S’il y a bien quelque chose d’odieux, c’est de souffrir d’angoisse matinale ou, ce qui revient au même, d’angoisse au réveil et, partant, pose la question de l’anxiété matinale dont l’angoisse est un symptôme.

A peine les yeux ouverts, à peine réveillé(e), cette angoisse du matin nous prend alors que nous n’avons pas encore émergé de notre nuit de sommeil.

Cet assaut est encore plus pénible si notre nuit de sommeil a été altérée par des crises d’angoisses nocturne ce qui, in fine, nous invite à nous interroger quant à un remède naturel pour soigner l’angoisse.

En effet, il est vital de trouver une solution à ces angoisses car elles conditionnent la relation que nous avons à nous même comme à notre environnement social, affectif, familial, etc., puisque nous n’avons de cesse d’anticiper.

Ainsi, débuter sa journée avec ce stress en guise de préalable est le meilleur moyen pour finir par être victime d’épuisement émotionnel.

Si nous n’agissons pas d’une façon ou d’une autre, cela participe à l’éclosion de phobies diverses, voire de dépression et, par extension, notre équilibre mental s’en trouve durablement affecté.

Comment vaincre l’anxiété matinale ?

Comme je l’explique souvent dans ce blog, la plupart du temps, la plupart des gens essaient de réagir de façon rationnelle pour contrôler les angoisses dont ils sont victimes.

Tenter de contrôler quelque chose qui nous échappe se comprend sur la foi de l’éducation que nous avons reçu comme de nos cultures respectives mais s’avère être une gageure.

Tout ce qui repose sur la rationalisation et l’intellectualisation participe à aggraver nos symptômes d’angoisse.

Ainsi, quand quelque chose ne va pas, nous utilisons des méthodes assez classiques, celle que nous avons toutes et tous une tendance à utiliser.

La première de toute et la plus habituelle consiste à se donner de bonnes raisons pour ne plus penser à ce qui nous angoisse comme la peur de mourir par exemple, partant, à faire comme si de rien n’était.

Dans la même veine, même si nous n’en sommes pas particulièrement convaincus, nous essayons de nous résigner à accepter l’inacceptable comme si nous prenions de bonnes résolutions sous la pression : « Je commence mon régime lundi… » tout en sachant, confusément, que c’est voué à l’échec.

C’est ce que dans mon métier nous appelons des tentatives de solutions.

Ce que nous recherchons dans ces moments là, c’est un moyen qui nous sécurise et nous permette de ne plus souffrir d’angoisses qu’elles aient le matin, dans la journée, ou le soir.

En bref, nous cherchons à éviter le problème ce qui nous éloigne d’autant d’une vraie solution.

Deux méthodes de contrôle à éviter absolument

Plus ce genre de comportement d’évitements existe et perdure, pire est ce problème d’anxiété, tout simplement parce que nous tentons de manipuler notre cerveau lequel n’est pas dupe.

Notre système nerveux central nous avertit de l’imminence d’un danger et nous demande, voire nous donne l’ordre, de fournir une réponse adaptée.

Effectivement, nos angoisses perturbent son équilibre et il nous demande de régler le problème.

Angoisse du matin: Comment les gérer et ne pas faire de crise de panique

En réponse aux exigences de notre cerveau, nous utilisons des méthodes assez habituelles comme prendre des médicaments pour calmer nos émotions lesquelles sont d’autant plus pénibles quand on est angoissé(e) sans savoir pourquoi.

J’ai souvenir d’une patiente qui ne pouvait envisager de se lever et de commencer sa journée sans avoir pris des anxiolytiques et des antidépresseurs.

Si une telle démarche la protégeait de ses émotions sur le moment, cela ne réglait pas son problème puisqu’il se rappelait à son bon souvenir et, chaque matin, elle reprenait ses médicaments avant même s’être levée.

En réagissant comme cette patiente, nous essayons de nous convaincre que ce n’est qu’un mauvais moment à passer et que tout va aller mieux trés rapidement.

Nous tentons alors de nous rassurer en nous disant que les médicaments vont rapidement produire leur effet alors que, dans le même temps, nous redoutons la journée qui s’annonce.

Force est de constater que malgré la médication, ou nos tentatives de contrôles répétés, nous participons à maintenir notre problème en place et lui donnons ainsi plus de valeur qu’il n’en n’a déjà.

Ainsi, nous pouvons être confronté(e) à d’autres difficultés lesquelles précèdent, aggravent ou font suite à l’angoisse au réveil.

Comment traiter cette forme d’angoisse ?

A la question de savoir comment traiter l’angoisse matinale laquelle a parfois été précédée d’une crise d’angoisse nocturne, je ne vais pas ré inventer la roue, bien que, je vous le concède, il y a un dilemme.

En effet, quelques question s’imposent à nous, et auxquelles il va falloir répondre :

  • Faut-il traiter cette forme d’angoisse seulement sur la surface ou sur le fond ?
  • S’agit-il de seulement calmer les symptômes d’angoisse ?
  • Ou faut-il agir de sorte à ce que plus jamais nous ne souffrions de ces angoisses du matin ?

Agir sur la forme c’est, par exemple, faire comme si de rien n’était, pratiquer la relaxation ou la méditation, ou encore prendre des médicaments.

Si vous agissez sur la forme, tôt ou tard, les symptômes reviennent et, le plus souvent, c’est de pire en pire.

Si vous agissez sur la forme puis sur le fond, l’angoisse disparait définitivement.

Alors, que souhaitez-vous ?

Les symptômes de l’angoisse du matin

Je pense que je n’ai pas grand chose à vous apprendre quant aux différents symptômes d’angoisse du matin.

Délibérément, je ne reviendrais donc pas sur les différents symptômes de l’angoisse en général, et de l’angoisse au réveil en particulier.

Pour vous parler de ces symptômes d’anxiété matinale, je vais vous raconter une anecdote.

Celle-ci me concerne puisque, bien avant que je ne devienne comportementaliste et découvre les vertus de de l’approche systémique de Palo Alto, j’ai longtemps été victime d’angoisses dès le réveil.

A l’époque, le contexte était particulier : j’exerçais des fonctions professionnelles très importantes dans lesquelles je ne me sentais pas à mon aise et je passais mon temps à avoir peur de ne pas être à la hauteur.

Un peu comme si je souffrais du syndrome de l’imposteur.

J’évoluais dans un environnement professionnel où j’avais toutes les difficultés à trouver ma place et chaque journée qui commençait me faisait redouter qu’aient lieu un ou plusieurs évènements que je ne puisse gérer au regard de mes responsabilités.

Anticiper sur un avenir proche

Chaque soir, je me couchais épuisé par la journée achevée au point de parfois m’étonner d’être encore en vie.

Mes journées n’étaient qu’une succession de problèmes à gérer, et de mises en danger de la vie d’autrui comme de la mienne du fait de ma dépendance aux substances psychoactives.

Une fois couché, je goûtais la chaleur de sous ma couette mais, dans le même temps, je commençais à redouter le réveil du lendemain ce qui me valait, à chaque fois, des angoisses nocturnes.

Des années durant, à chaque réveil, j’étais pris d’angoisse dès le matin à tous les propos.

Je me posais mille et une question quant à la journée à venir, questions au sujet desquelles, bien évidemment, je ne trouvais jamais de réponses qui me sécurisent suffisamment.

Tout était une source d’inquiétude, ce qui altérait un peu plus chaque matin le peu de confiance que j’avais en moi.

Tous les matins, je ressentais le même symptôme annonciateur de cette angoisse : mon pied gauche se mettait à battre la chamade à un rythme que je n’arrivais pas à calmer.

Tout d’un coup, les yeux à peine ouverts, toutes mes peurs me sautaient littéralement au visage et j’en éprouvais une tension physique qui me prenait de la tête aux pieds.

Je ressentais une boule au ventre douloureuse, j’étais oppressé, et je pensais à tout et à tout le monde avec un sentiment récurrent de peurs multiples empreintes de honte et de culpabilité.

Chaque jour, de façon quasi obsessionnelle, je m’interrogeais quant à savoir comment traiter ces crises d’angoisses.

Je savais que si je ne faisais rien pour définitivement résoudre ce problème, j’avais toutes les raisons de craindre que ma vie ne s’écroule, sachant que ce n’était qu’une question de temps.

J’avais peur de tout et, aujourd’hui, je peux affirmer que mon anxiété matinale relevait d’un trouble anxiodépressif.

La chronicité

Bien après des années d’errance thérapeutique, j’ai trouvé une solution simple et étonnamment rapide pour ne plus souffrir de ce symptôme d’anxiété.

Cependant, toutes ces années durant, j’ai commis toutes les erreurs possibles pour traiter les angoisses dont j’étais victime.

Quand j’écris erreurs, j’entends par là que j’ai tenté par tous les moyens de reprendre le contrôle de quelque chose dont je savais que plus je tentais de le contrôler plus il m’échappait.

J’ai passé des années à essayer de me convaincre que je finirais bien par y arriver alors que, au mieux, je maintenais mon angoisse, au pire je l’aggravais.

Crise d'angoisse dès le matin: Anticiper sur la journée à venir

C’est d’ailleurs comme çà que mes angoisses se sont chronicisées.

Ce n’est que bien plus tard, à force d’un travail psychothérapeutique soutenu, que j’ai compris que les rites que je tentais de mettre en place pour me sécuriser relevaient de phobies alimentées par mes ruminations mentales et mes pensées obsessionnelles.

C’est à la faveur de mon intégration dans un centre de soins spécialisé dans le domaine de l’approche stratégique et brève que je trouverais la solution, et pas seulement à propos de cette angoisse du matin.

Cette démarche thérapeutique fera de moi ce que je suis aujourd’hui, tant à titre personnel que professionnel.

Un symptôme d’anxiété

Il est particulièrement fréquent que les personnes souffrant d’angoisse soient aussi victime de troubles de l’endormissement voire de troubles du sommeil.

Dans ce contexte, certaines personnes sont victimes de crise de panique ce qui, inéluctablement, renvoie à des tourments intérieurs.

L’attaque de panique est une crise d’angoisse qui succède à une autre, chacune participant non seulement à aggraver la précédente mais aussi à potentialiser la suivante.

L’éventualité de ne pas savoir, ou de ne pas pouvoir, prendre le contrôle de nos émotions afférentes à des situations redoutées nous fait craindre le pire.

Un tel mécanisme fait écho à des symptômes d’anxiété qui peuvent avoir de fâcheuses conséquences.

Il est donc très important de prendre thérapeutiquement en charge nos troubles anxieux avant qu’il ne soit trop tard.

Comprenez par là, avant que ce type d’angoisse ne devienne une pathologie anxieuse avérée.

Dès lors, si vous souhaitez vaincre l’angoisse matinale laquelle, rappelons le, est un symptôme d’anxiété, vous êtes invité(e) à regarder la vidéo ci-après (cliquez sur le lien) :

« Comment vaincre l’anxiété matinale »

Ressources externes


Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats). A ce propos, je vous invite à prendre connaissance du programme thérapeutique en ligne que j'ai conçu : Le Programme ARtUS