Les causes de la peur de conduire sont multiples. Ce peut-être lié à un traumatisme, à un accident de voiture, ou au fait d’avoir assisté à un carambolage qui nous aura marqué. Ce peut-être aussi à cause d’une peur projective, celle d’avoir un accident et d’en assumer les conséquences, voire de mourir ou de blesser ses proches.

C’est le cas de certaines personnes qui souffrent de la phobie de conduire sur voies rapides.

Dans la même veine, l’une des causes peut être la crainte de faire une crise de panique au volant et, partant, de perdre le contrôle de son automobile.

Enfin, certaines dispositions génétiques ou culturelles peuvent expliquer la peur au volant. Quoiqu’il en soit, toutes ces causes sont des symptômes qui masquent le vrai problème.

Malgré toutes ces causes, des solutions existent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle vous trouverez une technique comportementale efficace pour ne plus avoir peur de conduire dans la seconde partie de cet article.

Enfin, une prise en charge adaptée et personnalisée comme avec la thérapie comportementale issue du modèle Palo Alto (approche brève orientée solutions), permet non seulement de vaincre la peur de conduire mais aussi d’identifier quelle est la vraie raison à cette angoisse au volant.

Les causes de la peur de conduire

La peur de conduire et toutes les peurs liées à la conduite sont très majoritairement liées à un événement traumatisant. Beaucoup de rescapés de graves accidents de la route ont ensuite très peur de monter dans une voiture.

C’est aussi le cas chez ceux qui perdent un proche dans un accident de la route. En cela, la peur de prendre le volant se nourrit souvent de troubles anxieux, notamment d’un syndrome du stress post-traumatique.

Parfois, la peur de conduire apparaît chez des patients n’ayant jamais eu d’accident grave ou perdu un proche à la suite d’un carambolage. La phobie de la conduite naît alors souvent grâce à l’existence d’un trouble de l’anxiété généralisé.

Les patients qui en souffrent ont de fortes probabilités de développer des phobies variées au cours de leur vie. Une mauvaise expérience sur la route, même anodine, peut suffire au développement de la peur irrationnelle.

Pour mémoire, les troubles anxieux et les phobies qui les accompagnent se développent généralement chez les personnes ayant des dispositions génétiques et évoluant dans un environnement anxiogène.

Fondamentalement, s’agissant d’une association de la génétique aux comportements, qu’il soit permis d’émettre de fortes réserves. Pour autant, en matière d’héritage comportemental et, partant, d’éducation, des parents anxieux transmettent leurs visions du monde à leur enfant.

Ils l’éduquent alors dans un environnement rempli de peurs et d’inquiétudes.

Ainsi, je me rappelle de cette patiente terrorisée à propos des transports publics. Sa mère n’avait eu de cesse de lui répéter des années durant que les hommes, je cite : « …sont tous des violeurs…« .


Chaque semaine, je partage avec vous des solutions simples et efficaces pour l’anxiété, l’angoisse, la dépression, les phobies et les blocages du quotidien, en m’appuyant sur mes 30 ans d’expertise en thérapie comportementale.

Grâce à l’approche stratégique et systémique issue du Modèle Palo Alto, vous aurez accès à des outils concrets pour transformer durablement votre vie.

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Quand on conduit, il est convenu que vous devez agir de façon responsable. Cela signifie que nous sommes responsable de notre conduite au sens où nous respectons le Code de la Route. Comme au sens où nous faisons attention aux autres, gens et véhicules, dans un rayon de 360°.

Si nous sommes victime de peur de conduire, et donc d’une certaine angoisse ou anxiété à l’idée de la responsabilité qui est la nôtre à chaque fois que vous prenons une décision, et à plus forte raison quand la vie des autres est en jeu, il est compréhensible que nous soyons angoissé au volant.

La peur de faire une crise de panique ou une crise d’angoisse en voiture relève du même type de problème.

Pour preuve, il suffit d’observer les réactions parfois très violentes qu’ont certains conducteurs au moindre petit accrochage ou à la moindre faute de conduite d’un autre automobiliste. Car, souvenons-nous : ce n’est jamais de sa faute à soi, c’est toujours de la faute de l’autre !

La peur d’être agressé et tenu pour responsable d’un tel événement a de quoi angoisser préventivement quiconque a peur de conduire. De fait, être responsable d’un accident, même mineur, nécessite que l’on rende des comptes, que l’on soit comptable de l’événement, ce qui majore d’autant la crainte de conduire.

Pour éviter ce type de désagrément, certains conducteurs essaient de déléguer la conduite automobile à d’autres collaborateurs. Ce peut être une parade à l’amaxophobie mais elle reste provisoire et ne fonctionne pas toujours

En effet, les personnes sollicitées pour prendre le volant en nos lieux et place ne sont pas toujours disponibles ou n’ont pas toujours envie de conduire. Ce type de situation oblige à surseoir à un déplacement, ou à trouver une solution différente. Parfois, obligation est faite de prendre le volant et, partant, d’affronter ses peurs.

Or, il est acquis que plus nous cherchons à éviter quelque chose plus nous l’enrichissons. Dès lors, plus nous avons peur d’être au volant, plus mal nous conduisons, plus le risque accidentogène est élevé puisque la peur de perdre le contrôle s’accroit d’autant.

peur de conduire : angoisse au volant, amaxophobie.

La peur d’avoir peur

La peur de la perte de maîtrise de soi constitue un facteur aggravant de la peur de conduire. Une fois n’est pas coutume, nul n’est besoin de tenter de se sécuriser ou d’objectiver. Les personnes concernées sont confrontées à un double blocage.

Blocage N°1

Si elles conduisent et que les choses se passent mal, elles doivent assumer. Alors, elles essaient de ne pas conduire ou se forcent à conduire. Ainsi, elles deviennent parfois dangereuses pour elles-mêmes comme pour les autres.

Blocage N°2

Si elles ne conduisent pas, elles se ferment la porte de la satisfaction de leurs objectifs ou, à tout le moins, en rendent la réalisation plus difficile voire douloureuse. Elles subissent d’autant plus un conflit intra psychique qu’elles sont victimes de culpabilité.

Dans les deux cas, ces personnes aspirent à être parfaites et responsables mais malgré leurs multiples tentatives, elles n’y arrivent pas. Alors, comment agir en pareille situation pour se détresser ?

Exercice pour déstresser au volant

  1. Si vous êtes victime de peur de conduire, n’essayez surtout pas de vous forcer à conduire. Tant que vous n’aurez pas trouvé votre solution à votre angoisse sur la route, utilisez d’autres modes de locomotion.
  2. Faites la liste de tout ce qui vous fait peur à propos de votre peur de conduire.
  3. Classez chaque information en lui attribuant une note de 0 à 5.
  4. Classez chaque information par ordre d’importance. Partez du problème perçu qui a la note la plus forte jusqu’à celui qui détient la note la moins importante.
  5. Chaque jour, tranquillement installé(e) chez vous, imaginez que vous êtes au volant et qu’il vous arrive tout ce que vous redoutez.
  6. Dans votre imaginaire, pendant l’exercice, ne cherchez surtout pas à éviter le problème. Cela signifie que vous ne devez surtout pas imaginer que des solutions vont sortir d’un chapeau. Vous n’allez pas échapper à ce mauvais pas. Le pire que vous craignez doit vous arriver au cours de cet exercice.
  7. Chaque jour, après le premier exercice, toujours confortablement installé(e) chez vous, en sécurité, imaginez maintenant que vous prenez le volant et que tout se passe très bien. Que vous êtes détendu(e), que vous naviguez sans problème dans le flot de la circulation. Imaginez que votre conduite est idéale, que nous ne souffrez d’aucun symptôme de peur de conduire ou d’angoisse au volant. Faites cet exercice pendant 2 ou 3 jours, et recommencez le ensuite aussi souvent que vous en éprouvez le besoin.
  8. Au terme du 3eme jour, allez dans votre voiture. Installez vous au volant puis, imaginez la même chose que dans l’exercice précédent (point 7 ci-dessus). Faites cela pendant 10 minutes. Ensuite, descendez de voiture et rentrez chez vous. Cet exercice là, suivez le aussi pendant 10 minutes.
  9. Au terme de ces 3 jours, retournez à votre auto. Mais, cette fois là, démarrez le moteur et installez vous au volant. Les mains sur le volant, imaginez que vous conduisez sans difficultés aucune (tout en laissant le moteur tourner pendant quelques minutes). Vous pouvez accélérer et freiner si vous le souhaitez. Mais, attention, vous ne devez pas passer les vitesses.
  10. Trois jours plus tard, ré installez vous en voiture. Démarrez le moteur puis, les yeux fermés, passez les vitesses, freinez, accélérez, comme si vous conduisiez sur la route. Dès lors, imaginez que vous êtes sur la route, vraiment. Que tout se passe très bien, que vous ne souffrez d’aucune angoisse sur la route et encore moins de peur de conduire. Faites cet exercice pendant trois jours consécutifs.
  11. Trois jours plus tard, retournez à votre auto. Démarrez le moteur mais, gardez les yeux ouverts. En effet, vous allez quitter la place de parking pour rouler 50 mètres. Ensuite, revenez à votre place initiale puis rentrez chez vous. Faites cela pendant 3 ou 4 jours.
  12. Et ainsi de suite 50 mètres par 50 mètres. Jusqu’à ce que vous conduisiez de façon naturelle. Ainsi, vous sortirez vainqueur de votre stress au volant.

Petite précision : ne faites cet exercice que si vous vous vous sentez en mesure le le suivre. Ne vous forcez pas. Si vous n’êtes pas prêt(e), n’en faites pas un problème. Dans le cas contraire, vous en ferez que rajouter à la difficulté à moins que vous ayez plaisir à vous faire du mal…



Frédéric Arminot
Frédéric Arminot

Ancien grand anxio-dépressif, et victime d’angoisses aux multiples conséquences des années durant, je suis spécialisé dans le traitement des problèmes d'angoisse, d'anxiété, de dépression, de phobie, et de toc, et exerce depuis plus de 25 ans en qualité de comportementaliste (coach comportemental). Mes compétences dans les domaines de l'approche systémique de Palo Alto (approche stratégique et brève orientée solution) me permettent de résoudre 16 cas sur 17 en moins de 2 mois (95 % de résultats). A ce propos, je vous invite à prendre connaissance du programme thérapeutique en ligne que j'ai conçu : Le Programme ARtUS