Les phobies d’impulsion, également connues sous le terme de phobies impulsives, sont un phénomène particulièrement pénible et troublant qui affecte beaucoup le quotidien de celles et ceux qui en souffrent.
Pour être clair, une phobie d’impulsion se caractérise par des pensées intrusives, souvent violentes ou inappropriées, qui surgissent sans prévenir et provoquent une grande détresse puisque la peur de passer à l’acte est omniprésente.
Comprendre les phobies d’impulsion
Les phobies d’impulsion semblent irrationnelles et effrayantes, mais elles sont plus courantes qu’on ne le pense en plus de ne pas être le reflet de la véritable intention ou du désir de la personne. Elles sont souvent le résultat de mécanismes psychologiques complexes et de multiples facteurs déclenchants.
Angoisse et anxiété généralisée
L’une des principales causes des phobies d’impulsion est l’angoisse et l’anxiété généralisée. Les personnes qui vivent avec un niveau élevé d’anxiété sont plus susceptibles de développer des pensées intrusives.
L’anxiété crée un terrain fertile pour les pensées irrationnelles et catastrophiques en amplifiant la peur de perdre le contrôle ou de causer du tort.
Le perfectionnisme
Le perfectionnisme est un des nombreux facteurs souvent associé aux phobie d’impulsion.
Les personnes perfectionnistes ont tendance à être très dures avec elles-mêmes, exigeantes, et à craindre de faire des erreurs. Cette peur intense de l’échec – de perdre le contrôle – ou de la faute commise, et considérée comme telle, peut entraîner des pensées intrusives, comme une forme de vigilance excessive parce qu’obsessionnelle.
Les antécédents de traumatismes
Les traumatismes altèrent la façon dont le cerveau traite les pensées et les émotions, rendant plus probable l’apparition de pensées intrusives. Ces idées sont une manifestation des sentiments intra psychiques conflictuels de peurs diverses, puisque non résolus, ce qui enrichit le sentiment de vulnérabilité.
La culpabilité et la honte
La culpabilité et la honte sont des émotions puissantes susceptibles de déclencher des phobies d’impulsion. Lorsqu’une personne se sent coupable ou honteuse de quelque chose, même inconsciemment, elle est plus susceptible de développer des pensées négatives sur elle-même et sur ses actions potentielles à venir.
Les troubles obsessionnels-compulsifs (TOC)
Les personnes atteintes de TOC éprouvent souvent des obsessions – des pensées, des images ou des impulsions intrusives et répétitives – extrêmement perturbantes. Les phobies d’impulsion peuvent alors être considérées comme une forme d’obsession au sein du spectre des TOC.
Les influences culturelles et sociétales
Les influences culturelles et sociétales jouent également un rôle dans le développement des phobies d’impulsion. Dans certaines cultures, il peut y avoir une pression intense pour se conformer à des normes comportementales strictes, ce qui peut exacerber la peur de perdre le contrôle ou de dévier des attentes sociales.
Ces pressions culturelles et sociales trouvent leurs racines dans l’éducation religieuse, l’éducation familiale, les expériences de vie, la vision sociale et culturelle du bien et du mal, les lois sociales et juridiques, etc.
La prédisposition génétique
La génétique est un facteur qui contribue à ce type de phobie. Des preuves suggèrent que les troubles anxieux et les TOC ont souvent une composante héréditaire. Si un membre de la famille souffre d’anxiété, il est fort probable que d’autres membres de la famille en soient affectés.
Les déséquilibres chimiques dans le cerveau
Les déséquilibres chimiques dans le cerveau, notamment ceux relatifs à la sérotonine, jouent un rôle majeur dans les phobies d’impulsion. La sérotonine est un neurotransmetteur qui aide à réguler l’humeur et l’anxiété. Un déséquilibre sérotoninergique peut contribuer à l’apparition de pensées intrusives.
Le stress chronique
Le stress chronique est un facteur de risque majeur en matière de santé mentale. Le stress constant épuise les ressources mentales et émotionnelles d’une personne, la rendant plus vulnérable aux pensées anxieuses indésirables inhérentes aux phobies d’impulsion.
Les pensées négatives récurrentes
Les personnes qui ont tendance à ruminer ou à s’engager dans des schémas de pensées négatives trouvent qu’il est plus difficile de contrôler les pensées intrusives lorsqu’elles surviennent.
Une solution efficace : l’approche comportementale (Palo Alto)
Face à ces phobies d’impulsion, l’approche comportementale systémique issue du modèle de Palo Alto, offre une solution très satisfaisante.
Cette thérapie brève orientée solutions se concentre sur la compréhension et la modification des interactions et des schémas comportementaux qui maintiennent les pensées intrusives et, partant, la peur de faire du mal aux autres ou de se faire du mal à soi.
Plutôt que de se focaliser uniquement sur les pensées elles-mêmes, cette approche analyse les contextes relationnels et les réactions qui les entourent d’une part et, grâce à une stratégie éprouvée, permet de rapidement lâcher prise quant à sa peur de passer à l’acte.
Témoignages de résolution
De nombreux témoignages soulignent l’efficacité de l’approche comportementale.
Par exemple, une patiente, après plusieurs séances, a pu identifier les situations déclenchantes et les comportements qui alimentaient ses phobies.
Grâce à des techniques spécifiques, elle a appris à réduire l’impact de ses pensées intrusives et à retrouver une vie plus sereine.
Un autre témoignage relate comment un patient, par le biais de l’approche comportementale systémique, a non seulement réussi à neutraliser ses pensées d’impulsion, mais a également amélioré ses relations interpersonnelles en modifiant ses schémas de communication.
Phobie d’impulsion : le témoignage de Marie
Marie a 34 ans. Elle a commencé à souffrir de phobies d’impulsion il y a environ cinq ans. Ses pensées intrusives tournaient autour de sa peur de blesser ses proches. Cette situation l’a énormément angoissée et perturbée.
Après avoir essayé différentes approches sans succès, Marie s’est tournée vers l’approche comportementale systémique du modèle de Palo Alto. Elle a suivi un programme de thérapie sur 4 mois avec un thérapeute spécialisé dans cette méthode (votre serviteur).
Marie témoigne : « Au début, j’avais du mal à croire que cette méthode fonctionnerait pour moi, car rien d’autre n’avait marché auparavant. Mais dès les premières séances, j’ai commencé à comprendre comment mes interactions et mes réactions contribuaient à maintenir mes pensées intrusives.
Frédéric m’a aidée à identifier les schémas comportementaux négatifs et à les modifier. Par exemple, j’ai appris à ne pas éviter certaines situations et à exploiter mes pensées anxieuses pour contrôler ma phobie.
En deux mois, j’ai vu une amélioration significative. Mes phobies d’impulsion ont disparu et j’ai retrouvé une vie plus sereine. Aujourd’hui, je peux dire que je suis libérée de ces pensées qui me paralysaient.«
Phobie d’impulsion : le témoignage de Thomas
Thomas a 45 ans et souffre de phobie d’impulsion depuis son adolescence. Ses pensées intrusives se manifestaient souvent par la peur de crier des obscénités en public ou de commettre des actes inappropriés. Ces pensées l’ont empêché de vivre sereinement et ont affecté sa carrière professionnelle.
Thomas a découvert l’approche comportementale systémique lors d’une conférence sur la santé mentale. Il a décidé de tenter cette méthode après avoir échoué avec d’autres formes de thérapie, et a commencé un programme intensif de trois mois.
Thomas partage son expérience : « J’ai toujours eu peur que mes pensées intrusives deviennent réalité, ce qui m’a conduit à éviter de nombreuses situations sociales et professionnelles. La thérapie systémique m’a apporté une nouvelle perspective. J’ai appris que mes réactions face à ces pensées étaient ce qui les amplifiait.
Grâce à une stratégie particulièrement efficace, Frédéric Arminot m’a aidé à neutraliser mes pensées de façon naturelle. Après trois mois de thérapie, j’ai remarqué une réduction drastique de mes phobies d’impulsion.
J’ai repris le contrôle de mes pensées et cette approche a véritablement changé mon existence. Je recommande vivement la thérapie systémique à toute personne confrontée à des phobies d’impulsion.«
Ressources externes
- Phobies d’impulsion, la hantise de faire du mal – Éditions Sciences Humaines
- « La peur de faire du mal » – Fréquence médicale (actualités médicales)