La déréalisation et la dépersonnalisation sont les symptômes d’une anxiété majeure, et la plupart des personnes victimes de crise d’angoisse, ou de crise d’anxiété sont victimes de ces deux troubles dissociatifs.

Ce qu’il est convenu d’appeler une crise de dissociation a des causes assez simples en plus d’être similaires mais, la plupart du temps, les personnes atteintes de cette forme de vertiges n’en n’ont cure.

Ce n’est pas vraiment qu’elles se désintéressent de savoir pourquoi elle souffre de ce sentiment d’irréalité. Ce qui les intéresse, c’est de comprendre comment trouver une solution à la déréalisation ou dépersonnalisation lesquelles sont un symptôme d’anxiété généralisée.

Des troubles communs à l’anxiété

Déréalisation et dépersonnalisation sont ce qu’il est convenu d’appeler des troubles dissociatifs.

Ils donnent le sentiment d’être spectateur de sa vie et non plus acteur ou actrice ce qui signifie être comme détaché(e) de la réalité, comme désincarné(e) de soi même.

Les personnes qui souffrent de dissociations ont l’impression de ne plus être dans ce qui est vrai, palpable, mais comme en dehors de la réalité à ceci près que cette réalité existe bel et bien.

C’est exactement comme si une personne n’habitait plus ni son corps ni son esprit, comme si elle était désincarnée. Elle se sent comme à l’extérieur de son environnement, ce qui est bien plus qu’une simple mise à distance du monde réel.

En effet, si vous êtes cette personne, vous êtes la seule à ressentir cet état de détachement et personne d’autre que vous ne peut le confirmer.

Ainsi, de façon troublante, le monde apparait comme étrange, exactement comme si cette personne avait des vertiges symptômes d’anxiété.

Il va de soi qu’il s’agit là d’une expérience fort subjective sachant que ces deux troubles dissociatifs sont le même problème, et que les différences résident dans la durée et l’ancrage des symptômes.

Quelles sont les causes des crises de dissociations ?

Certains professionnels de la santé mentale affirment que la dissociation est un trouble mental. Au sens psychiatrique, je veux bien l’admettre, au sens comportemental, c’est une autre histoire.

Je pense important que les personnes qui souffrent de dissociations sachent qu’elles ne sont pas folles.

En effet, mon expérience de comportementaliste m’a montré à de multiples reprises que ce type de problème est souvent lié à un usage excessif ou dépendant de substances psychoactives.

Je pense aux stupéfiants lesquels modifient les paramètres de la psyché puisque le risque de bad trip est omniprésent même dans la cas où une personne ne consomme de la drogue qu’une seule fois.

L’usage de drogues est l’une des multiples causes de ces troubles, tout comme l’arythmie cardiaque associée à des extrasystoles mais ce n’est bien évidemment pas la seule cause.

Définition d'une crise de troubles dissociatifs (déréalisation ou dépersonnalisation)

Autre cause probable des crises de dissociation : le stress.

Ainsi, une personne qui souffre d’anxiété ne peut pas savoir naturellement faire quelque chose une chose qu’on ne lui a pas appris. Cela signifie qu’une personne stressée à tendance à vouloir conserver le contrôle.

Dès lors, elle cultive ainsi une peur de ne pas être à la hauteur et, partant, la peur d’être jugée.

Souffrant de mésestime d’elles-mêmes, les personnes concernées ne peuvent que ressentir cette peur, constamment et quel qu’en soit le sujet.

C’est la raison pour laquelle beaucoup de patients que j’ai reçu souffraient de dépression ou, à tout le moins, de symptômes dépressifs lesquels peuvent être la conséquence d’un stress post traumatique lequel justifiait un trouble dissociatif.

Ce type de problème a pour fonction de protéger de la réalité extérieure ce qui est un paradoxe puisqu’en fonctionnant de la sorte il génère l’effet inverse : l’anxiété.

Le stress est-il un facteur déclenchant ?

Gérer le stress n’est pas une affaire simple.

Effectivement, le corps et l’esprit ont à répondre à toute une somme de sollicitations extérieures, qu’elles soient environnementales, sociales, affectives, familiales, professionnelles, ou économiques.

Nous devons constamment apporter la meilleure réponse à toutes les demandes dont nous faisons l’objet. La difficulté réside alors dans notre capacité à répondre de façon adaptée, la fameuse réponse « habilitée », la responsabilité, ce qui, souvent, génère des ruminations obsessionnelles par peur de ne pas savoir faire.

Cela signifie que, qu’elle que soit la réponse que nous exprimons sur la foi d’une sollicitation donnée, nous nous devons d’en assumer la responsabilité.

Nous pouvons donc avoir peur de ne pas savoir être à la hauteur, de perdre l’approbation ou, pire, d’être mis(e) à l’écart, exclu(e) parce-que déconsidéré(e) et jugé(e) par les autres.

Nous avons donc peur de ne pas être aimé(e) parce-que nous n’aurons pas su gérer une situation problème.

Bien évidemment, en fonction du contexte, un stress aigu empêche toute éventualité de comportement adapté à une situation spécifique.

L’état de tension nerveuse correspondant fait de plus en plus répondre à côté de ce qui est attendu alors que nous sommes comptables de qui nous sommes, de comment nous sommes, jusqu’au jours où les digues cèdent, un peu comme un tsunami.

Dès lors, nous sommes submergés par nos émotions au point de souffrir de troubles dissociatifs.

Plus rien ne fait sens et, involontairement, nous avons participé à créer un monstre puisque nous avons perdu le contrôle du contrôle et, pour le reprendre, nous cherchons à savoir pourquoi nous en sommes arrivés à une telle situation ce qui, faute de réponses sécurisantes, aggrave la perte de contrôle.

Partant, cette recherche de sens alimente un système plus pervers encore puisque nous cherchons des réponses qui nous sécurisent et nous pensons alors que si nous trouvons cette réponse, tout ira mieux.

Funeste erreur laquelle alimente pensées obsessionnelles et ruminations. C’est ainsi que les personnes souffrant de troubles dissociatifs sont parfois victimes d’attaques de panique ce qui est une totale perte de maitrise teintée de morbidité.

Face à une telle violence, d’aucuns pensent souffrir de troubles psychiatriques. Que n’ai-je entendu des patients penser souffrir de schizophrénie ou de troubles psychiques graves.

Je pense à des troubles mentaux comme un trouble de la personnalité ou, d’une façon plus globale, d’un trouble du comportement que seule la psychiatrie saurait soigner. Or, en l’absence de diagnostic fiable, il ne saurait être fait état de trouble psychotique et, partant, penser être schizophrène.

Il s’agit plutôt de troubles anxieux qui affectent la santé mentale des personnes concernées.

Les troubles dissociatifs ne relèvent aucunement de troubles psychiatriques bien que mon propos soit contraire à la liste des maladies mentales inscrites dans le DSM 5, laquelle bible des maladies mentales n’a pas raison en tout en plus de ne pas faire l’unanimité en Europe.

Différences entre déréalisation et dépersonnalisation

Comme je vous l’ai précédemment expliqué, la déréalisation est un trouble dissociatif.

Vous ne percevez plus la réalité, vous êtes l’acteur effacé d’une réalité qui échappe à votre contrôle. Ainsi, vous vivez des évènements, petits ou grands, mais vos perceptions émotionnelles, sensorielles, sont comme décalées.

Par exemple, nous ne ressentez pas, ou plus, nécessairement du plaisir à vivre certaines situations. Un peu comme si, contre toute attente, vous perdiez le goût des aliments.

Dès lors, manger perd tout son sens. Comme dans la pièce de Molière « l’Avare » qui fait dire à Harpagon : « Il faut manger pour vivre et non vivre pour manger ».

Où est le plaisir ?

Retirer du plaisir au fait de s’alimenter, c’est voir disparaitre le plaisir des sens, le plaisir gustatif. C’est être « vidé » de l’érotisation associé au fait de manger et en ce qui concerne un trouble dissociatif, c’est un peu la même chose.

Les choses perdent leur sens. Vous ne ressentez plus, ne contrôlez plus, n’incarnez plus ce que vous vivez. Vous êtes comme une enveloppe détachée de son contenu. Vous êtes là sans y être.

Dès lors, essayer de comprendre pourquoi votre cerveau vous protège d’une réalité que vous ne pouvez ni appréhender ni gérer, n’est pas le plus important.

Les symptômes de la déréalisation

La personne qui souffre de déréalisation a l’impression d’être détachée de son environnement et des personnes qui l’entourent. Brutalement, elle perd toute forme d’empathie ou de joie et se sent comme vide, sans affect et sans émotion.

Une crise de déréalisation peut s’accompagner d’hallucinations visuelles légères. Les couleurs deviennent plus fades, la lumière se tamise et le patient a l’impression d’évoluer dans un brouillard.

Généralement, les patients accueillent mal ces symptômes. Ils en conçoivent une immense tristesse qui peut provoquer des envies de suicide, alors que d’autres trouvent cette sensation intolérable et ils se mettent à paniquer.

La déréalisation est donc un trouble assez fréquent caractérisé par la sensation récurrente de se détacher de son corps. Quand le patient a l’impression de s’observer depuis l’extérieur, on parle de dépersonnalisation.

Quand il a la sensation de se détacher de son environnement, on parle de déréalisation. Les deux symptômes peuvent intervenir en même temps et ils sont souvent regroupés sous l’appellation : crise de dissociation.

Les symptômes de la dépersonnalisation

On parle de dépersonnalisation quand la personne a le sentiment de quitter son propre corps et de le regarder depuis l’extérieur, en plus d’être détachée de ses sensations et de ses sentiments. Le patient qui en souffre peut parfois paniquer à l’idée de ne jamais plus parvenir à réintégrer son corps.

Certaines personnes disent avoir eu l’impression que leur corps ne leur obéissait plus, fonctionnant comme un automate incontrôlable. Même en dehors des crises de dissociations, constante est la sensation de mal-être en plus de celle d’être un « zombie ».

Qu’est-ce qu’une crise de dissociation ?

Il est essentiel de distinguer clairement la dissociation et la psychose. La première est un trouble qui intervient souvent pour aider la personne qui en souffre à affronter un traumatisme.

Face à la difficulté, l’esprit de la personne se dissocie de son existence physique, provoquant l’impression de se regarder depuis l’extérieur, comme une personne étrangère à elle-même.

De son côté, la psychose désigne une perte de contact avec la réalité, sans conscience de la perte de contact. Il existe différents types de dissociations et leur classement évolue régulièrement en fonction des découvertes les plus récentes.

Ainsi, on distingue trois grandes catégories selon la gravité de la dissociation :

  • Dissociation primaire : Une dissociation qui isole l’expérience traumatique pour permettre au sujet de l’observer avec davantage de distance. C’est une dissociation fréquente en cas de stress post-traumatique.
  • Dissociation secondaire : Plus sévère, cette dissociation se répand dans le quotidien et le « moi observant » se détache plus longtemps et plus souvent du « moi agissant ».
  • Dissociation tertiaire : Une dissociation qui provoque la genèse de nouveaux « moi », notamment dans le cas de troubles dissociatifs de l’identité.

Origines de la crise

La science a encore beaucoup à apprendre sur l’esprit humain, notamment sur les crises de dissociations. Cependant, de nombreuses études s’accordent sur les origines potentielles des troubles dissociatifs, du plus léger au plus grave.

Dans la majorité des cas, les patients atteints souffrent ou ont déjà souffert de :

  • Maltraitances et négligences physiques ou affectives pendant l’enfance.
  • D’avoir grandi dans un environnement violent et avoir été le témoin de violences physiques et sexuelles pendant l’enfance. Des événements souvent refoulés et à l’origine de nombreux troubles.
  • Avoir un parent ou un proche gravement malade ou handicapé. Les enfants de personnes souffrant de troubles mentaux importants développeraient plus facilement des troubles dissociatifs.
  • La mort brutale d’une personne aimée et centrale dans la construction personnelle.

Certains environnements et comportements peuvent également favoriser les crises de dissociation chez des adultes jusqu’à présent parfaitement sains :

  • Stress important et continu.
  • Traumatisme physique et psychique (accident, agression, etc.).
  • Consommation excessive de psychotropes et d’alcool.
  • Peur permanente qu’il arrive quelque chose.

Comment cette crise se manifeste-t-elle ?

Les manifestations d’une crise de dissociation varient en fonction du type de personnalité anxieuse.

Chez certains patients, les symptômes sont très importants et ils vivent avec plusieurs identités dissociées. Cela reste néanmoins extrêmement rare et de nombreuses études contredisent ce que l’on pensait savoir sur le trouble dissociatif de l’identité.

Dans la majorité des cas, les patients font des crises de dissociation face à un événement stressant. Ils ont alors l’impression de quitter leur corps et d’observer leur réaction depuis l’extérieur.

Quand l’objet de l’angoisse disparait, la crise de dissociation prend fin. Dans les cas les moins sévères, la crise de dissociation n’apparaît qu’une seule fois lors d’un traumatisme.

Si vous vivez une crise de dissociation lors d’un événement grave ou face à une angoisse très importante, il est essentiel de consulter rapidement un médecin. Ainsi, un trouble pris en charge rapidement a très peu de conséquences.

Il faut néanmoins comprendre et traiter rapidement les causes traumatiques à l’origine de la dissociation.

Comment gérer une crise ?

Il est possible de gérer une crise de dissociation en amont.

En vous organisant pour faire suffisamment de sport, en ayant une hygiène de vie rigoureuse, comme toutes les heures de sommeil nécessaire, vous pouvez limiter les risques de dissociation.

En travaillant avec un comportementaliste, vous apprenez aussi à reconnaître les situations et les stimulations à éviter. Si malgré tout une crise survient, vous pouvez apprendre à la contrôler en vous concentrant sur votre environnement immédiat.

Certains patients se concentrent sur leur respiration quand d’autres préfèrent écouter de la musique. Certains remarquent qu’il est efficace d’entreprendre une conversation avec quelqu’un pour se rattacher à la réalité.

Dans tous les cas, essayez de ne pas être passif ni de paniquer. Sachez qu’il existe une vraie solution à la crise de dissociation.

Les conséquences de la crise

Si l’on se fonde sur une population générale en lien avec tous les sujets relevant du mental, n’importe quel psychiatre parlera de trouble psychique parce-qu’il s’agit d’hallucination, ce qui est un facteur de vulnérabilité émotionnelle et n’est pas sans conséquences comme le montrent les problématiques ci-après :

Je pourrais ainsi continuer à dresser cette liste mais cela n’a aucun intérêt. Ce qui importe beaucoup plus, c’est de savoir quelle solution il convient de mettre en place pour traiter un trouble dissociatif.

Traitement de la crise de dissociation, symptôme de déréalisation

Est-ce grave ou dangereux ?

Être victime de dissociation n’a rien de grave en soi.

Il est vrai que ces crises sont particulièrement pénibles mais elles s’inscrivent dans une dimension ponctuelle et n’empêchent que peu, voire pas, de se consacrer à diverses activités.

En matière de trouble dissociatif, il n’y a pas de risques pour la santé physique bien qu’il arrive que celle-ci devienne chronique.

Bien que cela ne représente aucun danger pour la santé physique, celle-ci peut être durablement affectée et les personnes concernées peuvent se consacrer à de moins en moins à des activités sociales voire risquent de s’isoler et/ou de rencontrer des problèmes professionnels ou sociaux.


Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental).   Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats). A ce propos, je vous invite à prendre connaissance du programme thérapeutique en ligne que j'ai conçu : Le Programme ARtUS

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