Un enfant, quel que soit son âge ou, à tout le moins, jusqu’aux prémisses de l’adolescence, a plus de mal à objectiver par rapport à la vision qu’il a de ce qui l’inquiète que cela se fonde ou non sur des traumatismes infantiles.
De la même façon que l’adulte, l’enfant redoute un certain nombre de sujets au rang desquels:
- Sa relation avec les autres (angoisse de performance – Peur de ne pas être à la hauteur)
- Peur d’échouer, et/ou de réussir
- Angoisse d’abandon
- Angoisse de séparation
- Crise angoisse la nuit
- Nausée nerveuse
Sachant qu’une angoisse chez l’enfant peut devenir un trouble anxieux lequel aboutit, parfois, à du refus scolaire anxieux, à de la phobie scolaire comme à des troubles paniques trés invalidants.
Bien sur, il existe des « tranches d’âge » au sujet desquelles nous avons un certain nombre d’explications. Tout comme, en fonction du stade de développement de l’enfant, l’angoisse chez l’enfant ne se fonde pas sur les mêmes éléments de valeurs. Ce faisant, ne s’exprime pas de la même façon ni au même sujet.
Quoiqu’il en soit, qu’il s’agisse d’un nourrisson de 8 mois, d’un enfant de 3 à 7 ans, ou d’un adolescent en devenir, la façon de traiter angoisse ou anxiété chez l’enfant repose sur une stratégie comportementale spécifique.
Nul n’est besoin de rassurer l’enfant et encore moins de le rabrouer ou de le contraindre. Seule, l’adoption d’un certain mode de communication permet de vaincre l’angoisse chez l’enfant (je vous en parle plus bas dans cet article) et ceci, quelle que soit la nature de la peur chez votre enfant, ou son âge.
Ainsi, toutes les informations dont vous allez maintenant prendre connaissance concerne l’angoisse chez l’enfant entre 3 et 13 ans.
À partir de 4 ans, l’enfant commence à développer de nombreuses peurs. La plupart de ces peurs ou de ces angoisses sont saines et bénéfiques. Grâce à elles, l’enfant se montre plus prudent et prend conscience de certains dangers.
Cependant, dans certains cas, c’est aussi à cet âge-là qu’apparaissent des peurs fantasmées ou totalement irrationnelles lesquelles s’expriment parfois par le biais de crise d’angoisse avant de dormir. On parle alors d’anxiété chez l’enfant, laquelle se manifeste de plusieurs manières différentes.
Entre 4 et 6 ans, l’enfant va développer un rapport nouveau au monde, notamment en découvrant la peur. C’est un âge où les cauchemars se multiplient et les choses ne se calment souvent qu’autour de ses 7 ou 8 ans.
Cependant, chez certains enfants, l’arrivée de la peur est mal gérée et elle se transforme en angoisse. Si les parents ne réagissent pas vite, l’enfant développe des troubles anxieux qui pourront devenir handicapants à l’âge adulte (phobies, anxiété sociale, etc.).
Il devient donc important, pour ne pas écrire vital, de savoir comment gérer l’angoisse chez l’enfant. Petite précision: je vais souvent m’appuyer sur les angoisses nocturnes chez l’enfant pour appuyer mes propos.
Cela procède d’un choix délibéré qui est que je considère ce sujet comme le plus explicite pour vous – les parents – afin de vous aider à identifier les mécanismes de l’anxiété chez l’enfant d’une part et comme t utiliser la solution que je vous propose.
Comment aider votre enfant à vaincre angoisse et anxiété en moins d’1 heure ?
Angoisse ou anxiété chez l’enfant : les symptômes
Quand j’étais enfant, j’étais parfois victime d’angoisse nocturne. J’avais très souvent des douleurs abdominales au point que je régurgitais mon dîner. Aucun médecin n’a jamais compris ce dont je pouvais être affecté. En fait, je n’avais rien – techniquement parlant -. J’étais juste très angoissé. Un psychanalyste dirait que j’avais mal à ma mère. Pas faux…
Je voyais bien que mes parents étaient ennuyés. Mais plus ils me forçaient à aller me coucher, pire était mon angoisse. Plus j’arrivais à gagner du temps, plus je manipulais mes parents. Dès lors, je les prenais en otage dans ma tentative de solution.
Et plus mes parents, comme moi même, de façon inconsciente, participions à aggraver mon problème d’angoisse nocturne. Ce qui, bien évidemment, n’était pas sans conséquences sur mon développement personnel, affectif et social.
Nonobstant des symptômes similaires à ceux rencontrés par les adultes affectés par l’angoisse ou l’anxiété, les enfants souffrent de troubles de la concentration. Ils souffrent aussi de troubles alimentaires. Ou de difficultés sociales et relationnelles (phobie sociale ou anxiété sociale). Voire sont en difficultés scolaires.
A ce propos, l’enfant qui souffre d’angoisse nocturne peut aussi être victime d’une image de soi dévalorisée. D’un manque de confiance en soi.
Et, de fait, se replier sur lui même. Voire se sentir très seul. Ce qui signifie peu, ou pas, d’amis. Des difficultés à créer de la relation. Un certain isolement. Autant pour les adultes que pour les enfants victimes d’angoisse nocturne, il existe fort heureusement des solutions.
Les adultes anxieux ont souvent du mal à mettre des mots sur leurs difficultés et leurs peurs. C’est par exemple le cas d’une peur assez classique quand un adulte doit aller consulter un dentiste spécialiste stomatophobie, cette spécialité indiquant une intervention inhabituelle voire compliquée nécessitant des compétences particulières.
Les enfants en sont toujours totalement incapables. Ils ne réalisent même pas que leur comportement change. Pour eux, la peur n’est rien d’autre que le malaise global qu’ils ressentent.
Ils ne parviennent pas à prendre du recul pour considérer cela comme un état passager. Les adultes doivent être très attentifs pour remarquer qu’un enfant souffre d’anxiété. Généralement, l’angoisse chez l’enfant va d’abord affecter son comportement en général.
Il sera plus agité qu’avant et souvent irritable. Il imposera sa mauvaise humeur et entrera parfois dans des crises de colère terribles. Les crises de larmes aussi sont plus fréquentes et l’enfant se place souvent en retrait, l’air inquiet ou préoccupé.
Il refuse désormais de faire des activités qui lui plaisaient avant, comme voir des amis. À l’école, ses résultats sont souvent moins bons. Ensuite, l’anxiété chez l’enfant affecte souvent le sommeil.
À partir de quatre ans, les enfants commencent à faire des cauchemars. Chez l’enfant anxieux, ils sont très fréquents, voire systématiques. Il souffre aussi souvent d’insomnie et semble plus fatigué que d’habitude au réveil.
Enfin, certains enfants anxieux témoignent aussi de malaises physiques comme des douleurs gastriques et des maux de tête.
Quelles sont les causes de l’anxiété chez l’enfant ?
L’anxiété chez l’enfant est généralement due à son environnement ou à un événement traumatisant. L’événement traumatisant peut être vécu directement ou simplement vu, parfois même à la télévision. Le rôle de l’environnement est plus varié ou complexe.
Certains enfants développent de l’anxiété parce qu’ils sont protégés par des parents excessivement inquiets. Ils commencent à tout percevoir comme une menace par pure imitation. L’absence de routine offrant un confort rassurant peut aussi être une cause d’anxiété.
De fait, les changements trop brutaux et importants, comme un déménagement, peuvent aussi avoir un impact. Enfin, la violence physique ou psychologique, subie ou vécue par procuration, est un élément déclencheur typique.
Avoir des exigences trop importantes vis-à-vis de l’enfant est aussi une des raisons les plus souvent évoquées dans le développement de l’anxiété.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse de performance
Trés jeune, pour ne pas écrire depuis leur plus jeune âge, les enfants sont confrontés à des comparaisons entre eux et les autres.
De la tenue vestimentaire, aux marques de vêtements comme, plus tard, aux adresses postales de leurs familles respectives, ou de la marque et du type de la voiture familiale, tout se prête à ce que les enfants se comparent.
Ce qui participe à marquer les différences. Et à faire redouter à certains enfants de ne pas être à la hauteur des autres. De ne pas être comme les autres. Sans qu’ils le perçoivent de façon claire, quasi instinctivement, les enfants savent à quel milieu social et financier ils « appartiennent ».
Ainsi, quand j’étais enfant, et scolarisé dans une école du centre de Paris, tous les enfants savaient qui venait de quel milieu social. Il y avait donc des affinités qui se créaient en fonction de milieux d’appartenance.
La peur de ne plus être aimé(e)
Si certains enfants s’identifiaient les uns les autres en fonction de ce qui leur correspondait chez d’autres enfants, certains d’entre eux pouvaient légitimement craindre d’être tenus à l’écart parce-que n’appartenant pas au même milieu.
L’angoisse de performance repose donc sur des questions d’appartenance sociale et économique. Mais aussi sur des correspondances scolaires. Celles-là même qui font appel à la notion d’échec et de réussite. Ainsi, beaucoup d’enfants peinent à réussir scolairement.
La peur de perdre la reconnaissance ou l’approbation
Ne dit-on pas qu’un échec scolaire est le reflet de ce qu’il se passe « à la maison »? Plus les enfants grandissent, plus ils se comparent à celles et ceux qui réussissent. Ou ils se comportent de sorte à être scolairement aussi bons que les autres enfants.
Ou ils cultivent le nivellement par le bas (des voix outrées s’annoncent dans mes oreilles quant à cette façon de poser l’angoisse chez l’enfant par le truchement de l’angoisse de performance).
J’entends par là que, par peur d’être isolé, mieux vaut appartenir à un groupe en difficultés scolaires qui, accessoirement, cultive se différence, que de ne pas appartenir à un groupe du tout.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse d’abandon
Comme je l’écris dans le chapitre précédent, enfant ou adulte, nous cherchons tous à appartenir à un groupe. Ce groupe se constituant par affinités électives.
J’entends par là, faire le choix. Choix d’intégrer ou d’exclure. Consciemment ou non. Alors, la peur d’être abandonné(e) est récurrente chez beaucoup d’enfants comme, plus tard, chez beaucoup d’adultes.
Quand on parle d’angoisse d’abandon chez l’enfant, il s’agit là d’une peur de ne plus être aimé. De ne pas, ou plus, être reconnu. Partant, d’être abandonné. Au sens de livré à soi même. Ce qui pose la question de la légitimité.
« Si je ne suis pas aimé » c’est donc que je ne le mérite pas. Partant, l’angoisse d’abandon chez l’enfant s’exprime de mille et une façon. Certains enfants sont tellement pilotés par l’angoisse de l’abandon qu’ils font tout pour attirer l’attention. Et surtout son contraire.
Un amour sous conditions
Ainsi, je me rappelle d’un patient que son père maltraitait. Cet enfant avait si peur que son père l’abandonne, au sens propre comme au sens figuré, qu’il était près à tout pour attirer l’attention du dit père.
C’est ainsi qu’il s’emploie à commettre des actes répréhensibles. Ce qui lui vaut des salves de coups.
Ce qui donne à cet enfant l’occasion de dire son amour à son père. Ce faisant, il considère que les coups portés sont une façon de se rassurer. Qu’ainsi, il conserve encore de l’importance aux yeux paternels.
A l’inverse, le père ne l’aurait pas frappé.
Une blessure d’enfance
Plus tard, et enfant devenu adulte, comprend qu’il s’est rendu complice du comportement inacceptable de son père. Alors, cet enfant devient toxicomane. Il retourne sa colère au sujet de son père contre lui même. Ce ne sont que des années plus tard qu’il me consulte.
Nous mettons en place une stratégie qui l’aide à lâcher prise. A redevenir autonome. Légitime à ses propres yeux. L’angoisse d’abandon s’exprime de façon différente en fonction des âges. L’enfant qui arrive chez une nourrice pour la 1ère fois, exprime sa détresse par des pleurs.
Rien ne peut le calmer jusqu’au retour de la mère ou du père. Progressivement, l’enfant comprend et se rassure. Quand son père ou sa mère le dépose chez une personne donnée, mais ils reviennent en suite, à chaque fois. Pour autant, l’enfant cultive une angoisse de séparation.
Ce qui le ramène à la peur d’être abandonné.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse de séparation
L’angoisse de séparation est une manifestation typique d’un caractère anxieux chez l’enfant. Comme son nom l’indique, l’enfant panique à l’idée d’être séparé de ses parents, même pendant une courte période.
Elle est fréquente, notamment parce que l’âge des premières peurs coïncide avec l’âge des premières séparations. Généralement, elle se manifeste par des réactions excessives de la part de l’enfant.
Il faut vous montrer compréhensif. L’angoisse de la séparation est naturelle et normale. Si vous êtes patient et aidez votre enfant à comprendre rationnellement sa peur en lui assurant que vous rentrerez, il parviendra à vaincre l’anxiété.
De plus, l’apparition de l’anxiété peut être due à un événement traumatisant pour l’enfant advenu en votre absence. Écoutez ce qu’il vous dit pour comprendre exactement d’où vient sa peur.
La peur de se retrouver seul
Qu’il s’agisse d’une séparation ponctuelle ou plus pérenne, inscrite dans la durée, une séparation est pénible par définition. En effet, la plupart du temps, il s’agit d’un évènement imposé. Subi. L’angoisse de séparation chez l’enfant a donc toutes les raisons d’être.
En fonction d’éléments de contextes, comme de l’environnement social ou affectif dans lequel l’enfant évolue, l’angoisse chez l’enfant, et plus spécifiquement l’angoisse de séparation, peut-être plus ou moins marquée.
Et, soit écrit en passant, cette angoisse de séparation correspond en bien des points, aux symptômes de l’angoisse nocturne chez l’enfant.
Je trouve d’ailleurs, que l’angoisse nocturne chez l’enfant concentre et résume à elle seule tous les autres types d’angoisse auxquels les enfants sont confrontés. L’angoisse chez l’enfant, quand il s’agit de la peur d’être séparé, pose la question de l’autonomie. Et, partant,de la dépendance. En effet, un enfant n’est pas autonome.
Il ne l’est pas au sens où il n’a pas encore la maturité nécessaire pour subvenir à ces besoins primaires (s’alimenter). Ou secondaires. Il n’exerce pas d’activité rémunérée. Il ne sait comment faire s’il est livré à lui même. La question se pose donc de savoir quelle solution mettre en place.
L’apprentissage de l’autonomie de 9 mois à 5 ans
À partir de 9 mois, l’angoisse de séparation est fréquente chez l’enfant. À cet âge, le nourrisson prend conscience d’exister indépendamment du monde qui l’entoure.
Il prend conscience que ses parents peuvent le quitter et se met à pleurer dès qu’il ne les sent pas près de lui. En fait, il a encore du mal à comprendre que vous continuez à exister quand vous n’êtes pas près de lui. Plus tard, cette angoisse de séparation peut réapparaître chez l’enfant.
Pendant l’apprentissage de la peur, l’enfant peut avoir du mal à rester seul, car l’environnement autrefois familier lui semble désormais plus menaçant. L’angoisse de séparation peut être difficile à gérer, mais vous pouvez mettre en place de bons réflexes.
Par exemple, essayez de commencer par ne pas transmettre – projeter – vos propres angoisses à votre enfant 😊.
Ne laissez pas votre enfant comprendre que vous vous inquiétez pour lui quand vous le quittez. De même, essayez de ne pas partir pendant qu’il dort où qu’il ne vous voie pas. Prévenez-le, dites-lui au revoir de façon appuyée – mais pas excessive – pour qu’il ne se sente pas abandonné, et seulement si vous avez l’impression qu’il en exprime le besoin.
L’angoisse de séparation a tendance à être moins importante chez les enfants qui rencontrent souvent de nouvelles personnes. N’hésitez pas à faire des câlins à votre enfant quand vous êtes avec d’autres personnes et ne le forcez jamais à aller vers les inconnus.
Du genre: « Dis bonjour à la dame » et tout ce qu’il s’en suit…
Quand vous le faites garder par quelqu’un, demandez à cette personne d’arriver un peu en avance pour que votre enfant la rencontre et commence à jouer avec elle pendant que vous êtes là. Enfin, offrir un doudou rassurant à votre enfant est une bonne idée. N’oubliez pas la fonction transitionnelle du Doudou.
Angoisse chez l’enfant : l’angoisse nocturne
Plus l’heure du coucher approche, plus votre enfant montre des symptômes d’angoisse nocturne:
- Pleurs,
- Tentatives de gagner du temps,
- Manipulations affectives,
- Irritabilité,
- Refus de répondre favorablement aux demandes des parents.
Très souvent, les parents, non sans livrer bataille, arrivent à coucher leur enfant. Seul, celui-ci est très angoissé à l’idée de la nuit. De sa solitude. Comme de sa peur de ne pas dormir. Il est d’autant plus angoissé qu’il craint le courroux parental, s’il se lève.
Ou implore de l’aide. Pire encore, s’il réclame d’aller se coucher dans la chambre parentale. D’autres symptômes de l’angoisse nocturne chez l’enfant, de la même façon que chez les adultes, génèrent des coliques.
Des troubles alimentaires. Des vomissements. Ou encore des douleurs imaginaires. Lesquelles sont ressenties de façon réelle mais n’existent pas dans la réalité médicale. Ou dans celle d’un diagnostic médical.
Pourquoi l’enfant a-t-il des angoisses au coucher ?
Les peurs au coucher sont très fréquentes chez les enfants de 3 à 6 ans et elles peuvent déboucher sur de l’anxiété quand elles sont mal gérées. En grandissant, votre enfant apprend à avoir peur et le coucher est un moment particulièrement inquiétant.
Il se retrouve seul et plongé dans le noir, entouré de bruits qu’il apprivoise lentement. Comme il vient d’apprendre à avoir peur, il revit tout son quotidien avec un regard neuf et plus angoissé. Vous ne devez surtout pas prendre ces peurs à la légère ou vous en moquer.
Prenez la peine de rassurer votre enfant en le rejoignant dans sa chambre. Parlez-lui de ses peurs et aidez-le à les rationaliser. N’hésitez pas à laisser une lumière allumée. Cela ne favorisera pas sa peur du noir, au contraire.
Grâce à cela, il n’associera plus le coucher avec la peur. Enfin, prenez la peine de mettre en place une routine qui le rassure chaque soir. Construisez-la avec lui pour l’aider à dormir.
Angoisse chez l’enfant : la peur de grandir
La majorité des enfants souhaite grandir le plus vite possible. Pourtant, certains enfants anxieux ont très peur de grandir. Cette angoisse peut se manifester de manière classique, avec des colères et des pleurs qui contaminent le quotidien.
La peur de grandir peut aussi provoquer des difficultés scolaires, l’enfant refusant d’apprendre et préférant rester petit le plus longtemps possible. Cette angoisse de se voir grandir se manifeste plus souvent chez les jeunes enfants dont la famille accueille un nouveau-né.
Face à l’attention que le bébé suscite autour de lui, l’enfant essayera de compenser.
Bien souvent, il redoublera d’inventivité pour se faire remarquer. Il pourra également commencer à exprimer l’envie de redevenir un bébé, c’est-à-dire de boire au biberon ou d’aller dans la poussette.
Quand l’enfant est d’un naturel anxieux ou qu’il se sent abandonné pendant trop longtemps, il développe une véritable peur de grandir. Les conséquences peuvent alors être très importantes.
L’angoisse de l’endormissement chez l’enfant
Le soir venu, le moment du coucher est – parfois – un moment délicat. Beaucoup de parents redoutent la soirée qui s’annonce. La nuit à venir. Le problème? L’angoisse de l’endormissement chez l’enfant.
Le soir venu et, à plus forte raison, la nuit venue, vient le temps de la séparation. Il faut se préparer à être séparé. A se retrouver seul. Voire à affronter sa peur du noir.
Alors, l’enfant retarde ce moment anxiogène. Voire manipule. Gagne du temps. Il est d’ailleurs fort intéressant de remarquer un comportement spécifique d’opposition chez l’enfant dans ce type de situation.
En effet, l’enfant fatigué trouve le moyen de retarder le temps du sommeil. Son angoisse de l’endormissement est plus forte que son besoin de se reposer. Alors, comment se comporter? Négocier ne sert à rien. Tempêter non plus. Menacer encore moins. Les parents ne font alors que renforcer l’angoisse de l’endormissement.
Les raisons de l’angoisse de l’endormissement sont multiples. De la peur de grandir et de faire face à la solitude de la chambre. Tout est sujet à angoisse chez l’enfant. Par exemple, la peur des bruits. La nuit, ils sont toujours plus exacerbés. Tout comme la peur d’un évènement soudain, ce qui terrorise l’enfant. Et l’imaginaire de cet enfant est souvent développé :).
Il existe une méthode pour traiter l’angoisse chez l’enfant. Je vous parle de cette méthode pour dépasser ce stade conflictuel de la séparation. Vous trouverez le comportement à adopter dans les paragraphes ci-après.
La solution que je vous propose est radicale pour que les soirées se passent désormais sans encombres. Qu’il n’ y ait plus de conflit. Que les enfants s’endorment paisiblement. Enfin, les parents se reposent et passent une soirée entre adultes.
Les signes de stress chez l’enfant
Bien évidemment, les signes de stress chez l’enfant peuvent varier. Mais, si votre enfant commence à avoir des difficultés à s’endormir, voire à dormir. S’il a moins faim que d’habitude. Ou si, au contraire, il mange plus que d’habitude, ce sont des signes qui indiquent qu’il est stressé.
Il en est de même si votre enfant rencontre des problèmes relationnels, des difficultés scolaires, ou des problèmes de comportement. Ici, je fais allusion à sa relation à l’autorité. A la difficulté à respecter certaines consignes familiales ou sociales.
Il est important de noter que ces signes de stress chez l’enfant n’ont pas nécessairement à voir avec le monde extérieur. Ces signes de stress peuvent être liés à un climat familial difficile. A un stress familial.
Comment gérer le stress familial ?
Qui dit stress familial, dit parents anxieux. La question n’est pas de savoir lequel des deux est arrivé avant l’autre. Un peu comme la problématique de la poule et de l’œuf. Souvent, des parents anxieux, eux-mêmes élevés dans un climat familial insécurisant, ne peuvent que reproduire leur propre anxiété originelle.
A plus forte raison si celle-ci n’a pas été prise en charge thérapeutiquement.
Ainsi, beaucoup de parents anxieux, peu importe qu’il s’agisse prioritairement du père ou de la mère, reproduise ce qu’ils ont appris. La peur dans laquelle ils ont été élevés. Dès lors, ces parents anticipent. Ont peur de ne pas être à la hauteur. Peur de ne pas savoir faire. Ils réagissent donc. Le contrôle est leur leitmotiv.
Parmi ces stratégies de contrôles, certains parents vont jusqu’à être surprotecteurs. Ils considèrent ainsi que le monde est dangereux. Alors, ils cultivent un manque cruel de confiance en soi. Lequel ils transmettent à leurs enfants. Je me souviens d’une jeune patiente angoissée et anxieuse.
Entre un père exigeant et autoritaire, et une mère anxieuse, cette adolescente avait tout le temps peur. Au fond d’elle, elle sentait bien que quelque chose n’allait pas. Elle avait un profond désir de s’affranchir du stress familial. Elle voulait s’affranchir. Retrouver son autonomie. Mais elle avait aussi peur d’un conflit de loyauté.
Effectivement, en traitant l’angoisse et l’anxiété dont elle était victime, ne risquait-elle pas de faire du mal à ses proches? Leur faire du mal et voir sa famille se retourner contre elle. Pourquoi?
Tout simplement parce-qu’elle prenait le risque de leur prouver qu’une autre voie est possible. Celle de la confiance. Elle devient alors « une traitre à la cause ».
Ce n’est qu’ à force de dialogues entre les parents et les enfants que les choses évoluent. Partant, cela nécessite que les parents laissent leurs enfants libres de prendre des risques et de s’affirmer.
Globalement, il s’agit de savoir comment ne pas transmettre ses angoisses de parents anxieux à ses enfants. La question se pose donc de savoir comment ne pas transmettre ses angoisses quand on est des parents anxieux.
Parents anxieux : comment ne pas transmettre ses angoisses ?
Nous avons tous une histoire. Que nous soyons parents ou non. Et, inéluctablement, du fait de l’éducation que nous donnons à nos enfants, nous leur transmettons notre sens des valeurs.
Nous leur transmettons une sorte de « package ». Notre vision du monde. Nos forces. Nos faiblesses. Nos peurs. Nos névroses. Et j’en passe. Et, ce faisant, transmettre ses angoisses et son anxiété à ses enfants est inévitable.
La vision des choses des parents est tout à fait respectable. Il convient cependant que ces parents laissent leurs enfants exercer leur libre arbitre. Il faut laisser les enfants commettre leur propre expérience. Ce faisant, dans le respect d’eux mêmes, avec votre aide, ils identifient ce qu’ils peuvent prendre comme risques.
Dès lors, quels bénéfices en tirer. Ils prennent ainsi acte, naturellement, de ce que sont leurs propres limites. Et ils en sont fiers. C’est donc en laissant s’exposer aux divers risques du quotidien que l’enfant se construit sa propre identité.
En quelque sorte, c’est en se faisant du mal, dans une certaine limite, que l’enfant modélise ce qui lui fait du bien.
Parents surprotecteurs : père anxieux, mère angoissée
Je me souviens de mon défunt père, un homme trés anxieux. Mon père était trés angoissé quand il me savait sur ma moto (je fais de la moto depuis que j’ai 14 ans). A l’âge de 23 ans, il a contracté la poliomyélite. Il a donc perdu l’usage de ses membres inférieurs.
A cause de cette maladie, il a passé 1 an à l’hôpital de Garches, près de Paris. Il y croise beaucoup de jeunes gens, gravement accidentés. Meurtris à cause d’accidents de motos. Vraisemblablement, mon père en conçoit une angoisse quant à la fragilité de la vie. A plus forte raison en matière accidentogène.
Pendant des années, mon père n’aura de cesse de faire un drame à chaque fois qu’il me savait sur ma moto. J’aurais donc droit au transfert de son anxiété sur moi, son fils, toute sa vie durant.
Quelle qu’ait été l’anxiété de mon père, cela m’aura permis de faire une chose. Je n’ai pas pratiqué la moto par plaisir de m’opposer. Et encore moins pour montrer à mon père que, oui, dans tous les domaines de la vie, il y a des risques. J’ai pratiqué la moto par esprit de liberté.
Ma mère m’a soutenu dans cette idée. Mais, mère angoissée, elle a toujours montré son soulagement quand je rentrais. Ce qui a eu pour effet, parfois de façon obsessionnelle, de m’inviter à être vigilant en matière de sécurité routière.
Ne serait-ce que pour faire plaisir à mes parents. Pour obtenir leur approbation. Pour qu’ils apprennent à me faire confiance.
Angoisse ou anxiété chez l’enfant : apprendre à se faire confiance
En persistant à piloter des motos, c’est m’affirmer. J’ai retenu les mises en garde de mes parents quant aux risques liés au fait de rouler à moto. Cela m’a sans doute permis de ne jamais avoir d’accidents.
La peur de mon père m’a permis d’être honnête sur mes propres limites. En m’affranchissant des peurs paternelles, j’ai appris à me faire confiance. Je continue de penser que si je n’avais pas agi ainsi, je serais dans une bulle de confort. Dans une sorte de prison dorée. Une cage où la peur est mon bailleur immobilier.
Une vie dans laquelle rien ne me serait arrivé. Mais çà, ce n’est pas la vie. In fine, que retenir de cette leçon? Plus vous « empêchez » vos enfants de prendre des risques, plus vous risquez de les inhiber.
En effet, c’est votre peur qui vous parle. Cette anxiété qui contrôle votre vie. Ce qui est préjudiciable pour l’avenir de vos enfants. Le mieux consiste à les accompagner dans la prise de risques. D’apprendre à leur faire confiance. De leur permettre de se faire confiance.
Ce qui est d’autant plus important que cela signifie que vous cessez de prendre vos enfants en otage de vos propres peurs. Et que, ce faisant, vous prenez vos angoisses en charge. Ainsi, vous facilitez un comportement responsable et autonome chez vos enfants.
Les parents ont leur rôle à jouer
Je pense que bon nombre d’articles ont été rédigés et publiés sur au sujet de l’angoisse chez l’enfant. Des articles qui traitent des symptômes, des causes, et de comment faire pour traiter les conséquences dudit problème.
Chacun de ces articles y va de ses solutions toutes plus rationnelles les unes que les autres. Pourquoi est-ce que j’écris « rationnelles »?
Parce-que la plupart du temps, vous, les parents, êtes invités à faire preuve de compréhension, et êtes sollicités pour rassurer votre enfant. Ce qui relève de la tentative de solutions, ne mène à rien, et, in fine, ne fait qu’entretenir le problème. Les parents que vous êtes sont assez souvent mis en cause quant à une angoisse chez l’enfant.
Ainsi, des questions d’environnement affectif, de relations entre les parents, de questions économiques sont mises en avant pour justifier une angoisse ou une autre. Mais, au bout du compte, que se passe t’il? Démunis, les parents finissent par psychologiser l’angoisse, et contraindre leur enfant à consulter un psy.
D’autres dénient l’angoisse de leur enfant. Ils ne reconnaissent aucune légitimité à l’angoisse chez l’enfant. Ce qui, là aussi, ne fait que renforcer le problème. Et signifie qu’ils ignorent les troubles émotionnels de leur enfant. Ils le laissent ainsi, pendant, face à lui même.
Or, sans outil, sans plan, et sans aide extérieure, je ne vois pas comment un enfant va pouvoir bâtir sa vie. Si ce n’est sur des fondations incertaines, voie dangereuses.
Les parents doivent s’investir (qu’ils le veuillent ou non)
Si je me permets de tenir de tels propos c’est que, depuis près de 30 ans que je travaille dans les domaines de la thérapie comportementale, je ne constate que trop les dégâts causés chez des adultes par des parents affectivement déficients.
Mais comment en vouloir à ces gens qui, d’une certaine façon, auront, eux aussi, été victimes de l’ignorance et du déni de leur pairs? Ce qui est plus important à ce stade, c’est de trouver des solutions. Pas de critiquer.
En matière de traitement de l’angoisse chez l’enfant, comme le disent les journalistes, j’ai choisi un angle. Si je traite l’angoisse chez l’enfant de cette façon, c’est aussi une façon de marquer la nécessité de rédiger un article au bénéfice des enfants ET de leurs parents.
Dès lors, plutôt que d’évoquer des solutions point par point, je vous présente ci-après une stratégie d’intervention qui fonctionne trés bien, quelle que soit l’angoisse ressentie par l’enfant.
Comment aider son enfant à vaincre son anxiété ?
Malgré tous les efforts et toutes les bonnes intentions des parents, l’anxiété peut s’installer. Certaines recherches soulignent le caractère inné de l’anxiété, même si un environnement propice à son développement est toujours nécessaire.
Pour aider votre enfant à vaincre son anxiété, vous devez donc commencer par vaincre la vôtre. Les enfants de parents anxieux sont les parfaits candidats au développement de troubles anxieux.
Pour vaincre l’anxiété qui s’est bien installée, vous aurez besoin d’aide.
Pour aider votre enfant, vous pouvez faire appel à des psychothérapeutes spécialisés. Leurs séances s’adaptent l’âge de l’enfant. Ces thérapeutes aident les plus jeunes à travers le jeu et différentes activités et ils utilisent la parole et sa libération chez les enfants plus âgés.
Pour vaincre votre propre anxiété – souvent à l’origine de celle de votre enfant, sauf s’il a été victime de violences ou vécu un traumatisme en particulier – vous pouvez faire appel à un comportementaliste.
La thérapie comportementale est très efficace contre l’anxiété et permet aux patients de s’en débarrasser en quelques semaines seulement.
Comment redonner confiance à son enfant ?
Alors, là, vous parents, accrochez vous. Je crains que vous ne soyez forts surpris. En votre qualité de parent, ou de référent, il est bien compréhensible que vous soyez fort agacés à l’idée que votre enfant ne dorme pas.
Voire plus agacés encore si votre fils ou votre fille réitère son angoisse nocturne plusieurs nuits d’affilée. Il vous empêche de dormir. J’imagine qu’il peut aussi vous arriver d’être angoissés à l’idée de la mauvaise soirée, comme de la mauvaise nuit à venir.
Votre enfant a peur la nuit, et nul n’est besoin de le contraindre. Il ne peut pas contrôler son angoisse nocturne de façon rationnelle. Ni de façon cohérente comme, peut-être, vous le faites pour vous même. Si vous le contraignez, vous risquez d’aggraver son problème.
Il va donc falloir vous armer d’un outil comportemental et stratégique particulier pour l’apaiser. Il va vous falloir aider votre enfant à verbaliser son angoisse pour qu’il s’apaise puis s’endorme. Comment faire?
30 minutes à une heure avant qu’il n’aille se coucher, rappelez lui combien il doit avoir peur. Et combien son stress doit être élevé. Votre enfant, surpris par votre comportement, va sans doute nier ce que vous et lui savez.
Dès lors, insistez en lui disant que vous avez réfléchi et que vous n’êtes pas un parent très adapté car vous n’avez pas compris l’importance de sa détresse. En plus de vous sentir incapable de lui venir en aide. N’hésitez donc pas à lui dire que vous estimez être de mauvais parents.
J’ai bien conscience que ce soit étonnant pour vous, mais cela va aider votre enfant à s’ouvrir et parler. Ainsi, vous satisfaites un comportement stratégique que je vous expliquerai dans un autre article. Haut sur le cadre, bas sur le positionnement.
Aider son enfant à exprimer ses peurs
Quid de la psychologie de l’enfant ? Pour faire parler votre enfant, posez lui des questions. Que ressent-il, et à quel propos?
Permettez lui d’exprimer ses symptômes d’angoisse nocturne. Une fois fait, aggravez le contenu de ses propos en lui disant que vous comprenez qu’avec une telle angoisse nocturne il ne puisse s’endormir.
A ce moment, observez la tête de votre enfant, çà vaut le détour!
Une fois que vous estimez être allé(e) au bout des questions, et que vous avez dit combien ce doit être terrible, dites lui, et insistez, qu’il va passer une nuit horrible. Remplie d’angoisse, de terreur, et d’insomnie.
Ne remettez jamais en cause ce que votre enfant vous dit. Ne cherchez surtout pas à le rassurer. Non pas que cela ne serve à rien mais cela accroît ses symptômes d’angoisse nocturne. Il ne souhaite sans doute pas vous contredire.
Et, si vous le rassurez, il va taire ses émotions ce qui va aggraver son problème d’angoisse nocturne. Répétez lui bien que comme sa nuit va être une horreur. Dites lui qu’il doit rester éveillé pour combattre les démons qui le terrorisent (c’est un exemple).
Précisez lui aussi que la lutte est inégale et vaine. Mais que, si tel est son choix, vous le respectez. En l’espèce, le mot « démon » est une métaphore. Insistez bien quant au fait qu’il demeure éveillé pour combattre. En effet, s’il s’endort, les monstres le prendront et cela est pire encore.
Dites lui combien il est courageux mais que vous ne pouvez rien pour lui. Insistez bien sur votre impuissance à l’aider malgré votre qualité de parent au sens protecteur.
Comment calmer un enfant angoissé ?
Gérer l’anxiété d’un enfant demande de s’adapter à son âge. Les très jeunes enfants ont du mal à exprimer ce qu’ils ressentent, notamment parce qu’ils manquent de recul pour comprendre que leur état n’est pas normal ou habituel.
Les enfants plus âgés réagissent mieux à une simple conversation et prennent plus facilement l’espace que vous leur donnez pour s’exprimer. Cependant, vous pouvez adopter quelques bons réflexes devant un enfant anxieux.
La première chose à faire, c’est évidemment de ne jamais dénigrer son anxiété. Il ne sert pas à grand chose de le rassurer, mais ne faites pas l’erreur de lui expliquer que sa peur n’a aucune raison d’exister.
De fait, son angoisse est là et elle n’est pas apparue sans raison. Vous devez donc être à son écoute sans minimiser ou dramatiser excessivement la situation. Comprenez l’origine de l’angoisse et réagissez en conséquence pour amener l’enfant à – commencer – à faire preuve d’objectivité.
Ensuite, vous essayez de penser sur le long terme. Organisez une routine quotidienne dans laquelle l’enfant se sent rassuré. Intégrez-y des espaces de jeu et de discussion où il est seul avec vous et peut vous parler de ses peurs et de ses angoisses.
Sans le forcer, confrontez-le aux situations qui lui font peur en lui demandant e quelle façon il aborde ce qui lui est difficile et douloureux. Il s’agit alors de la faire parler de ses peurs. Les troubles anxieux chez l’enfant apparaissent souvent lors de périodes de grands changements (déménagement, arrivée d’un nouveau-né, etc.).
Conservez à l’esprit qu’il est important d’offrir à l’enfant une routine et une présence suffisantes pendant ces périodes.
Comment aider son enfant à dépasser son anxiété?
Imaginons que votre enfant soit anxieux à l’idée d’aller se coucher ou qu’il exprime une angoisse nocturne. Comme cela se répète chaque soir, reconnaissez que vous êtes impuissant(e) à l’aider. Et comble de tout, vous l’invitez à se préparer au combat. Ensuite, laissez le pour aller vous coucher.
Précisez lui bien qu’il ne doit surtout pas sortir de sa chambre car il lui faut être présent pour combattre ses angoisses. Dites lui bien que s’il s’absente, ses angoisses risquent d’envahir encore plus sa chambre.
Sans doute comprenez vous qu’il vous faut « prescrire des symptômes » à votre enfant. J’insiste quant au fait que plus vous êtes tenté(e) de le rassurer, plus vous enrichissez les symptômes d’angoisse nocturne.
A votre tour d’être rassuré. Avec le temps, votre enfant s’endort sans doute sans livrer bataille. Juste parce que vous avez pris la peine, et le temps, de l’écouter. En un mot, de l’aimer. Ce qui a pour effet de le rassurer vraiment, sans même qu’il s’en rende compte
En cas d’angoisses, de crises d’angoisses, crise de panique et, à plus forte raison, d’angoisse nocturne, nul ne sert de rationaliser. Utiliser le paradoxe, est une excellente comme solution. Avec succès, je la pratique depuis des années auprès de la plupart de mes patients.
Enfant et adolescent : comment les aider quand ils sont anxieux ?
Pour aider l’enfant anxieux, vous devez rester à son écoute et lui dédier quotidiennement un moment pendant lequel il vous parlera de toutes ses peurs. Ne minimisez pas ses craintes, mais ne cédez pas à ses peurs.
Proposez-lui de l’accompagner pour affronter chacune de ses inquiétudes, mais à son rythme. Rassurez-le sur ses succès et sa capacité à vaincre la peur en grandissant.
Il n’a pas besoin que vous l’obligiez à avancer, mais que vous lui assuriez d’être toujours présent. Pour l’adolescent, les choses sont un peu plus délicates, car elles commencent à se figer.
Un adolescent anxieux a besoin de votre écoute et de votre présence, mais cela ne suffit pas toujours. Vous pouvez alors l’emmener voir un thérapeute ou un comportementaliste.
Suivre une thérapie comportementale peut lui être très bénéfique. À condition que tout cela se fasse à son rythme et dans le respect de ses peurs.
Comment aider un adolescent anxieux ?
Parfois, le développement de troubles anxieux est plus lent et plus discret. L’anxiété se manifeste alors de manière beaucoup plus évidente à l’adolescence. Malheureusement, elle est encore trop souvent négligée, car associée à une simple crise que nous avons appris à trouver normale.
Pourtant, la crise de l’adolescence est une étape typique des sociétés occidentales. Dans de nombreuses cultures dites indigènes, l’adolescence est une transition douce et heureuse. Nous devrions plutôt considérer la violence du passage à l’âge adulte comme un problème que comme une norme.
L’adolescent est souvent bourré d’angoisse face à tout ce qui lui arrive et à tout ce que l’on attend de lui. Contrairement à ce que l’on croit souvent, cette « crise » dure très longtemps. On estime que l’adolescence en Occident s’arrête en fait plutôt à 25 ans.
Pour éviter le décrochage scolaire et de nombreuses conséquences néfastes, vous devez gérer l’anxiété des adolescents. Pour cela, la thérapie reste la meilleure solution. À cet âge-là, toutes les solutions basées sur la parole sont efficaces.
Surtout, soyez patient!
Si votre adolescent a besoin de rencontrer cinq thérapeutes avant de trouver celui qui lui convient, c’est normal. Certaines thérapies comportementales et cognitives se suivent à distance et en autonomie (voir ci-dessous). C’est souvent une très bonne solution pour aider un adolescent réticent.
Comment aider votre enfant à vaincre angoisse et anxiété en moins d’1 heure ?