Les troubles obsessionnels compulsifs sont souvent mal compris et entourés de nombreuses idées reçues.
Ce sujet complexe suscite des interrogations légitimes telle que : « est-ce que le TOC est une maladie mentale ?«
Pour répondre à cette question, il est essentiel de plonger dans les différentes facettes de ce trouble et d’examiner les aspects cliniques, sociaux et thérapeutiques qui le caractérisent.
Qu’est-ce que le TOC ?
Avant de déterminer si ce qui repose sur des comportements obsessionnels est une maladie mentale, il convient de comprendre ce qu’est réellement ce trouble.
Le TOC se manifeste par des obsessions et des compulsions.
Les obsessions sont des pensées, des images ou des impulsions intrusives et récurrentes qui provoquent une détresse significative.
Les compulsions sont des comportements répétitifs ou des actes mentaux que la personne se sent obligée de réaliser pour réduire l’angoisse liée aux obsessions ou pour prévenir un événement redouté.
Par exemple, une personne peut se laver les mains de manière excessive par peur des germes, même si elle est consciente que ce comportement est irrationnel.
Un trouble reconnu par la médecine
Le toc figure dans les principaux manuels diagnostiques utilisés par les professionnels de santé mentale, tels que le DSM-5 (Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux) et la CIM-11 (Classification internationale des maladies en tant que maladie mentale).
Il est placé dans la catégorie des troubles obsessionnels-compulsifs et apparentés, ce qui le distingue des troubles anxieux, bien qu’il partage de multiples similitudes avec ces derniers.
Attention cependant, le DSM V est d’origine américaine et ne représente pas nécessairement ce que nous pouvons considérer en Europe francophone.
Ainsi, il est convenu que ce type de problème concerne 2% de la population en plus de générer un taux de mortalité supérieure à l’habitude (ce qui expliquerait le classement de cette pathologie en tant que maladie mentale).
Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…
Les critères de diagnostic
Pour qu’un tel trouble soit diagnostiqué, certaines conditions doivent être remplies.
Les obsessions et compulsions doivent être chronophages (prendre plus d’une heure par jour) et/ou causer une détresse significative ainsi qu’une altération du fonctionnement social, professionnel ou dans d’autres domaines importants.
Ces symptômes ne doivent pas être attribuables aux effets physiologiques d’une substance (alcool, stupéfiant, etc.) ou à une autre considération médicale. Ces critères montrent à quel point cela peut gravement impacter la vie des personnes qui en souffrent et, partant, confirmer le statut de maladie mentale.
Impact sur la qualité de vie
Les personnes victimes de toc éprouvent des difficultés à maintenir des relations personnelles comme à réussir sur le plan professionnel ou scolaire, et à participer à des activités quotidiennes.
Les rituels compulsifs sont susceptibles d’être chronophages et épuisants, laissant peu de temps ou d’énergie pour d’autres activités.
Au sens général, cette souffrance émotionnelle et fonctionnelle souligne l’importance de la reconnaître une véritable maladie mentale mais, pour autant, je ne suis pas d’accord avec cette mention laquelle réduit la personne en souffrance à un trouble psychiatrique ce qui rend le problème plus grave qu’il n’est ou serait.
Dans le même temps, je n’écris pas que ce n’est qu’un trouble mineur.
Il suffit seulement de le considérer de la bonne façon pour le neutraliser plutôt que de le psychiatriser à grands renforts de médicaments de type antidépresseurs, d’anxiolytiques ou encore de neuroleptiques bien que ceux-ci puissent se comprendre en cas de troubles dépressifs lesquels sont souvent la conséquence du problème lui-même.
Les causes
Les recherches indiquent qu’un trouble obsessionnel compulsif est le résultat de multiples facteurs, notamment génétiques, neurologiques et environnementaux.
Des études auraient montré que des anomalies dans certains circuits cérébraux, impliquant le cortex orbitofrontal, le noyau caudé (cf. la neurologie) et le thalamus, ce qui pourrait contribuer au développement des comportements obsessionnels.
De plus, des antécédents familiaux relatifs à ce problème ou d’autres troubles anxieux peuvent aggraver les facteurs de risques.
Ces découvertes appuieraient l’idée qu’il s’agit donc d’un problème médical complexe, enraciné dans des mécanismes biologiques, et non simplement une question de volonté ou de comportement appris.
Là aussi, je trouve que c’est encore une tentative d’explication scientifique pour expliquer un problème émotionnelle comme si la médecine était la seule réponse possible. N’y a donc t’il pas de vie en dehors des sciences ?
Des symptômes preuves d’une nature pathologique
Les symptômes sont variés et évoluent souvent au fil du temps.
Les obsessions concernent des préoccupations excessives comme la contamination, des doutes répétés, des pensées intrusives de nature violente ou sexuelle, et le besoin de symétrie ou d’ordre.
Les compulsions associées relèvent de lavages excessifs des mains, la vérification répétée, le comptage, l’ordre ou la demande de réassurance constante. La persistance de ces symptômes, malgré les efforts pour les ignorer ou les contrôler, est une caractéristique clé.
A ce propos, rien en sert d’essayer de contrôler ou de réprimer un tel problème, cela ne fait que l’enrichir.
Comparaison avec d’autres troubles mentaux
Il est utile de comparer de tels comportements obsessifs avec d’autres troubles mentaux pour mieux comprendre leur nature.
Contrairement aux phobies spécifiques où l’anxiété est déclenchée par des situations ou des objets spécifiques, un comportement obsessivo-compulsif implique une anxiété généralisée liée à des pensées intrusives et des rituels compulsifs.
De plus, bien que ce type de trouble partage certaines caractéristiques avec les troubles anxieux, tels que l’anxiété et les comportements d’évitement, ses symptômes spécifiques d’obsessions et de compulsions le distinguent comme une entité diagnostique unique.
Traitements efficaces
Ce type de trouble émotionnel est une maladie mentale que l’on peut traiter.
Les options thérapeutiques s’appuient sur la thérapie comportementale, en particulier l’exposition avec prévention de la réponse (ERP), et les médicaments comme les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS).
En ce qui me concerne, je suis fermement opposé à l’exposition avec prévention de la réponse (ERP) qui est l’une des techniques normatives principales de la TCC (Thérapie Cognitivo-Comportementale)
Dans la même veine, sur la foi de mon expérience en qualité de thérapeute comportemental, l’ERP n’aide pas nécessairement les individus à faire face à leurs obsessions sans recourir aux compulsions, ni à réduire progressivement l’anxiété et la fréquence des compulsions.
Au contraire, dans le cas de l’échec de telles prescriptions thérapeutiques, cela peut les aggraver. Mais peu importe les luttes de chapelle thérapeutique, le plus important n’est-il pas d’aider les patients au mieux de leur intérêt ?
Les médicaments peuvent aider à équilibrer les neurotransmetteurs dans le cerveau, réduisant ainsi les symptômes. Le succès de ces traitements fait que, par extension, certains professionnels s’entendent à dire que cela démontre la nature médicale du TOC.
La stigmatisation
Malgré sa reconnaissance en tant que maladie mentale par le corps médical, ce trouble est souvent entouré de stigmatisation et de malentendus.
Les personnes qui en souffrent sont souvent perçues comme « bizarres » ou « excentriques », et leurs symptômes sont fréquemment minimisés ou mal interprétés parce-que considérés comme des comportements volontaires.
Cette stigmatisation dissuade les personnes concernées de chercher de l’aide ce qui exacerbe leur détresse.
Si, pour certaines d’entre elles, reconnaître ce type de souffrance comme une maladie mentale est crucial pour réduire cette stigmatisation et encourager une meilleure compréhension et un soutien adéquat, il ne faut pas en faire une généralité.
Le rôle de l’éducation et de la sensibilisation
L’éducation et la sensibilisation sont essentielles pour changer les perceptions relatives à ce type de comportement obsessionnel.
En informant le public sur les symptômes, les causes et les traitements, nous participons à en donner une vision plus empathique et éclairée.
Des campagnes de sensibilisation et des ressources éducatives pourraient aider à ne plus le stigmatiser et, ainsi, encourager les personnes concernées à rechercher un traitement.
Cette approche éducative serait un pas important vers une meilleure reconnaissance de cette particularité obsessionnelle comme un trouble mental sérieux et traitable et non comme une maladie.
Enfin, n’envisager ce sujet que dans une dimension médicale risque de déresponsabiliser la personne qui en souffre et, partant, l’amener à ne pas s’investir autant que de besoin pour neutraliser son problème alors qu’une approche brève orientée solutions, comme l’approche systémique issue du Modèle Palo Alto protège d’un tel risque.
L’approche comportementale systémique
Parmi les diverses approches thérapeutiques pour traiter un TOC, l’approche comportementale systémique, et plus spécifiquement le modèle Palo Alto donne des résultats prometteurs.
Ce modèle thérapeutique se concentre sur l’interaction entre le comportement de l’individu et son environnement, en permet d’identifier et de modifier les schémas de comportement dysfonctionnels.
Contrairement à d’autres approches qui se concentrent uniquement sur les symptômes, le modèle Palo Alto examine les relations et les dynamiques contextuelles qui contribuent aux TOC.
Cette approche humaniste permet de traiter ces derniers de manière plus intégrée et durable, en aidant les patients à développer des stratégies adaptatives pour gérer leurs symptômes dans un 1er temps, puis à définitivement neutraliser le problème dans un second temps (en moins de 3 mois généralement).
Pour certains, le TOC est indéniablement une maladie mentale, reconnue et définie par des critères diagnostiques spécifiques, parce-qu’ayant des impacts significatifs sur la vie des personnes qui en souffrent, mais traitable avec certaines méthodes issues de la médecine psychiatrique.
Pour les mêmes, ou d’autres, reconnaitre ce problème comme une maladie mentale est essentiel afin de réduire la stigmatisation et promouvoir une meilleure compréhension pour faciliter un soutien adapté.
Vous connaissez mon point de vue sur la question.
Je pense plutôt que l’approche comportementale systémique issue du modèle Palo Alto représente une voie thérapeutique bien meilleure pour traiter les TOC, quelle que soit leur nature, puisqu’elle offre une perspective globale et contextuelle du trouble, ainsi qu’une vision ni normative ni pathologique (cf. la psychiatrie).
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