Elle a 50 ans passés dont près de 25 en face à face continuel avec des élèves. Elle fait partie des enseignants qui ont tout vu et tout entendu.
Lorsqu’elle arrive au cabinet, elle est émotionnellement exsangue. Le stress des enseignants n’est donc pas qu’une vue de l’esprit ce qui pose la question pour les intéressés de savoir comment traiter l’anxiété quand on est prof.
Elle ne se sent plus en phase avec son métier, peu voire pas soutenue, ni par l’administration, ni par la direction de l’établissement scolaire dans lequel elle travaille. Pas soutenue non plus, et de façon très étonnante, par peu voire aucun de ses collègues de travail. Elle est lasse, épuisée.
Jacqueline souffre de ce qu’il est convenu d’appeler le stress des enseignants. Elle n’arrive plus à trouver les ressources pour continuer. D’ailleurs, chaque année, elle se pose la question de savoir si elle continue ou pas.
A chaque rentrée scolaire, Jacqueline se pose la question de savoir sur quels élèves, et quels parents, elle va encore « tomber ». Deux questions qui fonde le stress chez les enseignants.
Cette exposition permanente aux inter actions scolaires et sociales ont raison de son équilibre personnel.
Le stress des enseignants fait d’autant plus souffrir cette femme que, pour couronner le tout, elle subit, elle comme tous ses collègues, cette diatribe nationale qui consiste à dire qu’elle fait partie des privilégiées parce qu’elle a plusieurs mois de vacances par an.
Depuis toutes ces années que cette affirmation est fausse, le ministère de tutelle n’a jamais expliqué l’annualisation des congés des enseignants au grand public. Sans doute est-ce délibéré. Peut-être faut-il y avoir une je ne sais quantième absence de soutien ?
Et si la solution à votre problème était là où vous ne l’auriez jamais imaginé…
Quelle est la cause du stress des enseignants ?
Rien n’est jamais dit sur le stress des enseignants. Stress lié aux heures de préparation, aux soirées passées à corriger des copies, à ces vacances qui ne sont pas puisque le salaire de la fonction est annualisé. Qu’en conséquence, si l’on y regarde de plus près, ce sont les enseignants qui paient leurs congés, et non l’état qui leur en fait cadeau.
Cette femme est usée de devoir se justifier tant auprès des inspecteurs d’académie que de ses consœurs et confrères comme des parents, et parfois aussi, des élèves. Elle vient me voir pour l’aider à ne pas sombrer.
Son autorité est contestée, remise en cause. Cette enseignante est le bouc émissaire d’une société qui va mal, d’un système qui se cherche des responsables, ce qui aggrave le stress des enseignants.
Je ne vais pas vous expliquer comment Jacqueline et moi mettons en place des moyens pour qu’elle se protège. De la même façon que le stress des médecins dont je parlerais une autre fois, je vais essayer de vous présenter ce qui motive, chaque jour, le stress des enseignants.
Éducation nationale ou ministère de la magie ?
Le ministère de l’éducation nationale est une machine fort lourde. Mais n’est-ce pas le symptôme majeur de tout ce qui concerne l’état français en plus de celui d’exercer un contrôle compulsif et pathologique sur ses salariés.
Puisqu’il est notoire que les enseignants sont placés sous une charge ou plutôt une exigence de travail, et que cela ne peut pas venir que d’eux seuls, c’est donc bien d’une autorité supérieure que leur vient cette charge.
A chaque remaniement ministériel, les enseignants, comme le reste de la population française – élèves, parents -, se voient gratifier de nouvelles visions éducatives, de nouveaux projets, comme de nouveaux objectifs. Partant, de nouvelles directives. Ah, les directives, c’est comme la procédure.
A chaque nouvelle élection présidentielle, son lot de promesses qui valent pour les parents électeurs comme pour les élèves. Forces idées novatrices et coûteuses dont les mises en places sont, parfois, repoussées au calendes grecques, voire enterrées.
Dans l’intervalle, cela concoure à alimenter le stress des enseignants, contraints, une fois n’est pas coutume, d’obtempérer et se taire.
Ainsi, plus ou moins régulièrement, les enseignants sont obligés d’adopter des façons d’être et de faire à propos desquels ils sont fort peu, voire pas, consultés, ou si mal. Des directives sont mises en place sans considération pour les enseignants, sans reconnaissance de leurs compétences, et encore moins de leurs charges de travail déjà trop importantes.
Les gouvernements qui se succèdent ne semblent motivés que par un seul principe : créer de l’idée, du changement. Des changements qui se veulent si novateurs qu’il m’arrive, en ma qualité de parent, de me poser des questions quant à ce qui les motive.
Celles et ceux qui conçoivent ces consignes pédagogiques, ces directives, sont-ils plus pré occupés de donner le nom d’un(e) ministre à une réforme plutôt que de s’intéresser à sa réelle efficacité ?
Les différents facteurs de stress
Plus qu’une réforme porte leur nom, peut-être préfèrent-ils une plaque à leur nom apposée à l’entrée comme à la sortie d’une rue ? Dans Paris bien sur, mieux, d’un établissement scolaire.
Souvent, je me demande si les gouvernements et les présidents qui se succèdent ne sont pas plus attachés à pratiquer de l’électoralisme à outrance. A preuve, l’un des présidents de la 5è République qui promet de nettoyer les cités à la machine à haute pression. Juste des effets d’annonces dévastateurs, tant à titre humain que social.
Il en est ainsi de l’éducation nationale qui impose aux enseignants de se réunir aux inter classes et de participer à des réunions en dehors de heures de travail. Pour quelles raisons ? Pour alimenter des comportements démagogiques.
Ceux-là mêmes qui participent tant à alimenter le stress des enseignants. De fait, l’administration exige des enseignants qu’ils fassent des miracles. Le ministère n’est pas celui de l’éducation nationale : c’est le ministère de la magie.
Et pourquoi cela ?
Pour œuvrer à la mise en place d’une directive ou d’une autre. Ainsi, les ministres se succèdent qui disent « … nous agissons le changement ! ». Ils ne font rien, ils font faire, nuance.
Le ministère, non content d’imposer des heures de travail supplémentaire non rémunérées, enjoint à ses salariés enseignants d’y satisfaire sous peines de sanctions.
Nonobstant des emplois du temps toujours plus ahurissants, cela ne respecte pas les bio rythme ni des uns ni des autres. Cela participe activement à générer… le stress des enseignants.
Par ces injonctions répétées, par une administration d’une lourdeur toute française, le ministère de l’éducation nationale participe activement à aggraver le stress des enseignants.
Voyons comment.
Enseigner ou éduquer ?
Savez-vous qu’un enseignant (minimum Bac +5) est moins rémunéré qu’un chauffeur de la RATP ? Il est vrai que la RATP a des syndicats dont l’un préconise en cas de grève d’utiliser comme mode de coercition, des menaces voilées, contrer les non grévistes – les jaunes -.
Par exemple, le cortège – ou allée – de la honte. Cette allée consiste à tourner le dos et à invectiver celles et ceux qui ne font pas la grève et vont travailler. Ambiance…
C’est grâce à ce types d’attitudes que les autorités sortent vainqueures de ces moments d’oppositions sociales puisque diviser c’est mieux régner.
Que d’erreurs sociales commises en toute connaissance de cause. La première d’entre elle consiste à s’appeler ministère de l’éducation nationale.
A ma connaissance, cette appellation ne correspond nullement aux fonctions et missions des enseignants. Encore une fois, cette appellation contrôlée qui se pare de couleurs républicaines, est le premier pas vers le stress des enseignants.
Tous les enseignants, même ceux las d’exercer, sont présents pour apprendre aux élèves, pour leur permettre d’acquérir le goût du savoir. Partant, le goût de l’autonomie et de la confiance en soi grâce au plaisir de la connaissance.
Ne serait-il donc pas plus opportun, et plus conforme à la réalité, d’envisager de renommer ce ministère celui de l’enseignement et non de l’éducation. Je me permets d’insister : la mission des enseignants est-elle d’enseigner ou d’éduquer ?
Ne pas fixer cette nuance participe à instaurer un climat de travail souvent délétère. Il participe à donner aux enseignants une mission et une responsabilité qui ne sont les leurs et enrichit les stress de tous les profs. Il ne faut donc plus s’étonner que certains d’entre eux soient particulièrement soupe au lait tant avec leurs collègues de travail, qu’avec les élèves et les parents d’élèves.
Une question de contexte
N’oublions pas à ce propos que 67% des enseignants considèrent le stress des enseignants est plus fort dans leur métier que dans d’autres. Si je suis honnête, j’ai toujours eu un problème avec l’éducation nationale ou présumée telle.
Je n’ai que trop souvenir de cet environnement où j’ai souvent ressenti les inter actions sociales et scolaires comme à la lisière de l’humiliation. Je n’ai que trop souvenir des ces directeurs ou directrices d’établissement rappelant à l’envi que, dans leur établissement, ils ne veulent voir qu’une tête! (dixit).
Je garde cependant en mémoire, ces enseignants, en trop petit nombre, qui forcent le respect par leur gentillesse, leur bienveillance, ou leur patience.
Avec eux, point d’angoisses, pas d’anxiété ou de phobie scolaire. Que du plaisir d’apprendre et de progresser. Pas d’exclusion. Que de l’inclusion (les profs savent de quoi je parle).
A contrario, d’autres savent se protéger de ce dont ils sont victimes. En rendant responsables les gens qui ne le sont pas, du moins pas tous. Par leur mépris renouvelé à l’endroit de certains élèves donc, ou certains collègues, sans jamais se poser la question de savoir pourquoi, avec certains d’entre eux, les relations sont si difficiles.
Il faut bien le dire, à défaut de le reconnaître, l’école est le plus souvent le reflet de notre société.
De fait, l’état français, aidé de son ministère de la magie, dénie la réalité sociale. Il enjoint aux enseignants de véhiculer du savoir à des enfants en difficulté sociale ou affective. Dès lors, c’est comme de faire croire à un cul de jatte que, demain, il sera champion du monde de course à pied.
Comment diminuer le stress des enseignants ?
Pour faire diminuer le stress des enseignants, non contents de cesser de leur enjoindre de remplir des missions qui ne sont pas les leurs, il faut cesser d’alimenter cette démagogie qui consiste à faire croire, ou à vouloir faire croire, que l’égalité des chances est une réalité. Ce n’est pas vrai et cela n’est pas prêt de l’être. Ce ne l’est déjà pas dans la société en général, à plus forte raison dans le domaine scolaire.
Dès lors, il n’est plus question de s’étonner que des enseignants soient victimes de stress au travail. Aucun moyen social ne leur est donné pour accomplir des missions sérieuses dans un environnement sécurisant. A preuve, comment expliquer que bien des enseignants ont si peur des parents et de leurs réactions ?
Comment se fait-il, dans un tel contexte, que le taux d’absentéisme des enseignants aille croissant, en plus d’être de plus en plus long ? Comment se fait-il que des enseignants remplaçants des personnels absents aillent décroissant ?
Qu’ainsi, des classes entières, des semaines, voire des mois durant, se trouvent sans professeurs ? Ces multiples évitements ne sont-ils pas le reflet d’une réalité ignorée qui explique le stress des enseignants ?
Il perdure un climat social délétère, dans un environnement où le travail de qualité des enseignants n’est que fort peu reconnu. Les gens qui nous gouvernent n’oublient jamais d’utiliser cette situation à des fins électorales ou populistes. Il n’y a donc rien d’étonnant que près de 70% des enseignants disent être durablement, et fortement, impactés par le stress.
Un déni épouvantable
Il ne faut pourtant pas grand chose pour que le stress des enseignants diminue à défaut d’être éradiqué. Ce dernier relève plus de la gageure que d’une possibilité réelle. Le stress des enseignants, tout le monde le sait, tout le monde l’ignore. Le stress des enseignants se justifie puisqu’il a socialement son intérêt.
Pendant ce temps, une bonne partie de la population tape sur les enseignants sans prendre garde au fait que le stress des enseignants, c’est comme le chômage. Une réalité économique et sociale nécessaire.
Pendant que l’on ne voit que la part visible du problème, l’autre partie est passée sous silence. Cette partie, c’est celle de la réalité qui, cachée, n’a pas à être changée. C’est de la magie, vous dis-je ! Je vous montre un truc d’une main, je vous occupe, et, de l’autre main, je fais ce que je veux, et vous n’y voyez rien. Comme les lois qui passent en été.
Alors, comment faire, comment inverser le processus ou, à tout le moins, comment diminuer le stress des enseignants ?
Pourquoi ne pas doubler les équipes d’enseignants comme cela se fait dans certains pays du Nord de l’Europe ?
Il y a plus de 2 ans, des ministres se sont rendus dans cette partie de la CEE pour comprendre. Les ministres sont revenus, mais on n’a jamais eu, ni su, la suite. Ces ministres n’ont pas du comprendre l’intérêt du changement, ou alors, ils ont tôt fait de l’occulter.
Faciliter la relation et le lien social
Par exemple, pourquoi ne pas cesser de judiciariser la scolarité face à des parents qui n’arrivent pas à gérer leur propre vie donc celle de leurs propres enfants. Pourquoi les amener devant des tribunaux où ils sont, de plus en plus fréquemment, condamnés pour avoir manqué à leurs responsabilités.
Pourquoi ne pas envisager de les aider autrement ? Mais, suis-je bête. Il n’y a pas d’argent n’est-ce pas. Il y en a pour affréter des jets pour aller de Paris à Clermont-Ferrand, mais pas pour financer des facilitateurs sociaux.
Pourquoi ne pas cesser de convoquer des enfants de 8 ans au commissariat de police parce-qu’ils ont relayé, sans comprendre, les propos de leurs ainés.
Pourquoi ne pas faire cesser de faire fonctionner la machine à inspectorat ? Celle là même qui inspectent les enseignants et prétend leur donner des conseils conformes aux circulaires. Je pense aussi aux conseillers pédagogiques. Ces relais parfois zélés des inspecteurs en charge de faire respecter les directives du rectorat qui lui même les tient du ministère.
Pourquoi ne pas cesser de donner des notes au sortir de ces inspections qui ne sont jamais des notes qui récompensent ou honorent les enseignants pour leurs investissements mais qui correspondent plus à des contraintes économiques ?
Un besoin de reconnaissance
Donner une « bonne note » à un enseignant, ce n’est jamais cette note qui, en termes de salaire, voit l’enseignant récompensé. Cette note est donnée, mais elle est la note qui évite à l’inspecteur de faire un rapport ou, à tout le moins, d’avoir à se justifier en termes économiques ou en termes de RRH, si elle est trop au-dessus, ou en-dessous, de la note de l’inspection précédente. L’inspectorat est d’un autre temps, c’est de la vieille école.
Changer tout cela, et bien d’autres choses encore, pour améliorer les conditions de travail des enseignants et, ainsi, diminuer conséquemment le stress des enseignants ? Je rêve, voire, je cauchemarde. A ce propos, je me rappelle le tollé qu’a suscité ce ministre quand il a déclaré qu’il fallait dégraisser le mammouth.
C’est grossier, bêtement amené, à tendance arrogante et suffisante mais pas faux. Pour le coup, l’intéressé a favorisé le stress des enseignants. Ces derniers, à l’époque, se sont faiblement fait entendre. Comme quoi, il y en a quand même un certain nombre pour faire leur propre malheur. Peut-être est-ce la peur du changement ?
Comment traiter le stress chez les enseignants ?
Dans tous les cas, il suffit d’un peu de bonne volonté sociale et économique pour encadrer le stress des enseignants. En matière économique, au nom de l’argent, l’être humain passe au tamis, relégué à une place lointaine, non prioritaire, donc accessoire, et je ne pense pas que ce soit prêt de changer.
En bref, le stress des enseignants a de beaux jours devant lui. Tout comme celui des cadres et des salariés en général. Je n’oublie pas non plus le stress des médecins. Merci Monsieur Macron ainsi qu’à vos prédécesseurs.
Peut-être faut-il qu’en matière économique, comme de bonne volonté, la république arrête de coûter si cher en petits fours et autres dépenses somptueuses qui font ses ors ? C’est sans doute la raison pour laquelle tant de politiques s’arrachent la place avec forces coups bas. La cantine est bonne ?
Au fait, mon épouse est enseignante. Oui, je sais, cet article est d’un parti pris effarant.
Mais, revenons à nos moutons. Vous êtes enseignant(e) et souffrez du stress des enseignants. J’ai donc une solution à vous proposer pour réduire puis vaincre l’anxiété dont vous êtes victime.
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