Sacré question que celle de savoir pourquoi on a peur de prendre des risques.
D’aucuns pensent que la réponse à cette question relève de la seule confiance en soi et que, partant, surmonter ses peurs repose sur la certitude d’être en sécurité : avec soi, à propos de soi, comme de son environnement.
De facto, la peur de prendre des risques se fonde sur un ratio entre l’investissement nécessaire, l’image de soi, et les conséquences des risques pris.
Ainsi, nous pouvons détenir un capital confiance que bien des gens nous envient mais, malgré cela, avoir peur de prendre des risques. Comme si une sorte de gendarme intérieur nous tenait en respect quant à nos façons de faire ou d’être : « Fais pas ci, fais pas çà ».
Ici, il est fait référence au surmoi, c’est à dire à la somme des interdits sociaux et parentaux lesquels nous empêchent de nous affirmer en prenant un risque.
Le ratio est un mètre étalon utilisé par les banques ou les compagnies d’assurances au sujet de la prise de décision.
En voici le principe :
« Si le ratio – c’est à dire investissement sur risques équivaut à un pourcentage de réussite de X – n’est pas bon par rapport à mon expérience et à des expériences dûment qualifiées et analysées alors je ne prends aucun risque ou, au contraire, je prendrais un risque limité à ceci ou à cela« .
Dès lors, avoir peur de prendre des risques ne repose absolument pas, ou pas seulement, sur des questions de confiance en soi.
En effet, une multitude d’éléments nous invitent à écouter notre peur de prendre des risques : ne rien faire, là ou d’autres font quelque chose.
Sans doute conservez-vous en mémoire la crise économique de 2008.
Du jour au lendemain, c’est comme si la terre s’était arrêtée de tourner. Les gens se sont mis à avoir peur, peur de prendre des risques, comme si leur vie s’arrêtait brutalement et que, contre toute attente, plus rien ne soit possible.
Aucune vision de l’avenir ni de possibilité d’envisager le moindre risque. Acheter, vendre, investir, changer d’emploi, rien ne semblait plus possible. D’une façon soudaine et inattendue, du moins par le citoyen moyen dont je suis, nous basculions dans l’inconnu.
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