Je connais bien le binôme angoisses et dépression. J’en ai souffert des années durant. Inutile de vous faire attendre, la réponse à cette question est affirmative. Oui, l’angoisse est un facteur de dépression.

Dans cet article, j’essaye de préciser ce qu’est une dépression et le lien qui existe entre angoisses et dépression et comment définitivement traiter l’un comme l’autre.

Angoisse et dépression : de quoi s’agit-il ?

Qui parle de dépression, parle d’affaissement. Quand les professionnels de la météo parlent de dépression, ils évoquent un affaissement, un déséquilibre entre différents facteurs naturels.

A titre de précision, l’aggravation du déséquilibre des ces multiples facteurs génère un cyclone. La dépression, ou état dépressif, procède des mêmes phénomènes.

Quand quelqu’un souffre de dépression, cette personne n’est plus en état émotionnel et ou physique de contrôler les facteurs qui régissent son équilibre psychique comme dans le cas où la personne qui vient d’être informée d’un décès s’interroge quant à savoir comment faire son deuil.

Qu’est-ce qu’un état dépressif ?

Nous considérons qu’il existe trois niveaux de dépression :

  • Légère,
  • Moyenne,
  • Grave,
  • Chronique.

Chaque niveau de dépression ou état dépressif pose les symptômes de la gravité de la dépression.

La dépression légère

En cas de dépression légère, on envisage qu’une personne est impactée par un évènement soudain voire inattendu. Cette personne souffre d’une incapacité à dépasser l’évènement lequel constitue un traumatisme de plus ou moins forte intensité.

En ce cas, il est possible de parler de déprime et non nécessairement de dépression.

Face à cet événement, la personne – pour une durée limitée – peut ne plus ressentir aucun désir.

La dépression met à mal toutes les ressources psychiques voire physiques d’un individu au point de ne plus pouvoir lui donner la force d’exécuter la moindre tâche, habituelle ou non, et que cette tâche, ou son accomplissement, procure sentiment de plaisir, de bien être ou de sécurité.

A ce moment, tout est difficile, tout est objet d’efforts lesquels, en temps habituel, sont simples. Mais en ce temps de dépression, ils sont sont insurmontables.

Quand on parle de dépression on parle aussi d’abattement. La personne ne ressent plus ni désir ni plaisir ni de façon ponctuelle, ni de façon continue.

La dépression moyenne

Cela signifie que la personne concernée est abattue. Elle n’éprouve aucun désir particulier et ne se sent pas nécessairement concernée par ce qui suscite habituellement son intérêt, ce qui est le cas de personnes qui se mettent à avoir peur de la mort.

La différence avec une dépression légère tient dans la durée et l’intensité des symptômes. Partant, de leurs conséquences sur le quotidien de l’intéressé.

Le plus souvent, les victimes de dépression essaient de puiser dans ce qui leur reste de ressources pour essayer d’aller mieux. Une thérapie adaptée comme la thérapie comportementale issue de l’approche systémique de Palo Alto aide ces personnes, en un temps record, à ne plus souffrir.

Très souvent, le corps médical prescrit des médicaments sérotoninergiques lesquels agissent sur la recapture de sérotonine et de dopamine (ex: Prozac™).

Ce type de traitement favorise un ré équilibre de la psyché. Le problème réside dans la dépendance à ces médicaments comme dans le fait que s’ils contrôlent les symptômes, ils n’apportent aucune solution pérenne au problème de la dépression.

La dépression grave

La personne n’est plus affectée par rien. Elle ne ressent rien. Ne s’intéresse à rien. Elle est victime d’un symptôme amotivationnel.

Plus rien de ce qui la concerne ne l’émeut. La personne est empreinte de tristesse voire, dans les cas les plus graves, de mélancolie.

Dépressive, elle se convainc que rien ni personne ne peut plus la sortir de cet état.

La dépression est constituée par un état émotionnel affecté par un ou plusieurs évènements subis que la victime n’arrive pas à intégrer ni à accepter ou à dépasser.

La personne dépressive est confrontée à un état de transition qui ne lui permet pas d’accepter le passé ni de s’investir dans la vie au sens du présent comme de l’avenir.

Elle est donc coincée entre deux états comme si elle a un boulet à une cheville ce qui l’empêche de progresser.

La dépression chronique

Très rapidement, au cours de cette 1ère consultation, il apparaît que, depuis toujours, elle se sent comme une enfant dans un corps d’adulte.

Ses réactions sont effectivement infantiles, au sens respectueux du terme. Sa psyché est celle d’une petite fille, laquelle se souvient-elle, tout au long de son enfance, entend ses proches lui jeter au visage : « Tu es chiante! Tu nous emmerdes !« .

Cette jeune femme est affectée depuis toujours d’une dysthymie, c’est à dire une dépression chronique. Conséquences d’angoisses contextuelles. Pour autant, elle a continué à vivre.

Elle essaie de construire sa vie conformément à ses désirs. Insatisfaite des résultats obtenus, elle passe son temps à contrôler ses peurs. En bref, elle ne vit rien de ce qui lui plait vraiment et n’a de cesse de s’appliquer à éviter ses peurs comme le jugement des autres.

Angoisse et dépression : il faut lâcher le contrôle

Un état dépressif est la suite logique d’une succession d’angoisse ou de crise d’angoisse non dépassées. Le plus souvent, les personnes victimes d’angoisse ou d’anxiété essaient de contrôler leurs émotions.

Cette nécessité de contrôler les angoisses relèvent, parfois, d’une obsession narcissique.

Ici, je pense à la névrose d’angoisse laquelle consiste à s’enjoindre à soi même de garder bonne figure face à l’événement pour s’éviter la peur d’être jugé(e) ou pour éviter de ressentir honte et culpabilité.

Il est certain qu’à force de s’épuiser à contrôler l’incontrôlable, vous ressentez des moments d’abattement ou d’épuisement.

Cette dépression a pour facteur déclenchant une succession d’angoisses lesquelles enclenchent de la tristesse puis un abattement tel que vous finissez par avoir peur d’avoir peur.

A force de batailles perdues, à force d’épuisement, vous voyez certains domaines de votre vie affectés par vos angoisses comme par l’amorce d’une dépression.

L’angoisse cède alors le pas à l’anxiété c’est à dire à une peur constante et ce à propos d’un sujet particulier de votre vie qu’il soit affectif, sentimental, professionnel, ou économique.

Cette anxiété se meut en anxiété généralisée à partir du moment ou la plupart des domaine de votre vie sont affectés si ce ne sont tous.

Un problème narcissique

La dépression procure le sentiment de quelque chose d’irréversible, de quelque chose que l‘on ne peut pas, ou ne sait pas, contrôler.

Très souvent, les personnes affectées par une dépression expriment à leur sujet, une image profondément dévalorisée.

Cette mésestime de soi, si elle n’est pas prise en charge, ce qui est le plus souvent le cas, s’aggrave. Elle s’aggrave d’autant plus que, plus le temps passe, et moins la personne utilise ses ressources personnelles pour retrouver confiance en soi.

Partant, l’angoisse perdure. Par extension, les facteurs de dépression et ses symptômes vont grandissants.

Existe-t-il des personnes plus sensibles ?

Depuis le temps que je pratique la thérapie comportementale, je constate fréquemment que les personnes victimes de dépression souffrent d’une mésestime d’elles mêmes particulièrement importante.

Une grande partie de ces personnes, du fait de leur enfance, souffrent d’une construction fragile. Leur personnalité, leur narcissisme – leur image d’elle même – est mise à rude épreuve.

Pour de multiples raisons, principalement liées à leur environnement affectif, donc familial, elles n’ont pas d’elles une estime suffisante ce qui affecte durablement leur confiance en elles mêmes.

Empêchées par un environnement affectif insuffisamment stimulant, les personnes victimes d’angoisse, voire de crise d’angoisse, de crise de panique ou d’anxiété, ont cultivé, malgré elles, la peur de ne pas y arriver.

J’ai souvenir d’une patiente – laquelle va bien aujourd’hui, merci pour elle – fortement angoissée quand je la rencontre pour sa première consultation thérapeutique.

Elle manque cruellement de confiance en elle et a tout le temps peur de mal faire. Au surplus, elle s’inquiète en permanence de ce que les gens pensent ou disent d’elle.

Elle s’oblige à contrôler ses émotions d’angoisses avec le résultat que vous imaginez sans peine. Elle passe son temps à essayer de contrôler sa peur de ne pouvoir contrôler ses angoisses de peur que les autres les voient, ce qui fini par arriver.

On le lui reproche ce qui l’anéantit un peu plus chaque fois.

D’angoisse en crises d’angoisses jusqu’à la dépression

Chemin thérapeutique faisant, elle se rend compte qu’elle ne risque pas de savoir faire quelque chose qu’on ne lui a jamais appris.

Son narcissisme ne peut que s’en trouver fragilisé. Elle ne peut pas construire les bases même de son autonomie sur la foi de son âge adulte. Elle ne bénéficie pas d’un amour inconditionnel à la hauteur de son besoin.

Non pas que sa famille ne l’aime pas mais peut être que trop occupée ailleurs, cette famille ne prend pas la mesure du besoin de cette enfant, ni le temps de s’en préoccuper.

D’angoisse en crise d’angoisse, lesquelles ont laissé place à de l’anxiété, cette jeune femme ne se trouve bien qu’enfermée chez elle.

Malgré ses dénégations, elle finit par convenir que ce qui l’inquiète le plus, c’est de ne pas trouver de solutions. De ne pas pouvoir envisager de façon sereine une vie affective, sentimentale, sociale et familiale conformes à ses désirs de vie.

Les années passent sans que le problème d’angoisse ne se résolve. Le temps s’écoule encore puis laisse la place à la pire des compagnes, la dépression, laquelle est aggravée par une raison particulière que nous découvrions tout à fait par hasard : un problème de contraceptif responsable d’angoisses et de dépression.

Un traitement adapté

Quand cette jeune patiente et moi abordons son problème d’association d’angoisses facteurs de dépression, la question liée à la façon de traiter ce problème émerge bien évidemment.

Quelle stratégie comportementale est-elle la plus adaptée ? Devons nous prendre chaque problème séparément ou ensemble, avec quels objectifs et, pour être léger, un traitement homéopathique pour soigner la dépression serait-il opportun en complément de son travail thérapeutique ?

C’est ma patiente qui décide de la façon d’intervenir. Nous abordons et les angoisses et la dépression, cette dernière étant la conséquence de ses angoisses. Nous commençons de façon simple, grâce à des exercices comportementaux.

Au terme de la troisième séance, cette jeune femme résout son problème d’angoisses. Cela ne relève pas du miracle. C’est une simple question de stratégie thérapeutique laquelle lui a évité un traitement médicamenteux hasardeux.

Dans l’intervalle, nous nous occupons de son problème de dépression tout en construisant une stratégie qui favorise la ré émergence de ressources naturelles puis d’autres ressources que nous construisons ensemble de sorte à ce que confiance en soi, estime de soi et bien être fassent leur apparition.

Dans un troisième et dernier temps, nous consolidons les solutions tout en convenant de nous revoir un an après.

Nous convenons aussi qu’en cas de besoin, cette jeune patiente peut me contacter. Cela remonte à 8 mois. Je n’ai aucune nouvelle d’elle.

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles !

Si, à votre tour, vous souhaitez accéder à une solution à ce problème à 2 têtes, angoisses et dépression, je vous propose de cliquer sur le lien ci-dessous :


La + efficace des solutions commence ici.


Article mis à jour le 23 octobre 2023 par Frédéric Arminot.

    6 replies to "Angoisse et dépression : évaluer le risque anxiodépressif"

    • Frédéric Arminot

      Bonjour,

      Il existe des moyens simples fondés sur l’approche comportementale pour mettre un terme aux angoisses comme à la dépression dont vous souffrez. Ces moyens ou techniques vous permettent de retrouver confiance en soi, et sortir de votre isolement, en l’espace de 2 mois maxi. C’est possible à la condition que vous suiviez le protocole indiqué, et que vous soyez prêt à vous consacrer 15 minutes par jour (c’est une moyenne).

      Si cela vous intéresse, informez m’en. Je vous expliquerais comment faire. Bien à vous.

    • Famubi

      Merci pour le conseil.mais j aimerai l’aide.apres un traumatisme il ya 2ans,j ai developpé des angoisse et depression.jusqu à present j reste dans la solitude et ma vie est en peril.

    • Frédéric Arminot

      Bonsoir Christophe,

      Je vous suis reconnaissant de votre confiance quant à avoir partagé votre expérience avec nous tous.

      Pour vous sortir de toute cette lourde histoire personnelle et ainsi retrouver estime de vous, confiance en soi et autonomie, je vous invite à regarder cette vidéo: Le Programme ARtUS

    • Schmitt

      Bonjour super article , je suis un homme de 26 ans je vie depuis 1 ans une dépression suite a une rupture sentimentale puis la perte de l’emploi.. Jusqu’au jours d’aujourd’hui j’ai beaucoup de mal a m’en remetre malgré que j’ai rencontré une nouvelle copine , suite a la perte de l’emploi grosse crise d’angoisse suite a cela le traitement que j’ai u AD + benzodiazépines. Qui n’a rien arrangée sur le long therme je me reconnais un peut dans l histoire de la jeune femme. Manque de confiance en soie , vise la perfection , peur du jugement des autres .. Sachant que le papa et surs et a toujours été durs même pendant les moment les plus difficiles.. Toujours a dirigé mes choix ma vie aucun sentiment de fierté en vers ma personne , dans le passé il y a u un placement en internat part la demande du papa , pour moi cela fu une souffrance énorme a devoirs accepté . voila ce qui en résume mon histoire , je cherche désespérément a m’en sortir de cette spirale a avoir une vie comme toute personne heureuse et non malheureuse…

    • Frédéric Arminot

      Bonjour Joël,

      Le mieux pour vous, serait de bénéficier du programme comportemental en ligne que l’ai conçu.

      Pour en bénéficier, je vous invite à cliquer sur le lien suivant: « Accès Présentation »

      A très bientôt. Bien à vous.

      Frédéric

    • Joël

      Bonjour,
      j’ai lu avec intérêt des pages de votre blog. J’ai pris pendant des années des benzodiazépines. J’ai entamé un sevrage. Je suis arrivé il y a 6 mois à 0 goutte de Lysanxia. Malheureusement, les symptômes d’anxiété (physiques et psychiques) sont revenus assez rapidement mais surtout sont apparues pour la première fois de ma vie des phobies d’impulsion (peur des objets dangereux, etc…) Depuis lors, je suis revenu à 12 gouttes de Lysanxia. Je continue d’osciller entre des périodes positives et des périodes difficiles avec retour d’anxiété et surtout des inquiétantes phobies d’impulsion. Je ressens désormais fatigue et déprime en plus.
      Merci d’avance pour des conseils que vous pourriez me donner.
      Cordialement
      Joël

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