Anxiolytiques : Efficacité Immédiate, Dépendance En 6 Semaines (Guide Complet)

par | Angoisse

J’ai avalé des anxiolytiques pendant des années. Xanax, Lexomil, Lysanxia… J’ai connu ce soulagement immédiat quand l’angoisse vous étouffe, cette sensation de flotter enfin après des heures de tension insupportable.

J’ai aussi connu l’enfer du sevrage, les tremblements, l’angoisse décuplée, l’impression que mon cerveau ne fonctionnait plus normalement.

Aujourd’hui, je ne prends plus aucun anxiolytique. Et je peux vous dire une chose : ces médicaments sont à la fois une béquille nécessaire pour certains, et un piège redoutable pour beaucoup.

En France, plus de 3,5 millions de personnes sont dépendantes aux médicaments psychotropes. Les benzodiazépines, ces anxiolytiques prescrits massivement depuis les années 1970, sont au cœur de ce problème.

Dans cet article, je vous explique comment fonctionnent les anxiolytiques, pourquoi ils créent une dépendance, comment s’en sevrer en sécurité, et surtout : quelles sont les vraies alternatives pour traiter l’anxiété durablement.

Lecture rapide | Sommaire

Qu’est-ce qu’un anxiolytique ?

Un anxiolytique est un médicament utilisé pour réduire l’anxiété et l’angoisse. On les appelle aussi “tranquillisants” ou “calmants”.

Les différentes classes d’anxiolytiques

Il existe plusieurs familles d’anxiolytiques :

1. Les benzodiazépines (les plus prescrites)

Ce sont les anxiolytiques les plus courants. Elles agissent en potentialisant l’effet du GABA, un neurotransmetteur qui calme le système nerveux central.

Les plus connues :

  • Xanax (alprazolam)
  • Lexomil (bromazépam)
  • Valium (diazépam)
  • Temesta (lorazépam)
  • Lysanxia (prazépam)
  • Séresta (oxazépam)
  • Tranxène (clorazépate)

2. Les antidépresseurs ISRS

Les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (Prozac, Zoloft, Séroplex) sont utilisés pour l’anxiété chronique. Contrairement aux benzodiazépines, ils mettent plusieurs semaines à agir mais ne créent pas de dépendance physique.

3. Les antihistaminiques

L’hydroxyzine (Atarax) possède des propriétés anxiolytiques grâce à ses effets sédatifs. C’est une alternative moins addictive aux benzodiazépines.

4. Les anxiolytiques non benzodiazépines

L’étifoxine (Stresam) agit différemment sur le système nerveux et présente moins de risques de dépendance que les benzodiazépines classiques.

Comment fonctionnent les anxiolytiques ?

Le mécanisme d’action

Les benzodiazépines agissent en augmentant l’effet du GABA (acide gamma-aminobutyrique), le principal neurotransmetteur inhibiteur du cerveau.

Concrètement, elles ralentissent l’activité cérébrale, ce qui procure :

  • Une réduction de l’anxiété
  • Une sensation de calme
  • Un relâchement musculaire
  • Une somnolence

L’effet est rapide (15 à 30 minutes) et puissant. C’est ce qui explique leur efficacité immédiate sur les crises d’angoisse.

La demi-vie : Un concept important

Chaque anxiolytique a une demi-vie, c’est-à-dire le temps nécessaire pour que la moitié de la substance soit éliminée de l’organisme.

Exemple :

  • Xanax : Demi-vie courte (6-12h) → Effet rapide mais court, plusieurs prises par jour nécessaires
  • Valium : Demi-vie longue (20-100h) → Effet prolongé, accumulation dans l’organisme
  • Lexomil : Demi-vie intermédiaire (10-20h) → Compromis entre les deux

Le relargage : Le piège caché

Voici ce que peu de gens savent : une partie de la molécule anxiolytique ne produit pas d’effet immédiat. Elle se fixe sur les cellules grasses du cerveau et des reins.

Ce résidu peut être relargué brutalement dans l’organisme, parfois plusieurs jours après la prise. Cela explique :

  • Les variations d’humeur inexpliquées
  • Les sensations de rechute soudaine
  • Les difficultés de sevrage

C’est un phénomène complexe qui dépend de votre masse musculaire, de votre hydratation, de votre alimentation, et de la durée de votre traitement.

Les effets des anxiolytiques

Effets bénéfiques (à court terme)

Sur le court terme, les anxiolytiques peuvent être une aide précieuse :

  • Soulagement rapide de l’anxiété aiguë
  • Réduction des crises d’angoisse
  • Amélioration du sommeil
  • Relâchement musculaire (utile en cas de tensions)
  • Aide ponctuelle en cas d’événement traumatisant

Important : Ces bénéfices ne concernent que l’usage ponctuel et de courte durée (quelques jours à quelques semaines maximum).

Effets secondaires

Même à court terme, les anxiolytiques ont des effets indésirables :

  • Somnolence : Fatigue, difficultés de concentration
  • Troubles de la mémoire : Difficultés à mémoriser de nouvelles informations
  • Vertiges : Impression de tanguer, d’être déséquilibré
  • Confusion mentale : Pensées embrouillées, difficultés à réfléchir
  • Baisse de vigilance : Danger pour la conduite et les activités nécessitant de l’attention
  • Dépendance rapide : Dès 2 à 4 semaines d’utilisation

Risques à long terme

L’usage prolongé (plusieurs mois ou années) expose à des risques graves :

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  • Altération des fonctions cognitives (mémoire, attention, apprentissage)
  • Augmentation du risque de chutes (surtout chez les personnes âgées)
  • Risque de démence (études récentes)
  • Effet paradoxal : Augmentation de l’anxiété avec le temps

Le piège de la dépendance aux benzodiazépines

Comment la dépendance s’installe (sans que vous en rendiez compte)

Semaine 1-2 : Le soulagement

Vous prenez votre premier Xanax ou Lexomil. L’angoisse disparaît en 20 minutes. Vous respirez enfin. Vous pensez : “C’est un miracle, pourquoi je n’ai pas pris ça avant ?”

Semaine 3-4 : La tolérance

L’effet commence à diminuer. Il vous faut maintenant 1,5 comprimé au lieu de 1 pour obtenir le même soulagement. Vous pensez : “C’est normal, mon corps s’habitue.”

Mois 2-3 : La dépendance

Vous ne pouvez plus passer une journée sans votre anxiolytique. Dès que l’effet s’estompe, l’angoisse revient en force, parfois pire qu’avant. Vous pensez : “C’est ma maladie qui revient.”

Mois 6+ : Le piège est refermé

Vous prenez maintenant 3, 4, parfois 12 comprimés par jour (j’ai entendu ce cas hier encore avec le Lexomil). Vous ne savez plus si c’est l’anxiété ou le manque qui vous fait souffrir.

Vous êtes prisonnier.

Les signes d’alerte de la dépendance

Vous êtes probablement dépendant si :

  • Vous prenez des anxiolytiques depuis plus de 4 semaines
  • Vous augmentez progressivement les doses
  • Vous paniques à l’idée de ne plus en avoir
  • Vous en prenez par précaution avant certaines situations
  • Vous ressentez de l’anxiété quelques heures après la dernière prise
  • Vous avez essayé d’arrêter et l’angoisse est revenue en force
  • Votre médecin vous dit d’arrêter mais vous n’y arrivez pas

Si vous vous reconnaissez dans plusieurs de ces points, vous êtes probablement dépendant physiquement et psychiquement.

Le sevrage : Comment arrêter les anxiolytiques en sécurité

RÈGLE N°1 : Ne JAMAIS arrêter seul(e)

L’arrêt brutal d’un anxiolytique peut être dangereux, voire mortel dans certains cas extrêmes. Les symptômes de sevrage peuvent inclure :

  • Anxiété intense (pire qu’avant le traitement)
  • Crises d’angoisse sévères
  • Tremblements
  • Troubles du sommeil graves
  • Convulsions (dans les cas extrêmes)
  • Confusion, hallucinations

Ne faites JAMAIS l’erreur que beaucoup font : arrêter du jour au lendemain “pour voir”.

Le protocole de sevrage progressif

Le sevrage doit être progressif, sur plusieurs semaines ou mois selon la durée de votre traitement et les doses.

Étape 1 : Consulter votre médecin

Établissez avec lui un protocole de réduction progressive. Typiquement, on réduit de 10-25% de la dose toutes les 2-4 semaines.

Étape 2 : Accompagnement thérapeutique

Parallèlement au sevrage médical, engagez un accompagnement avec un thérapeute comportemental spécialisé dans l’anxiété. C’est essentiel pour éviter la rechute.

Étape 3 : Patience

Le sevrage peut prendre plusieurs mois. C’est normal. Ne vous découragez pas. Chaque réduction de dose est une victoire.

Pourquoi l’accompagnement thérapeutique est essentiel

Sans accompagnement, la plupart des personnes décompensent après quelques jours d’arrêt et vont plus mal qu’avant.

Pourquoi ? Parce que les anxiolytiques masquaient le problème de fond : votre anxiété. Une fois le médicament retiré, l’anxiété revient en force si vous n’avez pas appris à la gérer autrement.

C’est là qu’intervient la thérapie comportementale.

Les alternatives durables aux anxiolytiques

L’Approche comportementale (Palo Alto) : La vraie solution

Les anxiolytiques ne traitent pas l’anxiété, ils la masquent temporairement. C’est comme prendre un antidouleur pour un mal de dents : ça soulage, mais la carie est toujours là.

La thérapie comportementale issue de l’approche de Palo Alto permet de :

  • Identifier les mécanismes qui maintiennent votre anxiété
  • Briser les cercles vicieux comportementaux
  • Retrouver le contrôle de vos émotions
  • Vous libérer de l’hypervigilance anxieuse
  • Reconstruire un cycle positif de production d’hormones du bonheur

Résultats attendus : En 6 à 8 semaines, vous pouvez retrouver une vie normale, sans médicaments, sans dépendance.

C’est l’approche que j’utilise et qui m’a personnellement permis de me sevrer et de ne plus avoir besoin d’aucun anxiolytique depuis des années.

Les alternatives naturelles (en complément)

Certaines plantes peuvent aider en complément d’un accompagnement thérapeutique :

Griffonia simplicifolia

Riche en 5-HTP, précurseur de la sérotonine. Peut aider à réguler l’humeur et diminuer l’anxiété. Demandez conseil à votre médecin avant utilisation.

Passiflore, Aubépine, Mélisse

Propriétés apaisantes reconnues. Moins d’effets secondaires que les anxiolytiques de synthèse, mais efficacité moindre.

Important : Ces alternatives ne sont que des compléments. Elles ne remplacent ni un accompagnement thérapeutique, ni un sevrage médical supervisé.

Changements d’hygiène de vie

  • Exercice physique régulier : Réduit l’anxiété naturellement
  • Sommeil de qualité : Essentiel pour la régulation émotionnelle
  • Alimentation équilibrée : Éviter les excitants (café, alcool)
  • Réduction du stress professionnel : Identifier les sources de stress

Quand consulter un thérapeute comportemental ?

Vous devriez consulter un thérapeute spécialisé dans l’anxiété si :

  • Vous prenez des anxiolytiques depuis plus de 4 semaines
  • Vous avez essayé d’arrêter sans succès
  • Votre dose augmente progressivement
  • Vous souffrez d’anxiété chronique
  • Vous voulez vous sevrer en sécurité
  • Vous cherchez une solution durable sans médicaments
  • Les anxiolytiques ne vous soulagent plus comme avant

La thérapie comportementale vous aide à :

  • Comprendre les mécanismes de votre anxiété
  • Vous sevrer progressivement en toute sécurité
  • Mettre en place des stratégies comportementales efficaces
  • Retrouver votre autonomie émotionnelle
  • Prévenir les rechutes

Questions fréquentes

Quels sont les anxiolytiques les plus courants ?

Les plus prescrits appartiennent principalement à la famille des benzodiazépines : Xanax (alprazolam), Lexomil (bromazépam), Valium (diazépam), Temesta (lorazépam). On utilise aussi des ISRS pour l’anxiété chronique, certains antihistaminiques comme l’hydroxyzine (Atarax), et des non-benzodiazépines comme l’étifoxine (Stresam).

Quel est l’anxiolytique le plus prescrit ?

En France, Lexomil (bromazépam) et Xanax (alprazolam) sont parmi les plus prescrits. Ils agissent rapidement mais leur usage prolongé est limité en raison du risque de dépendance.

Quels sont les risques de prendre des anxiolytiques ?

Les principaux risques sont la dépendance physique et psychique (surtout avec les benzodiazépines), la somnolence, les troubles de la mémoire, les vertiges, la baisse de vigilance, et l’altération des fonctions cognitives à long terme. Le sevrage doit être progressif pour éviter l’effet rebond (anxiété aggravée).

Quelle est la différence entre anxiolytiques et antidépresseurs ?

Les anxiolytiques (benzodiazépines) agissent vite mais sur une courte période et créent une dépendance. Les antidépresseurs (notamment les ISRS) visent les troubles anxieux chroniques, nécessitent plusieurs semaines pour être efficaces, mais ne créent pas de dépendance physique.

Quels sont les médicaments tranquillisants ?

Les tranquillisants incluent principalement les benzodiazépines (Xanax, Lexomil, Valium), certains neuroleptiques à faible dose (Tercian, Nozinan) et des antihistaminiques sédatifs (Atarax), selon les indications.

Quel est le “meilleur” tranquillisant ?

Il n’existe pas de “meilleur” tranquillisant universel. Le choix dépend de l’indication et du profil du patient. Les benzodiazépines sont efficaces à court terme mais exposent à la dépendance. Les ISRS sont préférés pour le long terme. Des alternatives comme l’étifoxine existent pour éviter certains effets indésirables.

Comment agit un tranquillisant ?

Les tranquillisants ralentissent l’activité du système nerveux central. Les benzodiazépines augmentent l’effet du GABA (neurotransmetteur inhibiteur), entraînant une diminution du stress et une sensation de calme. D’autres agissent aussi sur la dopamine et la sérotonine.

Quels sont les tranquillisants majeurs ?

Les tranquillisants majeurs sont les neuroleptiques ou antipsychotiques (Largactil, Tercian, Loxapac, Nozinan), utilisés principalement pour les troubles psychiatriques sévères. À faible dose, certains sont utilisés pour des anxiétés résistantes.

Quels sont les médicaments benzodiazépines ?

Les benzodiazépines incluent : Xanax (alprazolam), Lexomil (bromazépam), Valium (diazépam), Temesta (lorazépam), Tranxène (clorazépate), Lysanxia (prazépam), Séresta (oxazépam). Elles sont indiquées pour l’anxiété, l’insomnie ou certaines crises d’épilepsie, mais leur usage est limité à cause de la dépendance.

Est-ce que le Xanax est une benzodiazépine ?

Oui. L’alprazolam (Xanax) est une benzodiazépine à courte durée d’action, souvent prescrite pour les crises d’angoisse et les troubles anxieux généralisés. Son effet est rapide mais de courte durée, avec un risque d’abus en cas de mésusage.

Est-ce que le Lexomil est une benzodiazépine ?

Oui. Le bromazépam (Lexomil) est une benzodiazépine anxiolytique, à action plus prolongée que le Xanax, ce qui peut limiter le nombre de prises quotidiennes. C’est l’un des anxiolytiques les plus prescrits en France.

Quels sont les effets secondaires possibles des benzodiazépines ?

Les effets secondaires incluent : somnolence, troubles de la mémoire, vertiges, confusion, risque de dépendance, et à long terme, possible altération des fonctions cognitives. L’arrêt brutal peut provoquer un effet rebond avec anxiété amplifiée et troubles du sommeil.

Quels sont les calmants les plus puissants ?

Les calmants les plus puissants sont les benzodiazépines à forte dose (Valium/diazépam, Rivotril/clonazépam) et certains neuroleptiques sédatifs (Tercian, Loxapac). Leur usage est strictement encadré en raison des effets secondaires importants et du potentiel addictif élevé.

En résumé

Les anxiolytiques, particulièrement les benzodiazépines, peuvent être une aide précieuse sur le court terme pour gérer une crise d’anxiété aiguë. Mais ils ne sont pas une solution durable.

Les points essentiels à retenir :

  • Les anxiolytiques créent une dépendance rapide (dès 2-4 semaines)
  • Ils masquent l’anxiété, ils ne la traitent pas
  • Le sevrage doit être progressif et supervisé médicalement
  • L’accompagnement thérapeutique est essentiel pour éviter la rechute
  • La thérapie comportementale (Palo Alto) est la vraie solution durable

Je sais ce que c’est que d’être dépendant des anxiolytiques. J’en suis sorti. Vous pouvez en sortir aussi.

Références

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Thérapie comportementale, Frédéric Arminot

A propos de l'auteur :

Frédéric Arminot est thérapeute comportemental, spécialisé dans l’approche stratégique et systémique de Palo Alto (approche brève orientée solutions).

Fort de plus de 30 ans d’expérience, il a accompagné des milliers de personnes souffrant d’anxiété, de phobies, de troubles obsessionnels et d’angoisses chroniques.

Auteur, conférencier et formateur, il propose des solutions concrètes et efficaces pour surmonter les blocages psychologiques sans recourir aux méthodes traditionnelles inefficaces.

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Par souci d’apporter de l’aide au plus grand nombre, les commentaires ont été réactivés le mardi 18 mars 2025.

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