Entre le pervers narcissique, une personne toxique, et le narcissisme, il y a des nuances que bien des gens ne connaissent pas ou s’empressent d’oublier.

C’est sans doute une méconnaissance du sujet qui fait commettre cet amalgame à ces mêmes personnes, toutes réputées de bonne foi. Je vais donc essayer de vous donner des éléments d’appréciation de sorte à ce que les éléments relatifs au narcissisme soient plus clairs.

Le concept du narcissisme vient d’un mythe grec selon lequel un jeune homme, Narcisse, est tombé fou amoureux de son reflet dans l’eau. C’est en voulant se regarder d’encore plus près qu’il s’est approché de son reflet puis, trébuchant, s’est noyé, au sens propre comme au sens figuré.

Du coup, une question s’impose d’elle même: comment vaincre son anxiété symptôme du trouble narcissique d’un proche ?

Pour illustrer mon propos à venir, je trouve que la photo de Donald Trump, ex Président des États-Unis, est assez parlante.

Effectivement, beaucoup de professionnels de la santé mentale sont convaincus que ce monsieur est atteint, je cite : « … d’un narcissisme malfaisant… » et quand l’on constate les décisions qu’il a prise à la tête de l’une des plus grandes puissances du monde, on se pose la question.

C’est en 1914 que Sigmund Freud – encore lui – a introduit cette notion de narcissisme dans sa métapsychologie. Plus tard, cette notion est étendue à tous les autres domaines de la psychologie.

Définition du narcissisme

Selon le dictionnaire Larousse, le narcissisme est un « amour excessif porté à l’image de soi ». On dit qu’une personne est narcissique lorsqu’elle présente au moins cinq des caractéristiques suivantes:

  • La personne victime de troubles de la personnalité narcissique se croît supérieure à tout le monde. Même sans avoir accompli quelque chose de grand, elle est convaincue d’être la personne la plus importante au monde.
  • Cette même personne – homme ou femme – est obnubilée par l’accomplissement de rêves assez fous, de succès illimités, de pouvoir hors norme, comme de beauté, ou d’amour parfait. Tout ceci s’entend comme des comportements en dehors de la réalité.
  • Cet homme ou cette femme narcissique pense qu’elle est unique. Dès lors, elle se convainc que personne ne peut la comprendre, hormis une poignée d’individus d’un niveau très élevé.
  • De même on peut envisager que cette personne affectée par un trouble narcissique est motivée par le besoin d’anticiper pour toujours avoir un « coup d’avance ». Dès lors, nonobstant le traitement du narcissisme, on peut, d’une façon plus générale, se poser des questions quant à un médicament contre les pensées obsessionnelles.

Une solution durable et efficace

Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…


Comment identifier un comportement narcissique ?

  • La personne atteinte de narcissisme a constamment besoin qu’on lui fasse des compliments, qu’on l’admire. Je grossis le trait jusqu’à écrire qu’elle a besoin qu’on l’adore, d’être admiré, voire qu’on l’idolâtre ce qui induit une relation toxique fondée sur la manipulation affective par l’utilisation de de failles psychologiques chez leurs victimes et le besoin de dénigrer les autres.
  • Le principe du narcissisme est d’être convaincu que « les autres » ont une chance inouïe de la connaître et de la côtoyer, bien sûr, ce qui justifie un comportement passif agressif ce qui est l’une des multiples techniques de manipulation.
  • Quasi psychopathe, la personne narcissique éprouve le besoin irrépressible que tout le monde soit à ses pieds. Elle l’exige. Elle exige aussi que l’on obéisse au moindre de ses ordres, que chacun de ses désirs soit satisfait. Elle ne pense qu’à elle, et qu’à elle seule, et se trouve être un esprit pervers sans affect.
  • Cette personne manipulatrice n’hésite pas à manipuler les autres pour parvenir à ses fins et ce, parfois, jusqu’à la perversion, précisément.
  • La personne atteinte de narcissisme ne pense à personne qu’à elle-même. Ses sentiments et ses besoins passent avant ceux des autres. Tous les projecteurs doivent être braqués sur elle, et sur elle seule.
  • Cet homme pervers, ou cette femme manipulatrice, éprouve de la jalousie pathologique envers les autres. A tort, elle croit que ce sont les autres qui sont jaloux d’elle. Je vous laisse le soin d’imaginer ce qu’il se passe quand 2 narcissiques se rencontrent : le psychopathe le dispute au paranoïaque
  • Une personne atteinte de narcissisme est, le plus souvent, hautaine et arrogante. Elle est aussi prétentieuse, et particulièrement imbue de sa personne ce qui lui fait adopter un comportement égocentrique.
  • La ou le narcissique a un comportement d’hyper compétition et d’ambition démesurée.
  • Pour nourrir son besoin narcissique, l’intéressé change d’opinion d’un instant à un autre
  • Le grand truc en matière de narcissisme consiste à critiquer tout le monde mais à ne tolérer aucune critique.
  • Bien sur, le narcissisme refuse toute aide ou tout conseil venant des autres. Effectivement, ils ne sont pas à la hauteur.
  • On va s’arrêter là sinon on y sera encore demain…
Le pervers narcissique

La réalité du narcissisme

Il est particulièrement difficile de diagnostiquer le narcissisme. Les personnes qui ont cette composante de personnalité pensent qu’elles vont très bien. On ne peut donc pas leur faire entendre la notion de souffrance au sujet de ce que l’on peut envisager comme une pathologie.

Les personnes atteintes de narcissisme n’ont donc aucune raison de consulter un(e) professionnel(le) de la santé mentale. Elles sont trop parfaites pour envisager une telle démarche, et estiment être au-dessus de çà. Leur proposer des consultations thérapeutiques est presque leur faire injure.

Si les personnes autour d’une personnalité narcissique pensent que l’intéressé a un problème psychique, elles ont toutes les peines du monde à aborder le sujet. L’intéressé n’envisage  aucune prise en charge et n’en ressent aucun besoin.  N’oublions pas que la personne dotée de ce narcissisme n’écoute personne, ni n’accepte rien qui mette en cause sa perfection.

Ce dernier point donne toute sa valeur à un principe comportemental. Celui qui postule que si l’on veut que les autres changent, si leurs comportements est un problème pour nous, il nous appartient de changer. Vaste programme qui génère bien des résistances.

Facteurs de risques propres au narcissisme

Les causes du narcissisme ne sont pas formellement définies.

Un certain nombre de professionnels, scientifiques ou non,  conviennent que des circonstances liées à l’enfance expliquent le narcissisme et, plus spécifiquement, une blessure narcissique. Il est donc important de préciser ce qui peut être des facteurs de risques liés à cette période de la vie :

  • Attentes irréalistes de la part des parents (surtout dans les cas où l’enfant est unique),
  • Négligence et rejet de l’entourage, aussi bien à la maison qu’à l’école, ce qui produit une rage à dominer le monde,
  • Parents narcissiques qui sont de mauvais exemples pour leurs enfants,
  • Carences affectives ou manque de reconnaissance,
  • Abus émotif ou négligences affectives au cours de l’enfance,
  • Négligence des parents envers les besoins, ou peurs exprimées au cours de l’enfance dont l’enfant est le récepteur inconscient,
  • Éducation trop protectrice avec mise en place de systèmes de défenses contre divers abus et traumatismes,
  • Faible estime de soi,
  • Dépendance affective très poussée.

Le narcissisme est une vraie pathologie

Il convient de préciser que les hommes sont les plus touchés par le trouble narcissique. Aussi, les personnes qui ignorent que le trouble narcissique est une maladie réelle, ou ne conçoivent pas qu’elle puisse existe, sont également susceptibles d’en souffrir.

Par ailleurs, le narcissisme seul n’a pas nécessairement de lien, en termes de comportements, avec la personne ayant un comportement pervers narcissique. Ce denier, le pervers narcissique, s’il a une « base » à l’identique de la personne narcissique, n’est pas motivé par les mêmes intentions.

En bref, le narcissique est convaincu qu’il est Dieu et qu’on doit l’aimer comme tel. Le pervers narcissique est non seulement convaincu qu’il est Dieu mais, en prime, il exerce son droit de vie et de mort sur sa victime laquelle il ne choisit pas par hasard.

Le pervers narcissique se nourrit de cette victime, la personne narcissique se nourrit d’elle même, exclusivement.

Existe t’il une façon de traiter le narcissisme ?

Bien des thérapies sont employées pour traiter le narcissisme, mais la plupart des professionnels de la santé mentale s’entend à dire qu’il n’existe aucune façon de traiter les troubles de la personnalité narcissique.

Je ne suis pas tout à fait d’accord, sachant que l’une des méthodes possibles pour soigner une personnalité narcissique repose sur l’approche comportementale.

Cette dernière est souvent employée en dernière intention, et c’est regrettable dans la mesure où les personnes qui consultent au sujet d’un problème de narcissisme peuvent gagner un temps précieux, et économiser une énergie folle.

Alors, en vertu de quoi – ou de qui – puis-je me permettre d’affirmer que la thérapie comportementale est la plus efficace en matière de traitement du narcissisme ?

Traiter les symptômes infantiles du narcissisme

Dans sa démarche de soins, le thérapeute comportemental amène le patient à travailler sur son passé pour déterminer tous les schémas de pensée automatiques qui ont induit ce trouble narcissique. Ce même comportementaliste amène son patient à prendre conscience des problèmes construits dans son enfance, et à s’engager diverses actions pour les corriger.

Ce type e démarche thérapeutique a pour fonction et objectif d’amener le patient narcissique a prendre contact avec sa propre empathie, à commencer par lui-même.

Attention, il ne s’agit pas d’un acte de type psychologie clinique ou psychanalytique. Cela se fait grâce à des exercices spécifiques, mais ce n’est pas la première phase du travail thérapeutique. Cette intervention intervient plus généralement à mi chemin du parcours thérapeutique pour des raisons stratégiques.

Modifier les pensées dysfonctionnelles

La démarche d’une personne narcissique est étroitement liée à son système de pensée. Elle agit de manière inappropriée, est convaincue qu’elle a tous les droits.

Dans la plupart des situations, il s’agit d’un système de défense puisque la personne narcissique pense que les autres vont immanquablement tenter de la dominer. Comme cela a toujours été le cas (cf. enfance).

Elle préfère donc attaquer la première pour avoir l’avantage et, au regard des bénéfices induits, cela devient vite une habitude laquelle il est possible de réguler grâce à l’approche systémique de Palo Alto, une approche brève orientée solutions. En effet, celle-ci permet d’adopter progressivement des comportements respectueux de soi, et des autres puisque le conflit est le propre d’une personnalité narcissique.

Modifier les comportements

C’est le troisième champ d’action dans la démarche du coach comportemental. Au cours des séances, grâce à des exercices thérapeutiques, le patient conçoit naturellement de nouvelles réactions, comme de nouveaux comportements lesquels sont plus en phase avec lui même et sa réalité.

In fine, le patient se conçoit une nouvelle vision des choses. Ces comportements adoptés, le patient expérimente de façon libre cette nouvelle vision émotionnelle, et en apprécie les bénéfices inter relationnels. Ainsi, les interactions avec les autres s’en trouvent bien plus apaisées, autant dans la vie privée que dans la vie sociale.

La personnalité narcissique

Les personnes atteintes de cette affection psychique ont une apparence charmante, charismatique et séduisante. Mais au fond, elles manquent d’estime personnelle. Derrière leur allure fière se cache une personne très peu sûre d’elle.

Voici quelques symptômes de ce trouble :

  • Sentiment de supériorité vis-à-vis des autres,
  • Hyper compétitivité,
  • Manipulation,
  • Intolérance aux critiques,
  • Arrogance,
  • Impression que l’entourage est jaloux,
  • Quête permanente de reconnaissance,
  • Refus de toute aide ou conseil extérieur.

Comment ne plus être dépendant(e) affectif(ve) ?

Très fréquemment, je suis contacté par des personnes soucieuses de savoir si la personne qui partage leur vie fait montre d’un comportement pervers narcissique. Depuis quelque temps, la question du comportement pervers fait recette, un peu comme les diagnostic de bipolarité.

En effet, ce n’est pas parce-que la personne avec laquelle vous vivez a des comportements forts discutables qu’elle est perverse. A ce sujet, voici le témoignage d’un homme qualifié de pervers narcissique dans un magazine de psychologie :

« Mon ex compagne me qualifie de pervers narcissique. Selon elle, je suis un menteur, un manipulateur. Son jugement repose sur son ressenti, corroboré par une démarche psychologique« .

Que dire ou plutôt écrire à la suite de ce témoignage ? Je trouve qu’en ce moment il y a une sorte de « mise en lumière » du ou de la pervers(e) narcissique. Est-ce une mode, un effet de buzz ou, plus simplement, le bénéfice que nous retirons d’études en psychologies associées à l’éventail grandissant des modes de communication ?

Partons d’un principe : un bourreau ne choisit jamais sa victime par hasard. Dès lors, il convient de noter que dans beaucoup de cas d’angoisses ou d’anxiété, le pervers narcissique a sa place comme instigateur de stress épouvantables.

C’est ce que je vais essayer de m’employer à vous expliquer.

J’ai souvenir d’une patiente qui m’avait contacté car elle était victime de phobie d’impulsion. Des éléments relatifs à cette phobie sont accessibles grâce à une recherche dans les articles de ce blog. Utilisez la petite loupe en haut à droite de cette page.

Comment reconnaître un manipulateur pervers narcissique ?

Cette dame et moi avons mis en place un processus d’identification et de contextualisation.

Nous souhaitions comprendre le mécanisme de sa phobie. Je vous rappelle que le processus pour contextualiser est un outil extra ordinaire de l’approche comportementale. A la faveur d’un certain nombre d’exercices, nous prenons acte que l’environnement familial participe pour beaucoup aux problèmes de cette dame.

Rapidement, nous nous rendons compte que cette personne est victime d’un mari pervers et manipulateur. Ce type d’individu est, généralement, quelqu’un d’intelligent qui s’emploie à manipuler une personne en particulier. L’objectif de l’intéressé consistant à exercer son emprise, son pouvoir.

Ainsi, le pervers narcissique passe son temps à exprimer son mépris pour l’autre pour ensuite le rassurer, puis, recommencer à lui transmettre son mépris par des techniques de dévalorisation, et ainsi de suite.

Le pervers narcissique et l’exercice du pouvoir

Le pervers narcissique exerce une sorte de droit de vie et de mort sur la personne sur laquelle il exerce son emprise. Quand le manipulateur narcissique est confronté à quelqu’un qui lui oppose ses manipulations affectives, il s’empresse de manipuler plus encore. Par exemple, il exprime son déni, ou fait savoir combien il est désolé, qu’il n’a jamais rien souhaité de pareil.

La victime du pervers narcissique croît à ce qui lui est dit et, de nouveau, tombe dans le piège que le pervers lui tend. De fait, le manipulateur narcissique s’emploie sans cesse à « jouer » avec sa victime, comme un chat avec une souris. Il n’a pas l’intention de tuer, même de façon symbolique, mais il s’agit quand même d’une lente mise à mort psychique voire physique.

S’exerce alors un harcèlement moral où s’entremêle la séduction, la manipulation mentale en exerçant une véritable emprise allant jusqu’à culpabiliser en utilisant la faille narcissique

De ce jeu, le narcissique manipulateur tire une véritable jouissance, un plaisir orgasmique, laquelle lui renvoie de lui même une image positive. Il a le pouvoir puisque l’autre vit dans la peur puisque le chantage émotionnel est de mise.

Quand un pervers est confronté à une victime qui se défend, s’expriment alors une série de comportements de plus en plus toxiques,. Ils ont vocation à accentuer le contrôle de l’autre par le déni de l’existence de sa proie. Par une sorte de mise à mort symbolique constante, jusqu’à ce que la victime cède.

Le déni est l’arme fatale du pervers narcissique

Le pervers narcissique, une fois son pouvoir retrouvé, jouit de la douleur infligée.

Dans le même temps, il prétexte n’avoir aucune volonté de nuire. Pour autant, il précise que l’autre n’est rien sans lui. Pour étayer son propos, et son comportement, il invoque une sorte de rôle social et affectif, un rôle qui sert à aider l’autre, sa victime, à s’aimer. Dans la réalité, le pervers narcissique n’aime que lui s’enorgueillit de tout ce qu’il obtient de sa victime.

Cet individu destructeur par définition est donc un manipulateur éhonté. Il n’hésite jamais à déployer force intelligence pour créer de nouveaux outils de coercition en plus de se faire passer pour une victime. L’objectif consiste à mettre l’autre à sa main, à le casser, comme on le dit dans certains corps constitués. Suivez mon regard…

Il s’agit que l’autre comprenne et accepte que, sans lui, le pervers, l’autre n’est rien, ni personne. Ainsi, le pervers sait très habilement jouer avec la honte et la culpabilité de sa victime, pour en jouir plus encore.

Pervers narcissique : « Une Psy à la maison »

Si vous souhaitez en savoir plus à propos de ce type de comportement qui fonde le pervers narcissique ou le narcissisme, je vous invite à regarder les vidéos d’une consœur Belge qui offre de multiples et riches informations sur sa chaine Youtube.

Cette chaine s’appelle :

Une Psy à la Maison

Dernière précision : quand vous prenez acte que vous faites l’objet d’une manipulation psychologique, que vous avez à faire à un tyran domestique, que vous êtes sous le joug d’un pervers manipulateur qui n’a de cesse d’exercer son emprise psychologique, pour échapper à son emprise, et vous libérer de cette relation toxique, nul n’est besoin de vous éreinter à adopter un comportement de contre manipulation.

Il n’y a qu’une manière de s’en sortir : fuir au plus vite !


Mieux communiquer sur les tocs

Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (thérapeute/coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats).