Bien que les causes de la glossophobie varient d’une personne à l’autre, celles-ci reposent autant sur des traumatismes passés que la peur de mal faire comme d’être jugé, l’anticipation émotionnelle, une certaine anxiété sociale ou encore le manque d’expérience.

Autant de causes majeures à la peur de prendre la parole en public lesquelles font écho à des problèmes de confiance en soi et, partant, à la peur de prendre des risques.

Par conséquent, la peur de parler en public découle de plusieurs facteurs tant psychologiques que sociaux ou affectifs.

Il ne s’agit donc pas simplement d’un léger trac ou de nervosité avant une présentation, mais d’une véritable phobie qui paralyse les personnes qui en souffrent.

Cette peur a un impact significatif tant sur la vie personnelle que professionnelle, puisqu’elle limite les opportunités et entrave la confiance en soi.

Le présent article développe les 8 causes principales pour lesquelles une personne a un comportement glossophobe et, pour commencer, nous allons préciser en quelques mots ce qu’est la glossophobie.

Qu’est-ce que la glossophobie ?

La glossophobie est une forme d’anxiété relationnelle spécifique qui se manifeste lors des situations où une personne doit prendre la parole devant un groupe.

Cette phobie provoque des symptômes physiques tels que :

  • Des tremblements,
  • Une accélération du rythme cardiaque,
  • Des sueurs,
  • Voire des nausées.

Psychologiquement, ce trouble émotionnel génère un sentiment d’auto-sabotage, de dévalorisation de soi, de panique, et de peur intense d’être jugé(e) ou de se sentir ridicule.

Pour certaines personnes, la glossophobie est déclenchée par des expériences traumatisantes, souvent survenues durant l’enfance ou l’adolescence, en milieu scolaire le plus souvent, tandis que pour d’autres, elle est liée à une faible estime de soi ou à une pression excessive pour réussir, ce qui n’est pas sans rappeler le stress de performance.


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Pourquoi la glossophobie est-elle si courante ?

Prendre la parole en public, même pour ceux qui n’en souffrent pas gravement, est souvent perçu comme une activité à hauts risques émotionnels.

La peur du jugement, de l’échec ou de l’humiliation crée une pression mentale énorme. En effet, la société valorise plus souvent l’éloquence et la capacité à s’exprimer clairement devant les autres, ce qui ajoute une couche de stress à ceux qui se sentent déjà vulnérables face à ces situations d’expositions.

Selon certaines études, environ 75 % des personnes éprouvent une forme de nervosité ou d’appréhension à l’idée de parler en public. Pour une personne glossophobe, cette nervosité devient incontrôlable et impacte sa capacité à communiquer.

pourquoi est-on glossophobe ? Les causes de la glossophobie ?

Quelles sont les causes de la glossophobie ?

La peur de prendre la parole en public découle de plusieurs facteurs, tant psychologiques que sociaux ou affectifs. Bien que les causes varient d’une personne à l’autre, voici les 8 principales raisons qui justifient la glossophobie.

Des expériences traumatisantes

Des événements passés, comme une humiliation publique ou une mauvaise expérience de prise de parole (souvent à l’école ou dans un cadre social), peuvent ancrer une peur durable.

Une présentation qui a mal tourné, des moqueries ou des jugements sévères laissent une marque émotionnelle forte, ce qui rend les situations analogues effrayantes dans un avenir proche ou lointain.

La peur du jugement, ou peur de mal faire

Une des raisons les plus courantes de la glossophobie est la crainte d’être jugé(e) négativement par les autres.

Les glossophobes sont particulièrement sensibles à l’idée qu’un public évalue leur apparence, leur performance ou leurs compétences. Cette anxiété est souvent exacerbée par un perfectionnisme latent, où toute imperfection est perçue comme un échec.

Un tel problème de performances n’est pas sans rappeler le besoin pathologique de contrôler ce qui est vécu comme un problème ce qui a pour effet, d’une façon générale, d’amener la personne concernée à anticiper et, partant, à enrichir sa peur de ne pas être à la hauteur.

Le manque de confiance en soi

Les personnes qui ont une faible estime d’elles-mêmes sont plus susceptibles de développer une glossophobie.

Elles doutent de leurs compétences et nourrissent la peur de ne pas être à la hauteur des attentes des autres. Le manque de confiance crée alors un cercle vicieux : l’évitement.

Plus on évite de parler en public, moins on développe ses compétences, plus on renforce sa peur puisque moins on est à l’aise devant un public.

La pression sociale

Les normes sociales et culturelles sont des facteurs aggravants de la glossophobie.

Dans des sociétés où l’éloquence est valorisée, la pression pour bien parler en public est forte. Cette pression rend les situations de prise de parole intimidantes, surtout si l’on se sent déjà sous les projecteurs.

Il est alors bien difficile de vaincre le trac de s’exprimer en public de sorte à être à l’aise à l’oral.

Prédisposition génétique ou anxiété sociale

Certaines personnes peuvent avoir une prédisposition génétique à l’anxiété, ce qui les rend plus susceptibles de développer des phobies comme la glossophobie.

Les troubles anxieux sociaux, en particulier, ont souvent un lien avec la peur de situations où l’on se sait observé(e) ou évalué(e) par les autres, comme lors de prises de parole en public.

Anticipation du risque

La peur de l’inconnu et l’anticipation d’un « désastre » jouent également un rôle clé quand il s’agit d’être à l’aide devant un public.

Ainsi, certaines personnes ont tendance à imaginer les pires scénarios possibles lorsqu’elles envisagent de parler en public :

  • Oublier leur texte,
  • Bafouiller,
  • Se ridiculiser en prenant un mot pour un autre devant leur auditoire,
  • Avoir une attitude non verbale caractéristique d’une personne mal à son aise quand il s’agit de capter l’attention du public,
  • Avoir la langue qui « claque »,
  • Etc.

Ces anticipations catastrophiques paralysent et empêchent d’agir au point, parfois, que le salut est dans la fuite ce qui constitue l’expression d’une crise de panique.

Modèles familiaux et culturels

Si, dans votre environnement familial ou social, vous avez grandi entouré(e) de personnes également anxieuses à l’idée de parler en public, cela renforce la croyance que parler en public est un acte à hauts risques.

Nombreux sont les parents qui projettent leurs propres peurs sur leurs enfants et, inconsciemment, leur transmettent leurs propres angoisses.

Le manque d’expérience

D’aucuns pensent que le manque d’exposition à la prise de parole en public renforce la glossophobie. C’est une erreur gravissime que de penser ainsi.

En effet, plus on exige d’une personne qu’elle fasse ce qu’elle ne se sent pas naturellement de faire, plus on programme ses échecs.

Il existe des solutions bien plus simples et respectueuses pour guérir de la glossophobie !

glossophobe : glossophobie, culture, éducation et manque d'expériences.

Comment guérir de la glossophobie ?

Effectivement, bien que ce ne soit pas une maladie, la glossophobie peut être surmontée. Voici quelques stratégies efficaces pour commencer à apprivoiser puis neutraliser cette peur de façon définitive (le dernier point étant celui à la plus forte valeur ajoutée) :

  1. La préparation mentale : l’une des façons de réduire l’anxiété liée à la prise de parole en public consiste à se préparer minutieusement. Plus on connait son sujet, plus on se sent prêt. Répéter à l’avance, même devant un miroir est susceptible de renforcer la confiance en soi.
  2. Techniques de relaxation : la méditation, la respiration profonde, et la pleine conscience, sont des outils puissants pour calmer l’esprit et réduire le stress. En apprenant à réguler sa respiration, on réduit les effets physiques de l’anxiété liée au fait de prendre la parole devant un public.
  3. Démystifier la peur : Il est important de prendre conscience que la plupart des gens dans le public ne sont pas là pour nous juger, mais pour écouter ce que nous avons à dire. Changer de perspective réduit une partie de la pression que nous nous imposons, nous aide à lâcher prise et, progressivement, éradique la peur d’être exposé(e) au jugement des autres.
  4. La thérapie comportementale : l’approche systémique de Palo Alto, une approche stratégique et brève orientée solutions, permet d’identifier et de changer les schémas de pensées négatifs. Cela est particulièrement utile pour les glossophobes qui peuvent facilement déconstruire les croyances irrationnelles qui alimentent leurs peurs.

Être glossophobe, ou souffrir de glossophobie repose sur une inquiétude assez commune qui peut facilement être neutralisée.

En utilisant des outils simples comme ceux proposés par l’approche comportementale, nul n’est besoin d’affronter physiquement un auditoire pour se convaincre qu’il est possible de s’exprimer en public sans être confronté(e) à des bouleversements émotionnels.

Nul n’est besoin non plus de remettre ses compétences en cause pour justifier de sa douleur à prendre la parole devant des gens, que ce soit dans un contexte social, familial ou professionnel.

Les glossophobes ne le font pas exprès, ils ne peuvent simplement pas être sereins dans de telles situations d’exposition. C’est donc leur perception du danger que la thérapie comportementale va les aider à dépasser en quelques semaines seulement.


Mieux communiquer sur les tocs

Références externes


Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats). A ce propos, je vous invite à prendre connaissance du programme thérapeutique en ligne que j'ai conçu : Le Programme ARtUS