Comme toutes les phobies, la peur du vent peut se vaincre avec l’aide d’un comportementaliste. Il vous guide pour apprendre à observer et analyser vos peurs.

L’objectif consiste à vous permettre de mieux les comprendre pour les objectiver et ne plus les subir quand elles se manifestent. En d’autres termes, le travail comportemental vous aide à ne plus laisser votre cerveau tourner en boucle et tirer lui-même des conclusions effrayantes.

On agirait exactement de la même façon si, en matière de peur irrationnelle, vous souffriez de la phobie des bananes.

In fine, l’approche stratégique et brève orientée solution issue de l’approche systémique de Palo Alto vous aide progressivement à lâcher prise sur votre phobie du vent.

Cette étape n’est possible qu’à la condition d’avoir identifié le mécanisme de vos peurs. Par la suite, grâce à cet outil de contextualisation, vous savez exploiter toutes les armes thérapeutiques mises à votre disposition pour vaincre la peur du vent.

Concrètement, vous hiérarchisez les situations de la plus effrayante à la moins effrayante, pour vous y confronter de façon mentale – exclusivement – grâce à un exercice spécifique au protocole thérapeutique comportemental.

La peur du vent, ou la phobie du vent, n’est pas très fréquente en plus d’être souvent déconsidérée par rapport aux autres phobies. Comme la peur de l’orage, on la qualifie souvent de peur infantile perdurant jusqu’à l’âge adulte.

Pourtant, pour les patients qui en souffrent, l’aérophobie est la source de grandes difficultés au quotidien. Heureusement, comme toutes les phobies, il existe une solution pour vaincre la peur du vent.


Une solution durable et efficace

Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…


Les symptômes de l’anémophobie

L’anémophobie, ou l’aérophobie est donc la peur du vent, une peur morbide. Par extension, c’est aussi la peur des courants d’air. D’un patient à l’autre, cette phobie va s’appliquer à différentes manifestations du vent.

Les rafales lors de tempêtes sont souvent les plus effrayantes, mais des courants d’air faisant claquer des portes ou des fenêtres est très angoissant. Pour vous donner une idée de ce que peut ressentir une personne aérophobe, pensez à votre réaction quand des portes ou des fenêtres claquent chez vous, ou que vous souffrez d’accrophobie 😊.

Surtout, la plupart des patients souffrant d’anémophobie ou d’aérophobie craignent les conséquences du vent plutôt que le vent lui-même. Ainsi, une personne aérophobe envisage toujours le pire dès qu’il y a du vent.

En cas de tempête, même sans gravité, elle ne ferme pas l’œil de la nuit en craignant que le toit de sa maison s’arrache (c’est un exemple).

Les symptômes de l'aérophobie

Chaque rafale lui donne l’impression irrationnelle que toute la maison va s’écrouler. De même, en cas de coup de vent fort dans la rue, le patient aérophobe est terrorisé par l’idée de recevoir sur la tête une branche ou un autre objet emporté par le vent.

Comme toutes les phobies, l’anémophobie comme l’aérophobie entraîne la mise en place de stratégies d’évitement par le patient. Ainsi, il sort le moins possible en cas de vent fort, évite de vivre au bord de la mer, de loger sous les toits et refuse catégoriquement de prendre le bateau.

Certains lieux sont difficiles à fréquenter, comme les terrasses au sommet d’un gratte-ciel.

D’où vient la peur du vent ?

La phobie du vent est souvent considérée comme une peur infantile jamais vaincue. La plupart des enfants craignent la violence du vent parce que leur manque d’expérience les invite à imaginer le pire.

En vieillissant, ils apprennent à évaluer rationnellement la violence du vent comme ses conséquences réelles et connues sur les habitations ou la végétation. Un aérophobe est incapable de considérer rationnellement la nature du vent et de ses dangers.

Il s’imagine sans cesse un drame en devenir, comme un enfant. Pourtant, ce n’est pas qu’il soit immature ou qu’il souffre d’un développement psychique anormalement lent.

En fait, l’aérophobie s’accompagne souvent d’un trouble de l’anxiété tout comme les personnes qui souffrent de trypophobie.

Toutes les situations paraissent irrationnellement dangereuses. Par ailleurs, comme pour toutes les phobies, on ne peut pas exclure l’origine traumatique de l’aérophobie.

Elle semble plus rare, mais elle est possible. Certains patients ont vécu une expérience traumatisante en lien avec le vent, que ce soit une tempête meurtrière ou une très mauvaise expérience sur un bateau à voile.

Ils en gardent alors une peur panique du vent.

Phobies météorologiques et trouble de l’anxiété généralisée

L’aérophobie n’est pas la seule phobie météorologique à s’appuyer sur l’existence d’un trouble de l’anxiété. En fait, la plupart des phobies météorologiques seraient liées à des troubles anxieux.

Pour le dire très grossièrement : quand tout nous inquiète, nous développons plus facilement des phobies sur des objets pourtant quotidiens. En effet, une personne souffrant d’un problème d’anxiété peine à rationaliser ses pensées et ses inquiétudes.

Chaque manifestation météorologique est considérée dans des dimensions démesurées et toujours très inquiétantes. Une averse évoque l’inondation et l’orage met à bout de nerf la personne anxieuse.

L’anxiété généralisée est d’ailleurs souvent la source d’un épuisement nerveux profond sur le long terme.

Soigner la peur du vent

Pourquoi la peur du vent empire-t-elle avec l’âge ?

On peut donner plusieurs réponses à cette question. Pour certains patients, chacune de ces réponses forme une partie de l’origine de leur phobie du vent venue avec l’âge.

Tout d’abord, l’anxiété généralisée et les troubles anxieux sont plus fréquents chez les seniors. Pourquoi?

La science n’a pas encore vraiment tranché mais le vieillissement du cerveau favoriserait l’activation des zones responsables de la peur, l’amygdale en premier lieu.

L’isolement social malheureusement courant chez les seniors favorise également le développement de troubles anxieux. Ensuite, on prend aussi en compte un élément essentiel : avec l’âge, on est plus fragile, plus vulnérable, et on se sent moins fort et plus facilement en danger.

Des situations qui nous paraissaient banales deviennent inquiétantes parce que l’on n’est pas sûr d’avoir les moyens d’y réagir, de s’y adapter. Une rafale de vent peut nous faire perdre l’équilibre et provoquer des blessures graves quand on vieillit.

D’un point de vue rationnel et objectif, on doit bien admettre que les seniors sont souvent plus fragiles, physiquement et socialement.

Souvent, de simples dégâts matériels leur semblent insurmontables. Le vieillissement s’accompagne aussi d’une baisse de revenus et d’énergie. Ce qui entraîne parfois l’apparition d’angoisses que l’on ne vivait pas quelques années auparavant.

Heureusement, même chez les seniors, l’approche systémique de Palo Alto fonctionne très bien. Elle permet d’éviter qu’une inquiétude légitime devienne une angoisse obsédante tournant à la phobie.


Mieux communiquer sur les tocs

Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (thérapeute/coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats).