La peur de la mort est une crainte naturelle et essentielle à la survie de l’espèce. En revanche, quand cette peur se diffuse dans le quotidien, elle peut finir par se transformer en trouble anxieux et en phobie
On parle alors de thanatophobie et d’angoisse existentielle. Quand la peur de la mort empêche de vivre une vie heureuse et épanouie, votre réflexe doit consister à demander de l’aide pour vaincre cette phobie laquelle est toute aussi handicapante qu’une crise d’angoisse en conduisant.
Peur de la mort et angoisse existentielle
La peur de la mort apparaît généralement pour la première fois autour de 7 ou 8 ans. C’est la preuve d’un développement neurologique normal. Ensuite, il est parfaitement normal de ressentir par moment une angoisse existentielle face à la pensée de sa mort, inévitable.
Cette peur apparaît épisodiquement, mais elle souvent diffuse et difficile à définir précisément. Malgré tous nos efforts, l’idée de notre propre mort reste abstraite. Chez certaines personnes, l’angoisse existentielle prend une toute autre forme.
La peur de la mort devient beaucoup plus concrète et se transforme en phobie. On parle alors de thanatophobie. Elle peut provoquer des crises de panique, souvent le soir ou la nuit.
Le patient est obsédé par la finitude de son existence et la ressent comme une menace immédiate à son intégrité physique et mentale. L’angoisse existentielle se diffuse souvent dans le quotidien à travers la peur constante de ne pas vivre suffisamment.
Et qui dit obsession dit ressasser les mêmes peurs.
La peur de voir sa vie s’arrêter brutalement et de ne pas avoir le temps de donner vie à tous ses projets. Une telle éventualité interroge alors le sens de la vie. Pourquoi entreprendre tous ces projets de vie alors que je peux mourir demain?
Certains patients qui en souffrent alternent entre des états de grande dépression pendant les périodes calmes de la journée et une hyperactivité épuisante pour l’entourage. Ils veulent absolument faire le plus de choses possible.
S’ils disent souvent que c’est pour vivre pleinement, c’est aussi souvent pour ne pas se trouver seul(e) face aux angoisses dans l’ennui.
Peur de la mort: Les symptômes de la thanatophobie
La thanatophobie, malgré quelques spécificités, est une phobie comme les autres. Elle partage donc les symptômes typiques de la phobie avec les autres phobies les plus communes. Il n’est pas nécessaire d’avoir tous les symptômes pour être phobique, mais il faut en avoir suffisamment et pendant six mois au moins.
Ces symptômes typiques sont:
- Crises de panique
- Sensation d’étouffement
- Vertiges
- Insomnies (la peur existentielle se manifeste souvent au moment du coucher)
- Nausées
À bien des égards, la peur existentielle de la mort produit une phobie unique en son genre. Les symptômes de la thanatophobie sont donc parfois très différents des autres phobies. Ils peuvent aussi beaucoup varier d’une personne à l’autre.
Par exemple, certains patients vont développer une hypocondrie importante et éviter tous les lieux en rapport avec la mort (cimetières, hôpitaux, enterrement, etc.). D’autres, au contraire, vont multiplier les conduites à risques et consommer beaucoup d’alcool et de drogues pour oublier leurs angoisses.
Les conduites addictives sont en fait assez fréquentes chez les personnes anxieuses, lesquelles ne sont pas toujours phobiques. La dépression aussi est un symptôme fréquent de la thanatophobie.
Peur de la mort: Comment la phobie de la mort?
Pour apaiser sa peur de la mort, il faut vaincre sa phobie et le trouble anxieux qui l’accompagne bien souvent. Pour cela, la meilleure solution reste la thérapie. Les psychothérapies qui utilisent la conversation et l’analyse ont prouvé leur efficacité.
La thérapie permet d’analyser les origines de la phobie et de reconstruire un rapport plus sain à l’événement ou le traumatisme responsable. Cependant, il faut s’armer de courage car il s’agit là d’un travail analytique qui dure plusieurs années (5 à 10 ans).
Depuis quelques années, l’EMDR semble produire d’excellents résultats. Cette technique exige néanmoins un long suivi (au moins un an) par un psychothérapeute avant d’être tentée. C’est le temps nécessaire pour que la confiance s’installe et que le thérapeute rassemble suffisamment d’informations sur vous.
L’Assurance maladie recommande également désormais les thérapies comportementales et cognitives pour venir à bout de tous les types de phobies. Elles ont largement prouvé leur efficacité et semblent très bien fonctionner sur la thanatophobie à compter du moment où cette phobie résulte d’un traumatisme.
Peur de la mort d’un proche (parent ou enfant)
Contrairement à une idée reçue courante, la peur de la mort ne s’applique pas seulement à celui qui en souffre. Certes, l’hypocondriaque se concentre sur sa propre santé, mais sa peur peut s’étendre à la peur de la mort d’un proche.
Certains troubles anxieux peuvent mener à une peur phobique de la mort d’un parent ou de la mort d’un enfant, rendant le quotidien du patient et de son entourage parfois très difficile.
La peur de la mort s’appelle la thanatophobie. C’est une inquiétude exagérée, irrationnelle et constante, médicalement appelée anxiété, toujours liée à la mort. Les patients qui en souffrent sont constamment inquiets que la mort frappe.
La thanatophobie peut s’appliquer à leur propre santé, mais aussi à celles de leurs proches. Parfois, l’objet de la thanatophobie varie selon les périodes ou évolue avec le temps. L’idée de la mort et du deuil les angoisse irrationnellement et par anticipation.
Les conséquences sur le quotidien de la thanatophobie sont parfois très importantes. L’origine de la phobie s’avère fréquemment être un traumatisme. Elle se mue ou évolue souvent en trouble de l’anxiété généralisée.
Le patient est toujours inquiet et exagère le danger de tous les actes les plus anodins.
Il ne supporte pas de perdre de vue ses proches ou de les voir adopter des comportements qu’il juge dangereux. La situation peut vite devenir invivable pour les proches qui se sentent surveillés.
Chez certains patients, la peur de la mort les pousse à éviter tous les lieux et toutes les situations qui l’évoquent un peu trop. Ceux qui souffrent de thanatophobie supporteront mal de se rendre à l’hôpital ou dans les cimetières.
Ils seront même parfois incapables d’accompagner un proche malade pendant sa convalescence tant envisager leur mort est insoutenable pour eux. La thanatophobie peut parfois empêcher le travail de deuil, ce qui a tendance à empirer la phobie.
Est-ce normal de penser à la mort de ses proches (conjoint, famille, etc.)?
L’angoisse de la mort est très répandue. Elle est d’ailleurs très saine puisqu’elle nous permet de survivre en évitant à tout prix les situations dangereuses. Dans certains cas plus rares, elle se transforme en véritable phobie et produit des pensées irrationnelles.
L’anxiété est telle qu’elle empêche de faire certaines activités anodines, simplement parce que le patient imagine toujours les pires catastrophes. Penser à la mort d’un proche est aussi parfaitement normal.
Lorsque l’on tient à quelqu’un, on s’inquiète naturellement de son sort. Sa disparition entraînerait une souffrance que l’on anticipe forcément.
Dans certains cas, penser à la mort d’un proche ressemble même à un « entraînement » qui permet de soulager l’inquiétude. Dans certains cas, les personnes anxieuses vont même ressentir un soulagement à imaginer la mort d’un proche, car quand le pire advient, il n’est plus à craindre.
Les thanatophobes se sentent donc souvent violemment tiraillés. D’un côté, ils s’inquiètent constamment du sort de leurs proches, jusqu’à même les étouffer par leurs angoisses. D’un autre côté, ils ne peuvent jamais arrêter de penser à la mort de leurs proches et en ressentent parfois un soulagement qui les culpabilise.
Tout cela est parfaitement normal et témoigne simplement de l’existence d’un trouble anxieux. Vous devez alors le prendre en charge rapidement.
Pourquoi a t’on peur de mourir?
La peur de la mort apparaît généralement pour la première fois autour de sept ans chez l’enfant. C’est un signe de maturité psychologique. L’enfant prend conscience de sa propre finitude, ce qui l’inquiète et le rend plus prudent.
Il prend aussi conscience de la mort future de ses proches, ce qui peut accroître les angoisses qui l’accompagnent. Chez la plupart des individus, cette angoisse de la mort va rester parfaitement gérable et équilibrée.
Chez d’autres, elle va se muer en phobie. Généralement, c’est l’environnement qui va favoriser l’apparition d’une phobie. Les enfants développent de l’anxiété au contact d’un environnement anxiogène.
La violence physique et psychique des parents, même si elle n’est pas tournée vers l’enfant, est une cause fréquente. Par ailleurs, les enfants qui ont des parents dépressifs, fumeurs ou dépendants à certaines substances semblent craindre davantage pour la vie de leur proche.
En prenant conscience de la mort, ils prennent aussi conscience de tout ce qui risque d’accélérer son arrivée. S’ils constatent que leurs parents ont des comportements à risque, ils vont beaucoup plus s’inquiéter.
Comment appréhender la peur de la mort d’un proche?
De nos jours, comprendre et intégrer la mort dans un processus de deuil peut s’avérer difficile. Nous évitons soigneusement son contact et elle n’est plus aussi bien intégrée à la vie.
Aujourd’hui, on n’admet plus vraiment le travail de deuil, alors qu’on le respectait autrefois – peut-être même à l’excès -. Se retirer et s’habiller en noir pendant plusieurs mois ne sont plus des réflexes ou des comportements vraiment permis.
Pourtant, faire face à la mort quotidiennement est une méthode relativement efficace pour appréhender la mort et la tristesse qui l’accompagne. Le deuil est une étape inévitable de nos existences.
Il est parfois lié à la mort et parfois lié à des événements plus anodins.
Dans tous les cas, apprendre à reconnaître les périodes de deuil pour les marquer est essentiel. Pour appréhender la peur de la mort d’un proche, on doit donc apprendre à vivre le deuil quand il se présente.
Pour cela, on doit accepter que la tristesse qui accompagne une perte empêche temporairement de vivre normalement. Reprendre immédiatement une activité quotidienne classique n’est pas souhaitable.
Prendre le temps de faire face à ses émotions dans le calme et la solitude contrôlée est une excellente initiative.
Comment vaincre la peur de la mort d’un proche?
Appréhender la mort d’un proche et apprendre à gérer le deuil, c’est une chose. Vaincre une phobie, c’est une tout autre chose. La thanatophobie n’est pas la simple difficulté à gérer ses émotions parce qu’on ne nous a jamais appris à le faire.
Une phobie est un trouble psychique paralysant qui empoisonne le quotidien. Pour s’en débarrasser, la thérapie comportementale reste la meilleure solution disponible. Le corps médical et psychiatrique reconnaît désormais unanimement la thérapie comportementale ou TCC.
Un comportementaliste dûment formé est compétent à libérer le patient de sa phobie en quelques semaines. C’est une technique très efficace qui permet au patient d’objectiver ses peurs et de les faire disparaitre progressivement puis définitivement.
En bref de… lâcher prise!
Peur de mourir: Les traitements médicamenteux
Comme toutes les phobies, la peur existentielle peut aussi se traiter avec des médicaments. En fait, on va surtout pouvoir traiter l’anxiété et la dépression. Puisque la thanatophobie est presque toujours liée à l’un de ces deux troubles, elle disparaît en prenant des anxiolytiques ou des antidépresseurs.
Ce n’est pas pour autant une solution miracle. Les médicaments n’agissent que tant que vous les prenez régulièrement. Malheureusement, les anxiolytiques ont des effets secondaires importants et ils sont dangereux pour la santé sur le long terme.
Les antidépresseurs, de leur côté, perdent parfois en efficacité avec le temps. En fait, le traitement médicamenteux de la phobie n’est pas recommandé. Il peut aider les patients en leur donnant le courage nécessaire pour entreprendre une thérapie et sortir de la paralysie phobique.
Sur le long terme, seule une thérapie comportementale pourra vraiment vous débarrasser définitivement de la phobie de la mort, de cette peur existentielle de la mort.
Peur de la mort: Comment s’en sortir grâce à la thérapie comportementale
La thérapie comportementale, ou thérapie comportementale et cognitive (TCC) est mené par des comportementalistes professionnels. Ils emploient des outils cognitifs et des outils comportementaux pour venir à bout des troubles anxieux et des phobies.
Ce sont des thérapies qui s’adaptent à tous les profils et à tous les troubles comportementaux. Le comportementaliste guide ses patients dans la compréhension du mécanisme de leur phobie pour les aider à progressivement lâcher prise sur leur peur de mourir.
Cela permet de comprendre les origines de la peur et d’objectiver les pensées qui l’accompagnent. En prenant ce recul, le patient maîtrise davantage ses réactions puisqu’il est en mesure de les observer objectivement, de les comprendre et, partant, de ne plus en faire un problème.
Le travail du comportementaliste consiste ensuite à accompagner son patient jusqu’à avoir totalement neutraliser sa peur. Avec des exercices réguliers, le patient lâche prise progressivement et directement quant à sa phobie et à ses sources.
Grâce aux exercices cognitifs, il sera en mesure de prendre de la distance émotionnelle jusqu’à faire disparaître sa peur de mourir, que ce soit d’une façon imminente ou non. La thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto est très efficace et se suit avec une relative autonomie.
Beaucoup de comportementalistes aident leurs patients à distance et obtiennent d’excellents résultats en quelques semaines seulement.
12 replies to "Peur de la mort: Comment ne plus avoir peur de mourir ?"
Bonjour Natacha,
Je vous ai envoyé un mail pour que vous me communiquiez des informations plus précises de sorte à ce que je puisse vous guider de façon plus adaptée vers une solution à ce qiu semble être votre phobie de la mort.
Bonjour je souhaite vivement guéri de cette phobie qui me hante l’esprit. Je n’arrive plus à dormir la nuit surtout quand je suis seule
Bonjour Florence,
En son temps, à la faveur d’un mail que vous m’aviez adressé, je vous avais demandé de me communiquer votre N° de téléphone afin que je puisse vous contacter. Je n’ai eu aucune nouvelle depuis lors.
Pourriez-vous me communiquer votre numéro de téléphone par mail ?
Bonjour. Florence de saint vis billier j avais commencer votre programme pour phobie mort vous m avez recontacter pour pourvoir faire Lie point mais pas eu de nouvelle comment faire car cela n avznce pas merci Florence
Bonjour William,
Je viens de vous envoyer un mail.
Bonjour je veux vraiment vous contacter je n arrive plu à m en sortir …
Bonjour Philippe,
Je viens de répondre à votre commentaire par mail.
Bonjour,je suis anxieux depuis une semaine déjà. J’ai peur de mourir tôt comment faire pour en débarrasser ?
Bonjour Aïssa,
Je viens de vous adresser un mail car j’ai besoin de précisions pour mieux vous aider.
Svp je suis comme ça depuis 2ans aidé moi je suis épuisée de sa je pense trop
Bonjour Jacqueline,
Je viens de vous adresser un mail.
Bonjour, serait t il possible de prendre rendez vous Mr Frédéric svp