Naviguer à vue entre soulagement et vigilance à propos des anxiolytiques

par | Angoisse

Que s’est-il donc passé dans l’esprit de nombre de nos concitoyens ? La France tient le haut du pavé en matière d’usage de médicaments, dont les anxiolytiques. Il y a plus de 3 500 000 consommateurs excessifs ou dépendants de médicaments. Une paille…

Je m’intéresse beaucoup aux questions relatives aux anxiolytiques. J’en ai moi-même consommé une quantité industrielle tout au long de mon parcours personnel lequel, comme vous le savez peut-être, a été parsemé d’angoisses et d’anxiété, en plus de fatigue et d’une sensation d’ivresse (vertiges anxieux).

Les différentes classes d’anxiolytiques

Les anxiolytiques regroupent plusieurs classes de médicaments destinés à atténuer l’anxiété et les troubles associés. Parmi eux, les benzodiazépines sont les plus couramment prescrites. Elles agissent en potentialisant l’effet du GABA, un neurotransmetteur inhibiteur du système nerveux central, procurant ainsi une sédation rapide. Cependant, leur utilisation prolongée peut entraîner une dépendance et une tolérance, nécessitant une surveillance médicale stricte.

Les antidépresseurs, notamment les inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS), sont également utilisés pour traiter l’anxiété, surtout lorsqu’elle est chronique. Ils modulent les niveaux de sérotonine dans le cerveau, contribuant à stabiliser l’humeur. Leur effet anxiolytique apparaît généralement après quelques semaines de traitement.

Les antihistaminiques, comme l’hydroxyzine, possèdent aussi des propriétés anxiolytiques en raison de leurs effets sédatifs. Ils sont souvent utilisés en alternative aux benzodiazépines, notamment pour éviter les risques de dépendance.

Enfin, des anxiolytiques non benzodiazépines, tels que l’étifoxine (Stresam), agissent différemment sur le système nerveux et présentent un profil d’effets secondaires distinct. L’étifoxine, par exemple, module les récepteurs GABAA et favorise la production de neurostéroïdes, contribuant à un effet anxiolytique sans provoquer de sédation excessive.

Quelle est la vocation des anxiolytiques ?

Les anxiolytiques sont des médicaments utilisés contre l’anxiété et aussi contre l’angoisse. Différentes substances composent ces médicaments lesquels, de fait, ont des effets plus ou moins bénéfiques en cas d’angoisses ou d’anxiété.

Les anxiolytiques sont des tranquillisants que l’on appelle aussi des benzodiazépines. Les plus connus sont :

  • Alprazolam
  • Lexomil
  • Lysanxia
  • Lorazepam
  • Seresta
  • Temesta
  • Valium

Ils sont prescrits en fonction d’un certain nombre de paramètres médico-psychiques (symptômes, antériorité médicale du patient, corpulence, etc.). Toutes ces substances ont pour vocation d’aider à ne plus souffrir d’angoisses ou de troubles anxieux. Il est important de noter que ces médicaments sont dotés d’un principe de demi-vie.

Ainsi, chaque molécule produit un effet en fonction des symptômes et de la physiologie du patient. Mais une partie de cette molécule fait un autre voyage. Ces médicaments ne sont donc pas sans risques.

Une partie de la molécule agit pendant un temps donné sur le patient. L’autre partie, le résidu, se fixe sur les cellules grasses du cerveau et des reins. Cela signifie que chaque médicament a une demi-vie, principe qui s’associe à un second : le relargage.

Le principe de demi-vie des anxiolytiques

Chaque molécule, qu’elle soit ou non un anxiolytique, est considérée comme un médicament. Il est donc nécessaire de mesurer, qualifier et contrôler à la fois les usages et les effets du produit.

Un médicament est déclaré comme tel en fonction de ses composants (naturels ou non) identifiés comme substances plus ou moins toxiques, voire dangereuses. Chaque médicament est produit sous contrôle et placé sous l’autorité de professionnels reconnus. Ces démarches aboutissent à une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché) délivrée par le Ministère de la Santé.

Les anxiolytiques, comme tous les autres médicaments, ont une demi-vie. En clair, les personnes qui s’en voient prescrire sont susceptibles d’être victimes d’un relargage dans l’organisme.

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Ainsi, une personne qui prend un anxiolytique bénéficie d’une partie de l’effet du médicament (effet clinique ciblé). Une autre partie s’égare sur des cibles diverses, sans effet spécifique : c’est le résidu qui explique la demi-vie et le relargage.

Effets secondaires et risques des anxiolytiques

Ce résidu peut, en fonction de la molécule, de l’état d’imprégnation, de la masse musculaire et de l’hygiène de vie, être relargué brutalement. D’où des conséquences physiologiques et psychiques parfois marquées. Après des événements traumatiques collectifs, la consommation d’anxiolytiques augmente souvent. Prescrites plusieurs semaines, ces molécules posent ensuite la question du sevrage.

En effet, de nombreuses personnes arrêtent spontanément, ce qui génère des problèmes d’équilibre psychique. Sans accompagnement, beaucoup décompensent après quelques jours et vont plus mal qu’avant l’arrêt.

Les anxiolytiques : une solution temporaire à l’anxiété

Les professionnels de la santé mentale savent que les benzodiazépines ne sont pas une solution de long terme pour traiter l’anxiété. Il existe d’autres approches (psychothérapies, hygiène de vie, parfois l’homéopathie malgré les controverses). La France peut s’enorgueillir d’héberger plus de 3,5 millions de pharmacodépendants alors que l’on connaît les dangers de prescriptions inadaptées.

Prendre un “calmant” pour apaiser une douleur émotionnelle est compréhensible. Mais cela ne devrait pas être la seule réponse, surtout pour l’angoisse ou l’anxiété, où l’enjeu est de retrouver un cycle positif de production des hormones du bonheur. Les prescriptions “en cas de besoin” ne devraient pas devenir “autant de fois que j’en ai envie”.

Les recommandations discutables de la HAS

Selon la HAS, l’intérêt des benzodiazépines est maintenu. Dont acte, mais leur accoutumance est forte. Exemple entendu encore hier : 12 comprimés de Lexomil® (bromazépam) par jour chez un patient. Médicament sécable en quatre, populaire depuis les années 1970 : la dépendance n’a rien d’anecdotique.

Dire “prescrire avec parcimonie” ne suffit pas. Un effort d’éducation thérapeutique auprès des soignants et des patients est nécessaire pour mieux expliquer les dangers et limiter les usages prolongés.

Une meilleure information liée aux anxiolytiques

On pourrait inviter soignants et soignés à consulter davantage des professionnels de l’approche comportementale. Les prescriptions n’en seraient que mieux contrôlées. Dans le même temps, rappelons le stress professionnel de nombreux métiers (par exemple l’Éducation nationale), qui alimente parfois la consommation de psychotropes.

Le sevrage médicamenteux des anxiolytiques

Si vous souhaitez arrêter un anxiolytique, n’interrompez pas votre traitement sans avis médical. Ces médicaments génèrent une dépendance parfois forte. Ne faites ni automédication ni sevrage seul(e) : les symptômes de sevrage peuvent être très pénibles, avec une résurgence importante de l’angoisse.

En conséquence, consultez votre médecin et, en parallèle, engagez un accompagnement thérapeutique adapté. Arrêter un médicament contre l’angoisse sans suivi est contre-productif.

Les alternatives naturelles aux anxiolytiques

Face aux effets secondaires des anxiolytiques de synthèse, beaucoup se tournent vers des alternatives naturelles. Le Griffonia simplicifolia est riche en 5-HTP, précurseur de la sérotonine : sa consommation peut aider à réguler l’humeur et diminuer l’anxiété.

D’autres plantes, comme la passiflore, l’aubépine et la mélisse, sont utilisées pour leurs propriétés apaisantes. Certaines associations peuvent être utiles, avec en général moins d’effets secondaires — mais avis médical recommandé avant tout traitement, naturel ou non.

Questions fréquentes

Quels sont les anxiolytiques les plus courants ?

Les plus prescrits appartiennent principalement à la famille des benzodiazépines (Xanax/alprazolam, Lexomil/bromazépam, Valium/diazépam, Temesta/lorazépam). On utilise aussi des ISRS pour l’anxiété chronique, certains antihistaminiques (hydroxyzine) et des non-benzodiazépines comme l’étifoxine (Stresam).

Quel est l’anxiolytique le plus prescrit ?

En France, Lexomil (bromazépam) et Xanax (alprazolam) sont parmi les plus prescrits. Ils agissent rapidement mais leur usage prolongé est limité en raison du risque de dépendance.

Quels sont les risques de prendre des anxiolytiques ?

Dépendance physique et psychique (surtout avec les benzodiazépines), somnolence, troubles de la mémoire, vertiges, baisse de vigilance, etc. Le sevrage doit être progressif pour éviter l’effet rebond (anxiété aggravée).

Quelle est la différence entre anxiolytiques et antidépresseurs ?

Les anxiolytiques agissent vite mais sur une courte période (risque de dépendance). Les antidépresseurs (notamment les ISRS) visent les troubles anxieux chroniques et nécessitent plusieurs semaines pour être efficaces.

Quels sont les médicaments tranquillisants ?

Principalement les benzodiazépines (Xanax, Lexomil, Valium), certains neuroleptiques à faible dose (Tercian, Nozinan) et des antihistaminiques sédatifs (Atarax), selon les indications.

Quel est le “meilleur” tranquillisant ?

Il dépend de l’indication et du profil patient. Les benzodiazépines sont efficaces à court terme mais exposent à la dépendance. Les ISRS sont préférés pour le long terme. Des alternatives comme l’étifoxine existent pour éviter certains effets indésirables.

Comment agit un tranquillisant ?

En ralentissant l’activité du système nerveux central. Les benzodiazépines augmentent l’effet du GABA, entraînant une diminution du stress et une sensation de calme. D’autres agissent aussi sur la dopamine et la sérotonine.

Quels sont les tranquillisants majeurs ?

Ce sont les neuroleptiques/antipsychotiques (Largactil, Tercian, Loxapac, Nozinan) utilisés pour les troubles psychiatriques sévères. À faible dose, certains sont utilisés pour des anxiétés résistantes.

Quels sont les médicaments benzodiazépines ?

Xanax (alprazolam), Lexomil (bromazépam), Valium (diazépam), Temesta (lorazépam), Tranxène (clorazépate), etc. Indiqués pour l’anxiété, l’insomnie ou certaines crises d’épilepsie, mais usage limité à cause de la dépendance.

Est-ce que le Xanax est une benzodiazépine ?

Oui. L’alprazolam est une benzodiazépine à courte durée d’action, souvent prescrite pour les crises d’angoisse et les troubles anxieux généralisés. Effet rapide, durée courte, risque d’abus en cas de mésusage.

Est-ce que le Lexomil est une benzodiazépine ?

Oui. Le bromazépam est anxiolytique, à action plus prolongée que le Xanax, ce qui peut limiter le nombre de prises quotidiennes.

Quels sont les effets secondaires possibles des benzodiazépines ?

Somnolence, troubles de la mémoire, vertiges, confusion, dépendance et, à long terme, possible altération des fonctions cognitives. L’arrêt brutal peut provoquer un effet rebond (anxiété amplifiée, troubles du sommeil).

Quels sont les calmants les plus puissants ?

Les benzodiazépines à forte dose (ex. Valium/diazépam, Rivotril/clonazépam) et certains neuroleptiques sédatifs (Tercian, Loxapac). Leur usage est strictement encadré en raison des effets secondaires et du potentiel addictif.

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Thérapie comportementale, Frédéric Arminot

A propos de l'auteur :

Frédéric Arminot est thérapeute comportemental, spécialisé dans l’approche stratégique et systémique de Palo Alto (approche brève orientée solutions).

Fort de plus de 30 ans d’expérience, il a accompagné des milliers de personnes souffrant d’anxiété, de phobies, de troubles obsessionnels et d’angoisses chroniques.

Auteur, conférencier et formateur, il propose des solutions concrètes et efficaces pour surmonter les blocages psychologiques sans recourir aux méthodes traditionnelles inefficaces.

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