Il existe différentes façons de vaincre l’angoisse de mort. Encore faut-il comprendre les mécanismes de la peur de mourir, et sur quels éléments, quels symptômes ou modes d’expressions, s’appuie la peur de la mort.

Gérer la peur de mourir, c’est accepter que l’on passer de vie à trépas en un rien de temps, que chaque minute compte et que, in fine, la vie est bien plus courte que nous ne le croyons. Quand on ajoute à cela, la peur de n’avoir pas pu ou pas su donner un sens à sa vie, le fantasme d’annihilation prend tout son sens. Il nous faudrait donc accepter l’inacceptable.

Effectivement, il y a de quoi être terrifié à l’idée de mourir sachant que nous n’aurons ainsi plus conscience d’exister, dès lors, que nous ne verrons plus nos proches et ne partagerons plus rien avec eux, que nous ne serons plus en vie.

C’est précisément parce-que la mort est un mystère total que nous ressentons de l’angoisse. Comment accepter de ne rien savoir ce qui sera ou non après la mort, de n’accéder à aucune information au sujet de ce qu’il se passe une fois décédé, alors que notre fin sur terre n’est qu’une question de temps et de circonstances ?

A ce propos, je n’ai pas un âge canonique mais je reconnais que, longtemps, j’ai souffert d’angoisse de mort. Je me suis rendu compte que, l’âge aidant, je pouvais ressentir une certaine forme de peur de la mort.

Je parle là d’une peur de mourir de façon soudaine ou imminente, comme de la peur de perdre la vie pendant mon sommeil ce qui fait écho à la thanatophobie et, par extension, nous fait nous poser la question de savoir comment ne plus avoir peur de mourir.

Je sais que je vais mourir et, aujourd’hui, ce n’est plus vraiment un problème. Ce qui m’a le plus posé problème, c’est de faire un point sur ma vie et, partant, sur ma mort.

Pendant la moitié de ma vie, je me suis employé à chercher le sens de ma vie et, c’est le cas de le dire, je suis parti dans tous les sens.

J’ai brûlé ma vie d’une façon telle que j’ai longtemps craint que cela me rapproche de la mort mais, fondamentalement, plus que d’interroger le sens de ma vie, la vraie question n’est-elle pas de savoir pourquoi nous avons peur de la mort ?

Comment gérer la peur de mourir ?

La plupart du temps, les personnes victimes de cette forme d’angoisse commettent une erreur assez commune. Si je prends pour exemple l’agoraphobie, la peur des espaces publics, les gens ont le sentiment qu’ils vont mourir parce qu’ils ne pourront pas s’échapper.

Bien sûr, s’en suit une crise de panique parce-que les personnes essaient de contrôler le problème ce qui nourrit celui-ci comme je l’ai maintes fois expliqué dans la mesure où il peut s’agir d’angoisses dénuées de sens ou sans motifs rationnels.

Alors, comment gérer cette forme d’angoisse ?

Rationnellement, vous n’allez pas mourir. C’est une impression, une peur bien compréhensible. Dès lors, il ne faut pas lutter contre elle sinon vous alimentez la métaphore du fantôme : plus vous fuyez pour l’éviter, plus il vous court après.

Ce qu’il faut faire, c’est, d’abord, ne jamais vous contraindre à vous rendre dans un lieu que vous redoutez, en tous cas, au début. La contrainte est la pire des solutions.

Je vous explique dans le chapitre ci-dessous comment faire pour vaincre votre peur de trépasser.

De la difficulté de lâcher prise

Quelle qu’en soit la raison, vous avez cette terrible impression que vous allez mourir, là, trés prochainement, et peut-être même, tout de suite. Alors, ce qui se comprend, vous paniquez.

La plupart du temps, les gens pratiquent des exercices de respiration pour essayer d’être moins oppressés. Ce serait plutôt une bonne idée mais cela ne tient pas sur le moyen terme.


Une solution durable et efficace

Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…


Le plus difficile est de lâcher prise sur l’aspect très anxiogène de la situation. Je dirais que c’est quasi impossible. Pratiquer l’évitement et faire comme si de rien n’était participe à aggraver le problème.

Alors, vous essayez de lutter mais, confusément, vous sentez que vous vous enfoncez dans des sables mouvants : plus vous allez vous débattre, plus vous allez vous enfoncer. Dès lors, pour sortir de cette peur de la mort, il faut utiliser une méthode stratégique, une méthode contre-intuitive.

La meilleure manière dont vous pouvez vaincre cette angoisse consiste à… rentrer dedans.

En se fondant sur un postulat thérapeutique issu de la thérapie comportementale qui veut que la solution soit dans le problème, il s’agit là d’utiliser un exercice trés particulier qui diminue trés fortement votre anxiété du moment et va traiter le problème tant dans sa forme que sur le fond.

Comment traiter l’angoisse de mort ?

L’exercice dont je viens de vous parler est intégré au programme thérapeutique que j’ai conçu pour soigner cette peur de la mort. Mais, ce seul exercice ne se suffit pas à lui même. En effet, votre peur de mourir, est la conséquence d’un autre problème.

Pour des raisons stratégiques, il est très important de comprendre comment votre problème s’auto alimente. Seule l’approche comportementale est à même de vous aider à comprendre comment persiste ce qui entrave votre équilibre mental.

Une fois cet éclairage amené, vous savez comment faire pour traiter votre peur de la mort. C’est trés simple, il vous suffit de suivre précisément les prescriptions qui vous sont présentées. Cela ne relève nullement du miracle ou de la magie, c’est une question de stratégie thérapeutique.

Grâce à un tel programme, vous n’aurez plus peur de mourir aujourd’hui, et encore moins de mourir demain, en dormant, ou de façon imminente. Alors, vous vivrez sereinement.

Pourquoi a t’on peur de mourir ?

La peur de mourir apparaît généralement pour la première fois autour de 7 ou 8 ans. C’est la preuve d’un développement neurologique normal. Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir par moment une angoisse existentielle face à la pensée de sa mort, inévitable.

Cette peur apparaît épisodiquement, mais elle souvent diffuse et difficile à définir précisément. Malgré tous nos efforts, l’idée de notre propre mort reste abstraite.

La peur de la mort devient beaucoup plus concrète et se transforme en phobie. On parle alors de thanatophobie laquelle peut provoquer des crises de panique, le plus souvent le soir ou la nuit.

Le patient est obsédé par la finitude de son existence et la ressent comme une menace immédiate à son intégrité physique et mentale. L’angoisse existentielle se diffuse souvent dans le quotidien à travers une obsession, la peur constante de ne pas vivre suffisamment et, par extension, d’envisager le contre coup décès.

Qui dit obsession dit ressasser les mêmes peurs, celles de voir sa vie s’arrêter brutalement et de ne pas avoir le temps de donner vie à tous ses projets.

Une telle éventualité interroge alors le sens de la vie et, dès lors, la question se pose de savoir pourquoi entreprendre tous ces projets de vie alors que je peux mourir demain ?

Certains patients alternent entre des états de grande dépression pendant les périodes calmes de la journée et une hyperactivité épuisante pour l’entourage. Avant de mourir, ils veulent absolument faire le plus de choses possible.

S’ils disent souvent que c’est pour vivre pleinement, c’est aussi souvent pour ne pas se trouver seul(e) face à leurs angoisses.

La thanatophobie

Quand on parle de parle de peur, on évoque la question de la phobie et, par extension, de la phobie de la mort : la thanatophobie.

Malgré quelques spécificités, la thanatophobie est une phobie comme les autres qui partage donc les symptômes typiques de la phobie avec les autres phobies les plus communes.

Il n’est donc pas nécessaire d’avoir tous les symptômes pour être phobique, mais il faut en avoir suffisamment et pendant six mois au moins.

Les symptômes typiques de la thanatophobie sont :

  • Crises de panique,
  • Sensation d’étouffement,
  • Vertiges,
  • Insomnies (la peur existentielle se manifeste souvent au moment du coucher),
  • Nausées.

À bien des égards, la peur de la mort produit une phobie unique en son genre. Les symptômes de la thanatophobie sont donc parfois très différents des autres phobies. Ils peuvent aussi beaucoup varier d’une personne à l’autre.

Par exemple, certains patients vont développer une hypocondrie importante et, ainsi, éviter tous les lieux en rapport avec la mort (cimetières, hôpitaux, enterrement, etc.). D’autres, au contraire, vont multiplier les conduites à risques et consommer beaucoup d’alcool et de drogues pour oublier leurs angoisses.

Les conduites addictives sont en fait assez fréquentes chez les personnes anxieuses, lesquelles ne sont pas toujours phobiques. La dépression aussi est un symptôme fréquent de la thanatophobie.

causes et symptômes de l'angoisse de mort.

Causes et origines

L’angoisse de mort est un sujet complexe et souvent lié à des facteurs psychologiques, biologiques et existentiels.

Sur le plan psychologique, elle peut découler de traumatismes passés, de troubles anxieux généralisés ou de la peur de l’inconnu après la mort. Biologiquement, des facteurs tels que les déséquilibres chimiques dans le cerveau peuvent contribuer à cette angoisse.

D’un point de vue existentiel, l’a phobie de la mort peut être liée à des questions philosophiques sur le sens de la vie et de la mort.

L’incertitude quant à ce qui se passe après la mort peut déclencher des sentiments d’angoisse existentielle. La culture, la religion et les expériences personnelles jouent également un rôle significatif dans la formation de ces perceptions.

Sur le plan psychologique, les traumatismes de l’enfance, tels que la perte d’un être cher, peuvent semer les graines d’une peur de l’abandon, et de l’anxiété liée à la séparation, lesquels sont également des facteurs psychologiques fréquemment associés.

Sur le plan biologique, des études suggèrent que des déséquilibres chimiques dans le cerveau, notamment au niveau des neurotransmetteurs comme la sérotonine, pourraient contribuer à l’anxiété et à l’angoisse. Les antécédents familiaux de troubles anxieux peuvent également accroître la vulnérabilité individuelle.

Sur le plan existentiel, la quête de sens peut être au cœur de cette terreur de mourir. Les questions sur la finalité de la vie, les croyances religieuses ou l’absence de celles-ci, ainsi que les expériences de vie marquantes, influent sur la perception individuelle de la mort.

Autant de questions anxiogènes à propos desquelles il convient de lâcher prise mais, pour y réussir, il est nécessaire de répondre à quelques questions que je qualifierais d’existentielles.

Partant, quels sont les différents symptômes associés à ces angoisses et aussi, comment calmer cette cette peur de la mort ?

Les symptômes d’angoisse de mort

La peur d’une mort imminente ou existentielle génèrent des symptômes identiques. Seules les fréquences de ces symptômes peuvent faire la différence.

Ces symptômes sont les suivants :

  • Pensées obsessionnelles,
  • Ruminations,
  • Phobie (maladie, nourriture, bactéries, contamination, hypocondrie spécifique ou générale),
  • Comportement hypocondriaque.

Pour être bref, tous les symptômes associés à cette crainte de mourir sont des symptômes qui ont un lien fort avec un risque perçu, qu’il s’agisse de maladie, ou d’accident, non seulement à propos de soi mais aussi à propos des autres et, plus particulièrement de ceux que l’on aime.

Les différents types d’angoisse de mort

Pour essayer de marquer ces différences et de mieux comprendre de quoi il s’agit, je vais essayer d’apporter une définition à ce type d’angoisse sachant que celle-ci a un lien avec confiance en soi et lâcher prise.

Comme vous l’aurez souvent remarqué sur ce blog, quand il est fait mention d’angoisses, il s’agit d’une peur matérialisée par un évènement ou par la crainte que quelque chose se passe à propos d’un sujet précis.

Vous pouvez avoir peur de la mort d’une façon générale ce qui est bien normal, humain, tout comme vous pouvez en souffrir à la suite de l’annonce d’un décès (vieillesse, maladie).

Dans la même veine, vous pouvez craindre qu’il vous arrive un accident (voiture, avion, circulation pédestre, accident de vélo, faire une chute, etc.).

En effet, ni vous ni moi ne maitrisons notre avenir.

Peur de la mort subite

Dans ce monde très agité, pour ne pas écrire violent et très accidentogène dans lequel nous essayons de vivre, il peut vous arriver quelque chose de mortel à tout moment.

Il est donc très difficile de se sentir en sécurité.

Par exemple, de récents et dramatiques évènements nous ont montré que n’importe qui peut être victime d’une balle perdue, ou victime collatérale d’un évènement avec lequel nous n’avons rien à voir.

Je sais, ce n’est pas très encourageant, mais c’est une réalité. La peur de la mort peut donc se concevoir comme étant une angoisse normale puisque vous pouvez craindre de perdre la vie tout d’un coup et, ainsi, de perdre le plaisir que vous avez à vivre.

Comme vous n’êtes pas maitre de ce que vous ne savez pas, il se peut que cette peur de mourir vous obsède au point que vous ne puissiez plus vous consacrer à votre quotidien et donc, vivre, tout simplement.

Les ruminations comme les pensées obsessionnelles sont alors deux des multiples symptômes de la peur soudaine de mourir ce qui interroge l’angoisse existentielle.

La peur de mourir de façon soudaine

La peur de mourir de façon soudaine tient, le plus souvent, à quelque chose qui a été perçu et vécu de façon traumatique.

L’accident ou le décès d’un proche, l’annonce du décès d’une personne que l’on connaissait, laquelle information nous affecte au point de nous angoisser pour nous même.

De façon inconsciente nous prenons acte de la fragilité de la vie et, sur la foi du décès soudain d’autres personnes, nous nous rendons compte qu’il peut vous arriver la même chose.

Commence ainsi l’enfer, le moindre symptôme physique d’angoisse nous affole et nous craignons, par exemple, de mourir d’une crise cardiaque.

Dès lors, nous n’avons de cesse de contrôler les battements de notre cœur voire, nous commençons à rentrer dans un comportement hypocondriaque. Le moindre signe d’une maladie quelconque revêt un caractère immédiatement dramatique et mortel.

La peur de mourir de façon soudaine est obsédante, à plus forte raison quand les angoisses vous prennent en pleine nuit au point que, parfois, nous en arrivons des situations de détresse telles que nous en sommes quittes pour une crise de panique nocturne.

angoisse de mort : peur de mourir subitement

Peur de s’évanouir et de mourir

Vous êtes tellement anxieux(se) que vous avez des vertiges ou la sensation de tanguer et, de fait, vous allez vous évanouir et mourir. Cette potentielle mort soudaine est tellement préoccupante pour vous qu’elle prend le pas sur toutes vos activités du quotidien. Tout est lourd, plus rien n’est léger.

Préoccupé(e), vous n’êtes plus disponible pour vous même, pour vos proches ni vos enfants et, plus vous essayez de vous rassurer, pire c’est, comme lorsque vous redoutez de vous endormir par peur de mourir dans votre sommeil.

La peur de mourir dans son sommeil

Dans la même veine que la peur de mourir de façon soudaine, les personnes qui ont peur de mourir pendant leur sommeil sont des gens qui ont peur de lâcher le contrôle, peur de se laisser aller et qui n’arrivent pas à lâcher prise.

En effet, quand on dort, on ne contrôle plus rien et, effectivement, une fois endormi(e), rien ne nous dit que nous allons nous réveiller.

Il suffit parfois d’une sensation d’étouffer dans un réveil brutal et douloureux pour qu’une personne prenne peur à l’idée de se rendormir.

Ce faisant, cette même personne va, dès le lendemain, après une nuit atroce dont elle se réveille fatiguée et angoissée, redouter la nuit suivante.

Si je m’endors, que va t’il m’arriver ? Vais-je mourir en dormant ? Et si je meurs, que va t’il advenir de ma compagne, de mon compagnon, de mes enfants ?

Et ainsi de penser à tous les projets de vie qui ne vont pas aboutir, à tous ces risques incontrôlés et incontrôlables, qui dénaturent le sens de la vie.

Dès lors, ces personnes se mettent à anticiper puisqu’elles ressentent cette fameuse boule d’angoisse au creux de l’estomac qui leur rappelle la réalité de ce qu’ils vivent, comme un poids intérieur.

La peur d’aller dormir et de mourir

Comme dans le cas de la peur de mourir de façon subite, ces personnes obsèdent sur le moindre problème de santé qui peut les mener de vie à trépas.

La suite, ou plutôt la conséquence, de cette peur de mourir en dormant est souvent la même. Les personnes concernées ont peur d’aller se coucher partant, peur d’aller dormir, tout en sachant qu’elles ont bien besoin de se reposer.

Ainsi, quand elles arrivent à s’endormir, elles se réveillent – souvent – brutalement, si violemment parfois que cela alimente leur angoisse. Elles n’arrivent pas à lâcher prise, ce qui les ramène au problème initial.

Elles n’arrivent plus à dormir, ressassent leurs idées, ce qui enrichit leur peur d’être victime d’une maladie psychique et/ou physique à cause de cette peur de mourir dans la nuit, ou de mourir pendant leur sommeil. Ainsi, la boucle est bouclée, elles ont peur de perdre le contrôle.

Elles ont ce sentiment terrible que ni leur vie ni leur mort ne leur appartient, et qu’elles ne contrôlent plus rien. Mais, comme vous le lirez par la suite, il existe des solutions simples et rapides à ce type d’angoisse, de peur ou de phobie.

La peur d’une mort existentielle

La peur de la mort apparaît généralement pour la première fois autour de 7 ou 8 ans. C’est la preuve d’un développement neurologique normal. Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir par moment une angoisse existentielle face à la pensée de sa mort, inévitable.

Cette peur apparaît épisodiquement, mais elle est souvent diffuse et difficile à définir précisément. Malgré tous nos efforts, l’idée de notre propre mort reste abstraite. Chez certaines personnes, l’angoisse existentielle prend une toute autre forme.

La peur de la mort devient beaucoup plus concrète et se transforme en phobie. On parle alors de thanatophobie à propos de laquelle le patient est obsédé par la finitude de son existence et la ressent comme une menace immédiate à son intégrité physique et mentale.

L’angoisse existentielle se diffuse souvent dans le quotidien à travers la peur constante de ne pas vivre suffisamment et qui dit obsession dit ressasser les mêmes peurs, celles de voir sa vie s’arrêter brutalement et de ne pas avoir le temps de donner vie à tous ses projets.

Une telle éventualité interroge alors le sens de la vie. Pourquoi entreprendre tous ces projets de vie alors que je peux mourir demain ?

Certains patients alternent entre des états de grande dépression pendant les périodes calmes de la journée et une hyperactivité épuisante pour l’entourage. Ils veulent absolument faire le plus de choses possible.

S’ils disent souvent que c’est pour vivre pleinement, c’est aussi souvent pour ne pas se trouver seul(e) face à leurs angoisses.

En effet, mourir, c’est ne plus s’appartenir, c’est être physiquement et psychiquement désincarné(e). C’est n’être plus rien ni personne, ou seulement dans le souvenir des autres.

Ne plus exister en tant que personne, en tant qu’identité, pose un problème terrible à la personne concernée. Décéder induit une peur du néant et, alors, plus rien n’a de sens puisque – jusqu’à plus ample informé – plus rien n’existe.

Dans certaines situations, plus que de peur de mourir, il s’agit de peur à vivre, de peur de vivre une vie dénuée de sens, qui n’aura servi à rien ou pas à grand chose et, de facto, risque de lui faire cultiver d’elle même une certaine mésestime.

Par réaction, la personne va essayer de reprendre le contrôle de sa vie puisqu’elle ne peut accepter l’idée de l’avoir gâché mais plus la personne réagira de la sorte, plus le processus s’enrichira de lui même, et plus la personne nourrira sa peur de ne pas avoir le contrôle sur sa vie ce qui aura pour conséquences d’avoir à essayer de calmer des angoisses nocturnes et aussi de gérer ses angoisses dés le réveil.

La peur de la mort en psychanalyse

En psychanalyse, la peur de la mort se rapporte à la perte de l’objet, c’est à dire à la perte de soi en tant que sujet.

Il s’agit donc de la peur d’être anéanti, par soi, la vie, les autres. S’il n’est besoin, cela pose la question du sens de la vie mais aussi de la vie après la mort. Partant, une inquiétude métaphysique quant à l’existence même en étant séparé de soi.

Autant d’explications qui justifient l’intérêt de certaines personnes pour la spiritualité au sens religieux du terme. Elles remettent leur vie, et leur mort, à une entité, une croyance, qui leur assure la vie éternelle. Sacré paradoxe !

Dans cet entrelacs inconscient quant à la peur de la mort, s’entrechoque la vision de soi, la vision de sa propre incarnation, celle du néant et, enfin, au clivage de la personnalité, c’est à dire une personnalité fragmentée ce qui, le plus souvent, est le « propre » des personnalités psychotiques.

Ces dernières ont toutes les peines du monde à se rassembler, à ne faire qu’un. Dès lors, le principe de réalité, et ce qu’il est convenu d’appeler la « pulsion de mort », ont des caractères trés fortement anxiogènes.

La peur du néant

Qui dit pulsion de mort, non pas au sens du désir de mourir, induit la mort du sujet. Partant, la fin de tous les plaisirs possibles. Le principe de plaisir disparait et laisse la place au rien, au vide, au néant.

A contrario, certaines personnes nourrissent une certaine confiance en la mort, une sorte de sérénité au sens où elles ont confiance en la vie et se disent que leur mort viendra quand leur heure aura sonné.

Si ces personnes peuvent être affectées de façon ponctuelle par une angoisse liée à leur propre décès, d’autres qui souffrent d’angoisse existentielle seront dans une anxiété permanente.


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Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (thérapeute/coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats).