Qu’est-ce que l’aboulie ? La première fois où j’entends ce mot, je me demande immédiatement s’il s’agit d’un sport. J’ai un peu honte mais c’est ma réalité à ce moment-là.
Quand ce professeur de musique me présente son problème sous ce vocable, il m’en explique le symptôme principal : la disparation totale, ou quasi totale, de la volonté, comme une impossibilité d’agir.
Une fois sa définition plus précise à mon esprit, je pense à la dépression, à la procrastination. En bref, à l’absence totale de désir.
La définition dece manque de volonté pathologique est assez claire. Mais le plus souvent, elle est rapportée à une maladie psychiatrique. Je suis même effaré de constater que d’aucuns médecins l’apparentent à de la démence.
Peut-être avez vous déjà lu sur mon Blog, combien j’exprime ma résistance – ou ma réticence – à propos de la psychiatrie. Cela me donne d’excellentes raisons de m’intéresser de plus près à ce phénomène, en plus du fait que certaines des personnes qui me consultent ou m’interrogent par mail présentent des symptômes susceptibles de s’apparenter à ce problème.
L’aboulie est une perte de la volonté
Vous vous demandez quelle est la définition de l’aboulie ou d’une personne aboulique ?
Si je me réfère à ce qui est écrit le plus souvent à ce propos, il s’agit, je cite : « Affaiblissement de la volonté. Inhibition de l’activité physique et intellectuelle. Absence de désir à quelque propos que cela soit« . Du coup, je confirme. Parle-t-on d’une perte pathologique de la volonté ou du désir et, partant, de dépression ?
Cette perte de volonté ou ce manque de volonté empêche de prendre toute décision à quelque propos que cela soit, et ce dans tous les domaines de la vie d’un individu.
Or, une personne qui souffre de dépression ressent les mêmes symptômes. Il est vrai que ceux relatifs à ce manque de volonté sont à considérer comme relevant d’une dépression sévère.
Différences entre aboulie, apragmatisme, anhédonie et aboulomania
Attention à ne pas confondre l’aboulie avec d’autres concepts tels que l’apragmatisme, l’anhédonie ou encore l’aboulomania. L’apragmatisme a pour définition : « symptôme psychiatrique qui se traduit par une incapacité à entreprendre des actions. Il en résulte une perte d’initiative motrice, une inaction prolongée« .
La définition de l’anhédonie est la suivante : « Symptôme médical retrouvé dans certaines maladies psychiatriques et parfois chez le sujet exempt de trouble. Il caractérise l’incapacité d’un sujet à ressentir des émotions positives lors de situations de vie pourtant considérées antérieurement comme plaisantes. »
De son côté, l’aboulomania s’apparente à une indécision pathologique. Les personnes qui en souffrent ont peur de faire des choix par crainte de ne pas faire les bons.
Les symptômes de l’aboulie
Bien que les symptômes de l’aboulie varient d’une personne à l’autre, les symptômes les plus fréquents sont les suivants :
Impossibilité de prendre une décision,
Incapacité à réaliser des tâches même de faible envergure,
Impossibilité à concevoir et « monter » des projets,
Procrastination,
Incapacité à communiquer,
Phobie sociale ou anxiété sociale,
Timidité,
isolement social ou affectif.
Il n’est donc pas question d’angoisse ou d’anxiété bien que, de façon surprenante, le second puisse être un symptôme déclencheur de cette pathologie.
Le diagnostic de l’aboulie
D’aucuns veulent que l’aboulie soit exclusivement diagnostiquée par des médecins psychiatres.
Ceci n’a rien d’étonnant quand on sait ce qu’il en est de la culture française en matière d’étiquetage psy. Mais, qu’est-ce qui est plus important ? Diagnostiquer seulement une pathologie ou comprendre son mécanisme avec l’objectif, stratégiquement, de lui trouver une solution pérenne ?
Je penche plutôt pour la seconde version et ce d’autant plus que c’est bien joli de réaliser des diagnostics mais, pour autant, la solution est spécifique à chaque patient.
En effet, l’anhédonie repose sur un mécanisme propre à chaque individu sur la foi de sa vision du monde, de ses représentations et, partant, de sa personnalité.
En conséquence de quoi, de la même façon que dans un précédent article dans lequel j’exprime des réserves quant à un diagnostic de la bipolarité, il est important de noter que, quel que soit le diagnostic, il convient de se référer au mécanisme du problème.
Les conséquences de l’aboulie
La plupart du temps, les personnes concernées sont comme des personnes souffrant de dépression. Elles ont une incapacité à penser, faire ou agir. Cette impossibilité provient de l’inhibition de toute forme de désir pour quoi que cela soit, un peu comme si leur vie, ou leur quotidien, n’avait pas ou plus de sens.
Nonobstant la relation de cause à effet qui puisse exister entre, par exemple, l’aboulomania et des symptômes de burn-out, le ou la patient(e) est comme éteint(e). Elle n’a plus d’énergie à consacrer à son propre accomplissement.
Il est donc important de comprendre, et d’accepter, que cette même personne n’est aucunement responsable de ce qui lui arrive. Elle est un peu comme une batterie dépourvue de courant électrique.
De fait, il est stérile d’exiger quoi que ce soit d’une personne qui souffre d’un tel problème lequel est souvent lié à des problèmes sous-jacents qu’il faut investir pour mieux comprendre et soigner.
Traitement de l’aboulie
Aboulie et dépression sont parfois confondues. Sur la foi de symptômes plus apparentés à la dépression, le premier réflexe consiste à aller consulter son médecin généraliste voire un médecin psychiatre.
Celui-ci prescrit sans doute une batterie d’anti-dépresseurs, et vous serez désigné volontaire d’office pour en consommer durant un bon moment avec tous les risques d’accoutumance que cela comporte. Mais le traitement médicamenteux de l’aboulie n’est pas la seule solution.
L’approche systémique de Palo Alto est un excellent moyen à la fois pour diagnostiquer le mécanisme de l’aboulie dont vous êtes victime mais aussi pour prescrire des exercices comportementaux qui permettent de rapidement sortir de votre problème et, par conséquent, de retrouver le plaisir du désir.
La plus grande des difficultés pour traiter l’aboulie réside dans la capacité du thérapeute à créer un climat chez la personne concernée qui éveille son désir de consulter une première fois, et de revenir ensuite.
La suite du traitement est une question de stratégie thérapeutique qui repose sur la compétence de l’intervenant thérapeutique. Ce qui, bien évidemment, pose aussi la question de la confiance dans la relation.
En plus de 20 ans de pratique du coaching comportemental, j’ai traité des personnes victimes d’aboulie. Cette pathologie n’est pas plus facile ou plus difficile à traiter qu’une autre.
Il convient de s’impliquer de façon suffisamment inventive de sorte à ce que, encore une fois, l’idée du désir d’être et de faire, comme la volonté, jaillisse de nouveau. De façon progressive, bien que vers un corps et un esprit inhibés. Comme sidérés.
Le deuil, la mort donc, fait partie de la vie. Et, quand on perd une personne proche, il est très difficile, mais nécessaire, de faire son deuil. Et faire son deuil tient en l’affliction ressentie du fait du décès de ce proche.
Faire le deuil, c’est travailler à accepter ce qui ne peut pas changer. Le décès d’un proche est irréversible, et il nous faut accepter l’inacceptable. Le décès d’un proche, et le deuil que l’on en porte, est comme « une blessure qui vit au fond du cœur » comme l’écrivait le poète Virgile.
Un deuil est parfois si violent et douloureux que certaines personnes en sont comme sidérées comme celles qui ont la phobie de la mort. Elles plongent dans des abîmes émotionnelles qui les empêchent de prendre leur vie en mains, de continuer à être et à vivre malgré l’absence de l’autre.
Mourir, ou se laisser mourir à son tour, ne saurait être une solution.
Quelles que soient les conditions liées au décès de cette personne qui, quelle qu’en fut la façon, vous était proche, et ceci étant écrit sans aucun humour, votre mort n’est pas à l’ordre du jour.
Aujourd’hui, alourdi par ce deuil, votre responsabilité est de remonter la pente, et de continuer à vivre, ce qui est plus facile à dire qu’à faire, à de rares exceptions près (cf. « Mourir » de Arthur Schnitzler).
C’est sûrement ce que la personne que vous avez perdue aurait souhaité si elle vivait encore.
Faire face à ses émotions au cours d’un deuil
Dès maintenant, je vous invite prendre connaissance de 3 conseils pour vous aider à surmonter votre deuil.
Je sais par avance que certains lecteurs prendront ces conseils comme une évidence. Mais, ce à quoi cela vous invite, c’est à être vous même.
Et à ce propos, en pareille circonstance, ce n’est pas aussi simple qu’il y parait.
A la suite d’un décès, la première chose à faire est d’assumer ce que vous ressentez. N’essayez pas de vous cacher derrière une carapace, de vous convaincre que vous êtes une personne forte, et que vous pouvez contrôler vos émotions.
Aujourd’hui, vous êtes seul(e), livré(e) à vous même dans une solitude que vous n’avez ni choisi ni souhaité.
Face à un deuil, personne n’est réellement indifférent, et vous n’avez aucune raison objective de craindre d’être jugé parce que vous laissez libre cours à vos émotions, qu’il s’agisse de chagrin, de peur, de colère, voire d’angoisse.
Assumez ce que vous ressentez.
Plus vous essaierez d’enfouir vos sentiments au plus profond de vous, plus ils vous causeront de tourments. Reconnaissez et accueillez votre douleur, c’est le meilleur moyen d’avancer malgré la difficulté.
Quand on vit un deuil, le piège consiste à se prétendre fort et/ou de vouloir être fort pour les autres. Accepter vos émotions, accepter combien vous êtes troublé(e), ne vous fera pas ne pas être à la hauteur de la situation à gérer, ou craindre d’abonner vos proches à leur sort.
Bien sur, vous n’êtes pas obligé(e) de vivre vos émotions devant tout le monde. Pour autant, il vital de les vivre. N’ayez pas peur que la situation échappe à votre contrôle.
Comment prendre soin de soi à la suite d’un deuil ?
Vous avez le droit de pleurer, ce n’est pas un signe de faiblesse. Pleurez tant que vous en aurez envie. Laissez couler vos larmes, hurlez, criez même, si vous en éprouvez le besoin ou l’envie, mais ne laissez pas vos émotions comme emprisonnées à l’intérieur de vous.
Ne vous sentez coupable de rien. Que les gens comprennent ou non n’est pas l’important. En ces douloureux instants, la maitrise de soi, comme la dignité, sont des concepts que vous avez le droit d’ignorer.
Pleurer vous aide à avancer. C’est l’une des multiples façons d’admettre que vous êtes psychologiquement affecté(e). Si vous ne ressentez pas le besoin de le faire, ou n’arrivez pas à exprimer vos émotions, ne vous contraignez pas.
A chacun ses façons de faire et d’être. identifiez votre façon de vivre vos émotions, et laissez-vous aller.
Le plus souvent, après la perte d’un être cher, on a tendance à se laisser aller, voire à se négliger. Ne plus se nourrir, ne plus dormir, ne plus aller au sport, ne plus avoir d’activités sociales, ne plus voir ses amis.
En bref, la réaction qui suit un deuil, la plupart du temps, consiste à se renfermer sur soi même. Effectivement, un deuil est un choc, celui-là même qui vous retire tout désir.
Avoir ce type de réactions est tout à fait compréhensible, à ceci près que ce n’est pas sans conséquences tant sur votre état physique que sur votre état mental.
Alors, oui, il est normal que vous soyez plus ou moins renfermé(e) sur vous même à cause de ce deuil qui vous frappe.
Il est normal que vous éprouviez le besoin d’être comme caché(e) du monde, ou caché au monde. Il est normal que vous viviez cet espèce de besoin de latence.
Faire l’effort de vous nourrir correctement
A propos de ce que je viens d’énoncer, soyez vigilant(e) à ce que cela ne devienne pas une seconde nature. Faites attention à ce que ce deuil vous retire votre autonomie, ou tout sens à votre vie. Comme si, sans l’autre, vous n’existiez plus.
S’il est vrai que plus rien ne sera pareil dans votre vie après la disparition d’une personne qui vous était chère, votre responsabilité est de continuer à vivre. Pour vous, comme pour les autres qui vous sont proches.
Cela nécessite que vous agissiez de façon adulte et responsable conformément à ce qui vous est expliqué ci-après. Il ne s’agit pas de répondre stricto sensu à ce qui est précisé, mais d’essayer de tendre vers ces comportements.
S’alimenter est essentiel à votre survie. Essayez de vous efforcer de faire trois repas par jour, au moins, sans oublier les cinq fruits et légumes.
Votre état émotionnel étant mis à une épreuve, votre corps dépense beaucoup plus d’énergie pour maintenir un fonctionnement optimal. Vous devez donc vous alimenter correctement pour rester en forme.
Si vous n’avez pas la force de cuisiner vous-même, ou d’aller faire vos courses, demandez à un proche de le faire pour vous. Près de vous, il y a sûrement une personne prête à vous préparer à manger avec amour et bienveillance.
Par ailleurs, si à la suite du décès d’un proche vous avez des problèmes d’argent, n’hésitez pas à en parler et à demander de l’aide. Être angoissé(e) à cause d’un problème de trésorerie est particulièrement pénible.
Penser à se reposer
Vous êtes sous le choc. Même si vous vous attendiez à ce deuil (ex: maladie/hospitalisation), votre vie est bouleversée. Votre monde vient de basculer. Vous avez dépensé, et dépensez encore, une telle énergie pour tenir que vous avez besoin de vous reposer. Alors, essayez de dormir 7 à 8 heures par nuit.
Bien sur, vous passerez des nuits blanches à ruminer vos souvenirs. Mais, si vous essayez de faire l’effort de vous reposer et de vous endormir quelques heures, votre corps et votre esprit vous en seront gré.
Si vous vous sentez trop angoissé la nuit venue, essayez de lire des articles de mon blog en lien avec cette problématique, ou de pratiquer de la relaxation ou encore de la méditation.
Le soir ou la nuit venue, essayez d’éviter toute substance excitante comme le café ou le thé. Soyez aussi vigilant(e) à ne pas vous assommer à coup de substances psycho actives ou modifiant le comportement (je pense surtout à l’alcool et au cannabis).
A contrario d’un problème d’insomnie, faites attention à ne pas souffrir d’un excès de sommeil. En effet, beaucoup de gens ressentent des symptômes dépressifs après un deuil, et se réfugient dans le sommeil (ce qui est compréhensible).
Dans la même veine, si, par exemple, le décès d’un proche est intervenu de façon accidentelle alors que, dans le même temps, vous êtes enceinte et avez toutes les raisons d’être angoissée à l’idée d’élever un enfant seule, ne vous isolez pas, ne restez pas enfermée sur vous même. Demandez de l’aide autant que vous estimez en avoir besoin.
Dans tous les cas de figure, essayez de vous contraindre – gentiment – à des activités régulières entre le lever et le coucher. Ceci a pour objectif de non seulement maintenir une hygiène de vie, mais aussi demeurer acteur/actrice de votre vie.
Sortir et faire de l’exercice
Quand je vous invite à faire un peu d’exercice, je ne vous suggère pas de vous entrainer pour la compétition. Je ne vous invite pas à enfouir vos émotions par un excès de la pratique du sport.
Vous pouvez marcher régulièrement, faire un petit jogging, ou encore aller en salle de gym. Bouger et rencontrer des gens à l’extérieur vous fera le plus grand bien, en plus de vous empêcher de ruminer.
Demander de l’aide
Demander de l’aide nécessite d’oublier son orgueil ce qui, même dans la situation d’un deuil, n’est pas nécessairement facile.
Demander de l’aide, c’est accepter que seul(e) on y arrive pas. Vous n’êtes pas surhumain ou, à tout le moins, évitez de vous en convaincre.
Vos amis et les membres de votre famille sont les premières personnes à qui vous devez – et pouvez – demander de l’aide.
Ils ne sont pas là uniquement pour les bons moments de votre vie. Ils sont également présents pour les moments difficiles et douloureux.
Se confier et partager ses émotions
N’hésitez pas à passer du temps avec les personnes que vous aimez. En ces moments difficiles de votre vie, vous avez plus que jamais besoin d’attentions et d’affections. Regardez un film avec un ami, partagez un repas avec votre famille.
Ayez des activités calmes et relaxantes avec des personnes que vous aimez, et avec lesquelles vous vous sentez bien et en sécurité.
Afin de ne pas rester seul(e), vous pouvez rejoindre des groupes de soutien. Ainsi, vous pourrez partager votre chagrin avec des personnes ayant vécu une expérience similaire à la votre. Vous y trouverez une partie du réconfort dont vous avez besoin pour surmonter le deuil qui vous affecte.
Ne faites pas comme cette personne qui m’a consulté un jour alors qu’elle était fortement angoissée parce-qu’elle devait honorer une convocation au tribunal en qualité de juré d’assises alors que, dans le même temps, elle vivait le décès d’un proche qui remontait à 48H.
Ce que j’entends par là c’est de ne surtout pas, comme le dit une expression populaire de, je cite : « vous tenir la dragée haute… ».
En pareille situation, aucune obligation. La justice se débrouillera sans vous. Vous êtes la personne la plus importante sur terre.
Être accompagné(e) pour dépasser cette épreuve
Malgré vos efforts pour surmonter votre deuil, malgré votre bonne volonté, cela demeure difficile ? Vous êtes angoissé(e), stressé(e) ? Pas seulement par le deuil lui même, mais par toutes les conséquences que vous craignez, et ce dans tous les domaines de votre vie.
Il ne s’agit pas de médicaliser le deuil ou, à tout le moins, sa prise en charge. Mais si vous sentez que cela est difficile pour vous, n’hésitez pas à bénéficier du Programme ARtUS que j’ai conçu.
Un tel programme comportemental vous aide à surmonter le décès d’un proche, à reprendre le contrôle de votre vie, et à envisager de façon constructive les nombreuses opportunités qui s’offrent à vous.
Passées quelques semaines, vous retrouvez votre autonomie, et redeviendrez sûrement une personne épanouie et heureuse de vivre.
Heureuse aussi à la mémoire des expériences vécues avec la personne défunte.
Guérir de la culpabilité est une quête poursuivie par de nombreuses personnes.
Très récemment, j’ai reçu un appel téléphonique d’un jeune homme lequel, d’après sa voix, semblait assez jeune et s’exprimait de façon très claire à propos des symptômes d’angoisse dont il était victime. Il m’expliquait avoir tout essayé pour soigner son angoisse et traiter ses crises d’angoisses.
Il a consulté des psychologues puis des psychanalystes mais aussi des psychiatres, et des psychothérapeutes. C’est à ce moment là que je ‘ai l’impression que je vais entendre parler d’un binôme que je connais bien : j’ai nommé la culpabilité aggravée par l’angoisse.
Il a essayé l’auto suggestion, l’hypnothérapie. L’EFT, et je ne sais plus quoi d’autre encore.
Il a consommé forces médicaments, neuroleptiques, anxiolytiques, anti dépresseurs, sans succès véritable et durable. Je commence à entendre les pas de cette culpabilité.
En bref, ce jeune homme a essayé ce que la plupart de mes patients essaient, ou ce que la plupart des internautes m’expliquent tous les jours avec cette façon de dire les choses comme si rien ne devait jamais fonctionner en termes de solutions.
Sa vie sentimentale est un échec cuisant. Il semble que les compagnes avec lesquelles il fait un bout de chemin se lassent, ou alors c’est lui qui rompt pour, je cite : « …leur rendre leur liberté… ».
D’ailleurs, il souligne un paradoxe : il est dévoré d’angoisse à l’idée d’être seul, et se sent coupable d’abimer sa relation à cause de ses problèmes.
Notre fameux jeune homme rencontre aussi des problèmes au sujet de son emploi. Il est encore licencié de son poste actuel pour absences répétées au cours de sa période d’essai.
Il n’arrive pas à garder un travail assez longtemps et cela n’est pas sans lui poser des problèmes, tant au niveau de l’argent qu’à propos de la mésestime qu’il a de lui même devant son incapacité à gérer ce problème.
Même s’il convient que la culpabilité n’a rien de rationnel. Il ne peut pas s’empêcher de se dire que toutes ces angoisses sont de sa faute,. Qu’il ne sait pas gérer ou qu’il s’y prend mal. Culpabilité confirmée !
Je lui demande de m’expliquer quand et comment cela a commencé.
C’est à partir de ce moment que je découvre, avec lui, des choses particulièrement intéressantes. Elle nous éclaire quant à cette articulation toxique que forment culpabilité et angoisse.
Culpabilité et angoisse
Jules, c’est son prénom, me raconte qu’il y a environ 4 ans, alors qu’il discute avec un homme, il est soudainement pris d’un sentiment de honte puis de culpabilité, sentiment aggravé par une angoisse soudaine. Mais, étonnamment, il ne se souvient pas de ce dont ils parlent.
Il conserve juste en mémoire la vive émotion qu’il ressent à ce moment là. Parlent-ils de choses morales ? D’évènements sociaux ? Ont-il évoqué une relation anxieuse à l’argent ? Il ne sait pas, il ne sait plus.
Par contre, ce qu’il sait notre Jules c’est que, depuis lors, à chaque fois qu’il est dans une relation avec quelqu’un, il est victime de ce même malaise. Celui qui fonde sa culpabilité.
Il me décrit alors ses symptômes récurrents d’angoisse :
Tremblements,
Transpiration,
Cœur qui s’accélère,
Mains moites,
Etc.
D’ailleurs, à ce propos, depuis peu de temps il consulte un psychiatre qui lui prescrit des médicaments qu’il prend chaque jour.
Ce même psychiatre lui conseille fortement d’arrêter de se faire du mauvais sang pour rien. Rien, c’est facile à dire, surtout quand on connait les conséquences de la culpabilité dans la vie de ce jeune homme.
En effet, il est important de penser au contexte des crises d’angoisse de Jules. Elles ont majoritairement lieu en présence d’e tierces d’autres personnes, et ce dans tous les environnements possibles.
Il s’avère en effet que Jules redoute toute relation sociale. Il en a tellement peur que la seule idée de parler à quelqu’un, de vive voix, lui procure des crises d’angoisses qu’il a toutes les peines du monde à cacher, ce qui nourrit d’autant sa culpabilité.
Les causes de la culpabilité
Il essaye tout ce qu’il est possible ce jeune homme. Il parle de son problème avec une liberté certaine. Sa parole semble comme libre à propos de son problème de culpabilité. Pour autant, il ne peut échapper au handicap que l’angoisse et la culpabilité génèrent.
Quand je lui demande pourquoi il se sent coupable, Jules m’explique qu’il n’est bien évidemment pas le seul à souffrir d’angoisse ou encore d’anxiété. Mais, à son sens, les autres arrivent à s’en sortir, pas lui. C’est donc qu’il fait mal.
Il estime ne pas faire ce qu’il faut pour s’en sortir voire qu’il est complaisant avec lui même qu’il se satisfait de sa propre douleur.
Il va jusqu’à me dire que, peut être, il y trouve une certaine forme de plaisir dans la mesure où cela lui évite de prendre certains risques.
Explications intéressantes, mais elles relèvent de la pure spéculation, de sa seule interprétation. De plus, ces explications très rationnelles et intellectuelles ne sont que des explications et, si intéressantes qu’elles sont, elles ne lui apportent aucune solution.
Jules est convaincu que s’il se sent si coupable depuis son entretien avec quelqu’un il y a quelques années, c’est que lui et l’autre personne devaient évoquer des choses amorales, anormales, de mauvaises choses d’après lui.
Dans le cas contraire, il ne devrait pas être aussi durablement affecté me dit-il. « Pure spéculation » lui réponds-je de nouveau. « Et après, de vos explications on fait quoi pour contrôler votre problème angoisse et de crise d’angoisse ?« . « Je ne sais pas » me répond t’il.
Dont acte.
Les facteurs de la culpabilité
Jules est comme traumatisé par l’évènement auquel il a été confronté des années auparavant.
Il passe son temps à se demander ce qu’il a bien pu se passer. Il s’en veut de ne pas trouver réponse. Il doit trouver, insiste t’il, et moi de deviser avec lui sur l’intérêt de se sentir coupable.
Quelque soit la culture dont nous sommes issus, il y a deux choses qui fondent nos personnalités.
La notion du bien et du mal.
Toutes et tous nous devons satisfaire à des codes de toute nature dans tous les domaines de nos vies respectives. Comme je le dis souvent, nous sommes comptables de nos moindres faits et gestes.
Comptable, cela signifie que nous devons rendre compte de ce que nous faisons et disons. Nous sommes donc dans l’obligation constante de nous expliquer et de nous justifier. Nous devons donc préciser pourquoi nous avons fait ceci ou cela.
En bref, nous devons être à la hauteur de tout ! Ordre nous est donné de réussir, et de bien faire. Celle ou celui qui failli à une telle injonction se verra jugé(e) à l’aune de la culpabilité telle qu’elle nous est assénée par le système.
La honte et la culpabilité sont donc le prix à payer si vous faillissez à ce qui vous est appris et inculqué comme un devoir, en plus de constituer un écho récurrent à des symptômes d’anxiété de performance particulièrement toxiques.
Si vous échouez, lentement mais surement, la culpabilité vous envahit tel un poison jusqu’à durablement vous handicaper dans votre vie.
Exactement comme ces femmes que l’on culpabilise parce-qu’elles ont peur d’être enceintes alors qu’on leur assène qu’avoir en enfant pour une femme c’est naturel, qu’il n’y a pas à avoir peur, qu’il y a un âge limite, et j’en oublie ce qui, du coup, peut amener certaines de ces femmes à faire des enfants alors qu’elles n’en éprouvent pas réellement le désir.
En clair la société leur met la pression pour qu’elles fassent ce qu’on attend d’elle : un bébé parce-que… c’est bien !
Pour qui ? Pourquoi ? Vastes sujets…
Se culpabiliser entraine des ruminations
Bien évidemment, si vous vous ressentez de la culpabilité de façon récurrente, vous risquez d’avoir de plus en plus peur de nouveau de mal faire ou dire, exactement comme Jules.
Sans savoir pourquoi, il est convaincu qu’il pense mal, qu’il fait mal ou dit mal. Il pense aussi que quelque chose s’est passé à un certain moment de sa vie, et que la conversation qui l’a tant traumatisé fait écho à cela.
C’est en cherchant encore et toujours le sujet de cette conversation, que Jules, s’auto-génère des angoisses. Il se sent coupable de ne savoir répondre à cette fichue question au point qu’elle l’obsède.
En cherchant des réponses, notre ami cherche à se sécuriser, à diminuer le poids de sa culpabilité. Ce qui, bien sûr, ne lui épargne pas des ruminations incessantes qui, elles mêmes, enrichissent angoisse, crise d’angoisse et culpabilité.
Jules veut satisfaire des codes. Il veut être un homme bien, comme tout le monde. Il veut comprendre pourquoi il lui arrive tout cela.
Jules sait très bien que plus il cherche des réponses, plus il active le processus de la culpabilité. Dès lors, plus il souffre, plus il se sent coupable et angoissé. Il est pris au piège.
S’il ne fait rien, il n’est pas un homme responsable. A son sens, les autres le traitent comme un malade ce qui n’arrange rien puisqu’il n’a de cesse de cultiver de lui même une mauvaise image, une image de malade justement.
Il se doit réussir, comme les autres me dit-il.
Comment ne plus se sentir coupable ?
Pour Jules, réussir signifie ou comprend comme :
Être un homme bon,
Être gestionnaire de sa vie,
Un bon amant,
Un bon ami,
Un bon fils,
Un bon frère,
Un bon voisin.
Bref, un être :
Sociable,
Jovial,
Affable,
Ouvert.
Mais, à force de s’imposer tout cela et de tant vouloir être parfait, Jules n’arrive à rien.
Il est tout le contraire de ce que sa volonté déchaînée lui enjoint. Un peu comme s’il voulait à tous prix être pilote de ligne alors qu’il ne comprend rien aux mathématiques ni aux lois de la physique.
Jules s’obstine et refuse une une réalité qui le dérange. Son aveu de culpabilité renforce son angoisse et fait le lit de ses crises d’angoisses. Il est convaincu qu’il veut un changement dans sa vie, un vrai changement.
Je lui propose donc un de changement mais… il ne répond pas favorablement à mon offre. Il n’y répond d’ailleurs pas du tout.
L’homme est ainsi fait qu’il a besoin de toucher le fond de sa propre douleur pour, enfin, envisager, de changer.
Comment se débarrasser de sa culpabilité ?
Jules a mal. Il se sent très coupable, mais il persiste à vouloir trouver des solutions par lui même.
Pourtant, il a bien compris que plus il s’impose des objectifs en dehors de sa portée immédiate, moins il trouvera de solutions, et plus il sera victime de ce tandem formé par cette angoisse d’échouer qui alimente ses angoisses.
Jules tient par dessus tout à y arriver seul, ce que je comprends. Il veut enfin être fier de lui et, ainsi, trouver et mettre en œuvre une solution par lui-même.
En l’espèce, le poids sociétal de cette exigence – réussir – est particulièrement lourd. Jules ne souhaite pas demander de l’aide plus qu’il ne le fait auprès de moi. Il souffre mais n’est pas client d’un changement.
Malgré sa honte, malgré sa culpabilité, malgré ses angoisses, nonobstant des crises d’angoisses répétées, Jules ne veut pas lâcher prise.
Il souffre mais veut continuer à chercher des solutions que, par ailleurs, il refuse quand on les lui propose.
Devant ce front du refus, je propose à Jules d’utiliser le Programme ARtUS que j’ai mis au point, lequel donne d’excellents résultats pour traiter des problèmes d’angoisse, de crise d’angoisse et aussi de culpabilité.
Pour se faire, je me propose lui communiquer le lien de la page de présentation de cette méthode laquelle lui garantit un résultat supérieur à 95%.
Il me répond mollement par l’affirmative tout en laissant entendre qu’il continuer de chercher pour ne pas dire qu’il envisage de continuer à errer sur le web.
Du coup, ce sera sans moi. Je ne peux rien pour Jules qu’il ne veuille pour lui même.
Un enfant, quel que soit son âge ou, à tout le moins, jusqu’aux prémisses de l’adolescence, a plus de mal à objectiver par rapport à la vision qu’il a de ce qui l’inquiète que cela se fonde ou non sur des traumatismes infantiles.
De la même façon que l’adulte, l’enfant redoute un certain nombre de sujets au rang desquels:
Sa relation avec les autres (angoisse de performance – Peur de ne pas être à la hauteur)
Sachant qu’une angoisse chez l’enfant peut devenir un trouble anxieux lequel aboutit, parfois, à du refus scolaire anxieux, à de la phobie scolaire comme à des troubles paniques trés invalidants.
Bien sur, il existe des « tranches d’âge » au sujet desquelles nous avons un certain nombre d’explications. Tout comme, en fonction du stade de développement de l’enfant, l’angoisse chez l’enfant ne se fonde pas sur les mêmes éléments de valeurs. Ce faisant, ne s’exprime pas de la même façon ni au même sujet.
Quoiqu’il en soit, qu’il s’agisse d’un nourrisson de 8 mois, d’un enfant de 3 à 7 ans, ou d’un adolescent en devenir, la façon de traiter angoisse ou anxiété chez l’enfant repose sur une stratégie comportementale spécifique.
Nul n’est besoin de rassurer l’enfant et encore moins de le rabrouer ou de le contraindre. Seule, l’adoption d’un certain mode de communication permet de vaincre l’angoisse chez l’enfant (je vous en parle plus bas dans cet article) et ceci, quelle que soit la nature de la peur chez votre enfant, ou son âge.
Ainsi, toutes les informations dont vous allez maintenant prendre connaissance concerne l’angoisse chez l’enfant entre 3 et 13 ans.
À partir de 4 ans, l’enfant commence à développer de nombreuses peurs. La plupart de ces peurs ou de ces angoisses sont saines et bénéfiques. Grâce à elles, l’enfant se montre plus prudent et prend conscience de certains dangers.
Cependant, dans certains cas, c’est aussi à cet âge-là qu’apparaissent des peurs fantasmées ou totalement irrationnelles lesquelles s’expriment parfois par le biais de crise d’angoisse avant de dormir. On parle alors d’anxiété chez l’enfant, laquelle se manifeste de plusieurs manières différentes.
Entre 4 et 6 ans, l’enfant va développer un rapport nouveau au monde, notamment en découvrant la peur. C’est un âge où les cauchemars se multiplient et les choses ne se calment souvent qu’autour de ses 7 ou 8 ans.
Cependant, chez certains enfants, l’arrivée de la peur est mal gérée et elle se transforme en angoisse. Si les parents ne réagissent pas vite, l’enfant développe des troubles anxieux qui pourront devenir handicapants à l’âge adulte (phobies, anxiété sociale, etc.).
Il devient donc important, pour ne pas écrire vital, de savoir comment gérer l’angoisse chez l’enfant. Petite précision: je vais souvent m’appuyer sur les angoisses nocturnes chez l’enfant pour appuyer mes propos.
Cela procède d’un choix délibéré qui est que je considère ce sujet comme le plus explicite pour vous – les parents – afin de vous aider à identifier les mécanismes de l’anxiété chez l’enfant d’une part et comme t utiliser la solution que je vous propose.
Comment aider votre enfant à vaincre angoisse et anxiété en moins d’1 heure ?
Quand j’étais enfant, j’étais parfois victime d’angoisse nocturne. J’avais très souvent des douleurs abdominales au point que je régurgitais mon dîner. Aucun médecin n’a jamais compris ce dont je pouvais être affecté. En fait, je n’avais rien – techniquement parlant -. J’étais juste très angoissé. Un psychanalyste dirait que j’avais mal à ma mère. Pas faux…
Je voyais bien que mes parents étaient ennuyés. Mais plus ils me forçaient à aller me coucher, pire était mon angoisse. Plus j’arrivais à gagner du temps, plus je manipulais mes parents. Dès lors, je les prenais en otage dans ma tentative de solution.
Et plus mes parents, comme moi même, de façon inconsciente, participions à aggraver mon problème d’angoisse nocturne. Ce qui, bien évidemment, n’était pas sans conséquences sur mon développement personnel, affectif et social.
Nonobstant des symptômes similaires à ceux rencontrés par les adultes affectés par l’angoisse ou l’anxiété, les enfants souffrent de troubles de la concentration. Ils souffrent aussi de troubles alimentaires. Ou de difficultés sociales et relationnelles (phobie sociale ou anxiété sociale). Voire sont en difficultés scolaires.
A ce propos, l’enfant qui souffre d’angoisse nocturne peut aussi être victime d’une image de soi dévalorisée. D’un manque de confiance en soi.
Et, de fait, se replier sur lui même. Voire se sentir très seul. Ce qui signifie peu, ou pas, d’amis. Des difficultés à créer de la relation. Un certain isolement. Autant pour les adultes que pour les enfants victimes d’angoisse nocturne, il existe fort heureusement des solutions.
Les adultes anxieux ont souvent du mal à mettre des mots sur leurs difficultés et leurs peurs. C’est par exemple le cas d’une peur assez classique quand un adulte doit aller consulter un dentiste spécialiste stomatophobie, cette spécialité indiquant une intervention inhabituelle voire compliquée nécessitant des compétences particulières.
Les enfants en sont toujours totalement incapables. Ils ne réalisent même pas que leur comportement change. Pour eux, la peur n’est rien d’autre que le malaise global qu’ils ressentent.
Ils ne parviennent pas à prendre du recul pour considérer cela comme un état passager. Les adultes doivent être très attentifs pour remarquer qu’un enfant souffre d’anxiété. Généralement, l’angoisse chez l’enfant va d’abord affecter son comportement en général.
Il sera plus agité qu’avant et souvent irritable. Il imposera sa mauvaise humeur et entrera parfois dans des crises de colère terribles. Les crises de larmes aussi sont plus fréquentes et l’enfant se place souvent en retrait, l’air inquiet ou préoccupé.
Il refuse désormais de faire des activités qui lui plaisaient avant, comme voir des amis. À l’école, ses résultats sont souvent moins bons. Ensuite, l’anxiété chez l’enfant affecte souvent le sommeil.
À partir de quatre ans, les enfants commencent à faire des cauchemars. Chez l’enfant anxieux, ils sont très fréquents, voire systématiques. Il souffre aussi souvent d’insomnie et semble plus fatigué que d’habitude au réveil.
Enfin, certains enfants anxieux témoignent aussi de malaises physiques comme des douleurs gastriques et des maux de tête.
Quelles sont les causes de l’anxiété chez l’enfant ?
L’anxiété chez l’enfant est généralement due à son environnement ou à un événement traumatisant. L’événement traumatisant peut être vécu directement ou simplement vu, parfois même à la télévision. Le rôle de l’environnement est plus varié ou complexe.
Certains enfants développent de l’anxiété parce qu’ils sont protégés par des parents excessivement inquiets. Ils commencent à tout percevoir comme une menace par pure imitation. L’absence de routine offrant un confort rassurant peut aussi être une cause d’anxiété.
De fait, les changements trop brutaux et importants, comme un déménagement, peuvent aussi avoir un impact. Enfin, la violence physique ou psychologique, subie ou vécue par procuration, est un élément déclencheur typique.
Avoir des exigences trop importantes vis-à-vis de l’enfant est aussi une des raisons les plus souvent évoquées dans le développement de l’anxiété.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse de performance
Trés jeune, pour ne pas écrire depuis leur plus jeune âge, les enfants sont confrontés à des comparaisons entre eux et les autres.
De la tenue vestimentaire, aux marques de vêtements comme, plus tard, aux adresses postales de leurs familles respectives, ou de la marque et du type de la voiture familiale, tout se prête à ce que les enfants se comparent.
Ce qui participe à marquer les différences. Et à faire redouter à certains enfants de ne pas être à la hauteur des autres. De ne pas être comme les autres. Sans qu’ils le perçoivent de façon claire, quasi instinctivement, les enfants savent à quel milieu social et financier ils « appartiennent ».
Ainsi, quand j’étais enfant, et scolarisé dans une école du centre de Paris, tous les enfants savaient qui venait de quel milieu social. Il y avait donc des affinités qui se créaient en fonction de milieux d’appartenance.
La peur de ne plus être aimé(e)
Si certains enfants s’identifiaient les uns les autres en fonction de ce qui leur correspondait chez d’autres enfants, certains d’entre eux pouvaient légitimement craindre d’être tenus à l’écart parce-que n’appartenant pas au même milieu.
L’angoisse de performance repose donc sur des questions d’appartenance sociale et économique. Mais aussi sur des correspondances scolaires. Celles-là même qui font appel à la notion d’échec et de réussite. Ainsi, beaucoup d’enfants peinent à réussir scolairement.
La peur de perdre la reconnaissance ou l’approbation
Ne dit-on pas qu’un échec scolaire est le reflet de ce qu’il se passe « à la maison »? Plus les enfants grandissent, plus ils se comparent à celles et ceux qui réussissent. Ou ils se comportent de sorte à être scolairement aussi bons que les autres enfants.
Ou ils cultivent le nivellement par le bas (des voix outrées s’annoncent dans mes oreilles quant à cette façon de poser l’angoisse chez l’enfant par le truchement de l’angoisse de performance).
J’entends par là que, par peur d’être isolé, mieux vaut appartenir à un groupe en difficultés scolaires qui, accessoirement, cultive se différence, que de ne pas appartenir à un groupe du tout.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse d’abandon
Comme je l’écris dans le chapitre précédent, enfant ou adulte, nous cherchons tous à appartenir à un groupe. Ce groupe se constituant par affinités électives.
J’entends par là, faire le choix. Choix d’intégrer ou d’exclure. Consciemment ou non. Alors, la peur d’être abandonné(e) est récurrente chez beaucoup d’enfants comme, plus tard, chez beaucoup d’adultes.
Quand on parle d’angoisse d’abandon chez l’enfant, il s’agit là d’une peur de ne plus être aimé. De ne pas, ou plus, être reconnu. Partant, d’être abandonné. Au sens de livré à soi même. Ce qui pose la question de la légitimité.
« Si je ne suis pas aimé » c’est donc que je ne le mérite pas. Partant, l’angoisse d’abandon chez l’enfant s’exprime de mille et une façon. Certains enfants sont tellement pilotés par l’angoisse de l’abandon qu’ils font tout pour attirer l’attention. Et surtout son contraire.
Un amour sous conditions
Ainsi, je me rappelle d’un patient que son père maltraitait. Cet enfant avait si peur que son père l’abandonne, au sens propre comme au sens figuré, qu’il était près à tout pour attirer l’attention du dit père.
C’est ainsi qu’il s’emploie à commettre des actes répréhensibles. Ce qui lui vaut des salves de coups.
Ce qui donne à cet enfant l’occasion de dire son amour à son père. Ce faisant, il considère que les coups portés sont une façon de se rassurer. Qu’ainsi, il conserve encore de l’importance aux yeux paternels.
A l’inverse, le père ne l’aurait pas frappé.
Une blessure d’enfance
Plus tard, et enfant devenu adulte, comprend qu’il s’est rendu complice du comportement inacceptable de son père. Alors, cet enfant devient toxicomane. Il retourne sa colère au sujet de son père contre lui même. Ce ne sont que des années plus tard qu’il me consulte.
Nous mettons en place une stratégie qui l’aide à lâcher prise. A redevenir autonome. Légitime à ses propres yeux. L’angoisse d’abandon s’exprime de façon différente en fonction des âges. L’enfant qui arrive chez une nourrice pour la 1ère fois, exprime sa détresse par des pleurs.
Rien ne peut le calmer jusqu’au retour de la mère ou du père. Progressivement, l’enfant comprend et se rassure. Quand son père ou sa mère le dépose chez une personne donnée, mais ils reviennent en suite, à chaque fois. Pour autant, l’enfant cultive une angoisse de séparation.
Ce qui le ramène à la peur d’être abandonné.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse de séparation
L’angoisse de séparation est une manifestation typique d’un caractère anxieux chez l’enfant. Comme son nom l’indique, l’enfant panique à l’idée d’être séparé de ses parents, même pendant une courte période.
Elle est fréquente, notamment parce que l’âge des premières peurs coïncide avec l’âge des premières séparations. Généralement, elle se manifeste par des réactions excessives de la part de l’enfant.
Il faut vous montrer compréhensif. L’angoisse de la séparation est naturelle et normale. Si vous êtes patient et aidez votre enfant à comprendre rationnellement sa peur en lui assurant que vous rentrerez, il parviendra à vaincre l’anxiété.
De plus, l’apparition de l’anxiété peut être due à un événement traumatisant pour l’enfant advenu en votre absence. Écoutez ce qu’il vous dit pour comprendre exactement d’où vient sa peur.
La peur de se retrouver seul
Qu’il s’agisse d’une séparation ponctuelle ou plus pérenne, inscrite dans la durée, une séparation est pénible par définition. En effet, la plupart du temps, il s’agit d’un évènement imposé. Subi. L’angoisse de séparation chez l’enfant a donc toutes les raisons d’être.
En fonction d’éléments de contextes, comme de l’environnement social ou affectif dans lequel l’enfant évolue, l’angoisse chez l’enfant, et plus spécifiquement l’angoisse de séparation, peut-être plus ou moins marquée.
Et, soit écrit en passant, cette angoisse de séparation correspond en bien des points, aux symptômes de l’angoisse nocturne chez l’enfant.
Je trouve d’ailleurs, que l’angoisse nocturne chez l’enfant concentre et résume à elle seule tous les autres types d’angoisse auxquels les enfants sont confrontés. L’angoisse chez l’enfant, quand il s’agit de la peur d’être séparé, pose la question de l’autonomie. Et, partant,de la dépendance. En effet, un enfant n’est pas autonome.
Il ne l’est pas au sens où il n’a pas encore la maturité nécessaire pour subvenir à ces besoins primaires (s’alimenter). Ou secondaires. Il n’exerce pas d’activité rémunérée. Il ne sait comment faire s’il est livré à lui même. La question se pose donc de savoir quelle solution mettre en place.
L’apprentissage de l’autonomie de 9 mois à 5 ans
À partir de 9 mois, l’angoisse de séparation est fréquente chez l’enfant. À cet âge, le nourrisson prend conscience d’exister indépendamment du monde qui l’entoure.
Il prend conscience que ses parents peuvent le quitter et se met à pleurer dès qu’il ne les sent pas près de lui. En fait, il a encore du mal à comprendre que vous continuez à exister quand vous n’êtes pas près de lui. Plus tard, cette angoisse de séparation peut réapparaître chez l’enfant.
Pendant l’apprentissage de la peur, l’enfant peut avoir du mal à rester seul, car l’environnement autrefois familier lui semble désormais plus menaçant. L’angoisse de séparation peut être difficile à gérer, mais vous pouvez mettre en place de bons réflexes.
Par exemple, essayez de commencer par ne pas transmettre – projeter – vos propres angoisses à votre enfant 😊.
Ne laissez pas votre enfant comprendre que vous vous inquiétez pour lui quand vous le quittez. De même, essayez de ne pas partir pendant qu’il dort où qu’il ne vous voie pas. Prévenez-le, dites-lui au revoir de façon appuyée – mais pas excessive – pour qu’il ne se sente pas abandonné, et seulement si vous avez l’impression qu’il en exprime le besoin.
L’angoisse de séparation a tendance à être moins importante chez les enfants qui rencontrent souvent de nouvelles personnes. N’hésitez pas à faire des câlins à votre enfant quand vous êtes avec d’autres personnes et ne le forcez jamais à aller vers les inconnus.
Du genre: « Dis bonjour à la dame » et tout ce qu’il s’en suit…
Quand vous le faites garder par quelqu’un, demandez à cette personne d’arriver un peu en avance pour que votre enfant la rencontre et commence à jouer avec elle pendant que vous êtes là. Enfin, offrir un doudou rassurant à votre enfant est une bonne idée. N’oubliez pas la fonction transitionnelle du Doudou.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse nocturne
Plus l’heure du coucher approche, plus votre enfant montre des symptômes d’angoisse nocturne:
Pleurs,
Tentatives de gagner du temps,
Manipulations affectives,
Irritabilité,
Refus de répondre favorablement aux demandes des parents.
Très souvent, les parents, non sans livrer bataille, arrivent à coucher leur enfant. Seul, celui-ci est très angoissé à l’idée de la nuit. De sa solitude. Comme de sa peur de ne pas dormir. Il est d’autant plus angoissé qu’il craint le courroux parental, s’il se lève.
Ou implore de l’aide. Pire encore, s’il réclame d’aller se coucher dans la chambre parentale. D’autres symptômes de l’angoisse nocturne chez l’enfant, de la même façon que chez les adultes, génèrent des coliques.
Des troubles alimentaires. Des vomissements. Ou encore des douleurs imaginaires. Lesquelles sont ressenties de façon réelle mais n’existent pas dans la réalité médicale. Ou dans celle d’un diagnostic médical.
Pourquoi l’enfant a-t-il des angoisses au coucher ?
Les peurs au coucher sont très fréquentes chez les enfants de 3 à 6 ans et elles peuvent déboucher sur de l’anxiété quand elles sont mal gérées. En grandissant, votre enfant apprend à avoir peur et le coucher est un moment particulièrement inquiétant.
Il se retrouve seul et plongé dans le noir, entouré de bruits qu’il apprivoise lentement. Comme il vient d’apprendre à avoir peur, il revit tout son quotidien avec un regard neuf et plus angoissé. Vous ne devez surtout pas prendre ces peurs à la légère ou vous en moquer.
Prenez la peine de rassurer votre enfant en le rejoignant dans sa chambre. Parlez-lui de ses peurs et aidez-le à les rationaliser. N’hésitez pas à laisser une lumière allumée. Cela ne favorisera pas sa peur du noir, au contraire.
Grâce à cela, il n’associera plus le coucher avec la peur. Enfin, prenez la peine de mettre en place une routine qui le rassure chaque soir. Construisez-la avec lui pour l’aider à dormir.
Angoisse chez l’enfant : la peur de grandir
La majorité des enfants souhaite grandir le plus vite possible. Pourtant, certains enfants anxieux ont très peur de grandir. Cette angoisse peut se manifester de manière classique, avec des colères et des pleurs qui contaminent le quotidien.
La peur de grandir peut aussi provoquer des difficultés scolaires, l’enfant refusant d’apprendre et préférant rester petit le plus longtemps possible. Cette angoisse de se voir grandir se manifeste plus souvent chez les jeunes enfants dont la famille accueille un nouveau-né.
Face à l’attention que le bébé suscite autour de lui, l’enfant essayera de compenser.
Quand l’enfant est d’un naturel anxieux ou qu’il se sent abandonné pendant trop longtemps, il développe une véritable peur de grandir. Les conséquences peuvent alors être très importantes.
L’angoisse de l’endormissement chez l’enfant
Le soir venu, le moment du coucher est – parfois – un moment délicat. Beaucoup de parents redoutent la soirée qui s’annonce. La nuit à venir. Le problème? L’angoisse de l’endormissement chez l’enfant.
Le soir venu et, à plus forte raison, la nuit venue, vient le temps de la séparation. Il faut se préparer à être séparé. A se retrouver seul. Voire à affronter sa peur du noir.
Alors, l’enfant retarde ce moment anxiogène. Voire manipule. Gagne du temps. Il est d’ailleurs fort intéressant de remarquer un comportement spécifique d’opposition chez l’enfant dans ce type de situation.
En effet, l’enfant fatigué trouve le moyen de retarder le temps du sommeil. Son angoisse de l’endormissement est plus forte que son besoin de se reposer. Alors, comment se comporter? Négocier ne sert à rien. Tempêter non plus. Menacer encore moins. Les parents ne font alors que renforcer l’angoisse de l’endormissement.
Les raisons de l’angoisse de l’endormissement sont multiples. De la peur de grandir et de faire face à la solitude de la chambre. Tout est sujet à angoisse chez l’enfant. Par exemple, la peur des bruits. La nuit, ils sont toujours plus exacerbés. Tout comme la peur d’un évènement soudain, ce qui terrorise l’enfant. Et l’imaginaire de cet enfant est souvent développé :).
Il existe une méthode pour traiter l’angoisse chez l’enfant. Je vous parle de cette méthode pour dépasser ce stade conflictuel de la séparation. Vous trouverez le comportement à adopter dans les paragraphes ci-après.
La solution que je vous propose est radicale pour que les soirées se passent désormais sans encombres. Qu’il n’ y ait plus de conflit. Que les enfants s’endorment paisiblement. Enfin, les parents se reposent et passent une soirée entre adultes.
Les signes de stress chez l’enfant
Bien évidemment, les signes de stress chez l’enfant peuvent varier. Mais, si votre enfant commence à avoir des difficultés à s’endormir, voire à dormir. S’il a moins faim que d’habitude. Ou si, au contraire, il mange plus que d’habitude, ce sont des signes qui indiquent qu’il est stressé.
Il en est de même si votre enfant rencontre des problèmes relationnels, des difficultés scolaires, ou des problèmes de comportement. Ici, je fais allusion à sa relation à l’autorité. A la difficulté à respecter certaines consignes familiales ou sociales.
Il est important de noter que ces signes de stress chez l’enfant n’ont pas nécessairement à voir avec le monde extérieur. Ces signes de stress peuvent être liés à un climat familial difficile. A un stress familial.
Comment gérer le stress familial ?
Qui dit stress familial, dit parents anxieux. La question n’est pas de savoir lequel des deux est arrivé avant l’autre. Un peu comme la problématique de la poule et de l’œuf. Souvent, des parents anxieux, eux-mêmes élevés dans un climat familial insécurisant, ne peuvent que reproduire leur propre anxiété originelle.
A plus forte raison si celle-ci n’a pas été prise en charge thérapeutiquement.
Ainsi, beaucoup de parents anxieux, peu importe qu’il s’agisse prioritairement du père ou de la mère, reproduise ce qu’ils ont appris. La peur dans laquelle ils ont été élevés. Dès lors, ces parents anticipent. Ont peur de ne pas être à la hauteur. Peur de ne pas savoir faire. Ils réagissent donc. Le contrôle est leur leitmotiv.
Parmi ces stratégies de contrôles, certains parents vont jusqu’à être surprotecteurs. Ils considèrent ainsi que le monde est dangereux. Alors, ils cultivent un manque cruel de confiance en soi. Lequel ils transmettent à leurs enfants. Je me souviens d’une jeune patiente angoissée et anxieuse.
Entre un père exigeant et autoritaire, et une mère anxieuse, cette adolescente avait tout le temps peur. Au fond d’elle, elle sentait bien que quelque chose n’allait pas. Elle avait un profond désir de s’affranchir du stress familial. Elle voulait s’affranchir. Retrouver son autonomie. Mais elle avait aussi peur d’un conflit de loyauté.
Effectivement, en traitant l’angoisse et l’anxiété dont elle était victime, ne risquait-elle pas de faire du mal à ses proches? Leur faire du mal et voir sa famille se retourner contre elle. Pourquoi?
Tout simplement parce-qu’elle prenait le risque de leur prouver qu’une autre voie est possible. Celle de la confiance. Elle devient alors « une traitre à la cause ».
Ce n’est qu’ à force de dialogues entre les parents et les enfants que les choses évoluent. Partant, cela nécessite que les parents laissent leurs enfants libres de prendre des risques et de s’affirmer.
Globalement, il s’agit de savoir comment ne pas transmettre ses angoisses de parents anxieux à ses enfants. La question se pose donc de savoir comment ne pas transmettre ses angoisses quand on est des parents anxieux.
Parents anxieux : comment ne pas transmettre ses angoisses ?
Nous avons tous une histoire. Que nous soyons parents ou non. Et, inéluctablement, du fait de l’éducation que nous donnons à nos enfants, nous leur transmettons notre sens des valeurs.
Nous leur transmettons une sorte de « package ». Notre vision du monde. Nos forces. Nos faiblesses. Nos peurs. Nos névroses. Et j’en passe. Et, ce faisant, transmettre ses angoisses et son anxiété à ses enfants est inévitable.
La vision des choses des parents est tout à fait respectable. Il convient cependant que ces parents laissent leurs enfants exercer leur libre arbitre. Il faut laisser les enfants commettre leur propre expérience. Ce faisant, dans le respect d’eux mêmes, avec votre aide, ils identifient ce qu’ils peuvent prendre comme risques.
Dès lors, quels bénéfices en tirer. Ils prennent ainsi acte, naturellement, de ce que sont leurs propres limites. Et ils en sont fiers. C’est donc en laissant s’exposer aux divers risques du quotidien que l’enfant se construit sa propre identité.
En quelque sorte, c’est en se faisant du mal, dans une certaine limite, que l’enfant modélise ce qui lui fait du bien.
Parents surprotecteurs : père anxieux, mère angoissée
Je me souviens de mon défunt père, un homme trés anxieux. Mon père était trés angoissé quand il me savait sur ma moto (je fais de la moto depuis que j’ai 14 ans). A l’âge de 23 ans, il a contracté la poliomyélite. Il a donc perdu l’usage de ses membres inférieurs.
A cause de cette maladie, il a passé 1 an à l’hôpital de Garches, près de Paris. Il y croise beaucoup de jeunes gens, gravement accidentés. Meurtris à cause d’accidents de motos. Vraisemblablement, mon père en conçoit une angoisse quant à la fragilité de la vie. A plus forte raison en matière accidentogène.
Pendant des années, mon père n’aura de cesse de faire un drame à chaque fois qu’il me savait sur ma moto. J’aurais donc droit au transfert de son anxiété sur moi, son fils, toute sa vie durant.
Quelle qu’ait été l’anxiété de mon père, cela m’aura permis de faire une chose. Je n’ai pas pratiqué la moto par plaisir de m’opposer. Et encore moins pour montrer à mon père que, oui, dans tous les domaines de la vie, il y a des risques. J’ai pratiqué la moto par esprit de liberté.
Ma mère m’a soutenu dans cette idée. Mais, mère angoissée, elle a toujours montré son soulagement quand je rentrais. Ce qui a eu pour effet, parfois de façon obsessionnelle, de m’inviter à être vigilant en matière de sécurité routière.
Ne serait-ce que pour faire plaisir à mes parents. Pour obtenir leur approbation. Pour qu’ils apprennent à me faire confiance.
Angoisse ou anxiété chez l’enfant : apprendre à se faire confiance
En persistant à piloter des motos, c’est m’affirmer. J’ai retenu les mises en garde de mes parents quant aux risques liés au fait de rouler à moto. Cela m’a sans doute permis de ne jamais avoir d’accidents.
La peur de mon père m’a permis d’être honnête sur mes propres limites. En m’affranchissant des peurs paternelles, j’ai appris à me faire confiance. Je continue de penser que si je n’avais pas agi ainsi, je serais dans une bulle de confort. Dans une sorte de prison dorée. Une cage où la peur est mon bailleur immobilier.
Une vie dans laquelle rien ne me serait arrivé. Mais çà, ce n’est pas la vie. In fine, que retenir de cette leçon? Plus vous « empêchez » vos enfants de prendre des risques, plus vous risquez de les inhiber.
En effet, c’est votre peur qui vous parle. Cette anxiété qui contrôle votre vie. Ce qui est préjudiciable pour l’avenir de vos enfants. Le mieux consiste à les accompagner dans la prise de risques. D’apprendre à leur faire confiance. De leur permettre de se faire confiance.
Ce qui est d’autant plus important que cela signifie que vous cessez de prendre vos enfants en otage de vos propres peurs. Et que, ce faisant, vous prenez vos angoisses en charge. Ainsi, vous facilitez un comportement responsable et autonome chez vos enfants.
Les parents ont leur rôle à jouer
Je pense que bon nombre d’articles ont été rédigés et publiés sur au sujet de l’angoisse chez l’enfant. Des articles qui traitent des symptômes, des causes, et de comment faire pour traiter les conséquences dudit problème.
Chacun de ces articles y va de ses solutions toutes plus rationnelles les unes que les autres. Pourquoi est-ce que j’écris « rationnelles »?
Parce-que la plupart du temps, vous, les parents, êtes invités à faire preuve de compréhension, et êtes sollicités pour rassurer votre enfant. Ce qui relève de la tentative de solutions, ne mène à rien, et, in fine, ne fait qu’entretenir le problème. Les parents que vous êtes sont assez souvent mis en cause quant à une angoisse chez l’enfant.
Ainsi, des questions d’environnement affectif, de relations entre les parents, de questions économiques sont mises en avant pour justifier une angoisse ou une autre. Mais, au bout du compte, que se passe t’il? Démunis, les parents finissent par psychologiser l’angoisse, et contraindre leur enfant à consulter un psy.
D’autres dénient l’angoisse de leur enfant. Ils ne reconnaissent aucune légitimité à l’angoisse chez l’enfant. Ce qui, là aussi, ne fait que renforcer le problème. Et signifie qu’ils ignorent les troubles émotionnels de leur enfant. Ils le laissent ainsi, pendant, face à lui même.
Or, sans outil, sans plan, et sans aide extérieure, je ne vois pas comment un enfant va pouvoir bâtir sa vie. Si ce n’est sur des fondations incertaines, voie dangereuses.
Les parents doivent s’investir (qu’ils le veuillent ou non)
Si je me permets de tenir de tels propos c’est que, depuis près de 30 ans que je travaille dans les domaines de la thérapie comportementale, je ne constate que trop les dégâts causés chez des adultes par des parents affectivement déficients.
Mais comment en vouloir à ces gens qui, d’une certaine façon, auront, eux aussi, été victimes de l’ignorance et du déni de leur pairs? Ce qui est plus important à ce stade, c’est de trouver des solutions. Pas de critiquer.
En matière de traitement de l’angoisse chez l’enfant, comme le disent les journalistes, j’ai choisi un angle. Si je traite l’angoisse chez l’enfant de cette façon, c’est aussi une façon de marquer la nécessité de rédiger un article au bénéfice des enfants ET de leurs parents.
Dès lors, plutôt que d’évoquer des solutions point par point, je vous présente ci-après une stratégie d’intervention qui fonctionne trés bien, quelle que soit l’angoisse ressentie par l’enfant.
Comment aider son enfant à vaincre son anxiété ?
Malgré tous les efforts et toutes les bonnes intentions des parents, l’anxiété peut s’installer. Certaines recherches soulignent le caractère inné de l’anxiété, même si un environnement propice à son développement est toujours nécessaire.
Pour aider votre enfant à vaincre son anxiété, vous devez donc commencer par vaincre la vôtre. Les enfants de parents anxieux sont les parfaits candidats au développement de troubles anxieux.
Pour vaincre l’anxiété qui s’est bien installée, vous aurez besoin d’aide.
Pour aider votre enfant, vous pouvez faire appel à des psychothérapeutes spécialisés. Leurs séances s’adaptent l’âge de l’enfant. Ces thérapeutes aident les plus jeunes à travers le jeu et différentes activités et ils utilisent la parole et sa libération chez les enfants plus âgés.
Pour vaincre votre propre anxiété – souvent à l’origine de celle de votre enfant, sauf s’il a été victime de violences ou vécu un traumatisme en particulier – vous pouvez faire appel à un comportementaliste.
La thérapie comportementale est très efficace contre l’anxiété et permet aux patients de s’en débarrasser en quelques semaines seulement.
Comment redonner confiance à son enfant ?
Alors, là, vous parents, accrochez vous. Je crains que vous ne soyez forts surpris. En votre qualité de parent, ou de référent, il est bien compréhensible que vous soyez fort agacés à l’idée que votre enfant ne dorme pas.
Voire plus agacés encore si votre fils ou votre fille réitère son angoisse nocturne plusieurs nuits d’affilée. Il vous empêche de dormir. J’imagine qu’il peut aussi vous arriver d’être angoissés à l’idée de la mauvaise soirée, comme de la mauvaise nuit à venir.
Votre enfant a peur la nuit, et nul n’est besoin de le contraindre. Il ne peut pas contrôler son angoisse nocturne de façon rationnelle. Ni de façon cohérente comme, peut-être, vous le faites pour vous même. Si vous le contraignez, vous risquez d’aggraver son problème.
Il va donc falloir vous armer d’un outil comportemental et stratégique particulier pour l’apaiser. Il va vous falloir aider votre enfant à verbaliser son angoisse pour qu’il s’apaise puis s’endorme. Comment faire?
30 minutes à une heure avant qu’il n’aille se coucher, rappelez lui combien il doit avoir peur. Et combien son stress doit être élevé. Votre enfant, surpris par votre comportement, va sans doute nier ce que vous et lui savez.
Dès lors, insistez en lui disant que vous avez réfléchi et que vous n’êtes pas un parent très adapté car vous n’avez pas compris l’importance de sa détresse. En plus de vous sentir incapable de lui venir en aide. N’hésitez donc pas à lui dire que vous estimez être de mauvais parents.
J’ai bien conscience que ce soit étonnant pour vous, mais cela va aider votre enfant à s’ouvrir et parler. Ainsi, vous satisfaites un comportement stratégique que je vous expliquerai dans un autre article. Haut sur le cadre, bas sur le positionnement.
Aider son enfant à exprimer ses peurs
Quid de la psychologie de l’enfant ? Pour faire parler votre enfant, posez lui des questions. Que ressent-il, et à quel propos?
Permettez lui d’exprimer ses symptômes d’angoisse nocturne. Une fois fait, aggravez le contenu de ses propos en lui disant que vous comprenez qu’avec une telle angoisse nocturne il ne puisse s’endormir.
A ce moment, observez la tête de votre enfant, çà vaut le détour!
Une fois que vous estimez être allé(e) au bout des questions, et que vous avez dit combien ce doit être terrible, dites lui, et insistez, qu’il va passer une nuit horrible. Remplie d’angoisse, de terreur, et d’insomnie.
Ne remettez jamais en cause ce que votre enfant vous dit. Ne cherchez surtout pas à le rassurer. Non pas que cela ne serve à rien mais cela accroît ses symptômes d’angoisse nocturne. Il ne souhaite sans doute pas vous contredire.
Et, si vous le rassurez, il va taire ses émotions ce qui va aggraver son problème d’angoisse nocturne. Répétez lui bien que comme sa nuit va être une horreur. Dites lui qu’il doit rester éveillé pour combattre les démons qui le terrorisent (c’est un exemple).
Précisez lui aussi que la lutte est inégale et vaine. Mais que, si tel est son choix, vous le respectez. En l’espèce, le mot « démon » est une métaphore. Insistez bien quant au fait qu’il demeure éveillé pour combattre. En effet, s’il s’endort, les monstres le prendront et cela est pire encore.
Dites lui combien il est courageux mais que vous ne pouvez rien pour lui. Insistez bien sur votre impuissance à l’aider malgré votre qualité de parent au sens protecteur.
Comment calmer un enfant angoissé ?
Gérer l’anxiété d’un enfant demande de s’adapter à son âge. Les très jeunes enfants ont du mal à exprimer ce qu’ils ressentent, notamment parce qu’ils manquent de recul pour comprendre que leur état n’est pas normal ou habituel.
Les enfants plus âgés réagissent mieux à une simple conversation et prennent plus facilement l’espace que vous leur donnez pour s’exprimer. Cependant, vous pouvez adopter quelques bons réflexes devant un enfant anxieux.
La première chose à faire, c’est évidemment de ne jamais dénigrer son anxiété. Il ne sert pas à grand chose de le rassurer, mais ne faites pas l’erreur de lui expliquer que sa peur n’a aucune raison d’exister.
De fait, son angoisse est là et elle n’est pas apparue sans raison. Vous devez donc être à son écoute sans minimiser ou dramatiser excessivement la situation. Comprenez l’origine de l’angoisse et réagissez en conséquence pour amener l’enfant à – commencer – à faire preuve d’objectivité.
Ensuite, vous essayez de penser sur le long terme. Organisez une routine quotidienne dans laquelle l’enfant se sent rassuré. Intégrez-y des espaces de jeu et de discussion où il est seul avec vous et peut vous parler de ses peurs et de ses angoisses.
Sans le forcer, confrontez-le aux situations qui lui font peur en lui demandant e quelle façon il aborde ce qui lui est difficile et douloureux. Il s’agit alors de la faire parler de ses peurs. Les troubles anxieux chez l’enfant apparaissent souvent lors de périodes de grands changements (déménagement, arrivée d’un nouveau-né, etc.).
Conservez à l’esprit qu’il est important d’offrir à l’enfant une routine et une présence suffisantes pendant ces périodes.
Comment aider son enfant à dépasser son anxiété?
Imaginons que votre enfant soit anxieux à l’idée d’aller se coucher ou qu’il exprime une angoisse nocturne. Comme cela se répète chaque soir, reconnaissez que vous êtes impuissant(e) à l’aider. Et comble de tout, vous l’invitez à se préparer au combat. Ensuite, laissez le pour aller vous coucher.
Précisez lui bien qu’il ne doit surtout pas sortir de sa chambre car il lui faut être présent pour combattre ses angoisses. Dites lui bien que s’il s’absente, ses angoisses risquent d’envahir encore plus sa chambre.
Sans doute comprenez vous qu’il vous faut « prescrire des symptômes » à votre enfant. J’insiste quant au fait que plus vous êtes tenté(e) de le rassurer, plus vous enrichissez les symptômes d’angoisse nocturne.
A votre tour d’être rassuré. Avec le temps, votre enfant s’endort sans doute sans livrer bataille. Juste parce que vous avez pris la peine, et le temps, de l’écouter. En un mot, de l’aimer. Ce qui a pour effet de le rassurer vraiment, sans même qu’il s’en rende compte
En cas d’angoisses, de crises d’angoisses, crise de panique et, à plus forte raison, d’angoisse nocturne, nul ne sert de rationaliser. Utiliser le paradoxe, est une excellente comme solution. Avec succès, je la pratique depuis des années auprès de la plupart de mes patients.
Enfant et adolescent : comment les aider quand ils sont anxieux ?
Pour aider l’enfant anxieux, vous devez rester à son écoute et lui dédier quotidiennement un moment pendant lequel il vous parlera de toutes ses peurs. Ne minimisez pas ses craintes, mais ne cédez pas à ses peurs.
Proposez-lui de l’accompagner pour affronter chacune de ses inquiétudes, mais à son rythme. Rassurez-le sur ses succès et sa capacité à vaincre la peur en grandissant.
Il n’a pas besoin que vous l’obligiez à avancer, mais que vous lui assuriez d’être toujours présent. Pour l’adolescent, les choses sont un peu plus délicates, car elles commencent à se figer.
Un adolescent anxieux a besoin de votre écoute et de votre présence, mais cela ne suffit pas toujours. Vous pouvez alors l’emmener voir un thérapeute ou un comportementaliste.
Suivre une thérapie comportementale peut lui être très bénéfique. À condition que tout cela se fasse à son rythme et dans le respect de ses peurs.
Comment aider un adolescent anxieux ?
Parfois, le développement de troubles anxieux est plus lent et plus discret. L’anxiété se manifeste alors de manière beaucoup plus évidente à l’adolescence. Malheureusement, elle est encore trop souvent négligée, car associée à une simple crise que nous avons appris à trouver normale.
Pourtant, la crise de l’adolescence est une étape typique des sociétés occidentales. Dans de nombreuses cultures dites indigènes, l’adolescence est une transition douce et heureuse. Nous devrions plutôt considérer la violence du passage à l’âge adulte comme un problème que comme une norme.
L’adolescent est souvent bourré d’angoisse face à tout ce qui lui arrive et à tout ce que l’on attend de lui. Contrairement à ce que l’on croit souvent, cette « crise » dure très longtemps. On estime que l’adolescence en Occident s’arrête en fait plutôt à 25 ans.
Pour éviter le décrochage scolaire et de nombreuses conséquences néfastes, vous devez gérer l’anxiété des adolescents. Pour cela, la thérapie reste la meilleure solution. À cet âge-là, toutes les solutions basées sur la parole sont efficaces.
Surtout, soyez patient!
Si votre adolescent a besoin de rencontrer cinq thérapeutes avant de trouver celui qui lui convient, c’est normal. Certaines thérapies comportementales et cognitives se suivent à distance et en autonomie (voir ci-dessous). C’est souvent une très bonne solution pour aider un adolescent réticent.
Comment aider votre enfant à vaincre angoisse et anxiété en moins d’1 heure ?
Vous pensez être une personne harcelée ? Le harcèlement peut toucher n’importe qui, à n’importe quel moment, et il est parfois même difficile de s’en rendre compte car chacun place le curseur selon sa personnalité et ses limites.
Je parle ici de harcèlement moral, de harcèlement au travail ainsi que de harcèlement sexuel sachant qu’un bourreau, le harceleur ou la harceleuse, voire les harceleurs, ne choisissent jamais leur victime par hasard.
Heinz Leyman, docteur en psychologie du travail et professeur à l’Université de Stockholm, publie son essai sur le harcèlement en 1993. Il s’agit du livre « Mobbing« . Cet ouvrage explique ce qu’il en est quand on est une personne harcelée. Ce livre est traduit en français et publié au Seuil en 1996. Il met à jour ce concept :
« Par mobbing, ou harcèlement, nous entendons une situation communicative qui menace d’infliger à l’individu de graves dommages, psychiques et physiques« .
Par définition, le mobbing, synonyme du harcèlement, est un processus de destruction constitué d’agissements hostiles. Pris isolément, ils semblent anodins. Mais leur répétition constante a des effets pernicieux et durales sur la personne qui les subit.
Le concept de mobbing définit un enchaînement sur une assez longue période. Il s’agit de propos et d’agissements hostiles. Ils sont exprimés ou manifestés par une ou plusieurs personnes envers une tierce personne: la cible.
Par extension, le terme s’applique aussi aux relations entre les harceleurs, en l’occurrence les bourreaux et leurs victimes, les personnes harcelées.
Définition du harcèlement
Vous vous demandez quelle est la définition du harcèlement ? Les caractéristiques du harcèlement, appelé aussi mobbing, sont les suivantes :
Confrontation,
Brimades,
Sévices,
Dédain de la personnalité,
Répétition fréquente des agressions sur une assez longue durée.
Marie-France Hirigoyen, psychiatre et psychanalyste, publie en 1998 « Le harcèlement moral: la violence perverse au quotidien » et propose une définition du harcèlement moral. La voici: « Le harcèlement moral se définit comme toute conduite abusive – gestes, paroles, comportements, attitudes… – qui porte atteinte, par sa répétition ou sa systématisation, à la dignité ou à l’intégrité psychique ou physique d’une personne« .
Le harcèlement est défini comme, je cite, « une forme de discrimination associé à un comportement indésirable a pour objet ou pour effet de porter atteinte à la dignité d’une personne. Partant, de créer un environnement intimidant, hostile, dégradant, humiliant ou offensant. Dans ce contexte, la notion de harcèlement est définie conformément aux législations et pratiques nationales« .
Les différents types de harcèlements
Même si on parle de harcèlement en général, il est important de différencier les différents types de harcèlement qui existent.
Le harcèlement individuel
Il est pratiqué par une personnalité obsessionnelle, et plus généralement par un type de personne appelée pervers narcissique. Cette personne peut aussi être porteuse d’une pathologie du caractère. Ce comportement est intentionnel. Il vise d’une part à humilier, à détruire l’autre et d’autre part à valoriser son pouvoir social ou personnel, à avoir l’emprise sur sa proie.
L’instrumentalisation des individus et des instances par ces personnalités retarde ou rend impossible la reconnaissance des agissements délictueux. Les façons de faire et d’être sont hostiles, subtiles et redoutablement efficaces, et plus particulièrement face à des individus fortement investis dans leur métier.
Le harcèlement institutionnel
Selon l’avis du conseil économique et social, le harcèlement institutionnel participe d’une stratégie de gestion de l’ensemble du personnel. Il peut prendre deux formes :
La première forme relève de pratiques managériales délibérées, on parle aussi parfois de harcèlement managérial. Elles impliquent la désorganisation du lien social. Cela touche l’ensemble du personnel. La harcèlement institutionnel porte atteinte à la dignité des personnes. Il a pour effet de dégrader les conditions de travail et revient à appliquer un management par le stress par la peur.
la seconde forme vise à exclure les personnels dont l’âge, l’état de santé, le niveau de formation ne correspondent plus aux nécessités de service et à leurs missions d’intérêt général. En bref, à faire de la discrimination.
De facto, cela entraîne la désagrégation des collectifs de travail. Il en va ainsi de l’accentuation des individualismes. Le « chacun pour soi » est placé en étendard et des dérives éthiques s’invitent inévitablement au tableau. Viennent s’ajouter des pratiques douteuses ou l’exercice autorisé de vilaines pulsions.
Certains sujets participent de façon active ou passive à des actes injustes, de façon consciente ou pas d’ailleurs. Ceci, pour maintenir sa place, son statut ou encore pour ne pas compromettre son avenir.
Certains se plaignent d’un harcèlement. Celui-là même que, quelques mois plus tôt, ils ont vu exercer sur autrui. Sans intervenir. Ou, pire, en apportant leur témoignage à charge.
Dans de telles situations, la souffrance éthique découle de l’effritement de l’estime de soi. Comme de la culpabilité envers autrui dont on ne prend pas la défense.
Pour conjurer le risque d’effondrement, la plupart des sujets construisent des défenses spécifiques. La honte est surmontée par l’intériorisation des valeurs proposées, soit, en d’autres termes, la banalisation du mal dans l’exercice des actes civils ordinaires.
Comment identifier une situation de harcèlement ?
La phase d’alerte
Sa forme clinique est difficile à repérer. Les signes précurseurs sont multiples : anxiété, troubles du sommeil, désengagement social, ennui, augmentation de prise de médicaments ou de différents toxiques (addictions), sans oublier la fatigue.
Souvent banalisé, ce symptôme est disqualifié. Il faut le considérer comme le premier niveau d’usure du geste de travail. Vidé de son pouvoir de construction identitaire, il est le signe précurseur d’une dépression asymptomatique.
Le salarié dans cette phase ne s’exprime pas. Ne pleure pas. Ne parle plus à ses collègues. Ni à son entourage. Il se contente de « tenir ». Englué qu’il est dans une hyper vigilance au travail. Une hyperactivité réactionnelle. Le tout supposé permettre l’évitement des critiques et des brimades. Cette phase d’alerte est donc difficile à mettre en évidence.
Le diagnostic référentiel de la personne harcelée
Voici quelques exemples des différents états exemples de notions souvent confondues avec le harcèlement mais qui n’en font pas pour autant partie :
Violence,
Stress,
Conflit,
Épuisement professionnel – burnout.
Afin que le concept de harcèlement garde toute sa spécificité, il est nécessaire de le différencier de certaines notions. Je pense à la violence, au conflit, au stress, à l’épuisement professionnel…
La violence dans le harcèlement
La violence peut être définie de plusieurs façons. Dans cette partie, je vous invite à découvrir plusieurs conceptions de la violence afin d’en avoir une meilleure idée et de pouvoir comprendre en quoi elle intervient dans une situation de harcèlement.
La vision du Petit Larousse
D’après la définition du Petit Larousse, le mot violence tient en une base latine violentia qui signifie abus de la force. Cela consiste à contraindre quelqu’un par la force ou l’intimidation à agir ou à dire quelque chose.
Est considérée comme une violence morale et/ou psychologique toute action qui porte atteinte de façon durable par sa gravité ou sa répétition à l’intégralité morale ou psychologique de la personne humaine ou du collectif du travail. Ici, nous parlons de geste, de paroles, d’écrits, de comportements, d’attitudes. En bref, de tous les moyens utilisés pour faire pression sur quelqu’un.
La violence vue par le philosophe Yves Michaud
Yves Michaud, philosophe, dit qu’il y a violence quand un ou plusieurs acteurs agissent de manière directe ou indirecte, dans une situation d’interaction, qu’elle soit massée ou distribuée. Elle peut porter atteinte à un ou plusieurs autres acteurs en même temps, et ce à des degrés variables.
Les personnes victimes de violence peuvent être touchés à plusieurs niveaux : leur intégrité physique, leur intégrité morale, dans leurs possessions ou dans leurs participations symboliques et culturelles.
La perception sociologique de la violence
Julien Freund, sociologue, entend par « violence » un rapport de puissance entre les hommes. Ce rapport de forces renonce aux autres méthodes. Celles qui permettent d’entretenir des relations entre les êtres.
il s’agit donc d’essayer de forcer, directement ou indirectement, les individus ou les groupes, à agir contre leur volonté ou encore à exécuter les desseins d’une volonté qui leur est étrangère.
A cette fin, l’intimidation est un outil parmi d’autres. Il existe aussi des moyens agressifs ou régressifs. Ces moyens sont capables de porter atteinte à l’intégrité physique et psychique des êtres mais aussi à leurs biens et à leurs idées de valeur. Quitte à les anéantir absolument en cas de résistance supposée, délibérée ou persistante.
Un vecteur de conflit
Le conflit qui naît du harcèlement vient du Latin conflictus. Cela signifie se heurter. Il s’agit alors d’une violente opposition, qui peut être soit matérielle ou morale, et synonyme de luttes et de disputes.
Le conflit relève de l’opposition de sentiments, d’opinions entre les personnes ou les groupes. Régler un conflit implique de permettre à chacun de présenter sa perception de la situation et ainsi, d’aboutir à une médiation.
Le harcèlement : une affaire culturelle
Il est judicieux d’analyser les causes déterminantes dans l’installation de ce processus de désillusionnement. Politique sociale globale. Organisation du travail. Population prise en charge. Causes personnelles.
L’époque n’est pas que au harcèlement au travail . Mais l’époque est – enfin – à la verbalisation autour du harcèlement. D’une façon générale. Il existe une mise en lumière de faits et de conséquences. Morales. Sociales. Psychologiques. Autant de conséquences liées au harcèlement au travail. A plus forte raison depuis l’affaire Orange.
Il est une vérité de La Palisse. Au delà du domaine professionnel, le mobbing est une pratique courante. Il s’agit cependant d’en parler avec précaution. La catégorie masculine est la plus souvent mise en cause. Mais il ne faut point oublier que des femmes se livrent aussi à cette pratique.
Ce harcèlement n’est pas que sexuel. Il peut être moral. Psychique. Physique. Dans tous les cas, il consiste en la manipulation émotionnelle d’une personne. Celle perçue comme vulnérable.
Il s’agit d’en tirer un ou des avantages. Que ceux-ci aient un lien avec la carrière, avec la réussite de la personne qui harcèle comme avec un bénéfice lié à l’autorité. Et, plus encore au pouvoir. Ou, enfin, sur un chantage ou une emprise à caractère sexuel.
Cette dernière a longtemps été appelée, en France en tous cas, le « droit de cuissage » ou « promotion canapé ». Bien des gens en ont ri. Voire, en plaisante encore.
Aujourd’hui, on arrête d’en rire, sous cape ou pas. Le harcèlement au travail est récurrent. Chaque jour. Il affecte plusieurs milliers de personnes. Avec toutes ses conséquences psycho sociales. Qu’il s’agisse d’angoisse. D’anxiété. De stress. Voire de stress post traumatique. Ou encore de dépression.
Le stress induit par la harcèlement chez la personne harcelée
Le mot stress vient du latin stringere. Il signifie tendu de façon raide. Et, plus populairement, oppressé. Au 18ème siècle, en Angleterre, le mot stress signifie un état de détresse physique et psychique. Ceci en rapport avec l’oppression ou la dureté de la vie. Les privations. L’adversité.
Par la suite, on entend stress plutôt comme une force. Une pression. Une forte influence . Laquelle agit sur un objet physique ou une personne. C’est à dire sur le plan physique. Ou physiologique.
Le stress, qui découle de conditions de vie agressives, entraîne des maux physiques et psychiques. Les causes de stress dans le monde du travail sont diverses.
Elles sont liées aux conditions de travail. Surcharge quantitative et/ou qualitative. Danger. Horaires décalés. Ambiguïté des rôles. Aux facteurs relationnels. Divergence de points de vues. Manque de soutien social. Comme à l’évolution de la carrière.
Trop lente ou trop rapide. Sécurité de l’emploi. Ambition frustrée. Enfin, à l’organisation des structures comme à l’articulation vie privée – travail. Ces causes instaurent un climat de pressions. Lequel ne doit pas être confondu avec le processus de harcèlement.
Le harcèlement au travail
Le cas du harcèlement au travail est fréquent et particulièrement difficile à aborder. La raison ? Il est difficile de fuir le harceleur dans le sens où vous y êtes confronté contre votre gré au sein de votre environnement professionnel.
La personne harcelée par un collègue de travail peut difficilement éviter ces interactions et cette proximité. Et ce cas de figure est d’autant plus compliqué à aborder lorsqu’il s’agit d’un supérieur hiérarchique ou d’un collègue avec qui vous avez à traiter régulièrement.
Les types de harcèlement au travail
Le cas du harcèlement au travail par un collègue
Dans le cas de harcèlement au travail par un collègue, on parle dans ce cas de harcèlement horizontal. Ce type de comportement est généralement le fruit de jalousies entre collègues.
Voici un exemple de harcèlement moral au travail : un collègue harceleur est celui qui se plaint de vous à la direction, le plus souvent pour des détails insignifiants. Ce collègue sabote votre travail. Ruine votre réputation. S’emploie à former des clans. Colporte des rumeurs. Son idée de base en pratiquant ce harcèlement moral au travail ? Vous nuire.
Que voit en vous ce collègue qui cherche à vous détruire ? Un concurrent ? Un risque pour l’évolution de sa carrière ? Vous êtes plus compétent(e) et plus expérimenté(e) que lui ? Là aussi, toutes les raisons sont bonnes. Surtout celles empreintes de la plus parfaite mauvaise foi. Le plus souvent.
Le plus souvent, ce collègue est le même qui est plus ancien que vous dans le service. Or, il n’excelle pas dans ses missions. Par votre présence, vous le confrontez à une réalité qui l’insupporte. Et ce d’autant plus qu’il ou elle stagne dans leur emploi. Il ou elle tourne en rond. Dans le même service. Ou dans un autre.
Il ne supporte pas de vous voir exceller. Ce sont fréquemment des personnes médiocres. Qui n’ont que leur boulot dans leur vie. Chez eux, ils sont soumis. Ils deviennent des monstres au boulot.
Harcèlement au travail par un supérieur hiérarchique
Le harcèlement au travail de la part d’un supérieur hiérarchique est le plus fréquent. Selon certaines sources, il atteint presque la moitié des cas. Ce type de harcèlement se manifeste par un abus de pouvoir sur le subordonné.
De récentes informations se font l’écho de l’ivresse du pouvoir chez certains députés. Il paraît qu’il existe même une liste noire de ces députés. Les mêmes qu’il ne vaut mieux pas croiser dans l’ascenseur.
Autre type de harcèlement au travail : quand un patron veut à tout prix se séparer d’un employé dans le but de le remplacer par un proche par exemple, ou juste parce-qu’il n’a plus envie de « voir sa tête ».
Tous les moyens sont bons pour pousser le salarié à bout. Le but de l’employeur n’est pas de licencier la personne qui lui pose problèmes. Cela lui coûte beaucoup trop cher. En ce cas, la société doit payer des indemnités.
Avec la loi sur le travail, il peut même être amené à lui verser des dommages et intérêts. Si le licenciement est jugé abusif et sans causes réelles et sérieuses par un tribunal.
L’employeur, ou le supérieur hiérarchique, procède autrement. De façon plus subtile. Plus sournoise. Il se débrouille pour pourrir le quotidien professionnel de son employé. Ou de son subordonné. L’idée est de le pousser à démissionner.
Pour arriver à leurs fins, certains employeurs utilisent différentes méthodes:
Modification substantielle du contrat de travail.
Modifier les conditions d’une rémunération.
Modifier le lieu de travail. Aujourd’hui, la plupart des contrats de travail recèle une cause de mobilité.
Changement des horaires de travail.
Modification de la fonction.
Restriction arbitraire des responsabilités professionnelles.
Retenues délibérées et injustifiées sur les traitements ou salaires.
Intimidations diverses.
Menaces de licenciement.
Humiliations diverses.
Harcèlement au travail par un subordonné
Autre cas de figure que le harcèlement en provenance d’un supérieur hiérarchique. Là, on est sur une autre dimension. Souvent, il s’agit d’un déni ou d’un refus d’autorité. Vous êtes le ou la supérieur(e) hiérarchique.
Mais le subordonné ne l’accepte pas. Il ne suit pas vos instructions. Ne respecte pas la direction. Et encore moins les consignes que vous donnez.
Le seul objectif de ce subordonné est que vous soyez démis de vos fonctions ou muté à l’autre bout de la planète. Peut-être ce subordonné estime-il que vous occupez vos fonctions d’une façon illégitime?
Voire, il considère votre présence comme une injustice vis-à-vis de sa propre position et de ses fonctions. Ou encore pense t’il que ce poste que vous occupez devrait lui revenir de façon plus légitime ? De droit. A moins qu’il ne vous estime pas assez compétent pour être son supérieur ? On parle ici de harcèlement vertical.
Harcèlement au travail par une personne extérieure
C’est la forme la plus rare de harcèlement, mais elle existe bel et bien. Ce type de mobbing provient d’un client ou d’un prestataire extérieur comme un fournisseur par exemple. La personne qui harcèle met la pression sur sa victime, la personne harcelée, ceci afin d’obtenir d’elle une chose ou une autre.
Une faveur professionnelle. Une faveur sexuelle, on parle alors de harcèlement sexuel au travail. Un départ anticipé de chez l’employeur. Un besoin de neutraliser votre autorité. Parce que vous faites barrage à un projet. Les raisons sont multiples. L’idée globale est d’obtenir un avantage par ce harcèlement.
L’épuisement professionnel
L’apparition du terme burnout date de 1974 dans la littérature nord américaine. GINSBERG en parle alors qu’il mène une étude sur le stress. Ce terme s’applique spécifiquement aux professionnels de la relation d’aide. Aux soignants.
L’épuisement ou l’usure professionnelle entraînent un syndrome psychologique à trois dimensions :
L’épuisement émotionnel (sentiment de fatigue).
La dépersonnalisation (insensibilité et réactions impersonnelles vis à vis des usagers).
La réduction de l’accomplissement personnel (faible sentiment de compétence et de reconnaissance de l’effort accompli dans le travail).
Les conséquences néfastes du burnout sont les suivantes:
Dépression,
Réduction de l’estime de soi,
Absentéisme,
Diminution de l’efficacité,
Apparition de conflits interpersonnels.
La spécificité de ce syndrome ne ressort pas clairement. Le processus d’affaiblissement s’apparente alors à la dépression. Ou au stress.
Le sentiment de culpabilité
Le plus souvent, les victimes de harcèlement préfèrent se taire, jusqu’au jour où elles capitulent. Elles se taisent d’autant plus facilement qu’elles s’isolent. Elles se sentent coupables, tôt ou tard, de façons diverses, il leur arrive de répondre favorablement aux demandes du harceleur.
Homme ou femme, honteux et coupables, toutes et tous finissent par quitter leur boulot, sur la foi d’un arrêt maladie pour dépression, via une mutation ou une démission.
A ces sujets, je vous rappelle quelques affaires récentes: centres d’appels, multinationales françaises, entreprises industrielles…
Il existe plusieurs type de harceleur, et de harcèlement. Il existe quatre types de harceleurs les plus fréquents dans le milieu professionnel :
Supérieur(e) hiérarchique,
Collègue de travail,
Subordonné(e),
Personne extérieure à l’organisation : client, fournisseur ou simple quidam (par exemple: un frotteur dans les transports publics).
L’abus de pouvoir
Dans le cas de l’abus de pouvoir, l’employeur, ou le chef de service, fait de l’employé un bouc-émissaire. Il lui attribue toutes les difficultés. La mauvaise foi et la malhonnêteté imputent des problèmes qui ne relèvent pas de la mission de l’employé. Tout est bon en matière de désinformation. Dès lors qu’il s’agit d’isoler une personne pour qu’elle soit suffisamment ostracisée et qu’elle parte.
Dans la même veine, le salarié peut être confronté à plusieurs difficultés : privé d’outils de travail, contraint à travailler dans des conditions déplorables, équipé d’un téléphone dont la ligne directe est suspendue ou d’un ordinateur défectueux.
Il peut aussi se voir appliqué une réduction importante d’un budget de fonctionnement, le tout alors qu’est exigé un travail de qualité et un rendement supérieur. C’est ce que l’on appelle « fatiguer la salade« .
Tout ces comportements s’apparentent à des abus de pouvoir dans le cadre d’un harcèlement. Ce dernier se caractérise par une volonté manifeste d’empêcher l’employé d’accéder à une promotion ou à un développement de carrière.
L’idée consiste à isoler la personne. Dans le meilleur des cas, on l’oublie. Et pourquoi pas jusqu’à sa retraite, si l’on arrive pas à la licencier. Souvenez-vous des placards dorés de la télévision publique française.
Last but not least. Dans le cadre du harcèlement moral, l’employeur empêche le salarié de profiter d’opportunités offertes par l’entreprise. Il le discrédite auprès de la direction. Il exerce une entrave constante pour l’empêcher de gravir les échelons. De postuler à des fonctions plus élevées. Plus rémunératrices.
L’idée de base consiste à faire de la vie du salarié incriminé un enfer ! Il s’agit là, vous le comprenez, de harcèlement moral au travail.
Harcèlement au travail : quelle solution ?
Le principe du harcèlement consiste donc à obtenir une faveur, qu’elle soit sociale, professionnelle, comportementale, financière ou encore sexuelle. La personne qui harcèle éprouve le besoin irrépressible de vous utiliser.
Vous êtes sa victime expiatoire. Celle qui lui redonne autorité et pouvoir. Tout refus de votre part donne lieu à une aggravation du processus de harcèlement. Il faut vous détruire. Et ce n’est pas un problème, au contraire.
Je trouve que le harcèlement revêt un caractère quasi identique à celui du pervers narcissique. Le harceleur agit en toute impunité et sans limite.
Les victimes de harcèlement ont toutes les peines du monde à s’affirmer. La plupart du temps, elles sont victimes d’angoisses, de crise d’angoisses, d’anxiété puis de dépression. Elles évitent les coups en oubliant un principe. La personne qui harcèle, comme le pervers narcissique, ne choisit pas sa victime par hasard.
Ce n’est pas en vous opposant que vous sortez des griffes du harceleur. Plus vous résistez, plus vous alimentez le système. Vous augmentez ainsi le risque d’être harcelé. Votre résistance constitue donc une récompense. Alors, comment faire pour ne plus être victime de harcèlement?
Harcèlement au travail : inverser le processus
Vous plaindre, monter des stratégies épuisantes d’évitement, lutter contre le harcèlement sont autant de moyens qui excitent la personne qui harcèle et qui épuise d’un autre côté la personne harcelée. Plus vous vous opposez, plus vous convainquez la personne qu’elle a raison. Ainsi, elle se sent invincible. Légitime.
Vous êtes son bourreau à elle ! Situation kafkaïenne mais pas insoluble. En tant que coach comportemental, dans mon programme thérapeutique et comportemental en ligne, j’intègre une méthode comportementale pour retrouver facilement une image de soi positive. Je parle de confiance en soi.
Vous accédez à un exercice où il est clairement établi qu’il faut user d’une stratégie spécifique pour neutraliser la personne qui vous harcèle. Cette stratégie repose sur un comportement spécifique. Bas dans le positionnement. Haut dans le cadre.
Cela signifie feindre de donner à la personne qui harcèle ce qu’elle veut. Vous devez être inféodé. Tout en étant au clair sur vos objectifs.
Harcèlement au travail : comment s’en sortir ?
Vous saturez d’informations la personne qui vous harcèle. En pratiquant cette saturation, vous neutralisez le harcèlement au travail sans livrer bataille. Vous neutralisez cette inter relation toxique. Vous découvrez comment inverser le processus. Comment vous protéger. Partant, comment retrouver confiance en vous.
Cette technique – assez amusante et surprenante, il est vrai – donne d’excellents résultats. Elle repose sur un phénomène de saturation cognitive. Il s’agit là d’une forme de langage hypnotique. Vous créez une transe chez la personne par laquelle vous êtes harcelé. Celle-ci va, d’une façon imagée, s’auto neutraliser. Un peu comme le scorpion qui se pique lui-même.
Comme je l’écris précédemment, cette technique comportementale est intégrée au Programme ARtUS pour vaincre l’anxiété, ou traiter l’angoisse, ou soigner la dépression. Ce programme a pour vocation de vous aider à retrouver confiance en vous. Comme à reprendre votre autonomie.
Le harcèlement sexuel
Le harcèlement revêt également une connotation sexualisée. Que cela ait lieu en milieu de travail, ou ailleurs. Dans la rue par exemple, dans les transports en commun ou dans un autre espace public. Les femmes en sont généralement victimes. Voire, exclusivement. Mais, n’occultons pas une réalité. Moindre, certes. Mais une réalité quand même.
Il existe des femmes qui, dans le cadre de leur emploi et de leurs responsabilités professionnelles, exercent un harcèlement au travail, sachant que celui-ci est moral et/ou aussi sexuel.
Allusions, gestes déplacés, contraintes par corps, remarques sur une tenue vestimentaire, inventivité de la personne qui harcèle sexuellement ou moralement : la liste du harcèlement sexuel est longue et leur créativité est sans limites.
Une femme – ou un homme – ne cède pas aux avances sexuelles d’un(e) supérieur(e) ou d’un employeur ? Sa vie est promise à l’enfer. Les personnes intéressées font l’objet de réprimandes. Pour des choses futiles.
Elles sont victimes de remarques désobligeantes. Elles sont humiliées devant leurs collègues. Ainsi, le harcèlement moral peut céder sa place au harcèlement sexuel. Et, en cas d’échec, redevenir un harcèlement moral au travail.
Que dit la loi ?
Il n’y a pas un jour où les médias n’en parlent pas. Le harcèlement sexuel est omniprésent dans la plupart des milieux socio-culturels. De Harry Weinstein, en passant – très récemment – par un réalisateur connu de cinéma pour ne pas le citer. Et plus récemment encore par diverses agressions et autres formes de harcèlement. La sphère politique connaît elle aussi bon nombre de scandales à ce sujet.
Beaucoup de femmes ont récemment été victimes de harcèlement à la faveur de la fête liée à la victoire de la France en coupe du monde de football. Le harcèlement sexuel est un fléau qu’il est bien difficile d’endiguer.
J’en veux pour preuve ce récent événement lié au harcèlement sexuel. A la violence physique et morale dont une jeune femme a été victime en plein Paris (cf. vidéo dans le présent article).
Le harcèlement sexuel s’entend par l’exercice répété d’une contrainte sur une personne. Le plus généralement une femme. Le harcèlement sexuel envers des hommes existe aussi. Que cette personne puisse ou non exprimer son refus.
On parle de harcèlement sexuel à compter du moment où la personne qui harcèle utilise la manipulation. Ou la contrainte. Voire la menace, sous une forme physique ou verbale, et ceci afin d’obtenir des faveurs sexuelles.
Pour faire court, la loi estime que le harcèlement sexuel est caractérisé quand la victime exprime son refus. Et que celui-ci n’ est pas respecté. La Loi considère aussi que la personne victime ne peut pas exprimer son refus.
Dès lors, elle est sous une forme de contrainte, qu’elle soit sociale ou professionnelle. Hiérarchiquement, utiliser son autorité pour obtenir des faveurs sexuelles est un facteur aggravant.
Le harcèlement sexuel est passible d’une peine de 2 ans de prison et de 30.000,00 € d’amende. Qu’on se le dise. Si vous êtes victime de harcèlement sexuel, vous pouvez et devez porter plainte pour harcèlement.
La question n’est pas de savoir si les personnes responsables de harcèlement sexuel sont malveillantes ou malades. La principale question à soulever est plutôt que nous vivons dans une société patriarcale. Société au sein de laquelle la place de la femme est constamment discutée et minorée.
Cette place, pourtant à l’égale de l’homme, continue d’être malmenée et ce sur tous les fronts. Au point d’ailleurs que la plupart des femmes, d’une façon ou d’une autre, font l’objet de propositions ou d’agressions à connotation sexuelle de façon régulière, pour ne pas dire quotidiennement pour certaines. Agressions où la violence le dispute à la bêtise comme au manque de respect.
L’ancrage social de la domination de l’homme sur la femme est tel qu’aucun harceleur ne voit pas en quoi leur comportement relèvent de l’ignominie. Puis… de la justice.
Tous les prétextes sont bons pour que des hommes justifient leurs comportements inappropriés. Pris en flagrant délit, ils en deviennent menaçants, agressifs voire violents dans le pire des cas. La plupart des harceleurs vont jusqu’à se victimiser. C’est de la faute de l’autre. Jamais de la leur. Comme dans le viol.
Autant de comportements qui dénient une terrible réalité. Celle des conséquences psycho affectives du harcèlement sexuel. La plupart des femmes victimes n’osent pas se défendre. Prisonnières qu’elles sont de la peur, de la honte, de la culpabilité. Il n’y a qu’à regarder le comportement de la plupart des femmes confrontées à ces harceleurs sexuels que sont les « frotteurs« .
La femme, cet obscur objet du désir
Certaines femmes n’osent plus sortir. Elles s’isolent. Ne savent plus comment s’habiller lorsqu’elles sortent de chez elles, ni comment rentrer le soir. N’envisagent plus aucune relation. A contrario, d’autres attaquent. Se révoltent à juste titre. Et pour certaines de ces femmes, la violence de leur défense est à la hauteur des agressions qu’elles subissent.
Beaucoup d’hommes, même s’ils s’en défendent, considèrent la femme comme un objet. Celui dont ils se servent à leur gré. Sans considérations. Des personnes mal intentionnées. Parfois de façon pathologique.
Elles jettent leurs dévolus sur des personnes innocentes. Vulnérables. N’oublions jamais qu’un bourreau ne choisit jamais sa victime par hasard. Le bourreau jette toujours son dévolu sur une personne dont il pense qu’il peut tirer profit, le tout sans freins, ni conséquences.
Le harcèlement sexuel n’existe pas que dans la sphère professionnelle. Pas seulement non plus, dans la sphère sentimentale, parfois même au sein d’un couple, ou même dans la sphère familiale ou encore affective.
Le harcèlement sexuel existe aussi à l’extérieur. Voire, surtout. Parler de harcèlement sexuel, c’est évoquer la contrainte. Donc la violence. Celle faite à une personne qui n’est pas consentante. Parler de harcèlement sexuel, c’est évoquer les conséquences de ces violences. C’est se poser la question de savoir comment se remettre de telles agressions.
Les séquelles du harcèlement sexuel
Dans notre société, prétendument moderne, le harcèlement sexuel est un véritable fléau. Ce comportement irrespectueux est d’autant plus grave qu’il n’est jamais sans conséquences psychologiques, sociales, affectives. Le harcèlement sexuel mène d’ailleurs des femmes à voir leur vie ruinée à jamais.
Les conséquences du harcèlement sexuel
Consécutivement à un harcèlement sexuel, 3 sphères sont le plus souvent touchées. La plus importante est la sphère psychologique.
Comme je l’ai précédemment écrit, toute relation sexuelle est fondée sur le consentement exprès de personnes adultes. Si une femme se retrouve harcelée par un homme – ou une femme – elle n’a aucune envie d’avoir un rapport sexuel avec « l’autre ». Cela laisse un impact important sur sa construction psychologique.
Les conséquences du harcèlement sexuel les plus fréquentes sont les suivantes :
Peur d’être accusée de provocation : On le voit dans plusieurs cas de harcèlement jugés dans les tribunaux. Certains avocats essaient de faire croire au tribunal que c’est la femme qui use de son charme pour attirer l’homme. Pour décider ensuite de ne pas satisfaire le désir qu’elle éveille. La femme est considérée comme coupable. Coupable au sens où elle n’est pas considérée comme victime. Dès lors, le vrai coupable, l’homme, finit presque par être innocenté. En ce cas, un « non lieu » est prononcé. Il en va de même dans la vie courante où la victime n’est pas à l’abri de ce type de jugement. Tout le monde pense que c’est elle la coupable. Par son comportement, elle contribue, d’une manière ou d’une autre, à ce que les choses en arrivent là. Souvenez- vous de cette expression terrible: « C’est une allumeuse« . Cette peur d’être accusée de provocation est une sorte de prison mentale dans laquelle la victime se retrouve. Ce qui l’empêche de s’ouvrir de sorte à parler de ce qu’elle a vécu.
Crainte de ne pas être crue : Les harceleurs sont le plus souvent des personnes qui ont un comportement assez banal. Rien de particulier et d’immédiatement visible ne les identifie. Le harceleur est « monsieur tout le monde ». Les harceleurs se débrouillent le plus souvent pour que les personnes autour d’elles ne se doutent jamais de rien. Ce qui en fait d’excellents comédiens. Ce qui n’est pas sans compliquer le système de défenses des personnes victimes de harcèlement sexuel.
La plupart du temps, les victimes sont contraintes au silence . Elles sont convaincues que personne ne croit en leur histoire. Dans la plupart des cas, il est très difficile d’obtenir des preuves matérielles pour soutenir leurs histoires. Ce qui leur rend la tâche encore plus difficile. C’est un véritable calvaire de vivre une chose que personne ne croit jamais. Sauf à ce que le harceleur fasse différentes victimes. Et que ces dernières s’allient pour se défendre. En l’espèce, l’affaire Harry Weinstein est édifiante.
La peur de l’agression : Il n’est pas rare que les harceleurs touchent leurs victimes sans leur consentement. Ce qui est dégradant pour elles. Par exemple, les frotteurs souvent rencontrés dans les transports en commun.
La honte et l’humiliation : Après avoir été victime de harcèlement sexuel, il est fréquent que les victimes se sentent humiliées. Qu’elles aient honte que quelqu’un pense que la femme, ou l’homme, consente à une relation sexuelle spontanée.
Un narcissisme mis à mal
Le fait d’être considérée comme un objet renvoie de soi une image personnelle particulièrement négative. Nul(le) ne mérite d’être traité(e) comme un(e) esclave ou un objet sexuel. En pareille situation, la conséquence directe en est une perte totale de confiance en soi et d’estime personnelle.
La culpabilité : Une personne sexuellement harcelée croit qu’elle est responsable de ce qu’il se passe. Elle commence à se remettre en cause. Elle essaie de trouver des raisons. Voire des excuses qui justifient l’attitude de son agresseur. Par réaction, la personne revoit son style d’habillement. Sa démarche. Ses paroles. Elle pense que ce sont là les éléments qui favorisent le harcèlement sexuel. Il en va de même en matière de harcèlement moral. La victime pense que changer évite ce type d’agression à l’avenir. Ce qui est une erreur de bonne foi.
En dehors des conséquences psychologiques présentées ci-dessus, on note également comme conséquences émotionnelles au harcèlement sexuel: la colère, la frustration. Le stress. L’anxiété. L’angoisse.
Des conséquences physiques toxiques et cachées
Sur le plan physique, une personne sexuellement harcelée souffre généralement de nausées. De fatigue physique. Et émotionnelle. De migraines. De douleurs corporelles. De perte d’appétit. Ou, à contrario, de suralimentation.
Sur le plan économique, on note également des conséquences importantes. Par exemple, la baisse de la qualité de vie. Il en est de même en ce qui concerne le rendement au travail ou une situation de chômage inattendue. Cela va jusqu’à des auto-sabotages. Comme le refus d’une augmentation ou d’une promotion méritée. Des évaluations injustes. Des rappels à l’ordre ou des sanctions imméritées.
Si ces signes correspondent à votre situation actuelle, il est urgent d’agir. Faites vous aider de sorte à vous libérer de l’emprise qu’un harceleur exerce sur vous. Surtout, agissez de sorte à éliminer les séquelles du harcèlement sexuel dont vous êtes victime. Je fais référence à cette jeune femme qui explique l’emprise qu’aurait exercé le réalisateur Luc Besson sur elle pendant 2 ans. J’écris au conditionnel car la justice ne s’est pas encore prononcée sur une mise en examen. Seule une plainte pour différents motifs est enregistrée à ce jour.
Comment faire pour ne plus être harcelé(e) ?
À l’aide de la méthode comportementale dont je vous parle plus haut, vous êtes aidée (cf. suivi personnalisé). Accompagné(e) pour corriger les schémas de pensées automatiques ou toxiques. Celles générées par ce traumatisme. En 6 à 8 semaines, vous êtes assuré(e) de retrouver la sérénité.
D’aucuns disent que c’est dans les vieux pots, ou les vieilles casseroles, que l’on fait les meilleures plats. C’est comme ça que je me suis souvenu d’un article. Je l’ai écrit il y a très longtemps. Il traite du harcèlement sous toutes ses formes. Je m’en suis souvenu parce que, récemment, une personne m’a consulté pour un problème concernant le harcèlement au travail.
Qu’il s’agisse de harcèlement moral, de harcèlement sexuel, de harcèlement institutionnel, il s’agit dans tous les cas d’une inter action possible entre au moins deux et/ou plusieurs personnes.
Le harcèlement est un vecteur de stress, de burn out, d’anxiété, d’angoisses, de crise d’angoisse et de crise de panique. Il ne peut exister que parce qu’il y a un bourreau qui trouve sa victime. Il s’agit d’inverser cette tendance toxique.