L’angoisse est une émotion tout à fait normale en plus d’être humaine, bien que sa réalité soit complexe tant elle se manifeste de bien des façons dans le quotidien de chacun d’entre nous.

Les facteurs déclenchants de l’angoisse sont donc multifactoriels et peuvent tout autant être liés à des facteurs biologiques, psychologiques ou sociaux.

Dans cet article, nous allons explorer les différents facteurs déclenchants de l’angoisse comme les hormones, la thyroïde, les interventions médicales, ou l’existence de maladies neurologiques.

Les facteurs déclenchants de l’angoisse

Les facteurs déclenchants de l’angoisse sont des événements ou des situations susceptibles de provoquer une crise d’angoisse, lesquels sont réels ou imaginaires.

Parmi les facteurs déclenchants les plus courants, on peut citer :

  • Les situations de stress telles que le travail, les études, les relations personnelles, les problèmes financiers ou encore les conflits relationnels.
  • Les changements importants dans la vie, tels qu’un déménagement, un divorce, la perte d’un emploi ou la naissance d’un enfant.
  • Les événements traumatiques, tels qu’un accident, un viol ou un abus.
  • La consommation de substances psychoactives, telles que l’alcool ou les drogues illicites.

Dès lors, chacun d’entre nous réagit de façons différentes aux stimuli externes, et les facteurs déclenchants de l’angoisse sont spécifiques à chaque personne.

Pour gérer les facteurs déclenchants de l’angoisse, l’approche systémique de Palo Alto encourage l’exploration des schémas de pensée et des interactions relationnelles qui contribuent aux épisodes d’angoisse afin de mieux les comprendre et d’agir en conséquence.


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Facteur N°1 : les hormones

Les hormones jouent un rôle significatif dans la régulation des émotions, et des déséquilibres hormonaux contribuent à l’apparition de l’angoisse.

Les hormones du stress, comme le cortisol, augmentent en réponse à des situations difficiles, déclenchant ainsi des sensations d’angoisse.

Dès lors, les hormones jouent un rôle important dans le développement et le maintien de l’anxiété.

Les hormones thyroïdiennes, par exemple, sont impliquées dans la régulation de l’humeur. Un taux de thyroxine trop élevé ou trop bas aggrave le risque de développer un trouble anxieux.

Les hormones sexuelles, telles que les œstrogènes et la progestérone, jouent également un rôle dans l’anxiété. Les femmes sont plus susceptibles de souffrir d’anxiété pendant la ménopause, lorsque les taux d’œstrogènes diminuent.

Facteur N°2 : la thyroïde

Les troubles de la thyroïde, tels que l’hypothyroïdie ou l’hyperthyroïdie, influencent le bien-être émotionnel.

Un fonctionnement anormal de la thyroïde peut provoquer différents symptômes tels que ceux énumérés ci-après :

  • Sensation d’inquiétude ou de nervosité,
  • Difficulté à se concentrer,
  • Troubles du sommeil,
  • Fatigue excessive,
  • Irritabilité,
  • Perte de poids.

Si vous présentez ces symptômes, il est important de consulter un médecin pour faire un bilan de la thyroïde.

Dans le même temps, aborder les problèmes thyroïdiens dans le cadre de l’approche systémique vise à intégrer les soins médicaux à des stratégies thérapeutiques qui favorisent un traitement global des facteurs d’angoisse.

Facteur N°3 : l’opération de la cataracte

L’opération de la cataracte est une intervention chirurgicale courante qui consiste à remplacer le cristallin opacifié de l’œil par une lentille artificielle.

Ainsi, l’opération de la cataracte provoque assez fréquemment des symptômes d’anxiété, tels que :

  • Une sensation d’appréhension ou de nervosité avant l’intervention,
  • Une inquiétude au sujet de la réussite de l’intervention,
  • Une peur de la douleur ou d’éventuelles complications.

Si vous ressentez de tels symptômes, n’hésitez pas à en parler à votre médecin ou à votre anesthésiste lesquels peuvent vous aider à gérer votre anxiété et à vous préparer à l’intervention.

En effet, la peur de l’inconnu, la crainte des complications potentielles et l’anxiété liée à la perte temporaire de la vision contribuent à cet état d’angoisse, à plus forte raison si vous êtes une personne anxieuse.

L’approche systémique, une approche stratégique et brève orientée solutions, permet d’explorer ces craintes, de les démystifier et d’élaborer des stratégies de gestion de l’angoisse qui précèdent et suivent l’intervention chirurgicale.

Facteur N°4 : angoisse ou anxiété existentielle

L’anxiété existentielle ou l’angoisse existentielle sont une forme d’anxiété liée à des questions fondamentales sur la vie, telles que le sens de la vie, la mort et la liberté.

L’anxiété existentielle est souvent décrite comme une sensation de vide ou d’absurdité. Elle peut être déclenchée par des événements de vie importants, tels qu’une maladie grave, un décès d’un proche ou une retraite.

L’anxiété existentielle peut être traitée par la psychothérapie laquelle permet d’explorer les questions existentielles qui la sous-tendent.

L’approche systémique encourage à aborder ces questions existentielles en travaillant sur la signification personnelle, les valeurs et la recherche de buts significatifs pour aider à apaiser l’angoisse liée à l’existence.

Facteur N°5 : les maladies neurologiques

Certaines maladies neurologiques, telles que la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson et la sclérose en plaques, peuvent provoquer des symptômes d’anxiété.

Dans le cadre de ces maladies, les symptômes d’anxiété sont potentiellement dus à des changements dans le cerveau, tels que la dégénérescence neuronale ou la présence de lésions.

Si vous présentez des symptômes d’anxiété et que vous souffrez d’une maladie neurologique, il est important de consulter un médecin pour envisager un traitement adapté à votre cas.

L’approche systémique reconnaît la complexité de ces situations et participe à soutenir à la fois les patients atteints de maladies neurologiques et leurs proches.

La compréhension des dynamiques familiales et relationnelles est donc vitale dans la gestion de l’angoisse dans de tels contextes.

Une meilleure gestion des facteurs déclenchants de l’angoisse

L’approche systémique de Palo Alto offre une perspective unique pour comprendre et gérer l’angoisse.

Cette approche considère l’angoisse comme un symptôme maintenu par des interactions complexes entre les personnes et leur environnement.

En identifiant ces interactions et en les modifiant, on peut aider les personnes à réduire leur anxiété et à améliorer leur qualité de vie.

Comprendre le système de maintien de l’angoisse

L’approche systémique de Palo Alto postule que l’angoisse est maintenue par un système de relations qui fonctionne comme un cercle vicieux.

Dans ce cercle vicieux, les comportements de la personne anxieuse suscitent des réactions négatives de la part des autres, ce qui renforce l’anxiété de l’intéressé(e).

Par exemple, une personne qui souffre d’angoisse sociale peut éviter les interactions sociales pour se protéger de ses symptômes d’anxiété.

Cependant, cette évitement peut renforcer l’anxiété de la personne car elle l’empêche de développer des compétences sociales et d’apprendre à gérer son anxiété dans des situations d’expositions sociales.

Modifier le système

Pour neutraliser la persistance de l’anxiété, l’approche systémique de Palo Alto offre une approche stratégique et brève orientée solutions. qui vise à identifier les comportements et les croyances de la personne anxieuse qui contribuent au maintien de son anxiété de sorte à les modifier de façon positive.

Des telles actions sont possibles grâce à des interventions stratégiques.

Les interventions stratégiques

Les interventions stratégiques incluent :

  • L’intervention paradoxale : Cette intervention consiste à prescrire à la personne de faire exactement ce qu’elle évite pour lutter contre son anxiété. Par exemple, une personne qui a peur de parler en public peut être invitée à s’imaginer faire un discours devant un groupe et que ce soit une catastrophe. Bien sûr, un tel scénario doit être élaboré et suivi dans des conditions particulières. Ainsi, plutôt que de tout faire pour éviter ce qui est vécu comme un problème, on utilise un langage imaginaire qui va forcer le cerveau à traiter différemment les informations relatives à des douleurs psychiques données.
  • Le recadrage : Cette intervention consiste à interpréter les pensées et les comportements de la personne d’une manière nouvelle, afin de lui faire voir les choses sous un angle différent. Par exemple, une personne qui se sent envahie par l’anxiété à cause d’un futur rendez-vous peut être invitée à faire le choix d’honorer ou non cet entretien et, dans tous les cas d’assumer les conséquences de ses choix.
  • Le renforcement positif : Cette intervention stratégique consiste à récompenser la personne pour ses efforts en vue de réduire son anxiété. Par exemple, une personne qui a réussi à participer à une réunion sociale peut être félicitée pour sa réussite.

Une approche brève orientée solutions

L’approche brève orientée solutions est une approche qui a pour fonction et pour objectif d’élaborer des solutions concrètes et durables au problème de l’angoisse.

Cette approche se concentre sur les ressources et les compétences de la personne, et cherche à identifier les petits changements qui ont un impact significatif sur la vie de la personne concernée.

Ces interventions s’inscrivent dans une dimension dite brève c’est à dire rapides et efficaces et s’établissent de la façon suivante :

  • L’établissement d’objectifs SMART : Il s’agit là de définir des objectifs clairs : Spécifiques, Mesurables, Atteignables, pertinents et Temporels.
  • La recherche de solutions : Cette intervention consiste à aider la personne à identifier des solutions possibles à son problème, puis à les tester pour voir lesquelles fonctionnent le mieux.
  • La planification d’après-action : Accompagner la personne pour gérer les situations anxiogènes qui se présentent à elle.

Mieux communiquer sur les tocs

Ressources

Livres

  1. « Lâcher prise : Comment se libérer de l’emprise psychologique et émotionnelle«  par Guy Finley
    • Ce livre offre des perspectives sur la manière de lâcher prise des facteurs déclenchants de l’angoisse.

Vidéos

  1. « Comprendre et gérer l’anxiété«  – Présentée par le Docteur Christophe André (psychiatre)

Podcasts

  1. Change ma vie : « Le langage de la crise« 

Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (thérapeute/coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats).