne pas une seconde nature. Faites attention à ce que ce deuil vous retire votre autonomie, ou tout sens à votre vie. Comme si, sans l’autre, vous n’existiez plus.

S’il est vrai que plus rien ne sera pareil dans votre vie après la disparition d’une personne qui vous était chère, votre responsabilité est de continuer à vivre. Pour vous, comme pour les autres qui vous sont proches.

Cela nécessite que vous agissiez de façon adulte et responsable conformément à ce qui vous est expliqué ci-après. Il ne s’agit pas de répondre stricto sensu à ce qui est précisé, mais d’essayer de tendre vers ces comportements.

S’alimenter est essentiel à votre survie. Essayez de vous efforcer de faire trois repas par jour, au moins, sans oublier les cinq fruits et légumes.

Votre état émotionnel étant mis à une épreuve, votre corps dépense beaucoup plus d’énergie pour maintenir un  fonctionnement optimal. Vous devez donc vous alimenter correctement pour rester en forme.

Si vous n’avez pas la force de cuisiner vous-même, ou d’aller faire vos courses, demandez à un proche de le faire pour vous. Près de vous, il y a sûrement une personne prête à vous préparer à manger avec amour et bienveillance.

Par ailleurs, si à la suite du décès d’un proche vous avez des problèmes d’argent, n’hésitez pas à en parler et à demander de l’aide. Être angoissé(e) à cause d’un problème de trésorerie est particulièrement pénible.

Penser à se reposer

Vous êtes sous le choc. Même si vous vous attendiez à ce deuil (ex: maladie/hospitalisation), votre vie est bouleversée. Votre monde vient de basculer. Vous avez dépensé, et dépensez encore, une telle énergie pour tenir que vous avez besoin de vous reposer. Alors, essayez de dormir 7 à 8 heures par nuit.

Bien sur, vous passerez des nuits blanches à ruminer vos souvenirs. Mais, si vous essayez de faire l’effort de vous reposer et de vous endormir quelques heures, votre corps et votre esprit vous en seront gré.

Si vous vous sentez trop angoissé la nuit venue, essayez de lire des articles de mon blog en lien avec cette problématique, ou de pratiquer de la relaxation ou encore de la méditation.

Dans le programme thérapeutique en ligne que j’ai conçu, j’ai intégré des exercices simples qui favorisent l’endormissement et permettent de traiter l’angoisse nocturne.

Le soir ou la nuit venue, essayez d’éviter toute substance excitante comme le café ou le thé. Soyez aussi vigilant(e) à ne pas vous assommer à coup de substances psycho actives ou modifiant le comportement (je pense surtout à l’alcool et au cannabis).

A contrario d’un problème d’insomnie, faites attention à ne pas souffrir d’un excès de sommeil. En effet, beaucoup de gens ressentent des symptômes dépressifs après un deuil, et se réfugient dans le sommeil (ce qui est compréhensible).

Dans la même veine, si, par exemple, le décès d’un proche est intervenu de façon accidentelle alors que, dans le même temps, vous êtes enceinte et avez toutes les raisons d’être angoissée à l’idée d’élever un enfant seule, ne vous isolez pas, ne restez pas enfermée sur vous même. Demandez de l’aide autant que vous estimez en avoir besoin.

Dans tous les cas de figure, essayez de vous contraindre – gentiment – à des activités régulières entre le lever et le coucher. Ceci a pour objectif de non seulement maintenir une hygiène de vie, mais aussi demeurer acteur/actrice de votre vie.

Sortir et faire de l’exercice

Quand je vous invite à faire un peu d’exercice, je ne vous suggère pas de vous entrainer pour la compétition. Je ne vous invite pas à enfouir vos émotions par un excès de la pratique du sport.

Vous pouvez marcher régulièrement, faire un petit jogging, ou encore aller en salle de gym. Bouger et rencontrer des gens à l’extérieur vous fera le plus grand bien, en plus de vous empêcher de ruminer.

Demander de l’aide

Demander de l’aide nécessite d’oublier son orgueil ce qui, même dans la situation d’un deuil, n’est pas nécessairement facile.

Demander de l’aide, c’est accepter que seul(e) on y arrive pas. Vous n’êtes pas surhumain ou, à tout le moins, évitez de vous en convaincre.

Comment accepter le décès d'une personne proche de soi?

Vos amis et les membres de votre famille sont les premières personnes à qui vous devez – et pouvez – demander de l’aide.

Ils ne sont pas là uniquement pour les bons moments de votre vie. Ils sont également présents pour les moments difficiles et douloureux.

Se confier et partager ses émotions

N’hésitez pas à passer du temps avec les personnes que vous aimez. En ces moments difficiles de votre vie, vous avez plus que jamais besoin d’attentions et d’affections. Regardez un film avec un ami, partagez un repas avec votre famille.

Ayez des activités calmes et relaxantes avec des personnes que vous aimez, et avec lesquelles vous vous sentez bien et en sécurité.

Afin de ne pas rester seul(e), vous pouvez rejoindre des groupes de soutien. Ainsi, vous pourrez partager votre chagrin avec des personnes ayant vécu une expérience similaire à la votre. Vous y trouverez une partie du réconfort dont vous avez besoin pour surmonter le deuil qui vous affecte.

Ne faites pas comme cette personne qui m’a consulté un jour alors qu’elle était fortement angoissée parce-qu’elle devait honorer une convocation au tribunal en qualité de juré d’assises alors que, dans le même temps, elle vivait le décès d’un proche qui remontait à 48H.

Ce que j’entends par là c’est de ne surtout pas, comme le dit une expression populaire de, je cite : « vous tenir la dragée haute… ».

En pareille situation, aucune obligation. La justice se débrouillera sans vous. Vous êtes la personne la plus importante sur terre.

Être accompagné(e) pour dépasser cette épreuve

Malgré vos efforts pour surmonter votre deuil, malgré votre bonne volonté, cela demeure difficile ? Vous êtes angoissé(e), stressé(e) ? Pas seulement par le deuil lui même, mais par toutes les conséquences que vous craignez, et ce dans tous les domaines de votre vie.

Il ne s’agit pas de médicaliser le deuil ou, à tout le moins, sa prise en charge. Mais si vous sentez que cela est difficile pour vous, n’hésitez pas à bénéficier du Programme ARtUS que j’ai conçu.

Un tel programme comportemental vous aide à surmonter le décès d’un proche, à reprendre le contrôle de votre vie, et à envisager de façon constructive les nombreuses opportunités qui s’offrent à vous.

Passées quelques semaines, vous retrouvez votre autonomie, et redeviendrez sûrement une personne épanouie et heureuse de vivre.

Heureuse aussi à la mémoire des expériences vécues avec la personne défunte.


Mieux communiquer sur les tocs

Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (thérapeute/coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats).